B I A X X X I V - juillet/décembre 2006 14IV - EXPOSITIONS ARCHÉOLOGIQUES Overseas antiquities exhibitions organised by the Supreme Council of Antiquities (SCA) have earned $200 million since 2003, the SCA Secretary General Zâhî Hawwâs said yesterday. Media focus on these exhibitions is important for tourism, Hawwâs told the Middle East News Agency (MENA). Hawwâs voiced hope that there would be more that 1 million visitors to the sunken treasures exhibition, which was opened in Paris Friday. ("Antiquities abroad have earned $200 m", The Egyptian Gazette du 10 décembre 2006. Voir également Taha ’Abd al-Rahmân, « Les expositions archéologiques ont rapporté 200 millions de dollars à l’Égypte », al-Ahrâr du 10 décembre). - - Expositions en Égypte L e C a i r e Musée Égyptien : Lepsius, the German Nile Expedition LEPSIUS, the German Nile Expedition est le titre que porte l’exposition qui vient d’être inaugurée la semaine dernière dans la salle 39 du Musée du Caire, dans le cadre d’une série de présentations que compte organiser le Conseil Suprême des Antiquités (CSA) sur les « pionniers de l’égyptologie ». Sur ce, c’est l’égyptologue allemand Karl Richard LEPSIUS (1810-1884) qui a été choisi pour être en tête de cette série. Sa contribution est l’une des plus importantes aux études de l’Égypte ancienne. Manuscrits et aquarelles mettent en relief les travaux effectués par l’expédition allemande qui s’est rendue en Égypte de 1842 à 1845 et qui a fait le tour de presque tout le pays. Les huit explorateurs qui accompagnaient LEPSIUS et dont la plupart étaient des architectes se sont rendu à plusieurs sites dont Gîza, Saqqâra, Thèbes, le Sinaï, la Nubie et sont arrivés aussi jusqu’au Soudan. L’exposition renferme, en fait, les dessins originaux réalisés pendant les trois années qu’a passées la mission allemande à explorer l’Égypte. Parmi les plus grands dessins qui figurent dans l’exposition, deux grandes aquarelles dont l’une montre un panorama des trois Pyramides de Gîza de même que les pyramides des reines, alors qu’une autre - aussi grande que la première - montre la grande salle hypostyle de Karnak avec deux obélisques et le lac sacré, en plus d’une vue de Thèbes prise du temple de Karnak. Des dessins très fins et très délicats que l’équipe de l’expédition a veillé à accomplir avec beaucoup de précisions. En 1945, année de la fin de l’expédition, on pouvait compter près de 2 000 dessins, une grande quantité de moules en plâtre, de pièces archéologiques en plus des manuscrits oò LEPSIUS et son équipe enregistraient tous les détails concernant l’Égypte et ses habitants. En plus de ces dessins, LEPSIUS a publié les résultats de son expédition en Égypte en 12 volumes intitulés Les monuments de l’Égypte et de l’Éthiopie. Le visiteur pourrait découvrir à travers cette petite exposition les travaux importants qu’a faits LEPSIUS au cours de ses voyages et ses études. L’égyptologie lui doit en fait beaucoup. Si c’est à CHAMPOLLION qu’on doit le déchiffrement des hiéroglyphes, c’est à LEPSIUS qu’on doit la découverte de la chronologie des faits historiques. E X P O S I T I O S A R C H É O L O G I Q U E S B I A X X X I V - juillet/décembre 2006 14Suite à ses études, LEPSIUS a réussi à classer les événements historiques de l’Égypte ancienne, selon une chronologie bien claire. Carl Richard LEPSIUS (1810-1884) Parmi les manuscrits les plus importants qui se trouvent à l’exposition, une lettre de LEPSIUS adressée en 1837 à Hippolito ROSELLINI, un des élèves de CHAMPOLLION, montrant la dernière étape du déchiffrement des hiéroglyphes que CHAMPOLLION avait commencé en 1882. LEPSIUS a en fait approfondi ses études concernant les codes de l’écriture à tel point que c’était facile pour lui de lire des textes gravés sur les murs des temples. Cette même lettre montre de même à quel point LEPSIUS a réussi à développer les premiers résultats obtenus par CHAMPOLLION concernant le déchiffrement de l’hiéroglyphe. Normal, puisque LEPSIUS a fait des études entre 1829 et 1933 en archéologie, histoire et linguistique. Après ses études, il a décidé de se dévouer à l’égyptologie, surtout après la mort de CHAMPOLLION. Ayant une forte nostalgie pour l’Égypte, LEPSIUS y est revenu en 1866 avec l’égyptologue Ernst WEIDENBACH oò ils ont découvert à Tanis des blocs de pierres remontant à l’époque ptolémaïque. C’est aussi à ce grand égyptologue que l’Allemagne doit la décoration intérieure du pavillon égyptien du musée de Berlin, qui a été faite en harmonie avec le style de l’ancienne Égypte et cela en se basant sur les dessins faits par les membres de l’expédition. Des manuscrits, des aquarelles, des cartes, en plus de trois équipements techniques provenant tous du musée de Berlin viennent tous donner de nouvelles informations au visiteur du Musée du Caire sur cet égyptologue qui a tant donné à l’égyptologie. (Hala FARES, « Le chroniqueur des pharaons », AlAhram Hebdo du 8 novembre 2006. Voir également ’Alâ’ ’Abd al-Hâdî, « 7 millions de L.E. pour assurer les planches de LEPSIUS », al-Akhbâr du 30 octobre). - - Palais de l’émir Tâz : Clichés originaux des costumes et des décors de l’opéra Aïda Soixante photos documentaires et des clichés français sont exposés à partir du 21 décembre au 28 décembre au palais Tâz, avec comme thème le célèbre opéra de VERDI, Aïda. Une manifestation avec beaucoup de partenaires et célébrant des événements en rapport avec l’inauguration du canal de Suez. Tout d’abord, il s’agit de la remise des archives de la Compagnie du canal de Suez à la Bibliotheca Alexandrina. L’événement est parrainé par l’Association des amis du canal de Suez en coopération avec les Centres culturels français et italien et l’Opéra du Caire. La date fêtée est 1869, une année difficile à oublier pour l’Égypte, la France et l’Italie. C’est l’inauguration du canal de Suez, et à cette occasion une grande cérémonie a été organisée, l’Italie a répondu aux désirs du khédive Ismâ’ïl en présentant une œuvre lyrique de VERDI. Il s’agissait au départ de Aïda. Mais cet opéra n’était pas encore prêt. Il fut remplacé par Rigoletto toujours de VERDI. Et c’est E X P O S I T I O S A R C H É O L O G I Q U E S B I A X X X I V - juillet/décembre 2006 14deux ans plus tard qu’Aïda a servi à l’inauguration de l’Opéra du Caire. Le livret de cette œuvre lyrique, étant l’œuvre de l’égyptologue Auguste MARIETTE, fondateur et premier directeur du Musée Égyptien. Et comme le sujet de l’opéra l’exige, les costumes et les décors sont de l’époque pharaonique. Dans ce contexte, on peut admirer de belles photos, ainsi que des copies de photos, de costumes et de décors de la première représentation et dont les originaux sont conservés à l’Opéra de Paris. (Doaa ELHAMI, « Aïda 1871 en photos », Al-Ahram Hebdo du 20 décembre 2006. Voir également ’Alî Sâlim, « Inauguration de l’exposition sur les décors de l’opéra Aïda », al-Ahrâm du 21 décembre). - - Expositions hors d’Égypte B a h r a y Tutankhamun and the Golden Age of the Pharaohs L’Ambassadeur d’Égypte à Bahrayn, Dr ’Azmî Khalîfa, a annoncé que le gouvernement égyptien a approuvé la tenue à Bahrayn en avril 2007 de l’exposition Tutankhamun and the Golden Age of the Pharaohs. Le Bahrayn sera donc le premier pays arabe à accueillir cette exposition. Après les États-Unis oò elle se tient actuellement, l’exposition en question passera dans quelques mois en Afrique du sud. Ce sera ensuite le tour de Bahrayn d’accueillir cette exposition durant plus de six mois. (Sayyid ’Abd al-Qâdir, « Toutankhamon visite Bahrayn en avril prochain », al-Akhbâr du 28 septembre 2006. Voir également Taha ’Abd alRahmân, « Bahrayn : première tournée arabe des expositions archéologiques », al-Ahrâr du 8 octobre ; « Les Antiquités égyptiennes exposées dans le monde arabe pour la première fois », al-Masrî al-Yawm du 22 octobre). - - B e l g i q u e Musée de l’Art wallon : La Caravane du Caire Liège, à 90 Km à l’Est de Bruxelles, est à l’heure égyptienne, grâce à La Caravane du Caire. Celle-ci est le titre de l’exposition pharaonique qui a lieu au Musée de l’Art wallon à Liège. Le titre de cette exposition est inspiré d’un opéra-ballet du Liégeois André Modeste CRÉTRY (1741-1813), composé en 1783. Cet opéra a été bien accueilli par le public français en 1784, l’œuvre fut présentée plus de 500 fois de 1784 à 1829. Les scènes de foules, de combat, de patriotisme et les scènes comiques sont imprimées dans la mémoire des responsables de la culture à la ville du Liège et ils ont trouvé que La Caravane du Caire est un titre idéal pour mettre en relief des pièces et des statues égyptiennes qui sont conservées au Musée Curtius à Liège depuis une E X P O S I T I O S A R C H É O L O G I Q U E S B I A X X X I V - juillet/décembre 2006 14centaine d’années. Deux cents pièces authentiques, qui datent des XIVe et XVIe dynasties, sont distribuées dans les différentes parties de la salle SaintGeorges au Musée de l’Art wallon. 90 % des pièces exposées viennent du Musée Curtius et d’autres pièces sont complétées par des œuvres de musées étrangers : Paris (musée d’Orsay), Rouen (Musée des Beaux-arts), Turin (Museo Egizio), Genève (Fondation Martin Bodmer), Cologne, Berlin, Bruxelles (Musées des arts royaux et d’Histoire-collection Hagemans), Strasbourg, Amsterdam et de collections privées de la région liégeoise. « L’objectif de cette exposition est de renforcer l’image culturelle et muséale internationale de Liège en démontrant des liens incontestables de son histoire avec une des plus grandes et des plus riches civilisations du monde », souligne Eugène WARMENBOL, le commissaire de l’exposition La Caravane du Caire et professeur d’égyptologie à l’Université Libre de Bruxelles (ULB). À l’accueil de l’exposition, l’architecte scénographe Jean Christophe HUBERT a réalisé sa vision artistique de l’Égypte orientale, historique et fascinante. Dès l’entrée de la salle SaintGeorges oò commence l’exposition, le visiteur se sent tout à fait détaché de l’extérieur. Le lever du soleil de couleur orange est une spécialité remarquable à l’entrée, ainsi que le bruit du vent, celui des voyageurs traversant le désert à dos de dromadaire, la voix du muezzin et même l’évocation de la présence de palmiers et des pyramides. Après quelques pas dans ce paysage admirable, on débouche dans une petite ruelle oò l’on entend la clameur des passants, des marchands ambulants et de la musique orientale. Tous ces détails sont rendus grâce à un décor créé à travers l’imagination du scénographe HUBERT. Des escaliers en bois, des plafonds en palmiers, un chariot en bois, des vendeurs de camelotte et des sacs en jute de produits alimentaires complètent ce tableau. Cette entrée fait que le visiteur s’accroche au quotidien des Égyptiens. Il reste des heures à contempler les pièces qui viennent de sortir de l’oubli après un travail délicat de restauration. « Depuis 1909, ces vestiges égyptiens ont été ignorés dans les réserves du Musée Curtius à cause des idées nationalistes de l’époque », indique WARMENBOL, le commissaire de l’exposition. Selon lui, Liège veut à présent montrer qu’il existe des anciens échanges entre les deux cultures. À la première salle, un tableau peint à l’huile 131x76,8 cm par JeanLéon GÉRÔME (1824-1904), surnommé la Plaine de Thèbes en Haute-Égypte. La première salle a été consacrée au thème d’Isis et les Gallo-Romains. De nombreuses statuettes d’Isis en bronze ont été trouvées partout en Europe. Le culte de cette déesse pharaonique avait gagné l’Europe à l’époque romaine. « On a trouvé dans les plaines gallo-romaines ces statuettes. Le culte d’Isis était important », explique WARMENBOL, tout en se déplaçant vers la deuxième salle qui a regroupé les travaux de Lambert LOMBARD (1505-1566). Ce grand peintre liégeois à la Renaissance a été parfaitement inspiré dans ces chefsd’œuvre par la civilisation égyptienne. Par exemple l’écriture hiéroglyphique en ajoutant soleil, œil ou lion dans ses dessins typiquement belges. Il a encore redessiné les pyramides au milieu des maisonnettes liégeoises. De même, LOMBARD a redessiné à l’encre les hiéroglyphes séparément dans le Canopus de l’Album d’Arenberg. Toujours pendant la Renaissance, il y avait une relecture du hiéroglyphe dans le manuscrit de Piero VALERIANO sous le titre de Hieroglyphica. Le troisième thème de cette exposition porte sur l’Expédition d’Égypte et Henri-Joseph REDOUTÉ, un dessinateur belge qui a accompagné BONAPARTE pendant sa campagne en Égypte. Fasciné par le pays des pharaons, il a reproduit un moulage de la pierre de Rosette. Il s’est focalisé aussi sur les E X P O S I T I O S A R C H É O L O G I Q U E S B I A X X X I V - juillet/décembre 2006 15thèmes suivants : Isnâ, Thèbes et Louqsor. Il a touché de près l’authenticité égyptienne dans sa propre collection de vases en terre cuite. Il reste à mentionner les deux plus importantes salles, celles des deux plus célèbres collectionneurs au XIXe siècle : Albert D’OTREPPE DE BOUVETTE et Gustave HAGEMANS. Kebehsenouf et Hapi, verres égyptiens de Basse Époque. Coll. Grand Curtius Les premiers cours d’égyptologie en Belgique ont eu lieu en 1903. La Belgique a voulu se mettre au diapason de grands pays comme la France et l’Allemagne, dont la tradition d’égyptologie est plus ancienne. Actuellement, l’égyptologie est enseignée dans trois universités : l’ULB de Bruxelles, Liège et Leuven. En outre, des fouilles archéologiques se font sous la surveillance du Conseil Suprême des Antiquités (CSA) ainsi qu’avec la participation de l’Université de Liège aux travaux franco-égyptiens au Karnak. D’autres fouilles ont été effectuées à alQurna, al-Kâb et à Barshâ, une ville proche de Minyâ, et à Louqsor. WARMENBOL a participé à presque toutes ces fouilles. « Les outils les plus techniques viennent de la Belgique et les ouvriers qui se trouvent sur les sites sont des Égyptiens », dit-il en soulignant son admiration pour les ouvriers égyptiens, surtout ceux qui coopèrent dans les fouilles de Louqsor, en disant qu’ils ont une expérience extraordinaire. « Ces gens-là vivent dans un quotidien riche de patrimoine et savent profondément comment traiter ces monuments pour ne pas les abîmer », conclut-il. (Dina IBRAHIM, « L’Égypte, passion belge », AlAhram Hebdo du 20 décembre 2006). - - É t a t s - U i s An exhibition of Egyptian antiquities will be touring the US and Canada, the Supreme Council for Antiquities (SCA) announced yesterday. "The exhibition of 168 antiquities, of which 48 were made for Tut Ankh Amoun, will be on display in six cities in the US and Canada staring from November 2008," SCA Secretary-General Zâhî Hawwâs said. Director-General of the Egyptian Museum Wafâ’ al-Siddîq said the exhibition would earn Egypt a total $30 million in addition to other fees payable by exhibitors in Seattle, Phoenix, Boston, Denver, Atlanta and Toronto. "The Ohio-based Arts and Exhibitions International, the National Geographic Society of Washington and AEG in Los Angeles have agreed to purchase 100 replicas of every item for re-sale in souvenir shops," al-Siddîq added. The SCA will produce the replicas. ’Abdallah al-’Attâr, antiquities consultant at the Ministry of Culture, said the exhibition would be good for Egypt because, under the terms of the agreement, exhibitors will buy products made by the SCA and pay shipping and customs duties on those products. "Egypt will be entitled to 10 per cent of the income from souvenir sales," al’Attâr said, adding that three Egyptian experts will be delivering lectures as part of the exhibition that will continue for 36 months. (Hassan Saadallah, "Antiquities E X P O S I T I O S A R C H É O L O G I Q U E S B I A X X X I V - juillet/décembre 2006 15to tour US and Canada", The Egyptian Gazette du 4 octobre 2006). - - Portland Art Museum, Oregon : The Quest for Immortality : Treasures of Ancient Egypt Despite the inset of the rainy season in the American west cost city of Portland, Oregon, hundreds of people were queuing last week at the front gate of the Portland Art Museum to take an incredible journey with the Pharaohs through the afterlife. The street in front of the museum, which looks much like Park Avenue, was also packed with luxurious vehicles as the crème of Portland society flocked into the museum to attend the opening of The Quest for Immortality: Treasures of Ancient Egypt, the largest collection of antiquities ever loaned by Egypt for a North American exhibition. The exhibition displays 10artefacts illustrating the Pharaohs’ dramatic voyage to the afterlife. Items were carefully selected from the collection of the Egyptian Museum in Cairo, the Luxor Museum and archaeological sites in Dayr al-Baharî on Luxor’s west bank and Tanis in the Delta, where the intact royal burial of Psusennes I was discovered in the 1940s. "The gold masks and jewellery are at least as beautiful as the pieces from Tutankhamun’s tomb, but they were discovered on the eve of World War II, when there just wasn’t time to deal with that sort of thing," Bill MERCER, curator of native American and ethnographic art at the museum, told reporters during a press conference held in the museum a day before the exhibition’s official opening. MERCER went on to say that not only were the objects beautiful, splendid, magnificent and significant, but the scope of the exhibition was huge and included 45 pieces from Tutankhamun’s collection. MERCER emphasis that not only is the Quest for Immortality the greatest hits from the Egyptian Museum, but it is a well crafted exhibition that happens to use masterpieces to illustrate the story of the ancient Egyptian belief in the afterlife. He sees the eight-foot-long, beautifully painted wooden boat from the tomb of Pharaoh Amenhotep II, which was used to carry the king to the afterlife as one of the exhibition’s highlights. The Osiris Resurrection wooden statuette, for MERCER, is outstanding among the objects on show. It shows the mummiform god Osiris with a gold headdress on his stomach, while his head is lifted in the process of resurrection. MERCER told Al-Ahram Weekly that what made the show so different was that for four months the residents of Portland could come face to face with the ancient Egyptian civilisation, which they had learnt about from books and television but which most of them had never had a chance to see for themselves. "Walking around this magnificent collection, visitors will understand the ancient Egyptian belief, and for example why the lioness-headed goddess Sekhmet is referred to as the ’mistress of fear’." Afterwards the press and media were guided by MERCER on an audiovisual tour of the exhibition. The exhibition begins in the museum’s sculpture court and continue upstairs to fill most of the second floor. Visitors are welcomed by the seven-foot tall red granite colossal bust of Ramses II standing before dark orange wallpaper. The walls of the hall are decorated with a collection of photographs taken in the 19th-century by J Pascal SEBAH and showing Egypt’s unrestored monuments. These photographs are from the Portland Art Museum’s permanent collection and are from SEBAH’s album of 150 photographs of Egypt’s most famous archaeological sites. The album, which was put together in 1878, had been sold to a collector but the museum had had an eye on it and purchased it in the 1970s after it had changed hands a couple of times. "This E X P O S I T I O S A R C H É O L O G I Q U E S B I A X X X I V - juillet/décembre 2006 15collection made an ideal companion to the exhibition," MERCER said. The exhibition is arranged in six sections: Journey to the After world, The New Kingdom, The Royal Tomb, Tombs of Nobles, The Realm of the Gods and The Tomb of Thutmose III. The first gallery, which includes sculptures of Isis, Osiris and other gods and goddesses, establishes the pantheon of ancient Egypt. Among them is a large seated statue of Sekhmet, the "mistress of fear". The same section includes very fine gold renditions of nine gods, all between one and three inches high. In the Royal tomb, delicate pectoral jewellery including necklaces, breast plaques and other pieces from the tomb of Tanis are on display, along with carved and painted art works still bearing its vibrant colours and a wide variety of everyday objects such as beds, head rests, clothes fans, cooking utensils, musical instruments and food stuffs which give visitors a view of the comfort and sophistication of Pharaonic life. There are also the canopic jars of Queen Nedjmet, as well as gold fingerstalls, the caps that were fitted over the fingers and toes of the mummies. Masque funéraire de Wenudjeoauendjed, XXIe dynastie, or. Tanis, tombe royale no. 3, chamber 4. Zâhî Hawwâs, secretary-general of the Supreme Council of Antiquities, described the collection as displaying an era of great wealth, power and stability "[It was] the zenith of the ancient Egyptian art that marked the New Kingdom," Hawwâs said. The highlight of the exhibition is the stunning gold funerary mask of Wenudjeoauendjed, one of the few surviving examples of funerary masks made for kings and nobles. "This mask helped to represent the deceased as a transfigured spirit eligible for eternal life, because the gold represents solar power and the flesh of the gods," Hawwâs explained. Collier de la princesse Neferuptah, XIIe dynastie, or, cornaline, feldspath. Also notable are the numerous examples of royal jewellery intricately worked in gold, carnelian, lapis lazuli, turquoise and other semi- precious stones. Another part of The Quest for Immortality shows the game of senet and other amusements, apparently to entertain the deceased in their journey. Nearby is the coffin lid of Isis-Em-Akhbit, made of painted wood and gold and little changed from when it was first placed in the tomb. Much of the coffin lid is a veritable tabloid of divinities, laid out in five registers divided by goddesses with outstretched wings. Displayed in the middle of another gallery is a statue of Sennefer and Sentani, a noble couple, with a miniature daughter between their legs and two other daughters, one on either side. On this floor too is a sculpture of one of Amenhotep III’s greatest officials E X P O S I T I O S A R C H É O L O G I Q U E S B I A X X X I V - juillet/décembre 2006 15seated cross-legged. Among the highlights of the first floor part of the exhibition is a wooden model of Amenhotep II’s wooden boat painted with scenes featuring the god Montu smiting the enemies of Egypt. This is a model of the Pharaoh’s river ship that used to sail the Nile. The centrepiece of the exhibition is a reconstruction of the tomb of Pharaoh Thutmose III, who ruled in the 15th century BC. The walls display the earliest complete copy of the Amduat, a text describing minute-byminute the sun god’s passage through the underworld during the 12 hours of night, when he defeats his enemies and is reborn at dawn as the sun rises in the eastern sky. The Pharaoh joins the sun god at his birth in the eastern horizon, and the people of Egypt share in the triumphant cycle of rebirth. The exhibition’s treasures form the largest and most comprehensive selection of artefacts from ancient Egypt depicting the Pharaohs’ journey to the after world. It is the winter blockbuster event in Oregon, not only at the Portland Art Museum but all over the city, which had to compete with several other cities to host the show. The roving exhibition began in 2002 at the National Gallery of Art in Washington, DC, and Boston, Texas, Houston and Denver have been among the exhibition’s 12 stops over the past five years. The next leg, which will witness the completion of the 14-state itinerary, will be at the Houston Museum of Fine Art. Bateau en bois peint de la tombe d’Amenhotep II, XVIIIe dynastie. In addition to the towering displays of red, yellow, purple and white roses, Portland’s main roads and key points are adorned with Pharaonic posters and billboards featuring New Kingdom kings and queens and deities of ancient Egypt, as well as posters of some of the items on display at the exhibition. Local TV channels have also launched a promotional campaign for the exhibition’s duration, which includes the screening of films such as The Mummy, The Mummy Returns and The Scorpion King. To mark the exhibition’s opening, the museum organised an Egyptian musical night. The main hall was decorated to resemble a wide desert tent, while the walls were embellished with photographs featuring several areas of mediaeval Cairo: a Cairo market, Fatimid Cairo, Khân al-Khalîlî and the Khiyâmiyya zone. An enormous pyramidshaped cake coated with off- white glass sugar stood in the centre of the hall, along with temple-shaped cookies and chocolates featuring the faces of famous ancient Egyptian kings. The hall was buzzing with the chatter of elegantly dressed men and women while an American orchestra played tunes made by the famous Egyptian singer ’Abd alHalîm Hâfiz and the renowned Syrian singer Farîd al-Atrash. After almost two hours, guests went to another hall to enjoy an Egyptian dinner while a Moroccan belly dancer in an embroidered green costume enchanted them with her oriental dance. During the ceremony, the museum’s Director Brian FERRISO said viewers would find this exhibition a prime educational experience, a way to learn about the beliefs and concepts of Egyptian life in concrete form. The museum expects a large turnout. "We’ve sold out all of the school tours," FERRISO announced. "We have 30,000 kids." FERRISO expects that Mondays will also be opened up for school tours to allow more children to attend. Obtaining The Quest for Immortality for Portland over larger cities such as Seattle and Los Angeles was a major accomplishment for the museum, FERRISO said. "We’re fortunate in this region that the Portland Art Museum has a relationship with this E X P O S I T I O S A R C H É O L O G I Q U E S B I A X X X I V - juillet/décembre 2006 15area that will support an exhibition like this," he continued. On the fringe of the exhibition, three scientific lectures are scheduled. The first was conducted by Hawwâs on the day after the opening, in which he spoke of his new discoveries in various archaeological sites in Egypt. More than 1,000 people crowded into the museum’s auditorium on the third floor and an overflow of some 700 watched on closed circuit TV downstairs. Hawwâs, was extremely entertaining, and, at the end dropped a couple of surprises on the audience: the most amazing being his prediction that the burial place of Cleopatra and Mark Anthony was on the verge of being unearthed; and that the location, in the Temple of Isis now being excavated in Alexandria, would yield very exciting results by the end of the year. The other lectures will be held simultaneously by American Egyptologist Betsy BRYAN of Johns Hopkins University and Colleen MANASSA of Yale University. A 12-minute film produced by the National Gallery of Art showed footage of the Karnak Temple, the tombs in the Valley of the Kings, and other sites on the west bank of the Nile. (Nevine ELAREF, "Pharaohs in the city of roses", AlAhram Weekly du 23 novembre 2006. Voir également Amânî ’Abd al-Hamîd, « Les pharaons éblouissent les Américains sur les rives du Pacifique ! », al-Musawwar du 24 novembre). - - Kimbell Art Museum : Hatshepsut: From Queen to Pharaoh Le Kimbell Art Museum a inauguré jeudi dernier une exposition intitulée Hatshepsut: From Queen to Pharaoh. Ont assisté au vernissage plusieurs grandes personnalités politiques de l’État du Texas et de la ville Fort Worth qui accueille
 
b i a x x x i v - juillet/decembre 2006 14iv - expositions archeologiques overseas antiquities exhibitions organised by the supreme council of antiquities (sca) have earned $200 million since 2003, the sca secretary general zahi hawwas said yesterday. media focus on these exhibitions is important for tourism, hawwas told the middle east news agency (mena). hawwas voiced hope that there would be more that 1 million visitors to the sunken treasures exhibition, which was opened in paris friday. ("antiquities abroad have earned $200 m", the egyptian gazette du 10 decembre 2006. voir egalement taha 'abd al-rahman, "les expositions archeologiques ont rapporte 200 millions de dollars a l'egypte", al-ahrar du 10 decembre). - - expositions en egypte l e c a i r e musee egyptien: lepsius, the german nile expedition lepsius, the german nile expedition est le titre que porte l'exposition qui vient d'etre inauguree la semaine derniere dans la salle 39 du musee du caire, dans le cadre d'une serie de presentations que compte organiser le conseil supreme des antiquites (csa) sur les "pionniers de l'egyptologie". sur ce, c'est l'egyptologue allemand karl richard lepsius (1810-1884) qui a ete choisi pour etre en tete de cette serie. sa contribution est l'une des plus importantes aux etudes de l'egypte ancienne. manuscrits et aquarelles mettent en relief les travaux effectues par l'expedition allemande qui s'est rendue en egypte de 1842 a 1845 et qui a fait le tour de presque tout le pays. les huit explorateurs qui accompagnaient lepsius et dont la plupart etaient des architectes se sont rendu a plusieurs sites dont giza, saqqara, thebes, le sinai, la nubie et sont arrives aussi jusqu'au soudan. l'exposition renferme, en fait, les dessins originaux realises pendant les trois annees qu'a passees la mission allemande a explorer l'egypte. parmi les plus grands dessins qui figurent dans l'exposition, deux grandes aquarelles dont l'une montre un panorama des trois pyramides de giza de meme que les pyramides des reines, alors qu'une autre - aussi grande que la premiere - montre la grande salle hypostyle de karnak avec deux obelisques et le lac sacre, en plus d'une vue de thebes prise du temple de karnak. des dessins tres fins et tres delicats que l'equipe de l'expedition a veille a accomplir avec beaucoup de precisions. en 1945, annee de la fin de l'expedition, on pouvait compter pres de 2 000 dessins, une grande quantite de moules en platre, de pieces archeologiques en plus des manuscrits ou lepsius et son equipe enregistraient tous les details concernant l'egypte et ses habitants. en plus de ces dessins, lepsius a publie les resultats de son expedition en egypte en 12 volumes intitules les monuments de l'egypte et de l'ethiopie. le visiteur pourrait decouvrir a travers cette petite exposition les travaux importants qu'a faits lepsius au cours de ses voyages et ses etudes. l'egyptologie lui doit en fait beaucoup. si c'est a champollion qu'on doit le dechiffrement des hieroglyphes, c'est a lepsius qu'on doit la decouverte de la chronologie des faits historiques. e x p o s i t i o s a r c h e o l o g i q u e s b i a x x x i v - juillet/decembre 2006 14suite a ses etudes, lepsius a reussi a classer les evenements historiques de l'egypte ancienne, selon une chronologie bien claire. carl richard lepsius (1810-1884) parmi les manuscrits les plus importants qui se trouvent a l'exposition, une lettre de lepsius adressee en 1837 a hippolito rosellini, un des eleves de champollion, montrant la derniere etape du dechiffrement des hieroglyphes que champollion avait commence en 1882. lepsius a en fait approfondi ses etudes concernant les codes de l'ecriture a tel point que c'etait facile pour lui de lire des textes graves sur les murs des temples. cette meme lettre montre de meme a quel point lepsius a reussi a developper les premiers resultats obtenus par champollion concernant le dechiffrement de l'hieroglyphe. normal, puisque lepsius a fait des etudes entre 1829 et 1933 en archeologie, histoire et linguistique. apres ses etudes, il a decide de se devouer a l'egyptologie, surtout apres la mort de champollion. ayant une forte nostalgie pour l'egypte, lepsius y est revenu en 1866 avec l'egyptologue ernst weidenbach ou ils ont decouvert a tanis des blocs de pierres remontant a l'epoque ptolemaique. c'est aussi a ce grand egyptologue que l'allemagne doit la decoration interieure du pavillon egyptien du musee de berlin, qui a ete faite en harmonie avec le style de l'ancienne egypte et cela en se basant sur les dessins faits par les membres de l'expedition. des manuscrits, des aquarelles, des cartes, en plus de trois equipements techniques provenant tous du musee de berlin viennent tous donner de nouvelles informations au visiteur du musee du caire sur cet egyptologue qui a tant donne a l'egyptologie. (hala fares, "le chroniqueur des pharaons", alahram hebdo du 8 novembre 2006. voir egalement 'ala' 'abd al-hadi, "7 millions de l.e. pour assurer les planches de lepsius", al-akhbar du 30 octobre). - - palais de l'emir taz: cliches originaux des costumes et des decors de l'opera aida soixante photos documentaires et des cliches francais sont exposes a partir du 21 decembre au 28 decembre au palais taz, avec comme theme le celebre opera de verdi, aida. une manifestation avec beaucoup de partenaires et celebrant des evenements en rapport avec l'inauguration du canal de suez. tout d'abord, il s'agit de la remise des archives de la compagnie du canal de suez a la bibliotheca alexandrina. l'evenement est parraine par l'association des amis du canal de suez en cooperation avec les centres culturels francais et italien et l'opera du caire. la date fetee est 1869, une annee difficile a oublier pour l'egypte, la france et l'italie. c'est l'inauguration du canal de suez, et a cette occasion une grande ceremonie a ete organisee, l'italie a repondu aux desirs du khedive isma'il en presentant une oeuvre lyrique de verdi. il s'agissait au depart de aida. mais cet opera n'etait pas encore pret. il fut remplace par rigoletto toujours de verdi. et c'est e x p o s i t i o s a r c h e o l o g i q u e s b i a x x x i v - juillet/decembre 2006 14deux ans plus tard qu'aida a servi a l'inauguration de l'opera du caire. le livret de cette oeuvre lyrique, etant l'oeuvre de l'egyptologue auguste mariette, fondateur et premier directeur du musee egyptien. et comme le sujet de l'opera l'exige, les costumes et les decors sont de l'epoque pharaonique. dans ce contexte, on peut admirer de belles photos, ainsi que des copies de photos, de costumes et de decors de la premiere representation et dont les originaux sont conserves a l'opera de paris. (doaa elhami, "aida 1871 en photos", al-ahram hebdo du 20 decembre 2006. voir egalement 'ali salim, "inauguration de l'exposition sur les decors de l'opera aida", al-ahram du 21 decembre). - - expositions hors d'egypte b a h r a y tutankhamun and the golden age of the pharaohs l'ambassadeur d'egypte a bahrayn, dr 'azmi khalifa, a annonce que le gouvernement egyptien a approuve la tenue a bahrayn en avril 2007 de l'exposition tutankhamun and the golden age of the pharaohs. le bahrayn sera donc le premier pays arabe a accueillir cette exposition. apres les etats-unis ou elle se tient actuellement, l'exposition en question passera dans quelques mois en afrique du sud. ce sera ensuite le tour de bahrayn d'accueillir cette exposition durant plus de six mois. (sayyid 'abd al-qadir, "toutankhamon visite bahrayn en avril prochain", al-akhbar du 28 septembre 2006. voir egalement taha 'abd alrahman, "bahrayn: premiere tournee arabe des expositions archeologiques", al-ahrar du 8 octobre; "les antiquites egyptiennes exposees dans le monde arabe pour la premiere fois", al-masri al-yawm du 22 octobre). - - b e l g i q u e musee de l'art wallon: la caravane du caire liege, a 90 km a l'est de bruxelles, est a l'heure egyptienne, grace a la caravane du caire. celle-ci est le titre de l'exposition pharaonique qui a lieu au musee de l'art wallon a liege. le titre de cette exposition est inspire d'un opera-ballet du liegeois andre modeste cretry (1741-1813), compose en 1783. cet opera a ete bien accueilli par le public francais en 1784, l'oeuvre fut presentee plus de 500 fois de 1784 a 1829. les scenes de foules, de combat, de patriotisme et les scenes comiques sont imprimees dans la memoire des responsables de la culture a la ville du liege et ils ont trouve que la caravane du caire est un titre ideal pour mettre en relief des pieces et des statues egyptiennes qui sont conservees au musee curtius a liege depuis une e x p o s i t i o s a r c h e o l o g i q u e s b i a x x x i v - juillet/decembre 2006 14centaine d'annees. deux cents pieces authentiques, qui datent des xive et xvie dynasties, sont distribuees dans les differentes parties de la salle saintgeorges au musee de l'art wallon. 90 % des pieces exposees viennent du musee curtius et d'autres pieces sont completees par des oeuvres de musees etrangers: paris (musee d'orsay), rouen (musee des beaux-arts), turin (museo egizio), geneve (fondation martin bodmer), cologne, berlin, bruxelles (musees des arts royaux et d'histoire-collection hagemans), strasbourg, amsterdam et de collections privees de la region liegeoise. "l'objectif de cette exposition est de renforcer l'image culturelle et museale internationale de liege en demontrant des liens incontestables de son histoire avec une des plus grandes et des plus riches civilisations du monde", souligne eugene warmenbol, le commissaire de l'exposition la caravane du caire et professeur d'egyptologie a l'universite libre de bruxelles (ulb). a l'accueil de l'exposition, l'architecte scenographe jean christophe hubert a realise sa vision artistique de l'egypte orientale, historique et fascinante. des l'entree de la salle saintgeorges ou commence l'exposition, le visiteur se sent tout a fait detache de l'exterieur. le lever du soleil de couleur orange est une specialite remarquable a l'entree, ainsi que le bruit du vent, celui des voyageurs traversant le desert a dos de dromadaire, la voix du muezzin et meme l'evocation de la presence de palmiers et des pyramides. apres quelques pas dans ce paysage admirable, on debouche dans une petite ruelle ou l'on entend la clameur des passants, des marchands ambulants et de la musique orientale. tous ces details sont rendus grace a un decor cree a travers l'imagination du scenographe hubert. des escaliers en bois, des plafonds en palmiers, un chariot en bois, des vendeurs de camelotte et des sacs en jute de produits alimentaires completent ce tableau. cette entree fait que le visiteur s'accroche au quotidien des egyptiens. il reste des heures a contempler les pieces qui viennent de sortir de l'oubli apres un travail delicat de restauration. "depuis 1909, ces vestiges egyptiens ont ete ignores dans les reserves du musee curtius a cause des idees nationalistes de l'epoque", indique warmenbol, le commissaire de l'exposition. selon lui, liege veut a present montrer qu'il existe des anciens echanges entre les deux cultures. a la premiere salle, un tableau peint a l'huile 131x76,8 cm par jeanleon gerome (1824-1904), surnomme la plaine de thebes en haute-egypte. la premiere salle a ete consacree au theme d'isis et les gallo-romains. de nombreuses statuettes d'isis en bronze ont ete trouvees partout en europe. le culte de cette deesse pharaonique avait gagne l'europe a l'epoque romaine. "on a trouve dans les plaines gallo-romaines ces statuettes. le culte d'isis etait important", explique warmenbol, tout en se deplacant vers la deuxieme salle qui a regroupe les travaux de lambert lombard (1505-1566). ce grand peintre liegeois a la renaissance a ete parfaitement inspire dans ces chefsd'oeuvre par la civilisation egyptienne. par exemple l'ecriture hieroglyphique en ajoutant soleil, oeil ou lion dans ses dessins typiquement belges. il a encore redessine les pyramides au milieu des maisonnettes liegeoises. de meme, lombard a redessine a l'encre les hieroglyphes separement dans le canopus de l'album d'arenberg. toujours pendant la renaissance, il y avait une relecture du hieroglyphe dans le manuscrit de piero valeriano sous le titre de hieroglyphica. le troisieme theme de cette exposition porte sur l'expedition d'egypte et henri-joseph redoute, un dessinateur belge qui a accompagne bonaparte pendant sa campagne en egypte. fascine par le pays des pharaons, il a reproduit un moulage de la pierre de rosette. il s'est focalise aussi sur les e x p o s i t i o s a r c h e o l o g i q u e s b i a x x x i v - juillet/decembre 2006 15themes suivants: isna, thebes et louqsor. il a touche de pres l'authenticite egyptienne dans sa propre collection de vases en terre cuite. il reste a mentionner les deux plus importantes salles, celles des deux plus celebres collectionneurs au xixe siecle: albert d'otreppe de bouvette et gustave hagemans. kebehsenouf et hapi, verres egyptiens de basse epoque. coll. grand curtius les premiers cours d'egyptologie en belgique ont eu lieu en 1903. la belgique a voulu se mettre au diapason de grands pays comme la france et l'allemagne, dont la tradition d'egyptologie est plus ancienne. actuellement, l'egyptologie est enseignee dans trois universites: l'ulb de bruxelles, liege et leuven. en outre, des fouilles archeologiques se font sous la surveillance du conseil supreme des antiquites (csa) ainsi qu'avec la participation de l'universite de liege aux travaux franco-egyptiens au karnak. d'autres fouilles ont ete effectuees a alqurna, al-kab et a barsha, une ville proche de minya, et a louqsor. warmenbol a participe a presque toutes ces fouilles. "les outils les plus techniques viennent de la belgique et les ouvriers qui se trouvent sur les sites sont des egyptiens", dit-il en soulignant son admiration pour les ouvriers egyptiens, surtout ceux qui cooperent dans les fouilles de louqsor, en disant qu'ils ont une experience extraordinaire. "ces gens-la vivent dans un quotidien riche de patrimoine et savent profondement comment traiter ces monuments pour ne pas les abimer", conclut-il. (dina ibrahim, "l'egypte, passion belge", alahram hebdo du 20 decembre 2006). - - e t a t s - u i s an exhibition of egyptian antiquities will be touring the us and canada, the supreme council for antiquities (sca) announced yesterday. "the exhibition of 168 antiquities, of which 48 were made for tut ankh amoun, will be on display in six cities in the us and canada staring from november 2008," sca secretary-general zahi hawwas said. director-general of the egyptian museum wafa' al-siddiq said the exhibition would earn egypt a total $30 million in addition to other fees payable by exhibitors in seattle, phoenix, boston, denver, atlanta and toronto. "the ohio-based arts and exhibitions international, the national geographic society of washington and aeg in los angeles have agreed to purchase 100 replicas of every item for re-sale in souvenir shops," al-siddiq added. the sca will produce the replicas. 'abdallah al-'attar, antiquities consultant at the ministry of culture, said the exhibition would be good for egypt because, under the terms of the agreement, exhibitors will buy products made by the sca and pay shipping and customs duties on those products. "egypt will be entitled to 10 per cent of the income from souvenir sales," al'attar said, adding that three egyptian experts will be delivering lectures as part of the exhibition that will continue for 36 months. (hassan saadallah, "antiquities e x p o s i t i o s a r c h e o l o g i q u e s b i a x x x i v - juillet/decembre 2006 15to tour us and canada", the egyptian gazette du 4 octobre 2006). - - portland art museum, oregon: the quest for immortality: treasures of ancient egypt despite the inset of the rainy season in the american west cost city of portland, oregon, hundreds of people were queuing last week at the front gate of the portland art museum to take an incredible journey with the pharaohs through the afterlife. the street in front of the museum, which looks much like park avenue, was also packed with luxurious vehicles as the creme of portland society flocked into the museum to attend the opening of the quest for immortality: treasures of ancient egypt, the largest collection of antiquities ever loaned by egypt for a north american exhibition. the exhibition displays 10artefacts illustrating the pharaohs' dramatic voyage to the afterlife. items were carefully selected from the collection of the egyptian museum in cairo, the luxor museum and archaeological sites in dayr al-bahari on luxor's west bank and tanis in the delta, where the intact royal burial of psusennes i was discovered in the 1940s. "the gold masks and jewellery are at least as beautiful as the pieces from tutankhamun's tomb, but they were discovered on the eve of world war ii, when there just wasn't time to deal with that sort of thing," bill mercer, curator of native american and ethnographic art at the museum, told reporters during a press conference held in the museum a day before the exhibition's official opening. mercer went on to say that not only were the objects beautiful, splendid, magnificent and significant, but the scope of the exhibition was huge and included 45 pieces from tutankhamun's collection. mercer emphasis that not only is the quest for immortality the greatest hits from the egyptian museum, but it is a well crafted exhibition that happens to use masterpieces to illustrate the story of the ancient egyptian belief in the afterlife. he sees the eight-foot-long, beautifully painted wooden boat from the tomb of pharaoh amenhotep ii, which was used to carry the king to the afterlife as one of the exhibition's highlights. the osiris resurrection wooden statuette, for mercer, is outstanding among the objects on show. it shows the mummiform god osiris with a gold headdress on his stomach, while his head is lifted in the process of resurrection. mercer told al-ahram weekly that what made the show so different was that for four months the residents of portland could come face to face with the ancient egyptian civilisation, which they had learnt about from books and television but which most of them had never had a chance to see for themselves. "walking around this magnificent collection, visitors will understand the ancient egyptian belief, and for example why the lioness-headed goddess sekhmet is referred to as the 'mistress of fear'." afterwards the press and media were guided by mercer on an audiovisual tour of the exhibition. the exhibition begins in the museum's sculpture court and continue upstairs to fill most of the second floor. visitors are welcomed by the seven-foot tall red granite colossal bust of ramses ii standing before dark orange wallpaper. the walls of the hall are decorated with a collection of photographs taken in the 19th-century by j pascal sebah and showing egypt's unrestored monuments. these photographs are from the portland art museum's permanent collection and are from sebah's album of 150 photographs of egypt's most famous archaeological sites. the album, which was put together in 1878, had been sold to a collector but the museum had had an eye on it and purchased it in the 1970s after it had changed hands a couple of times. "this e x p o s i t i o s a r c h e o l o g i q u e s b i a x x x i v - juillet/decembre 2006 15collection made an ideal companion to the exhibition," mercer said. the exhibition is arranged in six sections: journey to the after world, the new kingdom, the royal tomb, tombs of nobles, the realm of the gods and the tomb of thutmose iii. the first gallery, which includes sculptures of isis, osiris and other gods and goddesses, establishes the pantheon of ancient egypt. among them is a large seated statue of sekhmet, the "mistress of fear". the same section includes very fine gold renditions of nine gods, all between one and three inches high. in the royal tomb, delicate pectoral jewellery including necklaces, breast plaques and other pieces from the tomb of tanis are on display, along with carved and painted art works still bearing its vibrant colours and a wide variety of everyday objects such as beds, head rests, clothes fans, cooking utensils, musical instruments and food stuffs which give visitors a view of the comfort and sophistication of pharaonic life. there are also the canopic jars of queen nedjmet, as well as gold fingerstalls, the caps that were fitted over the fingers and toes of the mummies. masque funeraire de wenudjeoauendjed, xxie dynastie, or. tanis, tombe royale no. 3, chamber 4. zahi hawwas, secretary-general of the supreme council of antiquities, described the collection as displaying an era of great wealth, power and stability "[it was] the zenith of the ancient egyptian art that marked the new kingdom," hawwas said. the highlight of the exhibition is the stunning gold funerary mask of wenudjeoauendjed, one of the few surviving examples of funerary masks made for kings and nobles. "this mask helped to represent the deceased as a transfigured spirit eligible for eternal life, because the gold represents solar power and the flesh of the gods," hawwas explained. collier de la princesse neferuptah, xiie dynastie, or, cornaline, feldspath. also notable are the numerous examples of royal jewellery intricately worked in gold, carnelian, lapis lazuli, turquoise and other semi- precious stones. another part of the quest for immortality shows the game of senet and other amusements, apparently to entertain the deceased in their journey. nearby is the coffin lid of isis-em-akhbit, made of painted wood and gold and little changed from when it was first placed in the tomb. much of the coffin lid is a veritable tabloid of divinities, laid out in five registers divided by goddesses with outstretched wings. displayed in the middle of another gallery is a statue of sennefer and sentani, a noble couple, with a miniature daughter between their legs and two other daughters, one on either side. on this floor too is a sculpture of one of amenhotep iii's greatest officials e x p o s i t i o s a r c h e o l o g i q u e s b i a x x x i v - juillet/decembre 2006 15seated cross-legged. among the highlights of the first floor part of the exhibition is a wooden model of amenhotep ii's wooden boat painted with scenes featuring the god montu smiting the enemies of egypt. this is a model of the pharaoh's river ship that used to sail the nile. the centrepiece of the exhibition is a reconstruction of the tomb of pharaoh thutmose iii, who ruled in the 15th century bc. the walls display the earliest complete copy of the amduat, a text describing minute-byminute the sun god's passage through the underworld during the 12 hours of night, when he defeats his enemies and is reborn at dawn as the sun rises in the eastern sky. the pharaoh joins the sun god at his birth in the eastern horizon, and the people of egypt share in the triumphant cycle of rebirth. the exhibition's treasures form the largest and most comprehensive selection of artefacts from ancient egypt depicting the pharaohs' journey to the after world. it is the winter blockbuster event in oregon, not only at the portland art museum but all over the city, which had to compete with several other cities to host the show. the roving exhibition began in 2002 at the national gallery of art in washington, dc, and boston, texas, houston and denver have been among the exhibition's 12 stops over the past five years. the next leg, which will witness the completion of the 14-state itinerary, will be at the houston museum of fine art. bateau en bois peint de la tombe d'amenhotep ii, xviiie dynastie. in addition to the towering displays of red, yellow, purple and white roses, portland's main roads and key points are adorned with pharaonic posters and billboards featuring new kingdom kings and queens and deities of ancient egypt, as well as posters of some of the items on display at the exhibition. local tv channels have also launched a promotional campaign for the exhibition's duration, which includes the screening of films such as the mummy, the mummy returns and the scorpion king. to mark the exhibition's opening, the museum organised an egyptian musical night. the main hall was decorated to resemble a wide desert tent, while the walls were embellished with photographs featuring several areas of mediaeval cairo: a cairo market, fatimid cairo, khan al-khalili and the khiyamiyya zone. an enormous pyramidshaped cake coated with off- white glass sugar stood in the centre of the hall, along with temple-shaped cookies and chocolates featuring the faces of famous ancient egyptian kings. the hall was buzzing with the chatter of elegantly dressed men and women while an american orchestra played tunes made by the famous egyptian singer 'abd alhalim hafiz and the renowned syrian singer farid al-atrash. after almost two hours, guests went to another hall to enjoy an egyptian dinner while a moroccan belly dancer in an embroidered green costume enchanted them with her oriental dance. during the ceremony, the museum's director brian ferriso said viewers would find this exhibition a prime educational experience, a way to learn about the beliefs and concepts of egyptian life in concrete form. the museum expects a large turnout. "we've sold out all of the school tours," ferriso announced. "we have 30,000 kids." ferriso expects that mondays will also be opened up for school tours to allow more children to attend. obtaining the quest for immortality for portland over larger cities such as seattle and los angeles was a major accomplishment for the museum, ferriso said. "we're fortunate in this region that the portland art museum has a relationship with this e x p o s i t i o s a r c h e o l o g i q u e s b i a x x x i v - juillet/decembre 2006 15area that will support an exhibition like this," he continued. on the fringe of the exhibition, three scientific lectures are scheduled. the first was conducted by hawwas on the day after the opening, in which he spoke of his new discoveries in various archaeological sites in egypt. more than 1,000 people crowded into the museum's auditorium on the third floor and an overflow of some 700 watched on closed circuit tv downstairs. hawwas, was extremely entertaining, and, at the end dropped a couple of surprises on the audience: the most amazing being his prediction that the burial place of cleopatra and mark anthony was on the verge of being unearthed; and that the location, in the temple of isis now being excavated in alexandria, would yield very exciting results by the end of the year. the other lectures will be held simultaneously by american egyptologist betsy bryan of johns hopkins university and colleen manassa of yale university. a 12-minute film produced by the national gallery of art showed footage of the karnak temple, the tombs in the valley of the kings, and other sites on the west bank of the nile. (nevine elaref, "pharaohs in the city of roses", alahram weekly du 23 novembre 2006. voir egalement amani 'abd al-hamid, "les pharaons eblouissent les americains sur les rives du pacifique!", al-musawwar du 24 novembre). - - kimbell art museum: hatshepsut: from queen to pharaoh le kimbell art museum a inaugure jeudi dernier une exposition intitulee hatshepsut: from queen to pharaoh. ont assiste au vernissage plusieurs grandes personnalites politiques de l'etat du texas et de la ville fort worth qui accueille l'exposition. dix-sept musees internationaux participent a cette exposition qui se tiendra jusqu'au 31 decembre 2006. a leur tete figurent le metropolitan museum of art, le musee du louvre, le british museum et l'agyptisches museum und papyrussammlung, staatliche museen zu berlin. la participation egyptienne se resume a cinq pieces archeologiques de la collection d'hatshepsout. (islam 'afifi, "george bush offre l'hospitalite a la reine hatshepsout", akhbar al-yawm du 26 aout 2006. voir egalement 'isam 'atiyya, "voyages d'hatshepsout aux pays des cow-boys", akhir sa'a du 30 aout). - - j. paul getty museum: holy image, hallowed ground: icons from sinai du 14 novembre 2006 au 4 mars 2007, le j. paul getty museum organise une exposition intitulee holy image, hallowed ground: icons from sinai. le secretaire general du csa, dr zahi hawwas, a annonce que cette exposition regroupe 42 icones, 7 manuscrits et 4 instruments de culte appartenant a la collection du monastere de saintecatherine. le j. paul getty museum offrira aux archeologues et restaurateurs du csa six bourses de stage de deux mois dans le domaine de la museologie et de la restauration. en plus de la somme de 400 millions de dollars correspondant au montant de l'assurance de ces pieces antiques. (ashraf mufid, "400 millions de dollars pour assurer l'exposition des antiquites coptes aux etats-unis", al-ahram du 13 novembre 2006. voir egalement 'ala' 'abd al-hadi, "les collections de sainte-catherine et du musee copte en tournee aux etatsunis", al-akhbar du 28 juillet; muhammad mandur, "une exposition des collections du monastere de saintecatherine aux etats-unis", al-qahira du e x p o s i t i o s a r c h e o l o g i q u e s b i a x x x i v - juillet/decembre 2006 155 19 septembre; "les icones du sinai a los angeles", le progres egyptien du 14 novembre). [...] le dr hawwas a souligne que parmi les tresors qui seront exposes figurent un candelabre en argent, une croix en bronze, un encensoir, en plus de 43 icones qui remontent aux vie et xiiie siecles. l'exposition regroupe egalement une mosaique representant la sainte vierge portant l'enfant jesus et une autre qui montre moise recevant les tables de la loi. (taha 'abd al-rahman, "les antiquites coptes s'affichent dans les villes americaines", al-ahrar du 8 septembre. voir egalement taha 'abd alrahman, "les etats-unis se taillent la pa