BIA 35 XXXV Nicolas Grimal

Collège de FranceInstitut français Chaire « Civilisation de l’Égypte pharaonique : d’archéologie orientale archéologie, philologie, histoire » Bulletin d’Information Archéologique BIA

www.egyptologues.net XXXV

Janvier -Juin 2007 Le Caire — Paris 2007

Système de translittération des mots arabes

SOMMAIRE SYSTÈME DE TRANSLITTÉRATION .3 ÉDITORIAL .5 SOMMAIRE .7 I-Thèmes généraux IN MEMORIAM .10 Alessandra Nibbi .10 Isaac Fânûs 12 NOMINATIONS, RÉVOCATION .12 DISTINCTIONS .13 ‘Abd al-Halîm Nûr al-Dîn .13 The First Day of Archaeologists 13 Rushdî Sa‘îd 15 Ahmad al-Farghânî 15 COOPÉRATIONS 16 Bosnie-Herzégovine 16 France 16 Ouzbékistan 19 Palestine 20 Yémen .23 FORMATIONS 23 Gîza Field School 23 DONATIONS 26 VERBATIM 26 POLÉMIQUES .27 Évacuation du village d’al-Qurna 27 New 7 Wonders of the World 35 Réaménagement de la ville de Louqsor .39 Marina sur la rive Ouest . 43 TOURISME & ANTIQUITÉS .45 Son & lumière 47 Vallée des Rois .48 Exploitation des sites historiques à des fins lucratives 50 Wikâlat Qâytbây . 50 Mosquée-sabîl Sulaymân Aghâ al- Silihdâr 51 Palaisde Muhammad ‘Alî àManyal 53 PATRIMOINE ENDOMMAGÉ 53 Alexandrie 54 Le Caire 54 Musée Copte . 54 Louqsor .55 Mosquée Abû al-Haggâg 55 PATRIMOINE CLASSÉ .56 Le Caire 56 Palaisdu baron Empain 56 Fayyûm .56 Mont Qatrânî . 56 ENTREPÔTS ARCHÉOLOGIQUES .57 PUBLICATIONS 58 Agnieszka Dobrowolska : The Building Crafts of Cairo : A Living Tradition .58 Zâhî Hawwâs : Mountains of the Pharaohs : The untold story of the Pyramid Builders .59 Nicholas J. Saunders : Alexander’s Tomb 61 INTERNET, TÉLÉVISION & CD-ROM63 Les contributions de la civilisation arabe et islamique en sciences médicales 64 Hopkins in Egypt Today .65 La reine soleil 66 Mémoire du Monde 67 MOMIES 69 Vases canopes présumées de Ramsès II 69 Momie présumée de Néfertiti 70 Momie présumée d’Hatchepsout 72

II -Musées MUSEUM WITH NO FRONTIERS .79 Discover Islamic Art in the Mediterranean 79 Musée du Louvre .80 Papyrus médical égyptien . 80 EN BREF 81 ALEXANDRIE 83 Musée d’archéologie sous-marine 83 Musée gréco-romain .85 LE CAIRE .85 Musée Égyptien 85 Laboratoire d’analyses ADN 85 Grand Musée égyptien .87 Musée Copte 89 Musée d’Art islamique .89 Musée de l’histoire du Caire 90 Musée des Textiles islamiques .90 Musée Suzanne Mubârak pour l’enfant 91 GÎZA 92 Musée de la Barque de Chéops 92 DÉSERT OCCIDENTAL 95 Oasis de Bahariyya 95 Musée des momies dorées 95 SINAÏ 95 Musée archéologique d’al-‘Arîsh .95

III -Restaurations, préservations EN BREF 99 ALEXANDRIE .103 Palais Antoniadis .103 DELTA .104 Ismâ‘îliyya 104 Mosquée ‘Abbâs Hilmî II 104 LE CAIRE 105 Rue al-Mu‘izz .105 Église de la Vierge à Hârit Zuwayla .107 Statues des places publiques .108 Palais ‘Umar Tûsûn 109 Dâr al-Kutub wa-l-wathâ’iq al•qawmiyya 110 Patrimoine architectural des XIXe et XXe siècles 112 Rue Muhammad ‘Alî .113 GÎZA .114 Plateau des pyramides 114 Pyramide de Chéops 115 SAQQÂRA .115 Pyramide de Djoser 115 SUHÂG 116 Shûnat al-Zabîb .116 QINÂ .117 Temple de Dandara 117 LOUQSOR 117 Temple de Louqsor 117 Mubârak Historical Centre 118 Mubârak Public Library 119 Vallée des Rois 120 DÉSERT OCCIDENTAL .120 Oasis de Khârga 120 Temple d’Hibis .120

IV -Expositions archéologiques EXPOSITIONS EN ÉGYPTE .122 Alexandrie 122 Bibliotheca Alexandrina : Rhythm and Verses -Masterpieces of Persian Calligraphy.122 Le Caire .123 Musée Égyptien : Anubis, Oupouaout et autres divinités 123 Musée Égyptien : Bandelettes de Toutankhamon .124 CFCC & palais de l’émir Tâz : Saqqâra sous le sable, ou le murmure des morts 125 EXPOSITIONS HORS D’ÉGYPTE .126 Allemagne .126 Kunst und Ausstellungshalle der Bundesrepublik Deutschland : Ägyptens versunkene Schätze 126 Bahreïn 127 Musée national de Bahreïn : Pharaons 127 Belgique .128 Espace culturel ING : Sphinx. Les gardiens de l’Égypte 128 États-Unis .129 The Franklin Institute Science Museum : Tutankhamun and the Golden Age of the Pharaohs 129 The Metropolitan Museum of Art : Gifts for the Gods : Images from Egyptian Temples. 129 France .130 Musée des Beaux-Arts de Valenciennes : Pharaon, homme, roi, dieu 130 Parc des Expositions La Beaujoire : D’Akhenaton à Ramsès II . 130 Galerie Bansard : Icônes coptes d’Égypte 130 Institut du Monde Arabe : l’Expédition d’Égypte 131 Japon 131 Mexique 132 Musée national de Monterrey : Isis et la vipère à plumes 132 Royaume-Uni 132 The O2 -Millennium Dome : Tutankhamun Exhibition 132

V-Vols & restitution d’antiquités VOLS & TRAFIC D’ANTIQUITÉS 134 Espagne 134 Museo Egipcio de Barcelona : statuette de Nefret . 134 Antiquités égyptiennes 134 Antiquités islamiques et coptes 138 RESTITUTIONS 141 Allemagne .141 Das Alte Museum : Buste de Néfertiti 141 États-Unis .143 Christie’s & Wyss : deux coffrets d’albâtre en formede canard 144 France .145 Mèches de cheveux de la momie de Ramsès II 145 Musée du Louvre : Naos des Décades 147 Jordanie .147 Port d’Aqaba 147 Mexique 147 Aéroport de Mexico City : stèle en calcairedu Nouvel Empire 147

VI -Recherches & découvertes EN BREF .150 CÔTE NORD .155 Centrale nucléaire à al-Dab‘a .155 DELTA .157 Daqahliyya 157 Tell al-Balâmûn 157 LE CAIRE 159 Laboratoire de datation par le radiocarbone de l’Ifao 159 GÎZA .159 Gîza Plateau Mapping Project 159 Pyramide de Chéops 162 Exploration robotique 164 SAQQÂRA .165 Tombe de Kahai 165 Tombe de Ptahemwia .166 Mastaba d’Akhet-Hotep 167 DAHSHÛR NORD .168 Cinq tombes du Moyen Empire 168 FAYYÛM 169 Aegyptopithecus zeuxis .169 MINYÂ 169 Dayr al-Barshâ .169 Tombe de Henu .169 Antinoë 171 LOUQSOR 173 Temple de Mout .173 Dromos 174 Stèle de Bakenkhonsou 174 Dirâ‘ Abû al-Nagâ 175 TombedeDjéhouty (TT 11) . 175 Vallée des Rois 177 Tombe de Senneferi (TT 99) 177 KOM UMBÛ .178 Al-Hush 178 ASWÂN 181 Fouilles fluviales 181 SINAÏ 181 Nord-Sinaï 181 Tell Habwa 181 Sud-Sinaï 183 Tell al-Mashraba 183 MER ROUGE 183 Marsa Gawâsîs 183 VII -Conférences & colloques 185 VIII -Who’s who ? .194 IX -Index 199

I – THÈMES GÉNÉRAUX Le secrétaire général du Conseil Suprême des Antiquités, Dr Zâhî Hawwâs, a annoncé que le 14 janvier est dorénavant choisi pour célébrer la Journée des archéologues égyptiens. C’était à cette même date que le feu président Gamâl Abd al-Nâsir avait décidé de nationaliser le Service des Antiquités qui, deux siècles durant, était la chasse gardée des étrangers. Hawwâs a annoncé le lancement des travaux de construction d’un hôpital destiné à soigner les archéologues. Le CSA dispose à présent d’un budget de trois millions de dollars lui permettant de donner le coup d’envoi d’un tel projet. À proximité de cet hôpital, les Forces armées construiront un club sportif et un centre d’entraînement pour les archéologues. Enfin, Hawwâs a annoncé que tous les archéologues et restaurateurs du CSA toucheront le mois prochain une prime de 40 %, afin de les aider à affronter les problèmes de santé auxquels ils sont exposés au cours de leur travail dans les milieux archéologiques confinés. (Mushîra Mûsa, « 14 janvier : Journée des archéologues », al-Ahrâm du 10 juillet 2006. Voir également Kâmiliyâ ‘Atrîs, « Chers pharaons, merci pour vos Antiquités ! », Sabâh al-Khayr du 25 juillet ; Ashraf Mufîd, « Honneurs aux pionniers lors de la célébration de la première fête des archéologues égyptiens organisée à l’Opéra », al-Ahrâm du 4 décembre). La célébration de la Journée des archéologues égyptiens a été ajournée deux fois de suite : accident de santé du Dr Zâhî Hawwâs, puis indisponibilité du ministre de la Culture. Toutefois, la cérémonie a fini par avoir lieu le 15 mars à l’Opéra du Caire. (« La célébration de la première fête des archéologues est ajournée au 17 février prochain », al-Qâhira du 16 janvier. Voir également Kâmiliyâ ‘Atrîs, « Les archéologues célèbrent leur première fête », Sabâh al-Khayr du 20 mars ; Ashraf Ibrâhîm, « Les archéologues célèbrent leur première fête à l’Opéra », al-Ahrâm du 17 mars). Mais, le choix du 14 janvier pour célébrer la fête annuelle des archéologues n’a pas recueilli l’adhésion de tous les intéressés. D’aucuns ont proposé des dates beaucoup plus significatives comme celle de la découverte de la pierre de Rosette, ou de la tombe de Toutankhamon : Muhammad Mandûr, « Les archéologues protestent contre le choix du 14 janvier », al-Qâhira du 30 janvier.

Alessandra Nibbi Avec éloge et respect, la presse égyptienne a annoncé la disparition d’Alessandra NIBBI le 15 janvier 2007. Elle était appréciée par un grand nombre d’égyptologues et de chercheurs égyptiens. Pour lui rendre hommage, nous avons choisi de citer quelques extraits du texte suivant signé par Claude VANDERSLEYEN : Alessandra NIBBI nous a quittés le 15 janvier dernier, laissant un grand vide parmi les égyptologues et dans le cœur de ses amis. Sa vie se divise en deux parties quasi égales : l’une est essentiellement australienne, c’est sa période de formation scolaire ; l’autre anglaise, c’est l’époque de production scientifique, l’époque de l’égyptologie. Alessandra NIBBI est née à Porto-San-Giorgio, sur la côte Adriatique de l’Italie, le 30 juin 1923, d’Elvira PETRELLI et de Gino NIBBI. Ce dernier, homme aux talents multiples, écrivain, historien d’art, quitte l’Italie en 1928 à cause des conditions politiques du moment et s’installe en

Australie, à Melbourne, avec sa femme, sa fille et son jeune fils. Alessandra recevra une instruction et une éducation parfaitement anglaises. Outre l’université de Melbourne, qu’elle quitte à 23 ans, elle fréquente le conservatoire de la même ville, comme soprano. Comme première activité dans la vie, elle enseigne la langue et la littérature anglaises. En 1947, la famille NIBBI retourne en Italie ; Alessandra s’y marie ; son fils Daniel naît en 1953. Après une seconde période australienne de quelques années, la famille NIBBI décide, en 1963, de quitter définitivement l’Australie. Le long retour en bateau a une conséquence imprévue : au passage du canal de Suez, une excursion organisée pour les passagers révèle à Sandra l’Égypte, ses pyramides, sa civilisation, son univers. Aussitôt arrivée en Italie, elle entreprend des études d’archéologie, à l’Université de Pérouse où elle suit les cours de l’étruscologue Massimo PALLOTTINO, et à l’Université de Florence où elle obtient un Doctorat ès Lettres, en 1965 : elle a quarante-deux ans. Des circonstances obscures, liées au fait qu’elle est toujours de nationalité australienne, l’obligent à quitter l’Italie. Elle décide de s’installer, avec son fils, en Angleterre dont la langue est, de fait, sa première langue, qu’elle continuera d’ailleurs à enseigner un certain temps. Après quelques hésitations, elle s’installe à Oxford, et définitivement au 13 Lovelace Road, où elle passera le reste de sa vie.

En 1972, Alessandra NIBBI publie un petit livre (64 pages) : The Sea Peoples : A Re-examination of the Egyptian Sources. Elle y explique que le terme « Great Green » des textes égyptiens ne désigne pas « la mer », comme on le croit généralement, mais essentiellement le Delta égyptien, à cause de son immense verdure. Le livre est publié à frais d’auteur, comme tout ce qu’elle publiera désormais. Alessandra NIBBI se présente sous son simple nom, sans titre. Elle n’appartient pas au corps académique, ni à une université ni à un musée. Elle ne dépend de personne. On ne devine pas qu’elle a 49 ans à ce moment, maturité qui se sent pourtant dans la sobriété et la rigueur de l’exposé et des raisonnements. [ ] Ce livre de 1972 a provoqué un choc. L’opinion que les Égyptiens n’ont même pas de mot pour dire « mer » est si différente de l’opinion commune que personne ne veut la croire. La réaction du monde égyptologique a été généralement déplorable. Pire que les sarcasmes que certains — même des savants respectables — ont osés, il y eut désormais le black-out total sur les écrits d’Alessandra NIBBI et sur elle-même. Citer son nom, pour un égyptologue, c’était « se déshonorer », et cette attitude anti-scientifique n’est toujours pas éteinte 35 ans plus tard, malgré certains revirements. [ ] Après 1972, Alessandra NIBBI n’a cessé de produire livres et articles pour élargir et défendre ses conceptions de la géographie antique, avec toujours cette originalité, cette indépendance d’esprit qui désarçonnait les « traditionnels ». Outre son extraordinaire intelligence, elle avait aussi un courage et une persévérance grâce auxquels elle a passé à travers tous les obstacles et toutes les vilenies. Devant le refus des revues d’accepter de publier ses études, elle a fondé en 1985 sa propre revue : Discussions in Egyptology, qui lui assurait enfin une parfaite liberté d’expression. Cette revue, par la qualité de la publication et par les nombreux collaborateurs qu’elle a attirés, est reconnue aujourd’hui — belle revanche — comme une des revues d’égyptologie de haut niveau et appréciée universellement à ce titre. La méthode scientifique d’Alessandra était de ne pas se fier à « ce qu’on avait déjà écrit », les « textbooks » selon son expression familière, souvent méprisante. Elle consultait les textes anciens, les faits archéologiques. Elle allait sur le terrain se rendre compte par elle-même, utilisant les moyens de transport du pays, captant d’un coup d’œil, par la fenêtre d’un autobus, un détail topographique qui éclairait un texte ancien qu’elle avait en mémoire. [ ] Elle parcourait les villages du delta où, parfois, la présence d’autorités officielles l’empêchait d’avoir un contact personnel, familier, avec les gens du terroir qui lui révélaient des données tirées de leur expérience millénaire des lieux. Elle entreprenait des fouilles, à Marsa Matrûh, pour élucider des problèmes liés aux ancres des bateaux égyptiens. [ ] Elle s’attaquait par prédilection aux questions dites insolubles où son esprit dénué de tout blocage, ses yeux dépourvus d’œillères, frayaient des voies inattendues, mais toujours fructueuses. La connaissance de la géographie de l’Égypte et de ses voisins a connu, grâce à Alessandra NIBBI, un formidable élan dont on ne mesure pas encore les nombreuses conséquences. Le freinage stupide exercé par certaines « autorités » de notre corporation sur les recherches d’Alessandra NIBBI a retardé le développement de cette partie de l’égyptologie de la fin du XXe siècle. Mais, l’aigreur qu’elle a pu en concevoir n’a jamais abîmé sa personnalité généreuse, joyeuse, vive. Cette égyptologue hors norme ne s’est jamais laissé abattre. Elle s’est même imposée au respect de notre communauté. En outre — ce qui n’apparaît pas nécessairement dans ses écrits — elle avait un grand cœur, elle était l’amie fidèle de ses amis. Elle soutenait tous les débutants pour qui elle prévoyait un avenir plus ouvert que celui qu’elle avait connu durant sa vie. Alessandra NIBBI était une grande et noble dame qui a droit à toute notre admiration et à notre reconnaissance. (Voir également ‘Ukâsha al-Dâlî, « Disparition d’Alessandra NIBBI, amoureuse de la civilisation égyptienne et des Égyptiens », al-Qâhira du 24  avril 2007). — —

Isaac Fânûs

Last Sunday Egypt lost renowned iconographer Isaac Fânûs (1919–2007), who almost single-handedly revived the art of the Coptic icon and endowed it with a singular, modern guise. Fânûs was a pioneering artist who graduated from Cairo’s Faculty of Applied Arts in 1941. Fânûs worked in a special atelier at the Institute of Coptic studies in ‘Abbâsiyya, Cairo, the institute from which he earned a doctoral degree in 1958. He painted a huge collection of Coptic icons, inspired by Biblical events, miracles, saints and martyrs. Many of his better-known icons depict the Annunciation, the Nativity, the Epiphany, the Wedding at Cana of Galilee, the Crucifixion, the Resurrection, and the Ascension of Christ. Fânûs’scholarship at the Louvre Museum during the 1960s was a turning point in his artistic life, for there he studied the art of iconography, and developed his own modernist style, which intermingled Pharaonic, Byzantine, and Coptic art. His school spread in many of Egypt’s churches, as well as in Coptic churches in the US, Canada, Australia, UK, and other parts of the world. The year 1971 marked another distinctive point in Fânûs’artistic career. He painted the awe-inspiring, huge mural in St Mark’s Cathedral in ‘Abbâsiyya, Cairo, depicting the martyrdom of St Mark in a singular style which combined Coptic art with cubist lines and impressionist effects. His works extended to include mosaics and stained glass. Fânûs’legacy to Coptic art is not confined to his astoundingly beautiful work but, in his overflowing love and dedication, he taught an entire new generation of Coptic iconographers who today carry the torch of Coptic art to places all over the world. (Wagdî Habashî, “Isaac Fânûs. A singular artist”, Watanî du 21 février 2007. Voir également Hânî Labîb, « L’artiste des icônes est parti sans reconnaissance de la part de l’État ! », Âkhir Sâ‘a du 24 janvier).

Le président de l’Université du Caire, ‘Alî ‘Abd al-Rahmân, a nommé l’ex-doyen de la faculté d’Archéologie, Dr Ra’fat al-Nabrâwî, au poste de chef du département des antiquités islamiques. Cette nomination entre en vigueur à partir du 26 février 2006 et s’achève à l’issue de l’année universitaire 2008-2009. (« al-Nabrâwî nommé chef du département d’archéologie islamique à l’Université du Caire », al-Ahrâm du 17 mars 2007). Le secrétaire général du Conseil Suprême des Antiquités (CSA), Dr Zâhî Hawwâs, a décidé de nommer Dr Ahmad Kâmil au poste de directeur du musée archéologique de Sharm al-Shaykh en cours de construction. (Lû’ay Mahmûd Sa‘ïd, « Musées et Antiquités », al-Qâhira du 6 février 2007). — —

Au cours du premier semestre 2007, le secrétaire général du CSA et le ministre de la Culture ont connu quelques ennuis de santé. Suite à une « crise de tachycardie », Fârûq Husnî a été hospitalisé du 15 au 19 juin dans un grand hôpital situé en banlieue parisienne. L’électrocardiographie réalisée par l’un des plus éminents cardiologues français n’a rien révélé de grave. Aucune intervention chirurgicale n’a été jugée nécessaire. Âgé de soixante-neuf ans dont vingt années au pouvoir sans interruption — au point d’être surnommé par ses confrères le « doyen des ministres » —, le ministre de la Culture a déjà été hospitalisé l’année dernière pour les mêmes raisons. C’est avec une grande détermination qu’il semble lutter à la fois contre la maladie et ses détracteurs de plus en plus nombreux. (Taha ‘Abd al-Rahmân, « Fârûq Husnî entame son voyage de guérison à Paris », al-Ahrâr du 12 juin 2007.

Voir également « Fârûq Husnî : Je vais bien, grâce à Dieu », Akhbâr al-Yawm du 16 juin ; Ashraf Mufîd, « Le cœur de Fârûq Husnî n’a pas besoin d’opération chirurgicale », al-Ahrâm du 19 juin ; Taha ‘Abd al-Rahmân, « Il a vaincu la maladie et triomphé de ses adversaires », al-Ahrâr du 20 juin ; « Fârûq Husnî reprend ses activités », al-Qâhira du 26 juin). Quant au Dr Zâhî Hawwâs, il a été victime début janvier 2007 de la chute d’une pierre de 20 kg sur le site de Taposiris Magna en Alexandrie. Il a été hospitalisé au Bascom Palmer Eye Institute de Miami aux États-Unis, où il a subi deux interventions chirurgicales à l’œil droit le 11 et le 14 janvier par le célèbre William SMIDDY. (Ashraf Mufîd, « Zâhî Hawwâs subi une intervention chirurgicale aux États-Unis », al-Ahrâm du 13 janvier ; « Les yeux de Zâhî Hawwâs sont intacts », Akhbâr al-Yawm du 13 janvier ; Zâhî Hawwâs, “Dig Days : Lucky rabbit’s hat (2)”, Al-Ahram Weekly du 15 mars). Tout comme le ministre de la Culture, le Dr Hawwâs a été soigné à l’étranger aux frais de l’État. Ce dernier a exprimé ses remerciements et sa gratitude envers le président Mubârak — qui l’a appelé deux fois au téléphone pour s’enquérir de sa santé — et son épouse pour leur bienveillance. Enfin, le secrétaire général du CSA a précisé « qu’un tel geste n’est guère surprenant de la part du Président, qui a toujours soutenu les créateurs, les savants et les intellectuels ». (Ashraf Mufîd, « Le nouvelles du Dr Zâhî opération chirurgicale », janvier). Président Hawwâs al-Ahrâ prend après m du les son 28 — —

One of Egypt’s most distinguished archaeologists, Egyptology Professor ‘Abd al-Halîm Nûr al-Dîn was one of the first to call for the retrieval of stolen antiquities from private collections and museums abroad. In honour of Nûr al-Dîn’s achievements, the universities of Cairo, Alexandria and Fayyûm, in collaboration with the Nederlands-Vlaams Instituut in Cairo have staged a conference at Cairo University this week. Nûr al-Dîn was former Secretary General of the Supreme Council of Antiquities (SCA) and is now dean of the Faculty of Archaeology at Fayyûm University. He has received 13 prizes, of which the most important was the state prize in 2002. He was honoured by the US in 1984, France in 1998 and Italy in 2000 for his contribution in this field. More than 200 archaeologists and researchers are attending the three-day conference, which coincides with the publication of Nûr al-Dîn’s book, Excavations in Man’s Heart. Nûr al-Dîn described his time with the SCA as “difficult” because he was dealing with antiquities and individuals. During his time as SCA chief, the Hanging Church and the Mosque of ‘Amr Ibn al-‘Âs in Old Cairo were restored and various monuments were rescued before the completion of Aswân High Dam. (Hassan Saadallah, “Noted archaeologist honoured by conf.”, The Egyptian Gazette du 12 avril 2007. Voir également « 3 universités honorent Nûr al-Dîn », al-Akhbâr du 8 avril ; « Horus et Sekhmet en vente pour 2 millions de dollars », Uktubar du 19 novembre ; Hassan Saadallah, « L’égyptologue Nûr al-Dîn honoré dans une conférence internationale », Le Progrès Égyptien du 1er mai).

The First Day of Archaeologists ‘Abd al -Halîm Nûr al -Dîn If any ancient Egyptian spirits are still with us, then they were gathered at the Cairo Opera House last week when Egyptologists met to celebrate their first official day of tribute. The grand theatre became a temple for the day, embellished with a noble façade, columns and statues of ancient Egyptian Pharaohs and deities. The stage had a special backdrop featuring animated ancient Egyptian workmen carving the title of the gathering : The First Day of Archaeologists on a limestone wall. Strains of classical music filled the theatre hall as foreign and Egyptian archaeologists were welcomed by Zâhî Hawwâs, secretary-general of the Supreme Council of Antiquities (SCA). From next year on the day will be held annually on 14 January. This is the date when, in 1953, the Egyptian Antiquities Authority (EAA) became an Egyptian-run organisation headed by Mustafa ‘Âmir, the first Egyptian archaeologist to oversee Egypt’s antiquities. This year’s event was also scheduled for 14 January but was delayed because Hawwâs underwent an emergency eye operation.

“I cannot describe my happiness and joy to be among my professors, colleagues and students where we can exchange our knowledge, information and experiences in archaeology,” Hawwâs said in his opening speech. “Today, after years of working in my beloved field, I am very proud of what the SCA has achieved not only to restore, preserve and protect Egypt’s heritage but also to enrich and develop the life of archaeologists,” he went on. Now, he continued, a social club for archaeologists is under construction in Fustât, while plans for a hospital for members of the profession are being studied. Administration officers are also looking at ways to increase archaeologists’salaries and retirement pensions. During the ceremony seven archaeologists in particular were honoured with a certificate and a golden collar. These were ‘Abd al-Hamîd Zâyid, ‘Abd al-Rahmân ‘Abd al-Tawwâb and Ahmad ‘Abd al-Hamîd Yûsuf as well as four deceased archaeologists : Ahmad Pasha Kamâl, Silîm Pasha Hasan, Mustafa ‘Âmir and restorer Ahmad Yûsuf. The godfather of Egyptian archaeologists, Kamâl spent his whole life supporting Egyptian archaeologists and placing them within the framework of the Egyptian Antiquities Authority. The first Egyptian to be appointed to an archaeological post at the Egyptian Museum, he wrote several archaeological books and in 1903 he translated MASPERO’s book about the Egyptian Museum into Arabic. Kamâl was responsible for several discoveries, among them was the Dayr al-Baharî cachette where he unearthed 40 identified mummies dating from the 17th to the 21st dynasties. Silîm Hasan was one of the earliest archaeologists, and is said to have created archaeology in Arabic language. In 1953 he was put in charge of the protection of antiquities in the Nile Valley, and he excavated several sites in Gîza for the Egyptian Museum and Fu’âd I University. He was the first to excavate the area in front of the Sphinx and its valley. Among Hasan’s most interesting discoveries was the tomb of Khentkawas, the fourth pyramid of Gîza. In 1936, he was the first Egyptian to be appointed wakîl of the EAA, where he exerted all his efforts to the return of the archaeological collection in the possession of the Egyptian royal family in order for it to be exhibited in the Egyptian Museum. In addition to being the first Egyptian to head the EAA, in his day Mustafa ‘Âmir was the head of Cairo University and general secretary of the Ministry of Éducation. Among his archaeological work was the excavation at the prehistoric cemeteries in Ma‘âdî and Heliopolis. In 1953 he located Khufu’s solar boats in Gîza. Ahmad Yûsuf was known as shaykh al-Muramimîn, or the leader of Egyptian restorers. Restoring a jewellery box of Pharaoh Akhnaten — now exhibited at the Egyptian Museum — was his pass to the world of restorers. He restored several

objects at the Egyptian and Coptic museums among which are the granite statue of Queen Hatshepsut and Anubis. After retirement he helped with the restoration of Khufu’s solar boat, which took almost 27 years of hard and accurate restoration. A pioneering archaeologist who introduced the science of museology to Egypt, ‘Abd al-Hamîd Zâyid wrote several archaeological books in Arabic and English and shared in writing Gamâl Mukhtâr’s book about ancient Egyptian history. Ahmad ‘Abd al-Hamîd Yûsuf led the move to establish the ancient Egyptian documentation centre, which listed and classified the Nubian monuments before and after the international 1960s salvage operation. He focused his work on the Luxor monuments, and his participation in several national and international archaeological organisations helped popularise Egyptology. (Nevine El-Aref, “On site heroes”, Al-Ahram Weekly du 29 mars 2007. Voir également « Célébration de la première Journée des archéologues égyptiens », al-Ahrâr du 12 janvier ; Usâma Fârûq, « Honneur aux pionniers lors de la première fête des archéologues égyptiens », Akhbâr al-Adab du 25 mars ; Zâhî Hawwâs, « Les archéologues fêtent leurs pionniers », al-Ahrâm du 31 mars ; Kâmiliyâ ‘Atrîs, « Distinctions pour les gardiens de la civilisation ! », Sabâh al-Khayr du 3 avril).

Rushdî Sa‘îd

À l’occasion de la Journée mondiale du patrimoine, le secrétaire général du Conseil Suprême des Antiquités (CSA), Dr Zâhî Hawwâs, a rendu hommage au savant égyptien internationalement connu Dr Rushdî Sa‘îd. Cette distinction vient saluer les recherches du Dr Sa‘îd et ses nombreuses publications scientifiques sur le Nil et son évolution à travers les différentes époques géologiques jusqu’à la préhistoire. C’est la quatrième fois que l’Égypte célèbre la Journée mondiale du patrimoine sous les auspices de l’Unesco. Cette année, la cérémonie a été organisée le 18 avril dans le palais de Muhammad ‘Alî à Shubrâ. Lors de son discours officiel, le Dr Hawwâs a évoqué les projets de sauvegarde du patrimoine dans les domaines des musées, des entrepôts muséologiques, la gestion des sites historiques et les efforts déployés pour combattre les empiètements sur les sites archéologiques. (« Rushdî Sa‘îd honoré à l’occasion de la Journée mondiale du patrimoine », al-Ahrâr du 20 avril 2007. Voir également Fathiyya al-Dakhâkhnî, « Le ministère de la Culture honore Rushdî Sa‘îd », al-Masrî al-Yawm du 18 avril). Ahmad al -Farghânî

Ahmad al-Farghânî (798-865). © Aymé Lebon Lors d’une visite au Caire de trois jours, le président de la République d’Ouzbékistan, Islom KARIMOV, a levé hier le rideau sur la statue d’Ahmad al-Farghânî, qui a conçu et supervisé la construction du nilomètre du Caire en 247 H., sous le règne du khalife al-Mutawakkil. Le gouvernorat du Caire a choisi le palais Mânisterlî, situé sur l’île de Ruda, pour y ériger la statue de ce savant ouzbek décédé en 865. Cette statue haute de 2,70 m est fixée sur une base de 1,80 m et pèse 1,5 tonne. Elle est l’œuvre du sculpteur ouzbek Pavshan MIRTADJIEV. Par ailleurs, une statue représentant le sculpteur égyptien Mahmûd Mukhtâr sera érigée à Tachkent. (Manâr Khâtir, « Le Président ouzbek lève le rideau sur la statue du concepteur du nilomètre », al-Masrî al-Yawm du 20 avril 2007. Voir également ‘Abd al-Hâdî Tamâm, « Une statue en l’honneur du concepteur du nilomètre de Ruda », al-Ahrâm du 4 février ; Magdî Sabla, « Érection de la statue de Farghânî, le concepteur du nilomètre », al-Musawwar du 9 février ; Fathî al-Sâyih, « Levée de rideau sur la statue du concepteur du nilomètre lors de la visite de KARIMOV », Uktubar du 15  avril ; “Nilometer designer statue”, The Egyptian Gazette du 20 avril). — — —

Bosnie -Herzégovine

Bosnian archaeologist Semir OSMANAGIC, 45, is convinced he has found Europe’s first pyramid, which he says date back to ancient times. “I was amazed when I first saw them. I am certain that this is the work of an ancient civilisation,” OSMANAGIC has recently said. The two pyramids were hidden in the Visoko Valley, north of Sarajevo. OSMANAGIC has spent 16,000 euros researching the area, located on both banks of a river 30 kilometres from the Bosnian capital. Residents of the nearby town of Visoko have long known about the presence of the two structures they always referred to as “pyramids” but none of them was ever intrigued enough to investigate further. But OSMANAGIC, who says he sharpened his eye for archaeology on numerous trips around the world to study ancient civilisations, insists the structures “cannot be the art of nature.” OSMANAGIC says he believes builders from an unknown civilisation shaped the hill into a “step pyramid” then coated it with primitive concrete. The structure now stands some 70 metres high, with a square base that is 220 by 220 metres. “Initial probes about 17 metres into the earth revealed numerous anomalies in the soil,” OSMANAGIC said. The team began excavating a few spots at the site, with the work expected to be completed in two weeks. They hope to be able to uncover one of the pyramids steps and larger pieces of the mysterious brown stone for further analysis. OSMANAGIC said slabs of polished sandstone that formed the “paved entrance” to the structures. The director of the Visoko Historic Heritage Museum, Senad HODOVIC, admits he is no sceptic. “The pyramids are obviously the work of man. But we need proper and serious analysis to show who built them and when”, HODOVIC said. OSMANAGIC has spent years urging authorities to support archaeological research of the plateau of the hill, which is recorded in historic annals as the site of a medieval Bosnian town. He says the shape of the pyramids is not typical for Middle Age Bosnian constructions. OSMANAGIC is focusing his research underground, on the site’s tunnels, during the winter. In the meantime, over 20,000 enthusiastic tourists are flocking to visit pyramids daily and buy trinkets, eat pyramid pizza and pyramid cake. The former Pljesevica Hill represents a typical step-pyramid named the Bosnian Pyramid of the Moon. Initial digging uncovered the foundation, terraces, plateau of the pyramid, vertical wall and rectangular structure under one metre thick layer of soil. Four sides of the pyramid aligned with the cardinal sides (north-south, east-west). OSMANAGIC has recently held a presentation of the Bosnian Valley of the Pyramids project in Egypt on March 18 in Cairo’s Opera House. He called on Egyptian archaeologists and geologists to assist in excavating the pyramids and ascertain whether the pyramids are products of man or nature. “We would invite five or six Egyptian archaeologists and geologists by July or August to come [to Bosnia] and give us a hand. Bosnia doesn’t have a faculty of archaeology. We need more help and guidance, from the Egyptian expertise especially to get involved in this project. This will be most beneficial to both of us,” said OSMANAGIC, who has spent 15 years studying the pyramids of Latin America. Professor Nabîl Suwaylim, lecturer of archaeology and holder of three PhDs and author of many books said : “These extraordinary structures, the monuments are definitely the work of human hands. There is plenty of proof that these pyramids exist and they raise many new questions.” Egyptologist Professor Muhammad Ibrâhîm ‘Alî, who visited the Valley of Pyramids in Visoko last year, said that further research would be necessary in order to figure out who were the original architects of these colossal structures in Visoko, as well as their purpose. (“Bosnia has pyramids too”, The Egyptian Gazette du 26 mars 2007).

France Sayyida Zaynab, au sud du Caire, est actuellement l’objet d’un projet pour sa préservation et son développement mené par la mairie de Paris et le gouvernorat du Caire.

Ce projet de coopération décentralisée entre les deux capitales vise à la « mise au point d’outils pour une politique publique de traitement des centres anciens à partir du cas du quartier de Sayyida Zaynab ». Situé au sud du Caire fatimide, Sayyida Zaynab jouit, en fait, d’une situation géographique et urbaine originale et remarquable. Ses frontières sont Le Caire fatimide au nord, la citadelle de Salâh al-Dîn al-Ayyûbî à l’est, le quartier du Vieux-Caire et de Fustât au sud et la ville moderne et le Nil à l’ouest. Un très grand arrondissement avec de très importantes rues et des quartiers et qui jouit d’une vie pas comme les autres. [ ] Et c’est dans ce contexte que le gouverneur du Caire s’est intéressé aux expériences de réhabilitation des secteurs historiques menées par la mairie de Paris et par les procédures mises en place pour associer la population à l’élaboration des projets de quartier. Liées par un pacte d’amitié et de coopération depuis 1985, les deux capitales s’engagent, en 2002, dans une coopération technique pour la rénovation urbaine de ce quartier. Ce projet associe les deux capitales, le ministère égyptien du Développement local, l’ambassade d’Égypte en France, le ministère français des Affaires étrangères, la Région Île-de-France, l’Association Internationale des Maires Francophones (AIMF), l’Atelier parisien d’urbanisme (APUR), le Centre de documentation économique, juridique et sociale (CEDEJ) et le Centre Français de Culture et de Coopération (CFCC) du Caire. « Le thème général de la coopération est l’aménagement et le développement urbain. C’est-à-dire comment des services techniques d’une ville (donc les services du gouvernorat du Caire) et des services techniques d’une autre ville, comme Paris, peuvent discuter et avancer ensemble sur la méthode, sur la manière de gérer les quartiers, de proposer et de mettre en œuvre des projets d’aménagement pour l’amélioration du quartier », explique Christiane BLANCOT, architecte-urbaniste à l’Atelier parisien d’urbanisme. Au terme de l’année 2002, une mission d’experts a procédé à un premier diagnostic du quartier. Elle a identifié les problèmes cruciaux et tracé les grandes lignes des actions à mettre en place. « Chaque proposition présentée devrait se traduire par la définition d’une opération concrète, réalisable, en mobilisant des compétences et des moyens locaux, sous l’autorité des services du gouvernorat du Caire. La démarche devrait être pragmatique et le fruit du travail transportable à d’autres quartiers du Caire », souligne Alain DE ROECK, ingénieur en chef des services techniques de la direction du patrimoine et de l’architecture à la mairie de Paris. À l’été 2003, de jeunes universitaires ont effectué les recherches indispensables à la poursuite de l’étude : enquête et relevés de terrain. En fin d’année, des plans ont été établis et le gouverneur du Caire validait les principes généraux des actions à mener. Chaque action se déclinait en plusieurs projets, à coordonner avec les projets déjà lancés sur le secteur par le ministère du Tourisme, par les services des antiquités et par le gouvernorat du Caire.

Maison ottomane rue ‘Abd al-Magîd al-Labbân. © Atelier parisien d’urbanisme, Paris La première action à mener concernait en fait la rue ‘Abd al-Magîd al-Labbân, retenue comme projet pilote d’aménagement de l’espace public. Le premier domaine effectivement, c’est celui de l’espace public. Celui de la rue « nous semblait très représentatif de ce que doit faire un gouvernorat. La rue est le lieu principal où tout le monde se rencontre. Et c’est le lieu aussi, par définition, de l’intervention de la puissance publique du gouvernorat. C’est un domaine très riche parce que c’est un domaine où tout le monde est appelé à y intervenir : les gens de la circulation, de l’aménagement urbain, de l’habitat, ceux qui s’occupent de la vie économique. On a choisi comme thème une rue qui était à la dimension de nos moyens. La manière dont on a abordé le projet était d’enrichir nos échanges et de voir comment on peut travailler les uns les autres et réfléchir ensemble sur la manière dont on pouvait améliorer la vie des habitants d’une part et, depuis, développer économiquement un quartier », explique Alain DE ROECK. La seconde action portait sur le relogement des artisans mécaniciens de la

rue Abû al-Dahab, qui est perpendiculaire à celle de ‘Abd al-Magîd al-Labbân. Cette rue abrite, en fait, beaucoup de mécaniciens qui réparent les voitures. Alors la rue n’est plus une rue, elle est un atelier de mécanique. Juste à côté se trouve un grand terrain qui est un hangar et qui appartient à l’État. Il y a donc un projet qui consiste à reloger ces mécaniciens dans cette parcelle en y installant un bâtiment d’atelier pour eux et de ce fait-là, la rue peut être réaménagée pour retrouver sa destination première. « C’est un projet important parce que la première idée était d’envoyer, voire de déplacer les mécaniciens très loin (c’était l’idée du gouvernorat du Caire). On a aperçu que ces mécaniciens travaillaient, d’abord, pour les gens du quartier. Ils contribuent à la vie du quartier et ensuite, c’était là que tous les fonctionnaires qui travaillaient dans les ministères tout près venaient réparer leurs voitures. Il y avait donc là un espace d’économie urbaine qui était important et qu’il s’agissait plus de moderniser sur place une activité qui est utile plutôt que de dire qu’on va le déplacer. On discute donc avec le gouvernorat comment avancer sur des solutions pratiques sur les problèmes urbains en essayant chaque fois de comprendre quelle est la bonne solution, la bonne démarche. À partir de là, on peut fabriquer des projets. Et pour reloger des mécaniciens, il faut trouver les terrains, être sûr de la propreté, fabriquer le projet, faire un montage économique », explique Christiane BLANCOT. Et la troisième action concernait, quant à elle, la réhabilitation du patrimoine bâti de Sayyida Zaynab qui abrite une trentaine de monuments, classés par le Conseil Suprême des Antiquités (CSA) sur la liste des antiquités islamiques. En outre, il renferme un autre nombre important de constructions historiques non classées. Un bon nombre de joyaux architecturaux qui méritent une exploration poussée, donc plus d’une seule visite est nécessaire Ces monuments de grande valeur illustrent d’une manière exceptionnelle la richesse architecturale du quartier de Sayyida Zaynab, de l’Histoire qui dépasse les douze siècles. « Ce quartier, situé au sud de la ville ancienne, abrite de façon emblématique d’intéressantes marques de la présence française et un important patrimoine mamelouk. Son évolution est caractéristique de la situation générale. À travers ce cas précis, le gouverneur souhaitait que soient recherchés et testés des méthodes et des outils adaptés à la réhabilitation de ces quartiers anciens, impliquant les habitants dans leur processus », estime Alain DE ROECK. Parmi les monuments les plus importants et les plus fascinants, on peut citer la mosquée d’Ahmad Ibn Tûlûn, la mosquée mamelouke de Singar al-Gâwlî, qui est très grande et très importante. Il y a aussi une mosquée du sultan mamelouk Qâytbây qui vient d’être restaurée ainsi qu’une série de sabîl-s mamelouks et ottomans. On est aussi tout près de la place de Sayyida Zaynab, avec sa grande mosquée qui n’est pas très ancienne mais qui est très importante. Le quartier de Sayyida Zaynab porte évidemment le nom de la grande mosquée de la petite-fille du prophète Muhammad. Un sabîl ottoman se trouve juste en face. Et puis autour de ces monuments, il y a un quartier : celui de Qal‘at al-Kabsh, qui est très ancien et qui est encore structuré avec les rues anciennes qui sont sans doute mieux conservées que certaines de la ville fatimide parce que comme il était enclavé, il a été relativement protégé par cet enclavement. Ce secteur, aujourd’hui très populaire, fut un quartier important du Caire dès l’époque omeyyade et était à l’époque ottomane l’un des plus recherchés du Caire. Le sultan mamelouk al-Nâsir Muhammad le réaménagea et le dota d’adductions d’eau, avant qu’il ne soit abandonné et rasé à la fin du XIVe siècle. Par la suite, de nouveaux édifices y prirent place, dont la mosquée-madrasa construite en 1475 par le sultan Qâytbây sur le modèle de son mausolée-madrasa, construit un peu plus tôt. C’est un des meilleurs exemples de l’architecture mamelouke tardive du Caire. « Qal‘at al-Kabsh, situé au pied de la mosquée Ahmad Ibn Tûlûn, est un quartier assez enclavé parce qu’il est surélevé. C’est un quartier où l’on rencontre beaucoup de maisons anciennes qui gardent encore une structure urbaine. Il continue à fonctionner comme un quartier ancien avec ses mosquées, ses cafés et ses petits commerces. C’est un lieu très chargé et

aujourd’hui, très populaire. On pense aussi que ce type de secteur aujourd’hui, pas du tout connu ou visité par les touristes, peut être un lieu de promenade urbaine et de développement urbain assez important », indique ‘Abd al-Khâliq Mukhtâr, directeur général des antiquités de la zone sud du Caire. L’année 2004 a été consacrée à la mise au point technique du projet de la rue ‘Abd al Magîd al-Labbân et aux premières études de relogement des ateliers de mécanique. L’année 2005 a vu le champ de l’étude s’étendre au quartier voisin de Qal‘at al-Kabsh et à sa liaison avec la ville basse. Et l’année 2006 est la dernière phase du travail.

Les études sont accomplies et on est à la phase dite pré-opérationnelle, voire de préparation du chantier. « De fil en aiguille, le gouverneur nous a demandé aussi de réfléchir à la jonction entre les anciens quartiers de Sayyida Zaynab et le nouveau quartier qui est en train de se développer du côté de Zinhum, sur le plateau. Ici, un grand nombre de logements sociaux ont été construits : le nouvel hôpital pour les enfants cancéreux vient d’être créé, et une station pour les autobus ainsi qu’un centre de commerce sont en voie de développement près de la station de métro de Sayyida Zaynab. Il y a donc plein d’éléments neufs qui sont implantés. La question qui nous est posée est de réfléchir à la manière dont les nouveaux et les anciens quartiers peuvent vivre ensemble. On va d’abord reconstituer les plans qui vont nous servir de plan de travail et les distribuer sur toute l’équipe du travail pour que tout le monde puisse parler le même langage. On a donc commencé à travailler là-dessus. C’est un travail très long », annonce Alain DE ROECK.

© Atelier parisien d’urbanisme, Paris Partenaire de la ville de Paris dans ce programme de coopération décentralisée, l’Atelier parisien d’urbanisme (Apur) aide à la définition des études et des projets urbains sur le quartier de Sayyida Zaynab. Fruit du partenariat entre le gouvernorat du Caire et la mairie de Paris, avec le soutien du ministère des Affaires étrangères français, un ouvrage bilingue, édité par l’Apur, présente les projets élaborés dans le cadre de cette coopération qui montrent comment le réaménagement des rues, conjugué à un travail de réhabilitation des immeubles, peut devenir l’amorce d’une série d’opérations destinées à améliorer la vie quotidienne et redynamiser ces quartiers anciens et pauvres. « C’est la découverte d’un des quartiers les plus attachants du Caire que cet ouvrage entend vous faire partager au travers de la relation du travail accompli. Un zoom sur Sayyida Zaynab montre d’abord en quoi ce quartier est emblématique de la vieille ville et de ses enjeux, puis une présentation des projets montre comment le réaménagement des rues, conjugué à un travail de réhabilitation des immeubles, peut devenir l’amorce d’une série d’opérations qui redynamiseront la vie du quartier », indique Alain DE ROECK, dans la préface du livre. En outre, l’exposition La réhabilitation du quartier de Sayyida Zaynab, photographies, cartes et plans a été organisée dans le hall du CFCC du  Caire, jusqu’au mardi 5  janvier. Cette exposition

documentaire entendait mettre en lumière le projet de réhabilitation urbaine du quartier de Sayyida Zaynab. Elle témoigne des études, de la démarche et de la mise en œuvre du projet réalisées depuis quatre ans par les équipes mixtes du gouvernorat du Caire et de la ville de Paris. Cette exposition permet également d’appréhender les enjeux urbanistiques, patrimoniaux, architecturaux, techniques, économiques et sociaux qu’implique la réhabilitation de ce quartier situé au cœur du Caire historique. C’est l’Atelier parisien d’urbanisme (APUR) qui a fourni les documents nécessaires à la réalisation de cette exposition. (Amira SAMIR, « Jumelage pour l’Histoire », Al-Ahram Hebdo du 3 janvier 2007).

Ouzbékistan Le ministère égyptien de la Culture, représenté par Dâr al-Kutub, et l’Institut Al-Beruni d’études orientales de l’Académie des sciences de la République d’Ouzbékistan signent un protocole de coopération dans les domaines de l’indexation, la numérisation des manuscrits et l’échange d’expertise et d’informations. Cette convention sera ratifiée dans la capitale Tachkent au cours de la semaine culturelle égyptienne organisée en Ouzbékistan du 23 au 29 mars 2007. Des rencontres thématiques auront lieu dans la capitale ouzbek autour de la vie culturelle en Égypte, des transformations politiques que vit actuellement le pays et des relations historiques entre Le Caire et Tachkent. (Taha ‘Abd al-Rahmân, « L’Égypte et l’Ouzbékistan signe un protocole d’indexation des manuscrits », al-Ahrâr du 20 mars 2007).

Palestine

Israeli excavations at the al-Aqsa Mosque and Dome of the Rock, Jerusalem’s most volatile holy site, have sparked Arabs and Muslims to take legal action to preserve Islam’s third holiest shrine. Egypt this week witnessed two provocative removes. In parallel with the Arab Foreign Ministers Meeting at the Arab League, Arab Antiquities Officials (AAO), along with representatives of the Islamic Éducational, Scientific and Cultural Organisation (ISESCO), the Arab League Éducational, Cultural and Scientific Organisation (ALECSO), the International Cultural Council for Research and Museums (ICCROM), and the head of the Arab Archaeologists’Union met on Sunday at the premises of the Supreme Council of Antiquities (SCA) hoping to find a solution. Although Palestinian antiquities experts were unexpectedly prevented from attending because of exit restrictions imposed by the Israelis, the meeting was attended by Munzir al-Digânî, the Palestinian ambassador in Egypt. At the opening session al-Digânî said that after seizing East Jerusalem in 1967, Israel had realised that stating its patrimony would only be possible through the ratification of its identity and sovereignty. This had led to a series of destructive moves. Four days after the June 1967 War began, the Israelis demolished the Moroccan zone (Hayy al-Maghârba) in East Jerusalem, with its two 15th-century mosques and 135 houses, to clear an area in front of the Western Wall. They closed the Moors’Gate and converted the Burâq Wall into the Wailing Wall. They looted the Palestinian National Museum and turned the building into the Israeli Antiquities Bureau. Jerusalem and al-Aqsa remained their main target, however. In 1969, the Salâh al-Dîn minbar at the mosque’s eastern gate burnt down, while in 1984 there was an attempt to blow up the mosque. Recently, al-Digânî continued, Israeli archaeologists began to excavate near the al-Aqsa Mosque under heavy police guard. They claimed that the plan was to replace a damaged wooden bridge leading to the mosque with a stone ramp. This triggered protests from Palestine and her Arab neighbours. In Cairo last week, following several closed and open sessions, SCA Secretary-General Zâhî Hawwâs and the 12 AAO members strongly denounced the Israeli aggression against al-Aqsa and demanded a halt to excavations underneath the mosque, which they said aimed at altering the Islamic and Arab identity of the city. In a communiqué issued at the end of its deliberations, the AAO recommended following Hawwâs’s vigorous appeal to boycott working with any foreign archaeological mission, scientific institute or museum which helped Israel, directly or indirectly, with its excavations in Jerusalem, and to prevent them from restoring or excavating any archaeological site in the Arab world. Qualifying Israel’s provocative excavations as “criminal and destructive acts” against al-Aqsa Mosque and its entire compound, the AAO concluded that such acts essentially aimed to undermine the Arab identity of Jerusalem. They called on the United Nations Éducational, Scientific and Cultural Organisation (UNESCO) to take necessary action to force Israel, as an occupying power, to honour its obligations under international law, which prevent occupying powers from changing the identity or topographical nature of any territories they occupy. They also called on UNESCO’s Director-General Koïchiro MATSUURA to release the report submitted by the organisation’s inspection mission which was recently sent to Jerusalem to assess excavation work being carried out at Bâb al-Maghârba, at the western side of al-Aqsa Mosque. They also asked MATSUURA to determine how UNESCO planned to resolve the problem, urging Israel immediately to halt its aggression against al-Aqsa, the Dome of the Rock and Jerusalem’s Old City. “UNESCO must also declare its approach to Israel’s plan to construct a Jewish museum, to be called 'the Mercy Museum', on top of the Islamic necropolis of Ma’aman Allah,” AAO meeting Coordinator Muhammad ‘Abd al-Maqsûd said. The AAO called for a Palestinian-Jordanian

archaeological mission to be assigned to inspect the area where excavations were taking place. ‘Abd al-Maqsûd added that the whole area around al-Aqsa was under the supervision of the Islamic Waqf, and not Israel. The AAO also appealed to MATSUURA to put into effect the decision issued by the World Heritage Committee (WHC) at its 30th session held in Lithuania in July 2006, at which it urged Israel to present to the World Heritage Centre all information in relation to any new construction planned on the area on the western side of al-Aqsa, as well as that concerning the corridors leading to the mosque. “This decision has never been implemented by Israel even though it is one of the 21 members of the WHC, a matter that may have given Israel a raw deal under the WHC agreements and treaties,” ‘Abd al-Maqsûd said. According to the communiqué, the AAO has called on the Arab countries’permanent representatives at UNESCO to combine their efforts during the WHC’s upcoming meeting planned this year in New Zealand in an attempt to defend and highlight Jerusalem’s legal position as an occupied territory. They have asked that it push ahead with plans to secure the support and involvement of all the international bodies concerned to prevent Israel from violating its legal obligation in relation to preserving historic sites under Israeli occupation. According to the related UN resolutions and international conventions, Israel, as an occupying power, should coordinate any reconstruction or repair work that it undertakes in the al-Aqsa Mosque with Jordan, in the latter’s capacity as the custodian of Muslim sites in occupied Jerusalem. In parallel efforts, Hawwâs and several AAO, ALESCO and ISESCO members have communicated urgent messages to UN Secretary-General Ban KI-MOON, MATSUURA and other international officials concerned, seeking their intervention to prevent the Israeli government from acting in ways that make confrontation between Palestinians under occupation and Israeli forces all but inevitable. “Such Israeli violations have provoked wide anger and condemnation in Palestine and many Arab and Muslim countries. This is another attempt to disfigure the historical plaza, which in its turn will not only damage al-Aqsa Mosque, the most volatile and holiest [Muslim] site in Jerusalem, but will also create further tension in the entire region.” Hawwâs wrote to both KI-MOON and MATSURRA. He also demanded their immediate intervention before further escalation of the situation. Hawwâs also called on the international community to keep an eye on what Israel was doing to Christian monuments in Jerusalem. The UN secretary-general, in response to the urgent letter sent to him by the director-general of ISESCO, said the Old City of Jerusalem was a place of deep significance for the Muslim, Jewish and Christian faiths. “It is our firm belief that the status of the Old City and the religious sites within it are extremely sensitive final status issues that can only be resolved through negotiation,” he said. KI-MOON called upon the parties to apply Security Council resolutions 242 and 428 and refrain from establishing or asserting situations on the ground. The UN secretary-general mentioned in his letter, which was signed on his behalf by Ibrâhîm Gambarî, the undersecretary•general for political affairs, that the universal value of the Old City of Jerusalem and the necessity to eschew actions that could lead to tension were reaffirmed in the statement issued by the director-general of UNESCO, which the secretary-general fully supported. The leader of the Palestinian Islamic Movement, Sheikh Râ’id Salâh, accused UNESCO of dropping some of the facts about al-Aqsa from its new report. Salâh said UNESCO had turned a blind eye to the Israeli regime’s destruction of the mosque and the excavations being conducted at the holy site. His comments came after a group of UNESCO experts visited al-Aqsa. Salâh said the authorities in charge of the mosque had asked the UN to stop Israeli damage to the building’s foundations. He said the UN cultural agency had failed to live up to its responsibilities. The Palestinian official accused UNESCO of siding with the Israeli regime. The secretary-general of the 57•member Islamic Conference Organisation (ICO), Ekmeleddin IHSANOGLU, yesterday expressed his anguish and dismay at the world’s silence on Israel’s blatant moves to “Judaise” Jerusalem and change the holy city’s historic character. The ICO was formally established in September 1969 after the burning of al-Aqsa Mosque. “When the Buddhist statues were being demolished in Bamiyan, the whole world rose up against the Taliban regime in Afghanistan,” IHSANOGLU said in an exclusive interview with Arab News yesterday. “UNESCO was very active then, but not a word is being said against what Israel is doing to the al-Aqsa Mosque. Nobody utters a word against the Israeli aggression.

Nobody is really taking any action. There is silence all over.” ‘Alî Radwân, head of the General Arab Union for Archaeologists, told Al-Ahram Weekly that Israel’s encroachment upon al-Aqsa Mosque had not been sporadic, but, rather, a systematic endeavour that began when it occupied Jerusalem, an attempt to change the cultural history of the city and rewrite its past. Over the last 50 years Israel has made continuous attempts to rewrite the cultural history of the Middle East. Back in 2001, two years after enrolling as a member of the World Heritage Committee, Israel submitted an official request to place 28 Palestinian sites on its World Heritage list as belonging to Israel, among them the historic Arab city of Jerusalem. The move was naturally contested by Arab countries because it went against international law — including the 1954 Hague Convention for the Protection of Cultural Property in the Event of Armed Conflict, and the International Convention of the Protection of International Cultural and Natural Heritage of 1972. Israel nevertheless succeeded in registering three areas as its own : the old city of Acre, the Bow Houses in Tel-Aviv, and the Roman fortress at Masada. Two further attempts were made three years ago. One concerned the countries that fall within the Great Rift Valley, and the other Jerusalem. Radwân announced that according to historical evidence “Rowa-Lem-Shem-Yem” or Jerusalem, is an Ancient Egyptian word, written in hieroglyphs in manuscripts and documents dating back to the reign of the Middle Kingdom Pharaoh Senusert III, about 1830 BC. This is much earlier than any existing Hebrew texts. References to the “the Plast people”, clearly the Palestinians, are found written in hieroglyphics in New Kingdom manuscripts. Rowa-Lem-Shem-Yem means a city of Canaanite origin and does not mean Jewish or Hebrew land. Radwân pointed out that Jerusalem was completely destroyed in 70AD by Titus, son of the Roman emperor Vespasian and that Emperor Hadrian prohibited any Jew from entering Jerusalem. (Nevine El-Aref, “Remember who built Jerusalem”, Al-Ahram Weekly du 15 mars 2007. Voir également Delphine MATTHIEUSSENT, “Israel to halt holy site repairs, excavations go on”, Middle East Times du 12 février ; Taha ‘Abd al-Rahmân, « Husnî appelle les organisations archéologiques arabes et l’Unesco à protéger al-Aqsa », al-Ahrâr du 2 mars ; Hassan Saadallah, “Experts urge UNESCO to halt al-Aqsa dig”, The Egyptian Gazette du 5 mars ; Mahmûd Shâkir, « Hawwâs : liste noire des archéologues qui participent aux violations de la mosquée al-Aqsa », al-Wafd du 5 mars ; Hassan Saadallah, “UNESCO warns Israel over al-Aqsa”, The Egyptian Gazette du 8 mars ; Mirvat Ayyûb, « L’Égypte exige un contrôle international sur les fouilles israéliennes », Watanî du 18 mars).

The powerful head of Egyptian antiquities called for a boycott of any foreign archaeological teams working with Israel on excavations in East Jerusalem at an emergency meeting of Arab antiquities authorities Sunday. “We must take steps to defend the al-Aqsa mosque and the heritage and monuments of Jerusalem,” said Zâhî Hawwâs, head of Egypt’s Supreme Council of Antiquities (SCA) that oversees all archaeology projects in the country. He suggested to the other heads of Arab archaeological organizations that they “forbid from doing research or excavations anyone belonging to universities or museums working on archaeology with the Israelis in occupied [East] Jerusalem.” Israeli excavations and construction projects in the vicinity of the al-Aqsa mosque in Jerusalem, the third holiest site in Islam, have sparked accusations by Palestinians and Muslims around the world that the site is being damaged. “This is the only way to stop the destruction of Jerusalem’s antiquities,” Hawwâs added. Delegates at the meeting said that a blacklist would be drawn up of offending archaeological teams that would not be permitted to work in Arab countries. (AFP, “Egypt antiquities chief urges Israel boycott”, Middle East Times du 5 mars. Voir également Rânyâ Hifnî, « Poursuite des tentatives de démolition de la mosquée al-Aqsa », Sawt al-Umma du 29 janvier ; Islâm ‘Afîfî, « 2 lettres de Zâhî Hawwâs à l’Unesco et aux Nations Unies pour tenter de sauver al-Aqsa », Akhbâr al-Yawm du 17 février ; al-Sayyid Râshid, « L’Union des archéologues arabes déclare la guerre à Israël à cause d’al-Aqsa », al-Ahrâm al-‘Arabî du 17 février ; Mushîra Mûsa, « Hawwâs appelle à l’envoi d’une commission archéologique à Jérusalem pour y constater les violations israéliennes d’al-Aqsa », al-Ahrâm du 5 mars ; ‘Alâ’‘Abd al-Hâdî, « Les archéologues arabes menacent de se retirer de l’Unesco si celle-ci ne soutienne pas la cause de Jérusalem », al-Akhbâr du 5 mars ; Muhammad Sha‘bân, « Coordination des efforts arabes afin de suspendre l’affiliation d’Israël à l’Unesco », al-Qâhira du 6 mars ; Taha ‘Abd al-Rahmân, « Dr ‘Alî Radwân : la protection de Jérusalemn contre la judaisation nécessite une noblesse politique internationale », al-Ahrâr du 15 mai).

Cette crise a inspiré au Dr Zâhî Hawwâs des propos extrêmement hostiles à l’égard de l’Unesco : Le secrétaire général du CSA a lancé une diatribe contre l’Unesco. « Nous ne sommes pas fiers d’appartenir à une organisation qui accuse une telle faiblesse. Nous ne souhaitons pas maintenir notre adhésion », a-t-il annoncé, en appelant les archéologues arabes à adopter une position courageuse vis-à-vis de l’Unesco. Lors du discours prononcé hier devant les présidents des organisations archéologiques arabes, le Dr Hawwâs a ajouté qu’il refuse d’assister à la réunion annuelle du comité du patrimoine international de l’Unesco à cause de sa complaisance à l’égard d’Israël. « L’Unesco est une organisation faible, qui lève la voix pour dénoncer les atteintes archéologiques perpétrées dans n’importe quel pays, mais qui reste muette et impuissante face aux tentatives israéliennes incessantes pour judaïser Jérusalem », précise Hawwâs. (Fathiyya al-Dakhâkhnî, « Hawwâs accuse l’Unesco de complaisance à l’égard d’Israël et appelle les archéologues arabes à la punir », al-Masrî al-Yawm du 5 mars. Voir également Usâma Fârûq, « Liste noire des archéologues destructeurs d’al-Aqsa », Akhbâr al-Adab du 4 mars ; Kâmiliyâ ‘Atrîs, « Hawwâs appelle à adopter une position forte pour sauver al-Aqsa », Sabâh al-Khayr du 6 mars ; Amânî ‘Abd al-Hamîd, « Hawwâs menace de se retirer de l’Unesco », al-Musawwar du 9 mars).

Yémen Yemeni Minister of Culture Muhammad Abû Bakr yesterday met with Egyptian Ambassador in Sanaa Muhammad Mursî ‘Awad for talks on benefiting from Egyptian expertise in preserving antiquities and setting up museums. (“Cooperation with Yemen”, The Egyptian Gazette du 25 avril 2007).

Gîza Field School

Plan of the site Mark LEHNER, director of the Gîza Plateau Mapping Project (GPMP), realised that the excavation of the vast ancient settlement site at Gîza offered him “an opportunity to give back to Egypt something in return for all the years I have enjoyed excavating here.” He envisioned running a rigorous training programme for Egyptian inspectors to guide them in the basics of standard archaeological practice around the world, and today, all over the country, selected SCA inspectors are being trained in the standard practices that are now used for stratigraphic excavation and recording in Britain, France, other European countries, and the United States. LEHNER’s aim harmonised with the objective of SCA director Zâhî Hawwâs to train Egyptian inspectors in advanced techniques of field archaeology in order, eventually, to make prior training at one of the professional field schools a condition for appointment to join foreign missions. This fits in neatly with the concern of the American Research Centre in Egypt (ARCE) that funds be provided to train Egyptian inspectors. Gerry SCOTT, ARCE’s recently• appointed director, reacted positively with a USAID grant.

Thus, in collaboration with the SCA, the support of the USAID grant through ARCE, and the Charles SIMONYI Fund for Arts and Science, LEHNER recruited Muhsin Kâmil and Ana TAVARES to organise a “hands-on” training course known as the Gîza Field School. It works within the impressive area of 230 metres east-west and nearly 300 metres north-south, and the chosen students come from as far afield as Sinai, the Delta cities, Banî Swayf in Middle Egypt, and Luxor and Aswân in Upper Egypt. They are being professionally guided, by a team of 55 archaeologists and specialists, including field instructors. In addition to tending basic skills and techniques, they are guided in the use of digital equipment and techniques far more advanced than the conventional stratigraphical excavations and recording being carried out elsewhere. Kâmil explains : “Even the basic skills are more advanced, in giving every deposit a discrete number, recording all the stratigrahic relationships (which is to say what came before what), and sampling for all classes of material culture : animal bone, ancient plant remains, pottery, charcoal, chipped stone, and mud sealing fragments.”

“This joint exercise of archaeology with professional instructors combined with a participating field school has proved a rich and rewarding experience for all,” LEHNER says. “Our aim is to train students in the standard practices that are now used for stratigraphic excavation and recording in Britain, France, other European countries, and in the United States. What is being taught is what is required by the SCA,” to which Hawwâs adds, “LEHNER’s special talent combines scholarship with excavation techniques and administrative know-how”. “In the past, Egyptian inspectors who accompanied foreign archaeological missions did little more than act as facilitators” Hawwâs says. “They bought supplies and expedited permits, and 95 per cent were ignorant of the mechanics of scientific excavation. Unless you are qualified, know how to identify strata, interpret and deal with material as it comes to light, and know how to record it, you destroy the historical record.” Aware of the shift from object-finding to field archaeology, Hawwâs took early steps, following his appointment as secretary-general of the SCA in 2002, to release two of Egypt’s foremost archaeologists, ‘Atiya Radwân and Mansûr Burayk, from their SCA duties and send them with a group of students to the field school in New Mexico. “When they returned, ARCE responded to our needs in providing funds from USAID for further training in Egypt,” he says. ARCE took the initiative to finance the first schools, at Mît Rahîna (Memphis) under Diana PATCH, in Fayyûm under Willeke WENDRICH, at Nabta Playa in Nubia under Fred WENDORF, and in Sinai under some of Egypt’s top archaeologists. Gerry SCOTT, keen to encourage and continue field schools, arranged USAID financing for the Gîza Field School. “The grant largely contributed to the financing of the first cycle of two years of Mark LEHNER’s training school with beginners and specialists at Gîza, » SCOTT says. What is emerging from the field training is that Egyptians are gaining a level of proficiency and confidence and will not in the future have to rely on foreigners. The Gîza Field School is increasing their numbers, and once they graduate they become eligible, through the SCA, to conduct their own excavations as well as to teach. “This is a great leap in the right direction,” LEHNER says. “The school provides ongoing training for the workmen as well as inspectors, all of whom have been integrated with the dig. It is a huge operation, an enormous challenge.” The Gîza Plateau Mapping Project (GPMP) can be measured not only in the size of the exposed ancient settlement but also in the growing number of students in training. “We processed 247 applications and interviewed 190 applicants at the SCA Zamâlik headqarters in mid-March 2006,” said Kâmil. “On November 16-17, in the middle of the Advanced Field School, we interviewed over 300 applicants for our 2007 Beginners Field School session, which opened in February 2007-a snowballing interest in professional archaeology.” LEHNER says this is a unique opportunity for students to participate in an ongoing excavation side by side with professionals in our archaeological team. “One of our goals is to integrate the field school into the overall excavation so that we do not have isolated 'practice' squares,” he says. “Instead, each team works in a square adjacent to a main excavation area. The students’results are as important as everyone else’s in helping us understand the site.” The team members are multi•disciplined. Ceramist Anna WODZINSKA has collected, categorised, and studied the Old Kingdom pottery. Together with seven other specialists she is working on a manual of Egyptian pottery from predynastic Fayyûm to modern, a task of immense importance to students. WODZINSKA has noted that 70 per cent of the pottery mass at Gîza are bread pots. Jessica KAISER, an osteoarchaeologist, has an enthusiastic and devoted following among the students, is studying the large number of Late Period burials and has prepared a thick binder with tabbed categories for human skeletons.

Members of the field school survey architectural elevations, study pottery, and excavate Late Period burials “This is an opportunity to study the bones of people of modest means who were buried some 2,000 after the site was abandoned by the pyramid builders,” KAISER says. The skeletal remains were so fragile that they had to be thoroughly documented in situ before an attempt could be made to lift them. “It proved to be too time•consuming, so I managed to computerise the process and now we have the largest collection of scientifically dug low-status burials from the period between 664 and 343BC. It is unique, and our workmen have learned a great deal in the process ; they know the Latin names of the different bones, and have helped me label the bone bags and lift and pack the burials.” Kâmil calls it salvage archaeology, a “hands-on”, practical training programme on which the students have proved to be dedicated and very serious. “They have integrated easily with professionals,” he says. “Apart from learning practical skills in mapping and documentation, they have to write weekly reports, prepare general reports at the end of the programme, and attend lectures given by instructors on specific topics. They also give lectures and PowerPoint presentations themselves in order to acquaint other members of the team with what is happening in each area of the excavation. In the advance course, they specialise in ceramics, human osteology, survey, archaeological illustration, or excavation, and attend workshops on these specialisations.” The GPMP is not about monuments or discovery : it is about information. “It is the interdisciplinary approach which provides a rich context for instruction,” TAVARES says. “We assume no prior knowledge. We teach students the basics of how to take measurements, lay out grids, and record features by hand.” “The best archaeologists can be trained with very simple digging tools — a tape measure, a compass, and a note-book and a pen,” she adds, “Mud-brick archaeology — the medium from which the worker’s settlement was built — is very fragile. If not recorded on the ground, the information is lost. It’s difficult and time• consuming work and it has to be done meticulously.”

Once the students have passed their field training they themselves will be eligible to give SCA training courses. “This is a tremendous incentive,” Kâmil says. “There is no doubt that the experience gained at Gîza provides inspectors with a solid foundation for managing other sites around the country.” Indeed, when the first batch of the students were handed a certificate, bearing logos of the SCA, ARCE and AERA at the offices of the American Research Centre in Cairo at the conclusion of the 2005 field season, all expressed the wish to continue the programme. And so, at the foot of the pyramid plateau at Gîza, the parts of the large and complex archaeological jig-saw puzzle that have yet to be joined are being put together. LEHNER is directing a vast enterprise that includes some 175 Egyptian and foreign experts, four field school groups excavating in different areas, and a following of devoted students who are confident of becoming competent archaeologists. “It’s an SCA/ARCE partnership, achieved with the support of The Charles SIMONYI Fund for the Arts and Sciences” LEHNER says. “We have introduced to Egypt the standard practice as outlined in the MoLAS (Museum of London Archaeological Service) Manual in tandem with regular interdisciplinary GPMP excavations, and the chosen students are working concurrently with the experts. They are an active — be it vigilantly supervised — part of the

interdisciplinary, long-term project.” One student on his way to work looked out over the expansive site, the assembled crew of workers, foreign colleagues, and his compatriots from all parts of the country and, recalling the heyday of pyramid building, reportedly said : “Just think ! All of Egypt is united here ! Could it have been so for those who lived 4,500 years ago in the city we are discovering ?” (“A search for the lost city”, Al-Ahram Weekly du 31 mai 2007).

Le directeur général des Comités permanents, Magdî al-Ghandûr, a annoncé que le CSA a accepté un don de 335 pièces archéologiques constituées pour la plupart d’éléments architecturaux. Ce don a été concédé sans aucune contrepartie par les héritiers de ‘Alî Mahmûd, antiquaire dans la région d’al-Bahnasâ, située dans le gouvernorat de Minyâ. (Lû’ay Mahmûd Sa‘ïd, « Musées et Antiquités », al-Qâhira du 22 mai 2007). — — Bruce d’archéologie australienne, a dollars destiné John CLARK, égyptienne de fait un don de à rehausser la amateur nationalité 750 mille conscience

archéologique des enfants égyptiens. (Lû’ay Mahmûd Sa‘ïd, « Musées et Antiquités », al-Qâhira du 6 mars 2007).

Commentant la restitution par la France des mèches de cheveux de la momie de Ramsès II, mises en vente sur Internet, le secrétaire général du CSA bombe le torse : [ ] Hawwâs said that the attempted sale was discovered because he has observers who scan the Internet constantly for violations of Egypt’s heritage. “We open the Internet everyday, and the most important source you have are my spies,” he said. “I have spies all over the

world.” (AFP, “Pharaoh’s missing locks returned to Egyptian museum”, Middle East Times du 11 avril 2007). La nouvelle théorie formulée par Jean-Pierre HOUDIN sur l’utilisation d’une rampe intérieure lors de la construction de la pyramide de Chéops ne déchaîne pas la passion du Dr Zâhî Hawwâs : [ ] “It makes sense, but not great sense,” Zâhî Hawwâs said. “Everybody can have a theory, you have 300 people and 99 percent of them are non-specialists, I cannot let them all go onto the site.” (“Egypt says no onsite tests for French pyramid theory”, Middle East Times du 11 avril 2007).

Le gouverneur d’al-Qalyûbiyya, ‘Adlî Husayn, a demandé au secrétaire général du CSA, Dr Zâhî Hawwâs, un exemplaire de son chapeau, qui a été fabriqué et commercialisé sur le plan international par une société chinoise. La reproduction du chapeau est vendue à 15 dollars l’unité. Une partie des bénéfices est versée au profit du musée Suzanne Mubârak pour l’enfant, parrainé par la première Dame d’Égypte. (« ‘Adlî Husayn réclame le chapeau de Hawwâs », al-Musawwar du 29 juin 2007). La journaliste américaine Susan HACK du magazine Condé Nast Traveler interroge le Dr Hawwâs sur le besoin impérieux de trouver un équilibre entre tourisme de masse et préservation archéologique. Dans cette interview, publiée sur le site Internet concierge.com, le secrétaire général du CSA répartit les touristes en deux catégories bien distinctes : [ ] « I’ve been trying to find an accommodation between the needs of tourists and the preservation of the monuments. Before, it was a big mess, with vendors selling djellabas on top of temples, and cars and tour buses parking right in front of sites. The first step was to build walls around many sites, move the parking areas, and create visitors centers. The second was to introduce the system of rotation, opening and closing tombs in Upper Egypt. I also need the Egyptian Tourist Authority to understand the value of Egypt. We have nine million tourists when we can really deal with half that number. You need to raise hotel prices and bring in people who can afford to pay. There are good hotels in Luxor that sell rooms for ten dollars a night, and when I make a discovery, I’m afraid to publicize it because I know it means more people coming. The Egyptian Tourist Authority needs to understand that mass tourism harms monuments. A group of tourists who can afford to pay only a thousand dollars apiece for a trip are useless. Let them stay in their own country ! [ ] I live with the pharaohs. When I travel, Egypt is in my heart. I owe what I have accomplished to my education in the States. But that doesn’t make me pro-America ! ». (Susan HACK, “A Conversation with Zâhî Hawwâs”, Concierge.com, July 2007).

Lors d’une autre interview accordée à une journaliste du quotidien al-Akhbâr, le Dr Hawwâs réaffirme son point de vue : « [ ] Une bonne planification touristique ne doit pas viser l’augmentation du nombre de touristes, mais plutôt sélectionner des touristes de qualité, capables de payer leur séjour plus cher. Le but n’étant pas d’attirer 10 millions de touristes qui dépensent chacun 500 euros. L’on pourrait se contenter de seulement 3 millions de touristes assez fortunés pour dépenser plusieurs fois cette somme ». (Ilhâm Abû al-Fath, « Louqsor et le tourisme ! », al-Akhbâr du 8 mai). Le secrétaire général du Conseil Suprême des Antiquités (CSA), Dr Zâhî Hawwâs, a déclaré que l’Égypte n’est pas disposée à créer un musée juif au Caire, puisque le Secteur archéologique ne dispose pas de suffisamment d’Antiquités juives pour la fondation d’un tel musée. Hawwâs a révélé avoir reçu une proposition d’un rabbin américain, il y a près de deux semaines, pour la construction d’un musée juif au Caire et la restauration des synagogues et des tombes juives avec le soutien de restaurateurs et d’archéologues étrangers. Hawwâs a notifié au rabbin que la restauration des synagogues s’effectue par l’entremise des archéologues égyptiens. Si le rabbin souhaitait y contribuer, il suffirait d’apporter une aide financière et « nous effectuerons nous-mêmes les restaurations nécessaires ». (Fathiyya al-Dakhâkhnî, « Hawwâs : Nous ne possédons pas assez d’Antiquités juives pour en faire un musée J’ai demandé une aide financière au rabbin américain », al-Masrî al-Yawm du 15 février 2007).

[ ] Le secrétaire général du CSA, Dr Zâhî Hawwâs, a souligné que les pyramides représentent l’unique merveille du monde antique encore debout et qu’elles n’ont nullement besoin de participer au référendum sur les New 7 Wonders of the World, organisé actuellement par Bernard WEBER. Hawwâs a affirmé « qu’attacher un grand intérêt à n’importe quel Khawâga parlant une langue étrangère fait partie des travers des Égyptiens ». [ ] Il s’est montré sceptique quant à l’hypothèse que la tour Eiffel puisse remporter ce concours en tant que nouvelle merveille du monde. Selon le Dr Hawwâs, « la construction de la tour Eiffel est à la portée du premier venu, titulaire d’un B.T.S. » [sic]. (Muhammad Wadî‘, « Les pyramides, merveille des merveilles, sont hors compétition ! », Uktubar du 13  mai 2007). — —

Évacuation du village d’al -Qurna Six semaines après l’évacuation des habitants d’al-Qurna début décembre 2006, le mensuel Egypt Today dresse un état des lieux fort consternant : Perhaps the largest crowd ever to visit the village of al-Qurna on Luxor’s West Bank assembled early last December to watch an over-elaborate ceremony taking place on a hill opposite the village. Local officials brought in two busloads of journalists to witness the proceedings, which began with groups of school children in Pharaonic dress performing to the beat of drums. Once the children were done, visiting mayors, governors and council heads gave speech after speech to the attentive television cameras. While most of the assembled dignitaries made mention of the need to improve the lives of al-Qurna residents, all focused on the long-awaited razing of al-Qurna village, the second such attempt in the last decade and part of a bid to conserve antiquities beneath local houses. Between the dignitaries and the village was a row of brightly painted construction vehicles. Across the road in al-Qurna itself, a different group was on a different hill : These were the villagers themselves, separated from the dignitaries by rows of police.

Theirs was a generally less enthusiastic reaction. “Those girls over there,” the man I was standing next to told me, “they are not from al-Qurna. They brought them in from Luxor,” he insisted. It felt much more like a council of war than an archaeological undertaking, one foreign correspondent remarked. As the ceremony drew to a close, a select few residents of al-Qurna were handed deeds to homes in New al-Qurna at al-Târif, the LE 180 million, government-built city three kilometers northeast of old al-Qurna, offered as a replacement to the locals. Then came the destruction crews : Four homes were symbolically reduced to rubble as the cameras flashed. Reactions to the demolition were mixed. As one man screamed at the crews, scores of people seemingly resigned to their fate sat and watched him with as much interest as the destruction. A group of women was chasing down every person they saw with a camera or a notebook and, in broken English, preceded to tell anyone who would listen how excited they were about the move. Their inexhaustible level of enthusiasm, and their over-eagerness to share their excitement with all and sundry, led many of the assembled members of the press to speculate about how much this cheerleading squad had cost the local government. Given Egypt’s historically spotty track-record on relocation projects, little could we have known then that the ambitious project to raze the rest of the village and relocate its residents could actually turn out to be a good thing for many of the Gurnawis. Our next visit, just before press time and within the project’s scheduled six weeks time frame for completion, was equally surprising as we saw many of the eager to show us the cracked walls and the deteriorating state of the unbaked bricks as well as the lack of any utilities in their village. One old woman ushered us into a one-room house she shared with her five daughters. The house belonged to a man who had been helping them since her husband died, and she was worried that she wouldn’t get a home in New al-Qurna. Despite her concerns, she wanted to move. “Look at this,” she said gesturing around the small room. “We have no services, no water, no toilet, and this place is very small.” Running water is not allowed anywhere in al-Qurna because of fears that it could damage the ancient tombs beneath the homes. And though many residents expressed concerns that moving to the new village would remove them from their livelihoods, she wasn’t worried. “What work ?” she asked. “We have no living here. My daughters can only sometimes get work by the day, but this is all.” At this point the eldest daughter, who wasn’t happy that her mother was speaking to us at all, began screaming at her mother to be quiet. “I am only telling them the truth,” the mother replied defensively as we left. residents happy and snug in their new accommodations. On our first visit, Gurnawis were

Many others were less enthusiastic about the new city. ‘Abdallah Hasan explained that he owned four houses in al-Qurna, but claimed the government was only offering him one in the new village. “The new house is smaller than any one of my homes here,” he alleged. “How can they take four houses, give me one and call this fair ?” Sa‘îd, who was busy working in his family’s alabaster shop, the New Mona Lisa, also felt slighted by the move. “They took my home and they are giving me 150 square meters of desert. What am I supposed to do with that ? They are not going to help me build a house. The government must think we are very rich people.” His brother, who goes by the improbable nickname Shagî, pointed out that it’s not what is being offered to the Gurnawis that’s the problem. “Our life is here,” he said. “It isn’t a problem with the new homes or the new services. It is a problem with our lives. Our life is here. I have seen the new city. It’s nice, but that’s not the point, these are our homes.” Over in New al-Qurna that day, the identical single-story duplexes sitting in impossibly neat rows couldn’t be further removed from the chaotic collection of houses and the twisting alleys of al-Qurna.

Separating the new village from the main street are large open fields of grass. Paved roads and streetlights complete the contrast. Matching the symbolic four demolished houses, four of the new houses were furnished, complete with residents. Families invited in the curious to show them brand•new furniture, still in its plastic wrapping. The refrigerator in the center of one room still had the safety seal holding the door closed. In the old village of al-Qurna, just walking too near a house could result in an invitation to tea. The lack of the ubiquitous drink was puzzling until a quick tour of the house revealed that the water was not turned on, nor was there electricity to boil the water. One block in from the finished row facing the street, the new homes were far from finished. The roads weren’t paved. Manhole covers lay open, exposing sewage and water lines not yet connected. Even further back, the promised houses were still wooden forms waiting for concrete. Across the street, two schools, a community center and a police station all looked far from completion. Back then in December, it seemed the government’s goal of moving all of the Gurnawis within six weeks would have to be scaled back and we were ready to return in January to write the second chapter — the next chapter, we expected, in a spotty history of relocation that stretches back at least as far as the Nubians in the 1960s. There are as many versions of al•Qurna’s history as there are people to tell it. According to the Ministry of Culture’s Supreme Council of Antiquities (SCA), the original residents of al-Qurna were people fleeing the French invasion during the early 1800s. A century later, following a surge of interest in Egyptology, people moved en masse to stake claims above the tombs. Archaeologists clamoured to purchase the “rights” to excavate the treasures below, while travellers stopped in to make purchases. The SCA’s characterization of the Gurnawis as grave robbers and squatters is nothing new. In fact, they’ve certainly been called worse. The Gurnawis suffered from an image problem centuries before the SCA even existed. At some point in the sixteenth century, a merchant known only as the Anonymous Venetian travelled to Luxor and brought back to Europe the first description of the city since the ancient Greeks. His is the first known reference to the Gurnawis, and it’s hardly a flattering one. According to his account, they made a “habit of robbing and murdering unprotected travellers, fellow Bedouin and other villagers without distinction.” The source of these accusations was his boat captain, widely believed to have been a Cairene. The Anonymous Venetian, terrified by his captain’s stories, never set foot on the West Bank to see for himself. Following the publishing of the Venetian’s accounts and sketches, the

monuments and temples of Upper Egypt captured the imaginations of Europeans, and scores of European travellers made the long journey to see ancient Thebes. These travellers also left behind memoirs of their voyages, few of which remembered the Gurnawis much more fondly. The French naturalist Charles SONNINI wrote that al-Qurna was “the resort of the most formidable banditti the meanest, the most frightful, and most miserable place in appearance I ever beheld.” His impressions seem to have been pre-formed by discussions with Turkish officials long before he met the Gurnawis and his account quickly becomes disjointed. Despite continually referring to them as ‘banditti,’ when SONNINI buys artifacts from them, he says they, “displayed as much integrity and fairness as if they had been the most honest people in the world.” The references to the Gurnawis as ‘bandits’and ‘outlaws’are too numerous to list. In most of these cases, a government official is cited as the source of dire warnings to the traveller. The Gurnawis, of course, paint a much different picture of themselves. Their history on the hillside long predates the SCA’s estimates, they claim, explaining that their people moved there for the same reason the ancients built their tombs in the area. (The hills of al-Qurna are above the reaches of even the highest Nile flood and their freestanding position makes them immune from the flash floods, which threaten much of the surrounding area. The tombs were ready•made housing, and over time these primitive shelters expanded and became al-Qurna village.) Archaeological records are scant in an area where dried mud bricks are the most common building material, but the Gurnawis point to several factors to refute accusations that they are newly arrived squatters. The earliest drawings of al-Qurna show it centered around the ruins of a Coptic church. Although al-Qurna has some Coptic residents, the vast majority are Muslim ; the placing of a church in such a prominent location means it was almost certainly built many centuries before, when the village was primarily Christian. The recent discovery of a sixth century Coptic manuscript in the area also suggests a much longer history than some have claimed.

Robert HAY was a Scotsman who spent 10 years in Egypt from 1824 to 1834. He created what was up to that point the most detailed and extensive collection of drawings of Egypt’s antiquities. Much of his time in Luxor was spent on the West Bank. While documenting the prominent temples and tombs such as Madînat Hâbû and Queen Hatshepsut’s Mortuary Temple, he also included current sketches and descriptions of the Theban Necropolis, known as al-Qurna to its residents, where he was staying at the time, living in a tomb that he called the “standard housing for villagers and visitors alike.” In many ways, Dr. Zâhî Hawwâs was the man behind the move of the Gurnawis. In an exclusive interview from the East Coast of the United States last month, where he was recovering from eye surgery, the SCA chief says he doesn’t doubt there has long been limited habitation in the area, but he claims, “Almost all of these people came to this area in the 1920s when there began to be large expéditions. The archaeologists hired people from nearby villages with no place to live and they made homes in the tombs.” Since coming to office in 2002, Hawwâs has turned his obsession with the preservation of Egypt’s priceless antiquities (and the recovery of pieces spirited out of the country) into a national mission. While the government’s claim that the Gurnawis are recently arrived squatters is open to debate, even the Gurnawis admit they have a history of looting antiquities. “But this was all in the past,” Shagî says. “Now we make our living from the tourists who come to see the tombs and the antiques. We would have to be very stupid to steal these things.” Today, he claims, the Gurnawis act as the guardians of the tombs. “If the people are gone from here, then people will come and rob the tombs.” The Gurnawis have also been accused of being a nuisance to tourists, a nonsensical claim according to Shagî. “We have had tourists rent homes and live here for years because they like the people here. This will never happen in the new village.” Right next to al-Qurna is the Mortuary Temple of Queen Hatshepsut. “In 1997, when the terrorists attacked the tourists, it was people from al-Qurna who helped save the tourists,” Shagî claims. “Al-Qurna is super friendly for tourists. There are no hassles here.” Hawwâs is skeptical, saying it’s not only the looting that is the problem : Having humans and animals living in tombs is even more of a threat to whatever antiquities may remain. “Terrible damage has been done to the tombs of al-Qurna,” he told the cameras at the December ceremony. “The fact that archaeology is regaining its rights here is the dream of my life.” “If you dig anywhere in Egypt, you’ll find something,” ‘Azza Shawarbî, national project director of the recently formed Egyptian Antiquities Information System

(EAIS), once told me. With a smile she added, “Even if you fall down, you will probably land on an artifact.” So with millions of Egyptians living on top of ancient monuments, the question is : Why is al-Qurna being singled out ? “There are 950 tombs under these houses,” Dr. Samîr Farag, the governor of Luxor, tells me. “We don’t even know what we have. This decision was based on the importance of the site.” For centuries, the man of the house would go “downstairs” in hard times and return with an artifact to sell. It was less of a get-rich-quick scheme than it was a means of survival. “Almost all of the tombs will certainly be in very bad condition,” Hawwâs tells me over the phone. “But I think as we dig under these houses we will find at least 25 lost tombs from ancient Thebes. We don’t really know what’s hidden underneath these houses. But I’m sure though that our excavations will reveal great [finds].” Back in Sa‘îd’s alabaster shop in December, he explains that it’s not so much what the government has promised them in compensation for moving as the likelihood that they will ever get it that mostly disturbs him. “They are pushing us to leave, but they have given us nothing yet.” “I think they are lying. They came and spoke with us and promised us all these things, but I have seen the new city,” Shagî adds. “They told us the new house would be 180 [square] meters, but it’s only 130. We have a lot of people here ; they told us about 3,200 flats but there are only 570,” Shagî says. The Gurnawis had good reason to be skeptical. All of the relocation projects in Egypt’s recent history have been marked by broken promises. Ignoring the Cairo-area debacles of the 1990s, whole libraries could be filled with books and essays on the displacement of the Nubians. Depending on whose figures you believe, either 50,000 or several hundred thousand Nubians were relocated more than 40 years ago to make way for the Aswân Dam and Lake Nâsir. Many are still fighting to get the compensation promised to them. Many more have given up. In May 2004, Hasan ‘Abdallah, a Nubian man from Qustul, told Egypt Today about the disparity between what was promised and what was delivered. “You see, we were shocked because the authorities who visited our villages from Cairo told us that we were moving to a better place. They showed us models of our new homes. But the reality was completely different.” The mood was festive on the day they were moved, he said, but when the Nubians finally saw their destination, “Everyone became quiet, very quiet. We were shocked by what we saw,” ‘Abdallah recalled. Not only was the promised compensation much less than promised, but nearly half a century later 75 percent of the Nubian diaspora have not received any compensation at all. Today’s Nubians now refer to themselves as al-Mankûbîn, the ill•fated ones. The Gurnawis aren’t the only ones to draw a parallel between themselves and the Nubians. Ironically, Governor Farag also mentioned it in his speech at the ceremony : “Three thousand five hundred families will leave for a better life. It’s the most important resettlement operation since the rescue of Abû Simbil in Nubia some 40 years ago.”

This isn’t the first time the government has tried to move the Gurnawis. Relocation efforts date back at least 100 years, and given the well-documented mutual dislike between the Gurnawis and respective governments, probably go back even further. In 1945, an Egyptian architect named Hasan Fathî built a new village for the residents of al-Qurna. The idea and the funding came from the Department of Antiquities, which had been trying (rather unsuccessfully) to dislodge the Gurnawis for the previous 50 years. Fathî was chosen for the project because of his novel ideas on solving the housing problems in Egypt, and it was the perfect opportunity to test his theories. The project became his most famous after he wrote a book about it called Architecture for the Poor, which quickly gained international recognition. The book is largely a story of good intentions and failure. Today, thanks to destructive groundwater and abandonment, little is left of Hasan Fathî’s village save a mosque and parts of the original houses. In the early 1990s, the government decided to give it another shot, and studies and planning began in 1992. Archaeologist Caroline SIMPSON arrived in Egypt in 1994 and has spent most of her time since then living in and documenting al-Qurna. She was there, in fact, when the government last tried to move the Gurnawis in 1997. Then, as before, she says, the promises didn’t live up to the reality either. “A leaflet was part of the consultation exercise for the planned relocation of al-Qurna in the mid-1990s,” she described in a series of lectures given at the American Research Center in 2000. “It shows the new village sensitively planned, with respect for local social structures and needs. This was what many local people agreed to and they keep these leaflets locked safely in their cupboards to prove it. But it never happened. What was built instead was barracks-type accommodation on the one hand, and a toy-town nonsense piece of corruption on the other.” The end result of this failed attempt was four dead Gurnawis and zero Gurnawis moved. (There are competing accounts of how the four died : While some claim they were relocated visitors who died in a flash flood, others say they were killed in demonstrations against the move. Either way, today’s Gurnawis aren’t interested in rehashing the story.) The current relocation project has implications for much more of the population of Luxor than simply the Gurnawis. Indeed, it is the first phase of a plan to turn the city into what Farag calls “a living museum.” The next phases of the project are going to take place inside Luxor city limits. In the heyday of ancient Thebes, a road connected the temples of Luxor and Karnak. The road, lined with an estimated 1,200 sphinxes, was of enormous religious significance to the ancients. Over the millennia, as ancient Thebes transformed itself into modern Luxor, the road was swallowed by new residents for whom it held no significance. Today, numerous roads cross the ancient path and tens of thousands of people live in hundreds of buildings along it. The planned restoration of the three kilometer•long, 80 meter wide “Sphinx Avenue” will demand the expropriation of more than 100,000 square meters of residential land in Downtown Luxor. The residents of this area have been promised the same deal as the Gurnawis. Their new village has been planned by and is being built by the same people. The fate of the Gurnawis will be theirs. When we went back to the original al-Qurna in mid-January, a few of the houses were still standing, but the majority had come down. The freshly painted construction vehicles were gone and men with picks and baskets were chipping away at the remaining buildings. Most of the residents had gone, too. Of those who remained, some had houses left and some didn’t. Mahmûd al•‘Atayât is one of the many residents chasing away the cold morning air with a fire made from scavenged wood from the destroyed houses. “Come look, I will show you,” al•‘Atayât says. He leads me to a small alabaster workshop behind the stores. Inside, five people are sitting on the floor and an old man he tells me is his father is sleeping on the only piece of furniture. “My old home is destroyed,” he begins. “Why haven’t they opened the new one ? They haven’t opened the new homes for us but they tore down my old home,” he complains, becoming more irate with every word. “This is not a home, this is my workshop,” he exclaims. “Now I

can’t even work. They have now taken everything.” Outside the workshop sits a family

even less fortunate than al-‘Atayât’s. A scattered mess of furniture and boxes is where Abdu Hasan and his family spent last night. The members of the family range in age from a baby only a few months old to the very elderly. “We are all living outside right now,” Hasan says as he stokes his fire. “Five days ago they made me bring my stuff outside. They [tore down] my house before they gave me a new one. How can I live out here ?” he asks, shaking his head. “The new house for us is ready,” he alleges. “But they won’t give me the key. It is very cold here at night.” As if on cue, a bulldozer rolls past as we talk. One of the younger men in the group begins yelling at the man who appears to be the foreman. “My grandmother has slept outside for three days. Please, we want the truth.” “This man is from the government,” he says, back turned toward us. “They always say, ‘Someone will come tonight.’ But no one will come.” Sa‘îd and Shagî are also still in al-Qurna. “Probably 70 percent of the people are in the new village, maybe more,” Shagî says. “Most of the people still here are just waiting, only a few are resisting. The police will force them to move. They [the police] are waiting right now, but soon they will stop waiting.” Their houses are still standing. “We don’t know what will happen. They told us we have two weeks, but we don’t have new houses yet. Many of the new houses are not built yet. The schools they promised are not finished either. I think it will take another two years before they are finished,” Shagî surmises. But over in New al-Qurna, the city has taken on a new appearance since our last visit. It is still unfinished, but most of the houses are full. Children playing in the streets make the uniform houses seem much less sterile. Playgrounds are being set up on the grassy fields — fields a truck is busy watering as we pull up. Across the road, just as we had been told, the schools and the community center are still far from complete. It seems that the relationship between the Gurnawis and the government hasn’t improved over the course of the move, as the only finished building on the other side of the street is the new police station. Wandering along the unpaved roads between the houses, we come across a man playing with a child in front of one of the houses. He introduces himself simply as Tayyib, and invites us in to see his house. The plastic•covered couches from the previous visit are gone. In their place are a collection of rugs and furniture that have obviously been collected over time, making it feel much more like a home than the pre-packaged houses that had been on display. “No, no, no,” he answers to the first question. “Living here is much better. We were living with no water and no toilet. This is much nicer. No, there are only five people including me living in this house,” he says when we tell him that many of the people we’d met in December claimed the houses in the new village were overcrowded. “I have heard this happened to some people, but those are the people who have not come yet.” He waves his arm to encompass all of New al-Qurna. “No one here is living like that.” There is an office people can go to, we find out, to resolve complaints and sort out grievances. In subsequent conversations with the residents of New al-Qurna, we’re told that it’s only a small unfortunate minority who are still stuck in al-Qurna, victims of Egypt’s legendary bureaucracy. By this time it’s almost midday. What about all of the children in the street ? When will they finish a school for them, we wonder. “I think this school will be finished next year,” Tayyib says, gesturing at the building across the street. “But all of the children are in school.” Then why aren’t they in school at midday, we ask ? This week is a holiday, he explains. “There is a school very close. The younger children go by collective car. But the older ones, they can walk if they choose. It’s not far at all. And next year,” he shrugs and points back across the street, “they will go to this one.” Hawwâs later tells us he never would have moved the Gurnawis had their interests not been taken into account. “We were always working for these people. Now they can have a hot shower. Many of these people have never even had a shower in their life. It is impossible to say their life is not better.” (Cache SEEL, “It’s Settled, Then”, Egypt Today, février 2007. Voir également Nawal Hassan, “Killing The Goose ?”, Egypt Today, janvier ; « Des dizaines de familles vivent sans abris sur la montagne d’al-Qurna à Louqsor », al-Ahrâr du 22 janvier).

[ ] Sous les regards amers des habitants, les bulldozers sont à pied d’œuvre. Les maisons en terre cuite ne tiennent pas face aux coups de l’engin et disparaissent au bout de quelques minutes dans un nuage de poussière. Aussitôt la maison détruite, le propriétaire signe un contrat sous l’œil attentif du fonctionnaire de la municipalité, pour aller loger, clé en main, dans la nouvelle maison qui l’attend à al-Qurna al-Gadîda. Une perspective qui incite paradoxalement les autres habitants à activer la démolition de leur maison. Le nombre limité des maisons pourvues par la municipalité par rapport aux familles déplacées pousse ces dernières, malgré leur peine de voir disparaître leurs maisons ancestrales, à vouloir impatiemment leur démolition. C’est que la démolition de son ancienne maison est une condition sine qua non pour l’obtention d’une nouvelle. Ainsi, les habitants des maisons situées dans des petits sentiers inaccessibles font venir des ouvriers pour détruire leurs maisons à leurs propres frais « Je paye 25 L.E. par personne et par jour. J’ai engagé quatre ouvriers qui travaillent depuis deux jours et il reste encore deux pièces à détruire. Ça m’a coûté très cher, sans compter les camions pour débarrasser les décombres », explique Tâyi‘a Muhammad. On a l’impression que tout va bien et que les citoyens d’al-Qurna participent volontiers à la réalisation du plan touristique de la municipalité. Mais il n’en est rien. « Nous ne sommes pas heureux d’être déracinés de notre village, mais ceux qui tardent risquent de rater l’occasion d’avoir un logement dans le nouveau village et auront à construire eux-mêmes leur nouvelle maison, ce qui leur coûtera très cher », explique Ahmad Hassân, un habitant. Le visage triste, les larmes dans les yeux, Hassân jette un regard nostalgique sur l’endroit où se trouvait, il y a encore quelques minutes, la maison où il vivait depuis une cinquantaine d’années. Il monte ensuite dans le camion qui transporte ses meubles. « Al-Qurna al-Gadîda », demande-t-il au conducteur. Le camion part dans une ambiance morbide, salué par les voisins qui, avec ou contre leur gré, attendent leur tour. [ ] Mais la procédure n’est ni aussi simple ni aussi garantie. Certains habitants se trouvent bel et bien dans la rue après la démolition de leur maison. « C’est le désastre. Il y a deux semaines que je vis dans la rue avec ma fille de dix ans. J’ai tout perdu. Le gouvernement nous a menti. Sauvez-nous ! », crie Nafîsa al-Tayyib, veuve de35 ans. « Après avoir évacué ma maison et payé les ouvriers venus la démolir, les responsables ont refusé de m’accorder un autre logement. Ils disent que nous sommes deux personnes et que les nouvelles maisons ont été conçues pour accueillir de grandes familles », raconte Nafîsa, entourée de ses marmites, de ses vêtements et couvertures qu’elle a étalés sur le trottoir. (Héba Nasreddine, « Un goût d’exil », Al-Ahram Hebdo du 17 janvier. Voir également Usâma al-Hawwârî, « La ville al-Târif : une chimère », al-Ahrâm du 3 mars). Force est de constater que le président du Conseil Suprême de Louqsor, Samîr Farag, est un personnage hautement ambivalent. Il cristallise autant de critiques que de louanges. Chaque lundi, il reçoit les habitants de sa ville dans un lieu ouvert, loin des bureaux climatisés, pour recueillir leurs plaintes et requêtes. Le romancier Gamâl al-Ghîtânî décrit avec admiration « la patience dans l’écoute et la force dans la discussion » dont fait preuve Samîr Farag lors de ses réunions publiques. (« Visages d’al-Qurna », al-Akhbâr du 27 mars). L’Université de ‘Ayn Shams accorde une distinction au Dr Samîr Farag en récompense aux efforts qu’il déploie dans le réaménagement de la ville de Louqsor. Cette annonce prend une autre dimension lorsque l’on sait que la faculté de Polytechnique de ‘Ayn Shams est associée à ces travaux en tant que consultant ! (« L’Université de ‘Ayn Shams honore Dr Samîr Farag », al-Ahrâm du 11 mars). Accompagné de plusieurs ministres de son gouvernement, le président Husnî Mubârak effectue une visite d’inspection à Louqsor, le dimanche 14 janvier 2007 : [ ] After sailing for almost 25 minutes across the Nile, the president reached Luxor’s west bank where he paid a visit to some of the families that were relocated two months ago from the village of Old Qurna, which local residents had constructed on top of the ancient Tombs of the Nobles. They have now been moved to New Qurna at al-Târif, three kilometres away from their former homes. With a budget of LE180 million provided by five ministries and governmental bodies, New Qurna, or al-Târif, has been extended and follows a similar design to the original Qurna, but with improved facilities and services. Six hundred houses are now home to a large number of Old Qurna families, while 150 other houses are waiting for the rest. Pieces of land have been handed to some families who owned houses in Old Qurna but were not living in them. Nabawiyya al-Gîrânî, a widow and single mother, thanked President Mubârak for her “great new house”. She said the 150•square-metre house, with about 80 square metres of room space and the rest an open court, was roomy enough for her and her daughter.

New Qurna has better houses, with the basic necessities of living that were missing from the old village. “The government prohibited the installation of modern plumbing and sewage systems in an effort to preserve the ancient tombs underneath, so we had to bring drinking water uphill on donkeys or on our heads,” Gîrânî said. New Qurna has a youth centre, two schools, a hospital, a modern market, a police station and a telephone and post office, a cultural centre with a small cinema, a children’s playground and a football field. The streets are wider than in the old village, and the houses are equipped with running water and are connected to the Luxor sewage system. Dâwî Muhammad Ahmad, who owned a workshop making alabaster vases and statuettes in Old Qurna, said that he did not want to move at first, because this would make him lose his customers. However, when the head of the Luxor Supreme City Council announced that the workshops would have to move but the shops could stay, he was encouraged. (Nevine El-Aref, “Viewing the treasure chest”, Al-Ahram Weekly du 18 janvier). [ ] The evacuation of the village of al-Qurna in Luxor has raised controversy. The village is to be evacuated for the sake of excavating pharaonic tombs. Many experts opposed the decision to demolish the houses, which, they say, are of unique design. Meanwhile, officials say the houses had to go so that excavations could proceed. “For this reason, nearly 3,200 families had to be relocated,” said Egyptology professor Ashraf Fathî. He went on to explain how the houses lacked any architectural or aesthetic interest, so it “would be pointless to preserve them, especially since they are illegal structures.” “The houses were built and rebuilt several times so they have no historical value,” Fathî added. Sabrî ‘Abd al-‘Azîz, the head of the antiquities department at the Supreme Council of Antiquities (SCA) said many houses had already been demolished as they spoil the natural beauty of the area. “The area is riddled with underground water channels that could harm the monuments,” ‘Abd al-‘Azîz added. Ahmad Râshid, head of the architecture department at Mansûra University argues : “On the contrary, the houses are part of a unique heritage that cannot be destroyed.” “The place was superb for studies and a great location for filming,” Râshid said, adding that the inhabitants had affected the area “in many positive ways.” “The families made a living from tourism and they enriched the area and the culture of the villagers,” he said. (“Debate rages over historic Qurna”, The Egyptian Gazette du 11 janvier. Voir également « Le président Mubârak inaugure la nouvelle ville d’al-Qurna », al-Masrî al-Yawm du 16 janvier). Des archéologues ont appelé à l’intervention du Premier ministre, Dr Ahmad Nazîf, afin d’arrêter le désastre archéologique qui menace les tombes des nobles à al-Qurna sur la rive Ouest de Louqsor. Les archéologues ont dénoncé l’utilisation des bulldozers dans la démolition des maisons en briques crues d’al-Qurna et le passage des engins lourds au-dessus des tombes. (Sahar Mahmûd, « Massacre archéologique à al-Qurna », al-Ahrâr du 3 mars).

New 7 Wonders of the World

On 7 July this year — 7/7/7 — the new Seven Wonders of the World will be announced in Lisbon, Portugal, the result of an international poll to compile the latest version of the list. The final seven will be chosen from a shortlist of 21 nominated sites across the planet. Yet, even though the Gîza Pyramids have maintained their place through the ages, the idea of a new list has fallen flat here in Egypt where the Antiquities Authorities are bent on opposing the concept of a popular vote. When the poll was launched in 2001, 77 candidates were nominated, all of them meeting the criteria that they were built before 2000, and were still standing. Telephone and Internet votes have so far whittled this number down to 21. These are, in no particular order, the Taj Mahal ; Stonehenge ; the Athens Acropolis ; the Great Wall of China ; the Gîza Pyramids ; the Statue of Liberty ; the Eiffel Tower ; Peru’s Machu Picchu ; Istanbul’s Haghia Sophia ; the Kremlin and St Basil’s Cathedral in Moscow ; the Colosseum ; Germany’s Neuschwanstein Castle ; Spain’s Alhambra ; Japan’s Kiyomizu Temple ; the Sydney Opera House ; Cambodia’s Angkor ; Timbuktu ; Petra ; Brazil’s Statue of Christ Redeemer ; Easter Island ; and Chichen Itza, Mexico. The poll was the brainchild of Swiss-Canadian aviator, explorer, museum curator and film director Bernard WEBER, whose Seven New Wonders Foundation aims to promote cultural diversity by supporting, preserving and restoring important monuments. Money raised through the public votes will go towards conservation. The foundation receives further revenue from the sale of broadcasting rights. Anyone can cast their votes by logging on to the site. The first seven votes are free, after which subscribers can make subsequent votes by paying a $2 charge of which half goes to the conservation fund. Voters can, if they wish, register as a member of the Society of the Seven New Wonders. [ ] WEBER’s worldwide vote via the Internet will bring this list of the marvels up to date. He says the first profits from the “people’s survey”, operating under the slogan “Our heritage is our future”, will be destined for the restoration of the Buddhas of Bamiyan in Afghanistan destroyed by the Taliban in 2000. According to the society’s website the new wonders will have one great advantage over their predecessors, in other words the existence of UNESCO and Cultural Heritage, which should prevent the loss of monuments considered to be symbols of art or history. Even so, with or without the help of UNESCO events such as the activities of the Taliban, the occupational invasion of Iraq and the bombardment of Lebanon, not to mention the wanton destruction of unsupervised sites by treasure-hunters and unharnessed tourists must be curbed if the world is not to be deprived of its valuable architectural treasures. Other lists have been proposed in the tradition of the Seven Wonders of the Ancient World, including human achievements and natural marvels. There is as yet, however, no general consensus on any count in particular. Late last year WEBER embarked on a tour of the 21 nominated sites so as to arrange the candidates’certification. On his tour of the first 15 sites, WEBER was given a welcoming reception. He told Al-Ahram Weekly that the Jordanians organised a spectacular reception for him attended by Queen Rânyâ, who herself accepted Petra’s certificate of candidature. In Mali, WEBER was given an honorary doctorate from the Old Islamic University, and in China, no less than 1,000 people stood on the Great Wall, creating an unforgettable spectacle. In Greece, it was the president who received the certificate. Then he arrived in Egypt, where he was received less than cordially. “In all the previous countries we were received like royals and honoured because we are trying to do something positive,” WEBER told the Weekly. Here the planned press conference at which he was to hand over the certificate for the Pyramids was cancelled after WEBER failed to gain security clearance from the Defence Ministry and the Tourist Police. The Egyptian Antiquities Authority has made public its opposition to the project. Zâhî Hawwâs, secretary-general of the Supreme Council of Antiquities, told the Weekly that the Gîza Pyramids did not need to be put to the vote as they were the only one surviving of the seven ancient wonders. He suggested that WEBER’s organisation had no right to run such a project, being a private organisation without affiliation to any international scientific society or archaeological institute. Hawwâs claimed that it was not approved either by UNESCO or the Word Heritage Organisation. “How can ordinary people who do not have the experience or the knowledge about history vote on sites to be the new seven wonders of the world ?” Hawwâs asked. Rebutting the notion of a “people’s list”, he said such a move could only be carried out by international archaeologists, historians and scientists under the umbrella of UNESCO.

Culture Minister Fârûq Husnî echoed Hawwâs’s complaint, describing the project as “absurd” and its creator, WEBER, as a man “concerned primarily with self-promotion”. “The Gîza Pyramids are a great monument which cannot be subjected to auction or comparison,” Husnî insisted. Several Egyptologists have also expressed opposition to the scheme. ‘Alî Radwân, head of the Arab Union of Archaeologists, said he rejected the project, while German Egyptologist Rainer STADELMANN also said he was opposed to an organisation which was attempting to forge history. However Egyptologist Christian

LEBLANC, head of the French mission at the Serapeum at Saqqâra chose to take a more pragmatic approach. He told the Weekly that the ancient wonders were a great selection related to the era and the person who constructed it, and that it was not fair to eliminate them or compare them to those built in modern times in a world that had witnessed great technological advances. “If such an organisation wants to compile a new list of seven wonders he can do whatever it likes, but still keeping the ancient list as it is,” he said. WEBER is offended by his reception in Egypt. Not finding anyone who would accept the Pyramids’official candidature certificate, he took himself off to the Gîza Plateau, where he buried it. Yet whatever Egyptologists think, and whatever the other six successful candidates will be, it looks likely that the Gîza Pyramids will stay on the list. But only time will tell. To view the list go to www.new7wonders.com. (Nevine El-Aref, “One out of seven ain’t bad”, Al-Ahram Weekly du 22 mars 2007. Voir également « Protestation égyptienne contre le vote sur les 7 nouvelles merveilles du monde », al-Ahrâr du 8 janvier ; Inas Ammar, « Les pyramides de Gîza ne seront jamais à la merci d’un vote mystérieux », Le Progrès Égyptien du 15 janvier ; Ahmed Loutfi, « Le Mondial des Merveilles », Al-Ahram Hebdo du 24 janvier ; “Top archaeologist slams Wonders vote”, The Egyptian Gazette du 27 avril).

Fraîchement accueilli en Égypte et boycotté par tous les représentants, Bernard WEBER tente d’expliquer son point de vue sur cette initiative : « Le projet est un défi de jumeler un concept de l’Antiquité, les Sept Merveilles du monde, déclarées en Grèce il y a 2 200 ans par une seule personne, avec la technologie de communication, Internet et téléphone, pour créer le premier vote global sur les Sept nouvelles Merveilles du monde. Le but est de créer une mémoire de sept symboles qui respecte la diversité et la culture. J’ai découvert que « sept » n’est pas seulement un chiffre magique mais aussi pratique. Tout le monde se souvient des sept anciens symboles qui célèbrent la diversité de la culture. Je pense que c’est un message positif surtout dans une région comme le Moyen-Orient, où il y a destructions et guerres, c’est important de mentionner aux gens, surtout aux enfants, qu’il y a eu dans les siècles passés des gens qui ont fait des choses extraordinaires positives et constructives. C’est pour ça que je trouve que c’est dommage que le gouvernement et les représentants égyptiens n’ont pas profité de cet événement pour avoir de nouvelles merveilles à travers le monde. « Jusqu’à l’an 2000, on était en phase de nomination. Les gens à travers la planète de plus de 200 pays ont participé. Lors de la première étape, 77 sites ont été choisis. Ensuite, un comité indépendant composé de 6 architectes réputés à travers le monde, dont une Iraqienne Sahar Hadîd qui travaille à Londres, a réduit cette liste à 21 sites dont les pyramides de Gîza. Et c’est parmi ces 21 finalistes qu’il s’agira maintenant de choisir par vote les 7 candidats qui seront proclamés le 7 juillet 2007 à Lisbonne, comme les Sept nouvelles Merveilles du monde. Le plus important des critères est que le choix soit global et qu’aucun continent ne soit oublié comme l’Afrique qui est très souvent oubliée dans ce genre de projets. Il faut aussi que ça soit construit avant l’an 2 000 et que le bâtiment soit en bon état. Il doit de même représenter la culture locale du pays. Il ne pourrait pas par exemple s’agir du shopping center du coin Autre critère aussi important : qu’il y ait seulement un candidat par pays. En Égypte, il y avait plusieurs sites, outre les pyramides, il y avait des monuments à Louqsor Quant à la Bibliotheca Alexandrina, elle a été construite après l’an 2 000 et c’est pour cela qu’elle a été éliminée des tops 77. En Chine, il y en avait cinq et en Inde six.

« Ma conférence de presse a été annulée parce qu’il fallait avoir des autorisations de la police du tourisme et du ministère de la Défense. Et donc la permission ne nous a pas été accordée et on n’a pas pu louer une salle pour une conférence de presse. Chaque jour ils nous disent quelque chose de différent : au début c’était le ministère du Tourisme qui a refusé de donner la permission, après c’était le ministère de l’Information, et aujourd’hui ils disent que c’est le ministère de la Défense qui nous a défendu d’organiser une conférence de presse. On a alors envoyé des invitations aux journalistes, mais on n’a pas eu la permission de faire une conférence de presse. En plus, il me semble que Zâhî Hawwâs, secrétaire général du Conseil Suprême des Antiquités (CSA), qui est une autorité dans l’égyptologie, a peur que les pyramides ne soient pas retenues parmi les Sept nouvelles Merveilles du monde. « Je suis personnellement de son avis, je ne voulais pas que les pyramides aient été en élection parce qu’elles sont déjà une merveille et il faut donner la place à de nouveaux monuments. Mais ce sont les gens qui ont mis les pyramides sur la liste de vote. Il est à noter que depuis près de cinq ans, on avait offert à l’Égypte de terminer notre tour du globe au pied des pyramides, mais on nous a demandé une somme de 5 millions de dollars On avait l’idée de déclarer les Sept nouvelles Merveilles du monde où se trouve la seule ancienne merveille. La liste qui se trouve sur le site web des 21 finalistes est classée par ordre alphabétique pour ne pas influencer le vote. Après chaque tour, on publie les sept premiers, les sept suivants et les sept derniers. En réalité, le projet est plus grand et plus important que moi-même Bernard WEBER, ou Zâhî Hawwâs, parce que ce sont les gens à travers le monde qui décident. On a eu des centaines de milliers de propositions pour les pyramides. Je trouve dommage de ne pas avoir la chance de rencontrer Hawwâs parce que j’aurais bien aimé discuter sur ce sujet. Il faut dire que les pyramides resteront toujours la seule merveille du monde antique. J’ai du mal vraiment à comprendre ce qui s’est passé et je regrette que notre passage en Égypte ne soit pas utilisé pour envoyer un message positif à travers le monde. Puisqu’il n’y avait pas de représentants de l’Égypte pour accepter le certificat de candidature, je vais l’enterrer au pied des pyramides, dans le sable. « On nous a fait des réceptions extraordinaires [à travers le monde]. Depuis une dizaine de jours, toute l’équipe était en Jordanie où le certificat de la candidature a été reçu par la reine Rânyâ. Les Jordaniens ont fait un immense spectacle sur le site de Petra qui a été utilisé pour mettre en évidence la beauté du monument. Avant on était à Tombouctou au Mali qui était une expérience extraordinaire, où j’ai eu l’honneur d’être décoré en doctorat honoris par la plus vieille université islamique de Coran, nommée Sankoré. En Chine, il y avait près de mille personnes sur la grande muraille avec un grand spectacle. En Grèce, c’est le président du pays qui avait reçu le certificat. Enfin, partout on a été royalement reçu et honoré parce qu’on essaye de faire quelque chose de positif. Jusqu’à maintenant, on a près de 25 millions de votes mélangés entre Internet et téléphone. Mais il faut dire pour l’instant, que le téléphone, c’est une grande surprise pour moi, représente peut-être 3 % des votes. (Amira SAMIR, « Un message positif à travers le monde », Al-Ahram Hebdo du 31 janvier. Voir également Amr Emam, “New wonders promoter cold shouldered”, The Egyptian Gazette du 26 janvier ; Dâliyâ al-Shaykh, « Fârûq Husnî qualifie le projet de propagande personnelle », al-Masrî al-Yawm du 27 janvier).

Mais on ne badine pas avec les pyramides : telle est la réaction des responsables égyptiens à Bernard WEBER :

L’Égypte, du moins le Conseil Suprême des Antiquités (CSA), a été intraitable avec le Suisse-québécois Bernard WEBER qui anime une campagne pour désigner les Sept nouvelles Merveilles du monde. Venu dans le pays des pharaons, qui possède l’unique ancienne Merveille du monde, la pyramide de Chéops, il s’est vu boycotté et même pris à partie. Une attitude assez étrange si l’on y songe. Mais pour les responsables, le fait qu’un concours, qui vise à choisir, par mail ou texto, les « nouvelles Sept Merveilles du monde », ose mettre au vote les pyramides de Gîza, près du Caire, est choquant en soi. « C’est la seule encore existante des sept grandes merveilles de l’Antiquité, et elles n’ont pas besoin de cela, c’est grotesque ! », avait déclaré Zâhî Hawwâs, le secrétaire général du CSA. Le ministre de la Culture, Fârûq Husnî, quant à lui, aurait fait écho à Hawwâs, jugeant ce projet « insensé » et accusant son promoteur, l’aventurier suisse-québécois Bernard WEBER, « d’orchestrer son autopromotion ». Le quotidien al-Akhbâr a considéré le projet comme un complot ourdi contre l’Égypte et sa civilisation. Toutes les portes officielles lui ont été sèchement fermées cette semaine en Égypte, où il s’est même vu retirer l’octroi d’une salle pour une conférence de presse dans un hôtel près des pyramides. « J’avoue n’avoir jamais vu cela nulle part dans le monde », a confié à l’AFP WEBER, éberlué. Il y a plus de 2000 ans, en 200 avant J.-C., PHILON avait désigné les Sept Merveilles du monde, dont la beauté, la technique de construction et l’aura les faisaient rayonner dans le monde entier, le monde antique. Il s’agit du Temple d’Artémis à Ephèse, des Pyramides d’Égypte, des Jardins suspendus de Babylone, du Mausolée d’Halicamesse, du Phare d’Alexandrie, du Colosse de Rhodes et de la Statue de Zeus à Olympie. Cette liste a traversé les siècles, restant inchangée pendant 2 millénaires. Bref, de fabuleux ouvrages que personne aujourd’hui ne peut apprécier, en dehors de la Pyramide, et qui ne correspondent qu’à une petite partie de l’histoire de l’humanité. Depuis l’an 2 000, les internautes sont invités à élire les Sept Merveilles du monde moderne via le site www.n7w.com. Il faut payer 2 dollars par certificat de vote sur Internet. Envoyer un texto coûte la même somme. Des produits dérivés, comme des T-shirts, sont aussi proposés à la vente. Certes, un magistral coup marketing, mais aussi la possibilité de connaître les goûts de tous, malgré un engouement patriotique pour nombre de votants.

Difficile de comprendre la réaction des responsables. Même si on peut s’offusquer d’un concours de ce genre et juger que la pyramide de Chéops est au-dessus de toute comparaison, il aurait fallu mieux gérer cette affaire. Tout compte fait, le CSA et des institutions du ministère du Tourisme et autres se livrent eux aussi au show-biz en se servant des antiquités égyptiennes. Le projet lui-même aurait pu servir à la promotion touristique. L’archéologue ‘Abd al-Halîm Nûr al-Dîn, ancien secrétaire général du CSA, a jugé exagérée cette attitude scandaleuse. Bernard WEBER a d’autres projets pour l’avenir. Pour 2010 et 2013, il prévoit par exemple d’organiser les concours des Sept Merveilles naturelles, puis technologiques. Le certificat de candidature de la pyramide, que les responsables ont refusé de recevoir, sera enterré dans le sable sur le site des pyramides. (Amira SAMIR, « Pharaon fâché », Al-Ahram Hebdo du 31 janvier. Voir également Taha ‘Abd al-Rahmân, « Hawwâs en appelle à l’intervention de l’Unesco pour annuler le référendum sur les 7 nouvelles merveilles du monde », al-Ahrâr du 20 avril ; “Egypt slams 7 Wonders contest”, The Egyptian Gazette du 21 avril). Après cette douche froide, Bernard WEBER fait machine arrière et accepte un compromis, sans toutefois apaiser la colère du secrétaire général du CSA : The pyramids of Gîza have been removed from an Internet competition to name the new seven wonders of the world, but the anger of Egypt’s antiquities chief remained unmollified Thursday. Swiss-Canadian filmmaker Bernard WEBER’s contest to choose the seven new wonders of the world through global voting enraged Egyptian officials when the pyramids — the one of the original wonder still standing — were included in the competition. “After careful consideration, the New 7 Wonders Foundation designates the Pyramids of Gîza — the only remaining of the 7 Ancient Wonders of the World — as an Honorary New7Wonders Candidate,” said a statement on the Web site that added that votes could no longer be cast for the pyramids. “This decision has also taken into account the views of the Supreme Council of Antiquities of Egypt and the Egyptian ministry of Culture,” added the site, recognizing the expressions of outrage that greeted WEBER’s January visit to Egypt and his announcement that the pyramids were among the 21 finalists.

After the competition was announced, Egyptian antiquities supremo Zâhî Hawwâs told local newspapers that the pyramids “are the only one of the seven wonders of the ancient world that still exists it’s ridiculous, they don’t need to be put to a vote.” Thursday’s move has done little to dim his anger over what he calls a crass “publicity stunt.” “We didn’t ask anything from these people and we reject the tourist company that is trying to choose the seven wonders — they are cheating the Egyptians,” Hawwâs said, referring to WEBER’s organization. “I am against this subject totally. I cannot accept a Greek historian choosing the seven wonders of antiquity and have a tourist company choosing the new ones,” he added. (“Egypt’s pyramids out of seven wonders contest”, Middle East Times du 20 avril. Voir également Taha ‘Abd al-Rahmân, « Les pyramides hors compétition ! », al-Ahrâr du 4 mai ; Hassan Saadallah, « Les pyramides de Gîza hors-concours des nouvelles sept merveilles du monde », Progrès Dimanche du 15 mai). [ ] Such was the extent of Husnî’s and Hawwâs’s ire that letters were fired off to UNESCO, the World Heritage Organisation, the World Heritage Centre (WHC), the Swiss ambassador to Egypt and local and international newspapers, denouncing the organisers of the poll as “a for-profit entity seeking to make money from launching a campaign in which a random sample of the general public is asked to vote for monuments that they consider the seven wonders of the world.” Hawwâs wrote to UNESCO Director Koichiro MATSUURA suggesting that, as the global institution charged with the protection of the world’s cultural heritage, both ancient and modern, UNESCO step forward to offer an alternative poll. “We are still in the early years of the new millennium, and this would be an excellent time to convene a committee of 300 of the world’s greatest scientists, thinkers, writers and philosophers to produce a list of the seven current wonders [ancient or modern] of the world,” waxed Hawwâs. UNESCO has yet to respond. (Nevine El-Aref, “Wonders never cease”, Al-Ahram Weekly du 3 mai. Voir également ‘Isâm ‘Atiyya, « Les pyramides sortent de la liste des merveilles du monde ! », al-Musawwar du 25 avril). Les médias égyptiens décryptent ce concours controversé sous le prisme du complot : Le rédacteur en chef de l’hebdomadaire Akhbâr al-Adab, Gamâl al-Ghîtânî, estime que « cette campagne injustifiée cache des agissements sionistes qui tentent de se venger de l’Égypte ». (Gihân Mawhûb, « Les dessous de la conspiration contre les pyramides », al-Wafd du 13 mai. [ ] “This is probably a conspiracy against Egypt, its civilization, and monuments,” wrote editorialist al-Sayyid al-Naggâr in a leading state-owned daily. (Alain NAVARRO, “Egypt

fumes over fresh seven wonders competition”, Middle East Times du 25 janvier. Voir également Riyâd Tawfîq, « Complot contre le patrimoine de l’Égypte ! », al-Ahrâm du 4 janvier). The Supreme Council for Antiquities (SCA) has turned down an offer by the Portuguese Postal Authority to use the Pyramids on one of a series of postage stamps depicting the seven wonders of the modern world, which will be announced in Lisbon on July 7. SCA Secretary-General Zâhî Hawwâs said Egypt rejects the idea of the Pyramids on a postage stamp, adding that the Council had sent a written letter to the Ministry of Foreign Affairs to this effect. (“No to Pyramid stamp”, The Egyptian Gazette du 4 juin. Voir également Mushîra Mûsa, « L’Égypte interdit au Portugal de mettre la photo des pyramides sur un timbre-poste », al-Ahrâm du 1er juin ; Taha ‘Abd al-Rahmân, « L’Égypte refuse l’utilisation des pyramides sur un timbre-poste au Portugal », al-Ahrâr du 4 juin ; « Hawwâs rejette une demande du Portugal pour émettre un timbre-poste à l’effigie des pyramides », al-Masrî al-Yawm du 4 juin ; « Le CSA refuse l’utilisation des pyramides sur un timbre-poste au Portugal », al-Wafd du 4 juin).

Réaménagement de la ville de Lo uqsor Les travaux gigantesques de réaménagement structurel de la ville de Louqsor, menés à une cadence infernale, continuent à faire couler beaucoup d’encre. Voici le texte du rapport intitulé “Ongoing Development of the City of Luxor, Egypt” dans lequel la Société des architectes égyptiens exprime de graves préoccupations sur l’impact archéologique, urbanistique et humain de ce projet. Ce rapport a été adressé au Comité du patrimoine mondial de l’Unesco, ainsi qu’à l’Union Internationale des Architectes (UIA) :

The City of Luxor is now undergoing a wide-ranging programme of urban development. The city’s local authority is simultaneously undertaking several projects in the historic areas of the Karnak Temple, the Luxor Temple, the Avenue of the Sphinxes, the Nobles’Tombs of the New Kingdom, and the new and old villages of al-Qurna on the West Bank. New streets have also opened, and public squares and market places are under renovation. A project for a large marina to house 200 cruise boat hotels and other tourist facilities in an area of about 500 acres, also on the West Bank, is now in the planning stage. Luxor’s city mayor and his assistants presented details of these projects to us during a joint meeting 18 April 2007. Also, a special committee visited various work sites on 2-4 May 2007 and their findings were reported to our Society and to other architectural organisations. It is our feeling that development of Luxor should be carried out according to a well thought out, comprehensive and long-range plan. It should be studied in depth, taking into full consideration the historic status of the city and its distinguished place in the development of human civilisation. Also, Luxor’s special natural and urban setting must be carefully considered. The present programme does not contain the requisite outstanding vision or creative conceptual ideas to match the historic uniqueness of Luxor. Work is being carried out in a hasty fashion and will certainly have a negative effect on Luxor’s monuments and their surroundings. It will probably also bring fundamental changes to the urban structure of the city at odds with the art and science of the proper preservation of historical cities. We expressed our deep concerns to the concerned authorities in our government and submitted a well-defined proposal to direct current redevelopment in the right direction. We are aware that any project of such magnitude ought to be presented in advance to UNESCO’s International Heritage Committee for approval, and its implementation should be carried out in full cooperation with this committee and other international agencies. This procedure was not followed — to our regret — in the case of Luxor. Because of the gravity of the situation, we ask for your support in our present campaign, the object of which is in brief : that the renovation of Luxor must be carried out through the proper channels and in the way stated clearly in international documents concerning the preservation of sites of world heritage. Your contact with our government will be most appreciated by the architectural community of Egypt and the Society of Egyptian Architects. (“A call to save Luxor”, Al-Ahram Weekly du 28 juin 2007). Entre le 20 mars et le 24 avril 2007, le président du National Organisation for Urban Harmony (NOUH), Samîr Gharîb, publie dans al-Akhbâr une série de cinq articles intitulés « Que se passe-t-il dans la ville de Louqsor ? ». Il exprime son point de vue sur les travaux qui y sont menés et interpelle tous les acteurs et les décideurs. De son côté, le secrétaire général du CSA récuse les critiques, affirme son soutien au Dr Samîr Farag et défend le bien-fondé d’un projet qui, selon lui, est cohérent et mûrement réfléchi : [ ] À ce propos, je souhaite préciser que les travaux de développement entrepris par le Dr Samîr Farag se déroulent avec la coordination totale du Conseil Suprême des Antiquités (CSA). Toute intervention dans ces zones archéologiques est précédée par une étude minutieuse et une coordination avec les différentes autorités, au premier chef le CSA. La sauvegarde des Antiquités s’inscrit en premier lieu en tant que but principal pour tout projet réalisé à Louqsor. Sont également pris en compte l’intérêt des citoyens et la sauvegarde des lieux historiques dans lesquels ils vivent. [ ] Il n’existe aucun projet qui puisse recueillir l’assentiment et l’adhésion unanimes de tous les habitants de n’importe quelle ville. En vérité, ce projet représente un rêve pour les archéologues du monde entier. Car le dromos qui relie Karnak à Louqsor sur une distance de deux mille mètres constitue une grande importance historique pour ces deux temples. Au fil des années, les habitations et les boutiques ont fort malheureusement envahi cette artère d’une façon illicite et en faisant fi de toutes les lois. À présent, nous sommes tous responsables de ressusciter cette allée à son état d’origine, afin de ressusciter un pan important de notre patrimoine et mettre fin aux dégradations perpétrées contre les temples de Louqsor et de Karnak. Les fouilles du dromos et le rétablissement de la jonction antique des temples de Louqsor et de Karnak sont le fruit d’une coopération et d’une association formidable entre le CSA, représenté par une équipe d’archéologues égyptiens, et le Conseil Suprême de la ville de Louqsor. Celui-ci indemnise les expropriations des habitations construites sur le dromos, soit en relogeant leurs occupants, soit en leur octroyant des indemnisations financières suffisantes. Les archéologues prennent ensuite la relève pour y fouiller et exhumer le tracé du dromos. Est-ce qu’il s’agit là de maltraitance infligée aux habitants implantés sur le dromos ? Signalons également qu’aucune maison n’a été démolie sous la contrainte, mais plutôt par négociation et grande diplomatie déployée par le Dr Samîr Farag, en collaboration avec les chefs locaux.

Ce travail remarquable réalisé à Louqsor a permis d’exhumer plus de la moitié du dromos dans l’espace situé entre l’entrée Sud du temple de Karnak et la rue al-Mathan. De nombreuses statues de sphinx érigées de part et d’autre de cet axe ont été mises au jour. Certaines statues sont complètes, d’autres ont perdu leur base et sont en cours de restauration. Parmi les découvertes archéologiques les plus importantes figure une stèle de Bak En Khonso, grand prêtre sous le règne de Sethnakht (XXe dynastie). Le plus louable dans les travaux de développement et de sauvetage des temples de Louqsor est qu’ils sont l’œuvre d’une équipe de jeunes archéologues égyptiens qui méritent tout notre soutien et nos encouragements dus à leur professionnalisme et leur extrême compétence. Il s’agit d’une réalisation purement égyptienne dont nous devons tous être fiers. Le rêve de ressusciter le dromos est maintenant à deux doigts de se réaliser. Pour les savants et les touristes, c’est devenu d’ailleurs une destination de visite qui retrace un chapitre glorieux et essentiel de l’histoire de l’Égypte ancienne. [ ] Il convient de signaler que depuis cinq ans, le CSA a mené une étude sur les occupations anarchiques situées dans le voisinage de Louqsor et en face du temple de Karnak. Nous avons lancé des travaux de réaménagement du temple de Louqsor et des fouilles dans son secteur Est, en prévision de l’élargissement de son enceinte. Nous espérions remettre en service l’entrée principale de ce temple, à l’instar des travaux que nous venons de réaliser dans ceux d’Idfû, de Kom Umbû et de Dandara et qui ont été salués par tout le monde. [ ] Quant à la situation anarchique qui prévalait en face du temple de Karnak, elle est incroyable. Sur le côté Nord s’étendaient des bazars anarchiques qui défiguraient le temple. Devant le temple se dressaient des abris primitifs marquant l’entrée des visiteurs. En plus d’une aire de stationnement hideuse pour tous les types de véhicules qui portent atteinte à la sacralité des lieux. Derrière le temple, s’étendaient d’autres occupations anarchiques indescriptibles. Aucun être sensé ne peut imaginer le traitement indigne infligé par les riverains au temple de Karnak, l’un des plus importants du pays d’un point de vue architectural et artistique. Cela fait cinq ans que les occupations anarchiques et les conditions environnementales défavorables pour les Antiquités de Louqsor constituent une réelle préoccupation pour nous, les archéologues. Nous en discutions avec l’artiste Fârûq Husnî qui, dès le premier jour de ma nomination à la tête du CSA, m’avait dit : « Les eaux souterraines finiront par détruire les temples de Louqsor et de Karnak. Il faut absolument y entreprendre un projet de sauvetage ». En effet, nous avons entamé des études en coopération avec une firme suédoise qui, durant deux ans, a élaboré un projet global dont le coût s’élève à près de 50 millions de livres égyptiennes. Cette somme a été réunie grâce à un accord conclu entre le ministère de l’Habitat et l’United States Agency for International Development (USAID). Lors d’une cérémonie célébrée à Louqsor à cet effet, le CSA et le Conseil Suprême de la ville de Louqsor, fraîchement présidé par le Dr Samîr Farag, ont mis au point les grandes lignes de cette coopération. Je suis toujours satisfait des liens d’entente et de collaboration qui nous unissent à ce haut responsable de Louqsor, au service de l’intérêt public.

Quant au réaménagement du temple de Karnak, il a débuté il y a cinq ans avec la constitution d’une commission scientifique interdisciplinaire de haut niveau. Parmi les experts appartenant à différentes institutions qui y participent figurent le directeur du Chicago House, celui du CFEETK, Dr Mustafa al-Ghamrâwî, Dr Târiq Wâlî et Dr Murâd ‘Abd al-Qâdir. Après plusieurs réunions et délibérations en vue d’élaborer un projet global de sauvegarde des temples de Louqsor et de Karnak, cette commission a émis de nombreuses recommandations, en prévision du lancement d’un concours international pour la protection de Karnak. Poussé par son tempérament énergique et son habituelle célérité, le Dr Samîr Farag a voulu commencer par Karnak, en y appliquant le projet du Dr Ayman ‘Âshûr, l’un des membres de notre commission. Nous nous sommes donc penchés sur ce nouveau projet qui réunit tous les critères archéologiques nécessaires. De son côté, le Dr Samîr Farag a effectivement commencé à supprimer les occupations anarchiques sur l’esplanade de Karnak. Toutefois, aucun arbre n’a été arraché. Les autres bâtiments constitués d’un centre de visiteurs abritant une maquette de Karnak, d’une cafétéria et d’une billetterie ont tous été regroupés en un point éloigné du temple de Karnak. (Zâhî Hawwâs, « La vérité sur ce qui se passe à Louqsor », al-Ahrâm du 14 avril. Voir également Ahmad al-Sarsâwî, « La modernisation de Louqsor

soulève une guerre ! », Akhbâr al-Yawm du 19 mai). — —

Les autorités de la ville de Louqsor ont décidé de commencer la semaine prochaine la démolition de la maison de l’archéologue français Georges LEGRAIN, située en face du temple de Karnak. Cette décision s’inscrit dans le cadre d’un projet de soixante-dix millions de livres égyptiennes, visant à ressusciter le parvis de ce temple dans l’état où il se trouvait, il y a trois mille ans. Rappelons que cette décision de démolition avait déjà suscité une crise entre l’Égypte et la France en juillet 2006. En effet, les Français — qui s’opposent à cette démolition — considèrent cette maison comme un important témoignage archéologique. Quant au Conseil Suprême des Antiquités qui s’obstine à vouloir la raser, il y voit une défiguration de la façade des temples et une entrave inadmissible au projet de réaménagement de la zone, ainsi qu’une atteinte à la souveraineté nationale. Les Français ont appelé l’Unesco à la rescousse. Mais celui-ci a jugé qu’il s’agit d’une maison de peu d’importance, dénuée de valeur archéologique. Alors que le projet de réaménagement du parvis du temple de Karnak constitue, lui, une renaissance et un développement dans le cadre de la protection des zones archéologiques, de la sauvegarde patrimoniale et du développement des populations qui y vivent. (Nîvîn Salâma, « La semaine prochaine lancement de la démolition de la maison de LEGRAIN à Karnak », al-Masrî al-Yawm du 9 avril. Voir également Usâma al-Hawwârî, « La maison de LEGRAIN disparaît de l’esplanade du temple de Karnak la semaine prochaine », al-Ahrâm du 19 avril ; Muhsin Gûd, « Démolition de la maison de LEGRAIN afin de compléter le développement de la zone des temples de Karnak », al-Akhbâr du 26 avril). Le Premier ministre, Dr Ahmad Nazîf, a décidé la limitation de toute nouvelle construction dans la région de Karnak à deux étages seulement, soit huit mètres au-dessus du niveau du sol. Le président du Conseil Suprême de Louqsor, Dr Samîr Farag, a déclaré que cette décision ministérielle vise à protéger la zone archéologique de Karnak, considérée comme une réserve archéologique. (Haggâg Salâma, « Une décision pour protéger la région de Karnak », al-Wafd du 11 mai. Voir également « Prêtes-moi ton oreille », Sawt al-Umma du 21 mai). Le ministre de la Culture, Fârûq Husnî, a décidé de consacrer 9 millions de livres égyptiennes à l’évacuation des 128 familles résidant à Qurnat Mar‘î, situé sur la rive Ouest de Louqsor, au-dessus de tombes datant du Nouvel Empire. Le ministre a également débloqué la somme de 5 millions de L.E. destinée à la construction de nouveaux logements à al-Târif destinés à héberger les occupants des 27 maisons qui encerclent le Ramesseum des côtés Est et Sud. (Islâm ‘Afîfî, « 9 millions de L.E. pour transférer les habitants de la rive Ouest à Louqsor », Akhbâr al-Yawm du 27 janvier). Alors que la presse indépendante et d’opposition crie au scandale, la presse gouvernementale, elle, ne tarit pas d’éloges sur la métamorphose de Louqsor « un titanesque bond en avant, bien calculé » et les grandes réalisations du Dr Samîr Farag « considérées à tous points de vue comme un miracle dont parle le monde entier ». (‘Alâ’‘Abd al-Hâdî, « Nouveau visage de la ville de Louqsor : achèvement de 42 projets dont le coût s’élève à 900 millions de L.E. », al-Akhbâr du 14 janvier ; Gamâl al-Ghîtânî, « Le bond en avant de Louqsor », al-Akhbâr du 27 février ; Nagwa al-‘Ashrî, « Dr Samîr Farag : plan global pour développer et transformer Louqsor en un musée ouvert international », al-Ahrâm du 18 mars ; Galâl Duwaydâr, « Louqsor à nouveau sous les projecteurs après un grand oubli », al-Akhbâr du 5 avril ; ‘Alî al-Sammân, « La ville de Louqsor et les sources de l’espoir », al-Ahrâm du 14 mai). Pour le magazine Sabâh al-Khayr, Samîr Farag est le « plasticien qui a réalisé la plus belle chirurgie esthétique pour Louqsor ». (‘Abd al-Gawwâd Abûkab, « Dr Samîr Farag : j’adore le succès ! », Sabâh al-Khayr du 23 janvier. Voir également Târiq al-Tâhir, « Dr Samîr Farag : je tente de transformer Louqsor en un musée à ciel ouvert », Akhbâr al-Adab du 20 mai).

Les sommes colossales investies (dilapidées selon certains) ont-elles un impact réel sur l’amélioration de la qualité de vie à Louqsor ? Il n’est pas interdit d’en douter : L’anarchie et la confusion règnent dans la gare ferroviaire de Louqsor, suite à une panne du système informatique de réservation de billets et d’affichage des mouvements de trains, à peine deux mois après leur inauguration par le Premier ministre, Dr Ahmad Nazîf. Le président de la Chambre du Tourisme, Tharwat ‘Agamî, a révélé que, malgré les 18 millions de livres égyptiennes dépensées, les vendeurs de thé et de journaux ont abandonné les kiosques qui lui sont réservés pour envahir les quais et la salle principale. Il a critiqué la négligence des responsables des Chemins de fer et du ministère du Transport qui menace de ternir la réputation de l’Égypte, vu l’affluence des voyageurs étrangers dans cette gare. (Nivîn Salâma, « Les ordinateurs et les écrans d’affichage de la gare de Louqsor sont hors service après deux mois seulement et 18 millions de L.E. seulement ! », al-Masrî al-Yawm du 13 mars). Même l’officiel al-Akhbâr dénonce le gaspillage de 28  millions de L.E. sur la

modernisation d’une gare où « acheter un billet de train devient impossible depuis 22 jours. Les usagers sont obligés d’aller à Qinâ pour réserver une place de train ». Le quotidien dresse une longue liste de problèmes : panne des panneaux d’affichage, bureau d’information et cafétéria hors service, personnel sans uniforme, guichetiers ne parlant aucune langue étrangère, etc. (Muhsin Gûd, « La gare de Louqsor souffre de carences », al-Akhbâr du 1er mars). Marina sur la rive Ouest

Les responsables de Louqsor ont reçu une offre américaine pour la création au Sud de la ville de la plus grande marina touristique au monde. La valeur de l’offre américaine s’élève à 1,8 milliard de dollars [sic]. L’expert touristique Kamâl Kurdî a annoncé que l’Association des investisseurs de la ville — qui sera associée à ce projet qui pourrait démarrer tout de suite — est en train d’examiner cette offre, avant de la transmettre au gouvernement. D’une superficie de 500 feddan-s, cette marina d’une capacité de 180 hôtels flottants constituera un pôle d’attraction touristique et de divertissement. Les hôtels, les salles de cinéma et les musées qui y seront construits contribueront à créer des emplois et à servir près de 280 bateaux de croisières qui relient Louqsor et Aswân. En outre, ce projet mettra un terme à la pollution actuelle des eaux du fleuve due aux rejets non-traités des bateaux touristiques. Le président du Conseil Suprême de Louqsor, Dr Samîr Farga, a affirmé que ce projet de marina est le plus grand projet jamais réalisé en Haute-Égypte, après celui de Tushka. (Haggâg Salâma, « Offre américaine de 1,8 milliard de dollars pour la création d’une marina à Louqsor », al-Wafd du 17 avril 2007. Voir également Muhsin Gûd, « Offre américaine pour créer une marina touristique d’une valeur de 1,8 milliard de dollars », al-Akhbâr du 17 avril ; « Offre américaine pour la création de la marina touristique à Louqsor », al-Naba’al-Watanî du 29 avril ; « Une entreprise américaine propose la création d’un complexe touristique, culturel et de divertissement à Louqsor », al-Akhbâr du 20 juin). Une interpellation urgente au Parlement a mis en garde contre la ferme intention du gouvernement à détruire 500 feddan-s agricoles parmi les plus fertiles pour la création d’un projet touristique sur la rive Ouest de Louqsor, à seulement 9 Km des monuments et des trésors de la rive Ouest. Le député Ahmad Ibrâhîm al-Bannâ a adressé plusieurs questions au Premier ministre, Dr Ahmad Nazîf : Comment peut-on construire près de 12 hôtels, des bazars, des restaurants, environ 180 hôtels flottants et employer près de 10 000 personnes dans un tel projet situé à l’intérieur de la zone archéologique importante ? Où vont résider tous les employés de ces hôtels avec leurs familles ? La destruction va-t-on se limiter aux 500 feddan-s de terre agricole ? Ce projet ne va-t-il pas dévorer davantage de terrains fertiles ? Où seront évacués les déchets et les eaux usées de ces hôtels flottants ? Quelles seront les conséquences sur les vallées des Rois et des Reines ? Quel sort sera réservé aux habitants de Louqsor qui seront expropriés ? Où vont-ils devoir aller ? (Sâlih Shalabî, « Une interpellation urgente met en garde contre la destruction de 500 feddan-s au profit d’investisseurs américains », al-Ahrâr du 16 juin 2007).

La consternation s’est amplifiée parmi les habitants du village al-Marîs, dépendant de la ville de Louqsor, à cause de la détermination du président du Conseil Suprême de cette ville, Dr Samîr Farag, à poursuivre le projet de création d’un port touristique et l’expropriation de 540 feddan-s [1 feddan = 4 200 m2] de terrains agricoles considérés parmi les plus fertiles du pays. La colère des habitants s’est amplifiée suite aux rumeurs précisant que le Président de la ville avait estimé entre 3 à 5 mille livres égyptiennes le montant d’indemnisation par qîrât [1 qîrât = 175 m2], alors que sur la rive opposée du Nil le prix réel s’élève à 70 mille livres égyptiennes. Le Dr Samîr Farag a demandé au ministre de l’Agriculture l’autorisation de retirer cette superficie de 540 feddan-s du village. Ce dernier y a consenti à condition de dégager toute responsabilité juridique du ministère de l’Agriculture dans cette affaire fortement contestée par les habitants. En novembre dernier, le Conseil des ministres s’était déjà penché sur ce projet et avait alors chargé chacun des ministères concernés de l’étudier et d’en présenter un rapport détaillé. Il s’agit des ministères de l’Environnement, de l’Agriculture, du Tourisme, de l’Habitat et du Développement administratif. Le ministère de l’Intérieur les a rejoints, afin de prendre en considération la dimension sécuritaire de ce projet et ses conséquences sur les citoyens qui y sont opposés. Dr Samîr Farag est toujours en tractations visant à convaincre la population de l’importance d’un tel projet. Il a confirmé que d’autres terrains seront expropriés, afin d’y reloger les habitants d’al-Marîs qui seront indemnisés financièrement. Le Dr Farag a mis en exergue les retombées touristiques importantes de ce projet, ainsi que les nombreuses créations d’emplois tant sur le niveau local que sur l’économie nationale. Toutefois, les habitants voient dans ce projet un exode comparable à celui jadis imposé aux Nubiens. En effet, Ahmad Mamdûh a précisé que l’exode ne sera pas dicté cette fois-ci pour cause d’utilité publique, mais pour servir les intérêts financiers de quelques investisseurs qui, selon les déclarations officielles du Président de la ville, seront chargés de la réalisation puis de la gestion du projet. Un autre habitant du village, Mahmûd Yûsuf, a affirmé que le Président de la ville avait tenté de convaincre les riverains de vendre leurs terres de bonne grâce, sous peine de promulguer un arrêté ministériel d’expulsion. Quant au Dr Mansûr al-Nûbî, un troisième habitant, il a souligné que soustraire une superficie de 540 feddan-s du village signifie rayer celui-ci purement et simplement de la carte. Il s’est demandé : comment pourrions-nous aussi simplement abandonner nos demeures et nos terres fertiles auxquelles nous sommes tant attachés ! (Muhammad Mandûr, « Les indemnisations de Samîr Farag ne satisfont pas les habitants du village al-Marîs ! », Uktubar du 25 mars 2007. Voir également Muhammad Mahmûd Khalîl, « Les habitants d’al-Marîs intentent un procès contre le président de la République et le gouvernement pour empêcher la construction sur leur terre d’un port pour les hôtels flottants », al-Masrî al-Yawm du 25 avril). Les habitants du village al-Marîs ont intenté un procès afin d’annuler la décision du Premier ministre n° 264/2007 visant à exproprier 500 feddan-s de terre agricole pour y installer une marina au Sud du pont al-Bughdâdî sur la rive Ouest de Louqsor. Ils sont soutenus par le Centre de la terre pour les droits de l’Homme. (Haytham Gabr, « Plainte judiciaire pour empêcher le gouvernement d’exproprier des terrains agricoles à Louqsor », al-Dustûr du 3 juin. Voir également Magdî ‘Arafa, « Le gouvernement approuve la construction d’hôtels sur 500 feddan-s agricoles à Louqsor », al-Dustûr du 29 mai. Voir également Târiq al-Tâhir, « Les habitants d’al-Marîs entre le choc de l’expropriation et l’espoir d’un dédommagement juste », Akhbâr al-Adab du 13 mai ; Sâmih al-Sayyid, « 20 000 citoyens expropriés pour réaliser des projets touristiques à Louqsor », al-Naba’al-Watanî du 10 juin). Le ministre de la Culture, Fârûq Husnî, a déclaré qu’il n’approuve pas la construction d’hôtels sur la rive Ouest de Louqsor et qu’il en a informé le président du Conseil suprême de la ville, Dr Samîr Farag. Le ministre estime que la construction de tels hôtels doit être cantonnée sur la rive Est. Quant à la rive Ouest, elle devrait être limitée exclusivement à la construction de ports pour les bateaux de croisières, ainsi que des activités annexes : bazars, restaurants. Aucun bâtiment trop élevé ne devrait être construit dans cette région, afin de préserver le panorama et la zone archéologique. (« Le ministre de la Culture refuse la construction d’hôtels sur la rive Ouest de Louqsor », al-Akhbâr du 26 avril).

Un programme qui vise à hausser la conscience touristique des étudiants vient d’être appliqué préalablement dans 50 écoles gouvernementales et expérimentales au Caire et à Gîza. Ce programme s’inscrit dans le cadre de la campagne nationale de sensibilisation du peuple égyptien à l’importance du tourisme qui porte le nom de Le tourisme un bien pour nous tous. « Le but de cette campagne est de rectifier les attitudes négatives des Égyptiens à l’égard des touristes et qui peuvent bien avoir un effet néfaste sur le mouvement touristique dans notre pays. Ainsi doit-on leur faire connaître l’importance de cette industrie vitale pour l’économie en Égypte », explique Zuhayr Garâna, ministre du Tourisme, lors d’une conférence de presse tenue la semaine dernière pour concrétiser le programme. « Pour ce, il était essentiel de coopérer avec le ministère de l’Éducation pour sensibiliser les petits de 6 à 12 ans qui sont le noyau des générations futures », reprend le ministre. « On va insérer dans les programmes et les activités scolaires des notions qui aident les étudiants, à savoir tout d’abord ce que veut dire tourisme, son importance autant pour les individus que pour le pays tout entier, comment traiter et respecter le touriste. On va aussi apprendre aux petits leur devoir envers leur pays, ce qui va de pair avec l’esprit de patriotisme qui se répand actuellement dans la société », a assuré Yusrî al-Gamal, ministre de l’Éducation lors de la conférence. Une évaluation aura lieu chaque mois pour mesurer l’efficacité de ce programme à travers un questionnaire adressé aux étudiants pour voir s’ils ont profité du programme ou s’il faut le modifier afin qu’il soit plus efficace. « Une petite histoire a été écrite et imprimée dans ce but, pour donner toutes ces notions aux petits, sera distribuée dans les écoles choisies. Elle est présentée de manière attirante avec des illustrations et des couleurs vivantes pour impressionner les petits. Des tee-shirts seront de même distribués comme souvenirs pour rappeler toujours leur devoir envers le tourisme égyptien », explique Randâ Mustapha, conseillère de la campagne au ministère du Tourisme. La campagne ne se limite pas aux enfants, puisque ce sont des universitaires qui collaboreront à l’application de la campagne en racontant des histoires en relation avec le tourisme aux élèves. Exemple concret : les étudiants de la faculté de Sciences politiques de l’Université du Caire vont se rendre aux écoles choisies pour faire des activités avec les petits élèves, leur raconter des histoires à ce propos, regarder avec eux des dessins animés en rapport avec la campagne de sensibilisation touristique. « C’est la première fois que je participe à un tel événement. Mais cette fois, j’aimerais bien y participer parce que je suis très convaincue de l’importance du tourisme pour nous tous et non pas seulement pour ceux qui y travaillent. C’est donc une campagne nationale à laquelle tous les Égyptiens doivent participer », conclut Imân Garîr, étudiante à la faculté de Sciences politiques. (Doaa ELHAMI, « Le tourisme expliqué aux petits », Al-Ahram Hebdo du 28 mars 2007. Voir également « Lancement d’une campagne de sensibilisation touristique dans 50 écoles au Caire et à Gîza », al-Masrî al-Yawm du 4 mars). La ville de Louqsor s’apprête à accueillir la XIVe édition du Marathon international d’Égypte qui sera lancé vendredi prochain devant l’esplanade du temple d’Hatchepsout. Le président du Conseil suprême de Louqsor, Dr Samîr Farag, a annoncé que 1 600 coureurs de différentes nationalités participent au marathon de cette année qui se déroule sur trois étapes : 42 Km, 21 Km et 12 Km. Des équipes de la police d’Arabie Saoudite, du Koweït, du Katar et de la Jordanie participent également à ce marathon international. (Nivîn Salâma, « 1 600 marathoniens au départ de l’esplanade du temple d’Hatchepsout », al-Masrî al-Yawm du 11 février 2007. Voir également Haggâg Salâma, « 1 600 coureurs participent au marathon international de Louqsor », al-Wafd du 12 février). Egypt’s International Marathon, which was held under the auspices of the Minister of Tourism Zuhayr Garâna and the Egyptian Tourist Authority, has come to an end. Around 1300 runners from 26 countries participated in the marathon, which took place on 15 and 16 February. The runners passed by important historical sites in Luxor starting with the Hatshepsout Temple and the Valley of the Queens. The marathon is

considered one of the important sporting events that are held in Egypt and gained much media interest. (“1,300 runners in Luxor race”, The Egyptian Gazette du 19 février 2007). — —

Indian film actress and newly appointed brand ambassador for the Egyptian Tourism Authority Celina JAITLEY gesturing during a press conference in New Delhi, yesterday. JAITLEY’s appointment comes as a part of a campaign aiming to increase the number of Indian tourists visiting Egypt. (AFP, “Indian beauty under spell of Egypt”, The Egyptian Gazette du 20 avril 2007. Voir également Abû Naddâra, « L’ex-Miss Inde en visite en Égypte », al-Akhbâr du 17 mai). Cinq touristes français, deux américains et leur guide égyptien ont été transportés à l’hôpital international de Louqsor après une chute vertigineuse de leur montgolfière. À cause des mauvaises conditions météorologiques, leur ballade dans le ciel de Louqsor s’est soldé par différentes fractures et blessures. Une enquête judiciaire est ouverte. (« 8 touristes blessés par la chute d’une montgolfière à Louqsor », al-Masrî al-Yawm du 17 mars 2007. Voir également « 8 touristes blessés par la chute d’une montgolfière à Louqsor », Akhbâr al-Yawm du 17 mars ; « 10 touristes et 2 Égyptiens blessés par la chute d’une montgolfière à Louqsor », al-Ahrâr du 17 mars). Sur les démêlés juridiques de l’Egyptian Airship & Balloon Company dont les dirigeables sont clouées au sol jusqu’à fin décembre 2007, voir « À l’attention du ministre de l’Aviation : histoire juridique et touristique d’un ballon interdit de vol », Sawt al-Umma du 19 mars. Un des employés de la Viking Balloons Co. a été victime à Louqsor d’une mort violente. À l’issue d’une excursion au-dessus de la zone archéologique de la rive Ouest de Louqsor, la montgolfière s’apprêtait à atterrir avec à son bord quatorze touristes de différentes nationalités. Cinq employés de la compagnie tentaient de l’amarrer au sol. ‘Alî Muhammad ‘Abd al-‘Âl, âgé de 24 ans, s’agrippe au ballon qui re-décolle subitement. L’employé fait une chute mortelle de près de 50 mètres. (Muhsin Gûd, « Chute mortelle d’un employé à Louqsor d’une montgolfière », al-Akhbâr du 28 mai 2007). La providence divine [sic] a sauvé 226 touristes de différentes nationalités d’une catastrophe, suite à une collision survenue entre le train couchette n°83 en provenance d’Aswân et un camion. Cet accident a eu lieu dans un passage à niveau situé à l’entrée du village al-Yâsîniyya, à Dishnâ, dans le gouvernorat de Qinâ. Les forces de la Défense civile et les équipes de sauvetage ont réussi à dégager les rails de la carcasse du camion. Aucune victime n’est à déplorer. Le train a poursuivi son voyage vers Le Caire. (« Sauvetage de 226 touristes », al-Musawwar du 5 janvier 2007). 213 touristes de différentes nationalités ont échappé hier à une mort certaine, suite à une collision survenue entre deux bateaux de croisière dans la zone du débarcadère touristique à proximité de l’écluse d’Isnâ. (« Sauvetage de 213 touristes suite à une collision entre deux bateaux à Qinâ », al-Ahrâr du 22 mars 2007. Voir également Usâma al-Hawwârî, « Sauvetage de 213 touristes après la collision de deux bateaux touristiques à Qinâ », al-Ahrâm du 22 mars ; Haggâg Salâma, « 213 touristes sauvés lors d’une collision entre deux bateaux à Isnâ », al-Wafd du 22 mars ; « Collision entre deux bateaux touristiques », al-Akhbâr du 22 mars). 83 touristes allemands et britanniques ont failli mourir noyés lorsque leur bateau de croisière a heurté l’écluse d’Isnâ. (‘Abdallah Muhammad, « Sauvetage de 83 touristes », al-Akhbâr du 24  avril 2007). — —

86 touristes britanniques ont échappé à l’incendie de leur bateau de croisière lors des manœuvres d’accostage dans le débarcadère Garâna à Louqsor. Ce sinistre est probablement dû à un court-circuit dans le local de blanchisserie. Les pompiers ont réussi à maîtriser l’incendie. L’on ne déplore aucune victime. Soulignons que ce bateau de croisière, Nagmat al-Uqsur (Star de Louqsor) [sic !], est la propriété du ministre du Tourisme, Zahîr Garâna. (Usâma al-Hawwârî, « Un incendie dévastateur à bord d’un bateau touristique à Louqsor », al-Ahrâm du 29 janvier 2007. Voir également Muhsin Gûd, « Ouverture d’une enquête sur l’incendie d’un bateau touristique à Louqsor », al-Akhbâr du 30 janvier ; Haggâg Salâma, « 86 touristes sauvés d’un incendie déclaré dans un bateau de croisière appartenant au ministre du Tourisme », al-Wafd du 30 janvier). 341 touristes de différentes nationalités ont failli trouver la mort à la suite d’une collision entre leurs trois bateaux de croisière devant l’écluse d’Isnâ. Les dégâts matériels sont estimés à 150 mille livres égyptiennes. (« Sauvetage de 341 touristes à Qinâ », al-Ahrâr du 22 février 2007). Sur le désastre écologique provoqué par les 280 bateaux de croisière qui rejettent leurs déchets solides et eaux usées directement dans le Nil et qui s’entassent par rangées de 10 dans des débarcadères vétustes et dépourvus de système de sécurité voir : Gamâl ‘Ubayd, « Catastrophe écologique menaçant la vie des citoyens ! », al-Maydân du 28 mars. Voir également Thanâ’al-Karrâs, « Réglementation de la situation des bateaux de croisière et des hôtels flottants en Haute-Égypte », al-Ahrâr du 4 janvier ; Rânyâ Hifnî, « Quel avenir pour le tourisme fluvial ? », Sawt al-Umma du 22 janvier ; Muhsin Gûd, « Le tourisme fluvial agonise à cause des accidents des bateaux », al-Akhbâr du 20 février ; Mustafa al-Naggâr, « Le tourisme nilotique se noie ! », al-Ahrâm du 5 avril. Le Conseil Suprême des Antiquités a autorisé la visite nocturne du temple d’Idfû jusqu’à 21 heures en hiver et 22 heures en été. L’ouverture nocturne du temple vise à faciliter le flux touristique et à assurer une meilleure fluidité des bateaux de croisière. (Sa‘îd Gamâl al-Dîn, « Prolongation jusqu’à 20 heures des horaires de visite du temple d’Idfû », al-Ahrâr du 13 janvier 2007. Voir également Taha ‘Abd al-Rahmân, « Pour la première fois : visite nocturne du temple d’Idfû », al-Ahrâr du 3 janvier ; Fâtima ‘Ayyâd, « Nouveaux horaires de visite du temple d’Idfû », al-Wafd du 15 janvier).

Son & lumière La Misr Company for Sound and Light a commencé le développement du spectacle son et lumière présenté dans les temples de Philae à Aswân. Les salles extérieures seront dotées d’écrans géants et d’équipements de projection ultramodernes. Le directeur du projet son et lumière à Aswân, Samîr Muhammad’Alî, a annoncé que ces travaux de modernisation, programmés en trois phases, vont durer deux années. Le spectacle sera assuré en sept langues : anglais, français, allemand, espagnol, japonais, russe et arabe. Le coût de ce projet s’élève à dix millions de livres égyptiennes. (Ahmad al-Zayyât, « Développement du spectacle son et lumière à Philae », al-Wafd du 23 janvier 2007. Voir également « 25 millions de L.E. pour moderniser les spectacles son et lumière dans les temples de Philae et de Karnak », al-Ahrâr du 30 janvier ; Mustafa Wahîsh, « 25 millions de L.E. pour le développement du son et lumière à Louqsor et à Aswân », al-Akhbâr du 30 janvier). Le gouverneur d’Aswân, major général Samîr Yûsuf, a confié à la Misr Company for Sound and Light le projet de développement de l’éclairage des tombes des nobles et de Qubbat al-Hawâ’situées sur la rive Ouest d’Aswân. (Abû Naddâra, « Éclairage des tombes des nobles à Aswân », al-Akhbâr du 21 juin 2007). Le ministre de la Culture, Fârûq Husnî, a annoncé l’achèvement des travaux de développement et d’éclairage de la région archéologique des temples al-Subû‘ et ‘Amdâ situés à Aswân. Ce projet qui a duré près de 24 mois et dont le coût s’élève à 18 millions de livres égyptiennes a été financé par le Fonds de sauvetage des Antiquités nubiennes. Le directeur de ce fonds, Husayn Ahmad, a précisé que le projet consiste à éclairer les temples et toute la zone archéologique afin de permettre la visite nocturne. Un port touristique y a été aménagé spécialement pour les bateaux de croisière. La route reliant cette zone aux différentes régions archéologiques d’Aswân a été asphaltée. (Ashraf Mufîd, « Achèvement du projet de développement et d’éclairage de la région des temples al-Subû‘ et Amdâ à Aswân », al-Ahrâm du 5 janvier 2007).

La Misr Company for Sound and Light réalise un nouveau projet dans la région al-Mahatta al-Bahariyya dans le Port d’Alexandrie. Le président du Conseil d’administration de cette compagnie, ‘Isâm ‘Abd al-Hâdî, a précisé que ce spectacle retrace l’histoire du port d’Alexandrie depuis sa création il y a cinq mille ans jusqu’à nos jours. À travers un spectacle technique et bien documenté, les spectateurs pourront admirer la projection d’images de certains monuments comme le palais de Râs al-Tîn et le phare antique d’Alexandrie. (Muhammad Raslân, « 5 000 ans d’histoire d’Alexandrie à travers Ahrâm un spectacle son et lumière », al-du 14 mars 2007). — — V a l l é e d e s R o i s

When first unearthed early in the 19th century, the royal tombs on the Theban necropolis, although stripped of their spectacular funerary contents, were nevertheless found in a remarkable state of preservation. The splendid painted reliefs retained colours as bright as on the day they were painted. However, plunder, desecration, exploration, environmental pollution and tourism have since taken their toll, and although successive efforts have been made to protect the tombs in the Valley of the Kings the prospects are grim. The marvellous decorations are decaying more rapidly than they can be restored. Monks and hermits who hid in the royal tombs early in the Christian era were responsible for some of the damage to the decorated walls. Evidence of their habitation can be seen in graffiti — which today form part of the historical record — and blackening, probably caused by efforts to light up the tomb. It was after their discovery by 19th-century European explorers, however, that the tombs suffered most lamentably — usually from their taking 'squeezes' (mouldings on wax or wet paper) directly from the delicately painted walls, but even from total loss when they forcibly hacked out masterpieces for exhibition abroad, sometimes destroying a substantial part of the surrounding plaster layer on the walls. Among those who first recorded the scenes and inscriptions were Ippolito ROSELLINI, a colleague of François CHAMPOLLION, who deciphered hieroglyphics in 1822, and Emile PRISSE D’AVENNES, the able craftsman who arrived in Egypt under the patronage of Muhammad ‘Alî in 1827. D’AVENNES made splendid detailed copies of wall decorations, some of which had already disappeared by the time he returned to Egypt, in 1859. Tourists today pose no less of a

threat. With large groups pressing into narrow corridors, the increase in humidity is a major problem. Darkened areas near some of the most striking scenes, particularly at the corners of gateways or on pillars, are probably due to the walls being touched, and there is even evidence of scratching. Dâna Bakhûm, a young Egyptian engineer specialising in restoration and conservation of monuments, brushes aside the suggestion that there is no way to stem the tide of destruction of the tombs so long as tourism remains a mainstay of the Egyptian economy. She concedes, nevertheless, that serious action must be taken immediately to ensure that this valuable artistic and historic heritage is protected for future generations. Bakhûm is working under the direction of Kent WEEKS, director of the University of Chicago’s Theban Mapping Project (TMP) in collaboration with the Supreme Council of Antiquities (SCA). The aim of the project is to carry out a photographic survey, identify problems, specify the cause of the deterioration, and describe the technical questions related to the type of damage observed. “Most of the tombs are structurally stable,” says Bakhûm. “Some of the cracks and fissures in the bedrock are due to the nature of the rock. When cracks run from one wall to the other across a corridor over a ceiling, they represent no real danger to the tomb, even though they cause loss to a narrow section of the plaster layer. The most serious damage is the actual detachment of the decorated plaster from the background surface and unfortunately no modern technology can identity where there is such a threat. The best method is to gently knock the plaster to identify hollow areas.” “That may sound simplistic,” she adds, “but the naked eye is an extremely effective tool. Only through the power of observation can one identify mere powdering of the plaster layer, from total disintegration, or damage caused by natural shrinkage. Such testing successfully reveals potential danger zones where action needs to be taken.”

Flaking and loss of paint in the upper reaches of the walls of some tombs or in the corners of the ceilings may result from the concentration of high humidity in those areas, Bakhûm adds. “Loss of the paint and the plaster layer in other areas may have been caused by wasp nests, while blackening on the upper surface of the tomb walls near the ceiling appears to have been caused by bats,” she says. In numerous tombs rounded wooden inserts were noted at almost equal intervals in the upper walls. “We have identified these as inserts for electrical cables. Tomb number KV6 in fact still carries the old cables,” Bakhûm says. [ ] “There are also different types of tomb adornment in the Valley of the Kings,” Bakhûm says. “The choice of technique relates to the dynasty in which each was constructed, or in some cases depends on the nature of the rock. Where the rock was sound, the decorations could be carved directly onto the wall, but in other cases it had to be plastered first. Each method is now being studied. The type of damage or deterioration is being observed, their causes analysed, and restoration techniques are being considered. Some tombs have suffered a total loss of the plaster layers, revealing the bedrock beneath. In others there is only the loss of the thin plaster layer. There are also such problems as dust accumulation, salts efflorescence, and incrustations on the blue and green pigments.” Bakhûm speaks in a way that denotes intimate knowledge of, and concern for, the tombs she is studying. “We do not yet know the cause of some very strange black incrustation that appear on the blue and green pigments, but which do not appear on any of the other colours,” she says. “We need to understand this phenomenon and to determine whether it is a chemical reaction to this particular type of pigment or dust accumulation that reacts in a different way on these particular colours. It may of course be a reaction to the use of certain consolidants.” In the last 30 years, the Egyptian Antiquities Organisation — now the Supreme Council of Antiquities (SCA) — has taken numerous steps to safeguard the tombs. They have built a new terminal for tourist buses ; they have removed the rest-house facilities in the central valley, which drained into the porous limestone bedrock, to what is considered to be a safe distance from the tombs ; and they have laid down ground rules including the batching of visitors according to the size of the tomb. Unfortunately, these rules are not strictly adhered to. Tourism and conservation make bad bedfellows, and, as the pace of the former increases, the odds favour destruction over protection.

The construction of an international airport at Luxor has proved to be a disaster insofar as protecting Egypt’s ancient heritage is concerned. The number of visitors to the Valley of the Kings has increased to more than 7,000 per day in the peak season. Dust is raised as groups huddle into corridors and tiny chambers ; reliefs are spoiled as visitors brush against walls ; and quantities of harmful water vapour is introduced into the confined spaces. The SCA is making every effort to control the situation by stipulating that only 14 tombs in the royal valley are to be open to the public, and no more than 11 at any one time, on a rotating basis. The others are closed either for their protection or to enable restoration. The SCA has installed glass panels in some of the tombs in order to protect the reliefs, but, as Bakhûm explains, despite their advantage, glass panels do have serious disadvantages that might result in the actual deterioration of the painted reliefs. “The tomb is not a sealed environment like in the museum, so while the glass protects the walls from human contact, because of the narrow space between the glass panel and the wall there is a risk, while cleaning the glass, of touching and damaging the decorations. Nor does the glass reach the tombs’ceilings ; while that itself is not a disadvantage as it is decorated, it does not prevent dust from settling on the walls.” The TMP is suggesting to the SCA that the existing glass panels be removed and replaced by panels only about one metre high, placed at a safe distance from the walls at the height of the average person’s hands. “This would prevent people from touching the decorations and at the same time enable easy cleaning of the glass,” Bakhûm says. “Unfortunately, the present glass panels are almost two metres high and are very heavy and difficult to remove.”

So what chance do the tombs have, especially when they also have to contend with nature ? Every decade or more, Luxor is subjected to particularly heavy storms and flash floods. The physical effect of torrents of water flowing down natural valleys carrying lumps of rock and earth further compounds the problem. Efforts have been made to control the storm effects by constructing protective walls around the entrances to the most vulnerable tombs at the lower point of the stratum, but how effective this will be in the face of a future major flood remains to be seen. More than a century ago, the importance of carrying out an epigraphical record of all standing monuments in Luxor was recognised, but surprisingly only now are full descriptions and photographs being made. “Each wall in every corridor and chamber of each tomb, from the floor to the ceiling, and on every column,” Bakhûm says of the inventory now underway. A general plan has been drawn up to show the location of the walls so documented. “We are creating a valuable database from which to work,” Bakhûm says. “Never before has such a survey been carried out visually, which is really surprising because the actual condition of each tomb is the first step towards establishing the cause of damage and evaluating the best method to curb further destruction.” Is this a losing battle ? A perennial problem is dust accumulation on almost all the tomb walls, causing the colours to appear darker and dimmer than they really are. Apart from that, there is no regular maintenance or cleaning and so the dust, along with the high humidity in the tombs, makes it stick to the walls. This is very damaging because, as Bakhûm explains, it becomes heavy and causes the underlying painting to detach from the wall. There are, nevertheless, many advantages to documentation through photography and condition surveys, and Bakhûm is optimistic : “Photographs taken over successive years will form an accurate database and provide a detailed record of the condition of each tomb. The images already collected provide historical depth to the records, and by re•photographing on a periodical basis (say, every 10 years) changes in the condition of each tomb will be monitored.” Considerable progress has already been made in the last two years. Work continues. And on the basis of the results of the study, recommendations will be made for the future protection of the tomb decorations — whatever is left of them, that is. (Jill Kamel, “A royal destruction”, Al-Ahram Weekly du 5 avril 2007).

Exploitation des sites historiques à des fins lucratives Wikâlat Qâytbây

Wikâlat Qâytbây (885 H./1480) © Aymé Lebon Pour la première fois, le ministère de la Culture a décidé de se lancer dans l’aventure en autorisant l’exploitation privée de quelques monuments historiques récemment restaurés. Le président du projet du Caire historique, Ayman ‘Abd al-Mun‘im, a annoncé qu’une compétition sera lancée parmi les grands hôtels pour l’exploitation de certains bâtiments archéologiques, à commencer par wikâlat Qâytbây, située à Bâb al-Futûh. Cette wikâla, qui donne sur la mosquée al-Hâkim bi-Amruh, a été reconstruite en béton armé au début du XXe siècle par le Comité de préservation des monuments islamiques. Un projet vise à transformer cette wikâla en hôtel touristique au service de la vieille ville, à condition toutefois de n’y pas servir de l’alcool ni d’aménager une piscine à l’intérieur, afin de respecter le caractère religieux du Caire historique, conformément à la loi sur le tourisme qui interdit ce genre d’activité au sein des zones archéologiques religieuses. En cas de succès, cette expérience pourrait être répétée à wikâlat Ûdî Bâshî située à Gamâliyya. (Amânî ‘Abd al-Hamîd, « Wikâlat Qâytbây transformée en hôtel touristique », al-Musawwar du 26 janvier 2007. Voir également Islâm ‘Afîfî, « Conditions strictes pour louer les monuments islamiques aux hôtels touristiques », Akhbâr al-Yawm du 3 février).

Le ministre de la Culture, Fârûq Husnî, a annoncé que la transformation de wikâlat Qâytbây, située dans Le Caire historique, en un hôtel ne portera pas atteinte à la valeur historique de ce monument. Par cette décision, le ministère vise à protéger ce site contre les dangers qui le menacent s’il n’était pas exploité d’une façon appropriée. Le ministre de la Culture a déclaré hier que les efforts déployés par son ministère en vue de restaurer et de préserver le patrimoine archéologique ne peuvent pas être l’objet de surenchères. Des centaines de sites archéologiques étaient livrés à l’abandon avant l’intervention du Conseil Suprême des Antiquités et du projet de restauration du Caire historique. L’exploitation de cette wikâla et sa réutilisation en hôtel n’ont rien d’extraordinaire puisque cette wikâla servait à l’origine de lieu d’hébergement. (Taha ‘Abd al-Rahmân, « Le ministre de la Culture : réutilisation des monuments suivant des critères scientifiques », al-Ahrâr du 10 février). Mais l’exploitation des sites historiques à des fins lucratives soulève beaucoup d’opposition : L’ex-président du secteur des Antiquités islamiques, Dr ‘Abdallah Kâmil, s’oppose catégoriquement à l’idée de transformer wikâlat Qâytbây en hôtel touristique. Il dénonce « ce genre de projets décrétés en haut lieu (par Fârûq Husnî et Ayman ‘Abd al•Mun‘im). Il faut mettre des limites à tous ces projets mis en place sans étude préalable et à l’insu du Comité permanent du CSA. Ces projets de réexploitation comportent des menaces extrêmement dangereuses, qui peuvent se manifester à long terme. À titre d’exemple, comment peut-on transformer le sabîl de Muhammad ‘Alî en un musée du textile ! De même, le ministre a décidé unilatéralement et sans recourir au Comité permanent de transformer Bayt al-Sitt Wasîla en une maison des poètes. Même sort réservé à la tikiyya de Muhammad bek Abû al-Dahab transformée en musée de Nagîb Mahfûz. Sans parler de Bayt al-Suhaymî utilisée actuellement pour organiser des spectacles artistiques et des colloques qui attirent un grand public. Ceci affecte naturellement le monument qui n’est pas prévu pour accueillir autant de personnes. [ ] Les projets de réutilisation des sites historiques doivent être décidés par une commission spécialisée en tenant compte de la vocation d’origine de chaque site ». L’ex-secrétaire général du CSA, Dr ‘Abd al-Halîm Nûr al-Dîn, confirme ce point de vue. Il n’est pas du tout hostile à l’exploitation des monuments, mais plutôt à leur réutilisation d’une manière périlleuse pour leur aspect architectural. « Nous ne sommes pas en Europe pour s’assurer que les usagers vont prendre soin du monument. Qui pourrait garantir la conservation du monument une fois transformé en hôtel avec l’infrastructure indispensable (chambres, services, restaurants, salles de bains, etc.). L’aspect architectural sera nécessairement modifié. On pourrait même perdre l’édifice totalement ». (Usâma Fârûq, « Le business touristique menace à nouveau Le Caire fatimide », Akhbâr al-Adab du 11 février). Mosquée-sabîl Sulaymân Aghâ al- Silihdâr

Mosquée Sulaymân Aghâ al-Silihdâr (1255 H./1839) © Aymé Lebon Une crise grave a éclaté entre le Conseil Suprême des Antiquités (CSA) et le ministère des Waqf-s, suite à la protestation de quelques imâm-s de mosquées contre le tournage d’un vidéoclip de la chanteuse Anghâm dans un site archéologique au Caire. Le ministère des Waqf-s a affirmé n’avoir jamais autorisé la profanation des mosquées par le tournage des vidéoclips comme ce fut le cas dans la mosquée al-Silihdâr. À leur tour, des responsables du CSA ont confirmé leur opposition aux violations des lieux de culte, tout en soulignant que le vidéoclip n’a pas été tourné à l’intérieur de la mosquée al-Silihdâr, mais plutôt dans le sabîl al-Silihdâr. Le secrétaire général du CSA, Dr Zâhî Hawwâs, recevra aujourd’hui un rapport du directeur du secteur des Antiquités islamiques, Farag Fadda, sur cette affaire de tournage, qui a été confirmé par le directeur des antiquités de Gamâliyya. Le ministère des Waqf-s a confirmé qu’il s’agit d’une mosquée archéologique et que l’autorisation de tournage a émané du CSA.

En effet, le vidéoclip en question a été réalisé malgré la protestation de l’imâm de la mosquée. Le ministère a dénoncé l’exploitation des mosquées dans n’importe quelle forme d’œuvres artistiques (chansons, films, etc.). Le ministère a appelé le CSA à respecter le caractère sacré des mosquées archéologiques et à veiller à ne plus les utiliser dans l’avenir dans des manifestations artistiques. (Salâh Darâr, « Crise autour de vidéoclip d’Anghâm », al-Ahrâr du 6 mai 2007. Voir également Sâdiq Hashîsh, « Les Waqf-s accusent le CSA d’avoir autorisé le tournage du vidéoclip d’Anghâm dans la mosquée al-Silihdâr », al-Wafd du 6 mai).

Sabîl Sulaymân Aghâ al-Silihdâr © Aymé Lebon L’opinion publique, tout comme les responsables des Waqf-s, est en émoi. Al-Azhar et ses ulémas mènent une croisade contre ce sacrilège, qui n’aurait rapporté au CSA que la modique somme de six milles livres égyptiennes ! Au Parlement, les députés fondamentalistes interpellent le gouvernement : Le tournage d’un vidéoclip de la chanteuse Anghâm à l’intérieur d’une mosquée de Gamâliyya a provoqué une passe d’armes entre le

gouvernement et le Parlement. Quelques députés soutenus par le député des Frères Musulmans, Muhsin Râdî, et le député indépendant, Dr Gamâl Zahrân, ont appelé à déférer toutes les personnes impliquées dans ce tournage devant la cour d’assises. Les députés ont affirmé que même si cet incident s’est produit à côté de la mosquée, il représente, néanmoins, un genre nouveau d’insultes aux lieux de culte, de persiflage insolent et d’anarchie. (Ahmad ‘Alî, « Le vidéoclip d’Anghâm soulève une crise au Parlement ! », al-Dustûr du 6 mai. Voir également « L’utilisation des mosquées pour le tournage des vidéoclips est une violation des maisons de Dieu », al-Ahrâr du 1er mai ; Safwat Dusûqî, « L’imâm d’al-Silihdâr : mais qu’elle aille chanter ailleurs ! », al-Wafd du 8 mai ; Ahmad Murâd, « Un crime contre les maisons de Dieu », Akhbâr al-Yawm du 12 mai). Le secrétaire général du CSA soutient la pop star : Le Dr Zâhî Hawwâs a défendu la chanteuse Anghâm devant la commission de la Culture et de l’Information du Parlement. « L’accusation d’avoir tourné un vidéoclip à l’intérieur de la mosquée al-Silihdâr s’inscrit dans le cadre d’une campagne violente visant à salir la carrière artistique d’Anghâm », a déclaré Hawwâs. « Le vidéoclip en question, poursuit Hawwâs, a été tourné dans le sabîl attenant à la mosquée. Anghâm était décemment vêtue. Le tournage, qui n’avait rien d’infamant, a été supervisé par une commission du CSA. Aucune atteinte aux croyances religieuses n’a été relevée ». Certains députés du Parlement avaient accusé Anghâm et son équipe de tournage de violation de la sacralité de la mosquée et des sentiments religieux à cause de ses vêtements aguichants, l’apparition de certaines filles quasiment nues, et le non-déchaussement à l’intérieur de la mosquée al-Silihdâr : un véritable outrage. (Walâ’Ni‘mat Allah, « Hawwâs défend le clip d’Anghâm », al-Wafd du 13 juin. Voir également Fathiyya al-Dakhâkhnî, « L’enquête du CSA confirme le tournage du vidéoclip d’Anghâm dans le sabîl et non pas la mosquée al-Silihdâr », al-Masrî al-Yawm du 8 mai).

Éffondrée, la belle Anghâm — qui n’en est pas à sa première frasque — se défend et jure que son clip intitulé Pas de familiarité entre nous n’a pas été tourné dans la mosquée : Anghâm, an Egyptian pop singer, has strongly denied that she has filmed a video clip inside an Old Cairo mosque and accused the local media of attempting to tarnish her image. Last week, local newspapers accused the young singer of desecrating the Mosque of Sulaymân Aghâ al-Silihdâr in Gamâliyya district by shooting a music video inside it while wearing inappropriate clothes and dancing seductively. The Egyptians were outraged by the news and two members of parliament have demanded the Minister of

Culture, Fârûq Husnî, to launch an immediate probe into “using a sacred place for shooting a video clip”. “On entering such places, foreign tourists show respect and observe instructions by wearing decent clothes. So the Muslim singer should have acted likewise,” MP ‘Umrân Mugâhid told al- Gumhûriyya newspaper. Denying these allegations, Anghâm

told the Arabic-language newspaper al-Akhbâr that as a Muslim woman she would never do such a thing or agree on the idea of using a mosque as a location for shooting a music video. She stressed that she used a deserted location near al-Silihdâr Mosque, built in 1839, for filming her clip and not inside it. “The music video was shot inside a nearby underground water storage tank that is 100 metres below the street level,” Anghâm said, adding that producers of clip had obtained the necessary permissions from the Antiquities Authority. “It was all legal and the producers paid LE 6,000 in fees for using the water storage tank for shooting the video in the presence of antiquity officials,” Anghâm said, confirming that the working team members were far away from the mosque or the adjacent al-Silihdâr House. “The crew found it extremely difficult to film the clip because the room where the events were set is underground,” Anghâm said. The controversial video is scheduled to be complete and ready for release along with her new album next month. “As a rule, I always put on respectable clothes, and I will never break this rule for a music video either now or in the future,” she said. “The clip, directed by Ahmad al-Mahdî, will do me justice and prove them wrong when it is aired,” Anghâm added. (Ashraf Sadek, “Mosque video causes big stir”, The Egyptian Gazette du 13 mai. Voir également Sharîf Nâdî, « Anghâm : Je jure sur Allah que le clip n’a pas été tourné dans la mosquée, sinon les riverains nous auraient égorgés », Sawt al-Umma du 14 mai ; Ahmad al-Nagmî, « Anghâm : Celui qui détient une seule preuve contre moi n’a qu’à la brandir ! », al-Musawwar du 25 mai ; « La bourse des nouvelles », Ruz al-Yûsuf du 2 juin). Enfin, sur les conflits récurents entre le CSA et le ministère des waqf-s autour de la gestion des lieux de culte classés monuments historiques, voir Muhammad Rabî‘, « L’exploitation lucrative des mosquées archéologiques ! », Uktubar du 25 février. Palais de Muhammad ‘Alî à Manyal Le ministère de la Culture réalise un projet de restauration et de développement du palais Muhammad ‘Alî, situé à Manyal. Les deux premières phases du projet se sont achevées et ont coûté 55 millions de livres égyptiennes. Le ministre de la Culture, Fârûq Husnî, a annoncé que l’opinion publique sera agréablement surprise du résultat. La restauration de la salle du trône constitue l’un des volets les plus importants du projet. Le directeur du projet, Ayman ‘Abd al-Mun‘im, a précisé que la salle du trône peut à présent être louée pour la célébration des fiançailles et des mariages contre la somme de 50 000 L.E. Après avoir dépensé plusieurs millions de L.E., le ministère de la Culture compte sur la location du monument pour renflouer ses caisses. Bien entendu, cette location sera soumise à des conditions et des mesures très strictes que les clients doivent observer. (‘Alâ’‘Abd al-Hâdî, « Location de la salle du trône pour les célébrations privées », al-Akhbâr du 28 mai 2007).

Le Conseil municipal d’Ismâ‘îliyya a lancé un appel au Conseil Suprême des Antiquités (CSA) et au gouverneur de cette province en faveur de la restauration du musée archéologique d’Ismâ‘îliyya. De graves fissures affectent le bâtiment et mettent en péril la vie des visiteurs, ainsi que la collection archéologique du musée. Un autre appel a été lancé au CSA et au ministère des Waqf-s en faveur de la restauration de la mosquée al-‘Abbâsî située à Ismâ‘îliyya. Le plafond et les piliers fissurés de la mosquée menacent de s’écrouler sur la tête des fidèles qui y prient. (Muhammad Fawzî, « Le musée d’Ismâ‘îliyya et la mosquée al-‘Abbâsî menacent de s’effondrer », al-Musawwar du 30  mars 2007). — —

Le secrétaire général du Conseil Suprême des Antiquités, Dr Zâhî Hawwâs, a démenti les rumeurs concernant l’apparition d’une énorme fissure dans le dôme artificiel qui soutient les temples de Kom Umbû. Il a affirmé que si tel était le cas, il serait le premier à prendre les mesures nécessaires pour le sauvetage des temples.

(Mushîra Mûsa, « Zâhî Hawwâs : aucune fissure dans le dôme artificiel des temples d’Abû Simbil », al-Ahrâm du 28 avril 2007).

Alexandrie The architectural heritage of Alexandria is today facing a dilemma following a decision by the Higher Constitutional Court to abolish the current law, which prohibits the demolition of old, villas and palaces. It now seems highly likely that much of this architectural heritage is about to disappear. Heritage lovers are reacting angrily to the Court’s decision. This decision places the preservation of the unique villas in the hands of the owners, who may choose to keep their property or sell it out to developers. Opponents of the bill are hoping for a new draft law to protect the buildings, which are part of the unique and multi•cultural past of Alexandria. Some have suggested the government pays the owners compensation in return for freezing their property assets until they can come under the guardianship of the Supreme Council of Antiquities (SCA). Kafr ‘Abdu, one of the most populous districts in downtown Alexandria, contains 80 villas, most of which were built during World War I and were owned by Greek and Italian residents, foreign missions, embassies and prominent figures such as princess Fayrûz, sister of King Fârûq. Ahmad ‘Abd al-Fattâh, the SCA supervisor in charge of antiquities and museums in Alexandria, says a few Kafr ‘Abdu palaces were saved by presidential decrees. These included the palaces of Prince Yûsuf Kamâl, which was turned into the Marine Museum, and Fâtma al-Zahrâ’, which became the Jewellery Museum. Demolition licences for palaces and villas and rebuilding them should not be granted, Dr ‘Abd al-Fattâh says, until legislation to save this important heritage is codified. He adds that not only are these buildings unique, but demolishing them would disturb the population structure and therefore any attempts at doing so should be liable to punishment. He also discouraged the attempt by the Ministry of Éducation to take over some of the palaces and use them as schools. Muhammad Fu’âd ‘Awad, professor of architecture and a member in the committee enumerating historical villas, also rejects the decision of the Constitutional Court. He says the 1,800 old houses in Alexandria, all witness to several historical eras, should be protected, and suggests they could be used as service establishments such as hospitals. Any building demolition, Dr ‘Awad says, contravenes the Administrative Court Law, since this law gives no rights to the owner but allows the administration the authority to follow up procedures. Unfortunately, he says, the administrators often collaborate with the owners and in most cases do not prevent the unlicensed destruction or the addition of more floors. Dr ‘Awad hopes the presence of executive apparatuses in the Ministry of Housing will enforce the conservation of historical buildings, and expects that governors and heads of districts will not issue demolition permits for any construction that could be regarded as part of Egypt’s ancient or modern heritage. SCA secretary-general Zâhî Hawwâs believes in the necessity of laws that will guarantee the rights of the owner as well as the rights of the nation to preserve its culture. He adds that the governorates should not have full authority for deciding which buildings are historical and singular, but should first consult the opinion of the SCA. The last mass demolition in Alexandria took place in the early 19th century under Muhammad ‘Alî, who tore down many of the monuments of ancient Alexandria to make way for his new town. (Nivîn Kâmil, “The dire fate of Alexandria’s villas”, Watanî du 14 janvier 2007).

Le Caire Musée Copte Le musée Copte va de catastrophe en catastrophe. Après le brusque affaissement de son sol, il a subi récemment un incendie qui a failli ravager sa collection précieuse. Le président du secteur des musées, Dr Muhammad ‘Abd al-Fattâh, a nié la destruction d’aucune pièce archéologique à la suite d’un court-circuit et des étincelles dus à une surtension. ‘Abd al-Fattâh a affirmé que ce problème est survenu à l’intérieur d’une vitrine d’exposition de pièces métalliques. [ ] Il convient de souligner qu’il y a moins d’un an, le musée Copte a été ré-inauguré, après trois longues années de travaux de restauration qui ont coûté trente millions de livres égyptiennes ! (Ûsâma Fârûq, « Le musée Copte brûle ! », Akhbâr al-Adab du 1er avril 2007).

Des sources auprès du secteur des monuments et des musées du ministère de la Culture ont révélé que le système d’alerte du musée Copte est tombé en panne depuis quelques jours. Pourtant, le ministère avait dépensé vingt-neuf millions de livres égyptiennes, il y a un an, pour la rénovation intégrale de ces équipements. Les mêmes sources ont révélé qu’un incendie s’était déclenché à l’intérieur d’une vitrine d’exposition, suite à un court-circuit. La semaine dernière, quelques pièces archéologiques du musée ont été endommagées, notamment l’effondrement d’un dôme en verre qui a blessé trois touristes allemands et hollandais. Enfin, de nombreux accidents ont eu lieu au musée Copte au cours de ces dernières années. (‘Umar Qinâwî, « Panne générale du système d’alerte du musée Copte », al-Dustûr du 18 mai).

Louqsor Mosquée Abû al-Haggâg

© The Oriental Institute Les forces de la défense civile ont réussi à maîtriser un incendie limité qui s’était déclenché dans la mosquée Abû al-Haggâg à Louqsor. Le Parquet général a ouvert une enquête afin de déterminer les causes de ce sinistre, qui serait dû à un court-circuit. Le président du Conseil Suprême de la ville de Louqsor a annoncé un plan d’urgence pour la restauration de la mosquée et sa réouverture au public. Un comité spécialisé composé de professeurs d’architecture islamique sera chargé d’élaborer une étude scientifique visant le réaménagement et la protection de la mosquée, ainsi que l’installation d’un système d’éclairage ultramoderne. (« Incendie dans la mosquée Abû al-Haggâg à Louqsor », al-Ahrâr du 9 juin 2007. Voir également Nivîn Salâma, « Incendie dans une mosquée archéologique à Louqsor », al-Masrî al-Yawm du 9 juin). Le Conseil municipal de la ville de Louqsor a accusé le ministère de la Culture de négliger les Antiquités islamiques et coptes en Haute-Égypte et d’être responsable des risques d’effondrement qui menacent des dizaines de monuments. Lors d’une réunion d’urgence tenue avant-hier, les membres du Conseil ont imputé au ministère de la Culture la responsabilité de l’incendie qui s’est déclaré vendredi dernier dans la mosquée Abû al-Haggâg. Ils ont adressé des critiques virulentes et de graves reproches aux responsables du Conseil Suprême des Antiquités accusés de s’intéresser uniquement aux Antiquités pharaoniques, au détriment des monuments islamiques et coptes sérieusement menacés. (Nivîn Salâma, « Le Conseil municipal de Louqsor impute au ministère de la Culture la responsabilité de l’incendie de la mosquée Abû al-Haggâg », al-Masrî al-Yawm du 12 juin. Voir également Usâma al-Hawwârî, « Le Conseil municipal de Louqsor accuse le ministère de la Culture de négligence », al-Ahrâm du 23 juin). Le président du Conseil Suprême de la ville de Louqsor, Dr Samîr Farag, a formé un comité composé d’experts de la faculté de Polytechnique de l’Université de ‘Ayn Shams, du CSA, des ministères des Waqf-s, de la Culture et de l’Habitat afin de commencer la restauration et la modernisation de la mosquée Abû al-Haggâg. Ce projet de développement englobe l’augmentation de la superficie de la mosquée, le remplacement des toits en bois et de la coupole. De son côté, le ministre des Waqf-s, Dr Hamdî Zaqzûq, a approuvé le déblocage d’un million de livres égyptiennes pour ces travaux qui s’inscrivent dans le cadre de la sauvegarde des symboles religieux et historiques de Louqsor. (Zayn Ibrâhîm, « Un million de L.E. pour développer la mosquée Abû al-Haggâg », Sabâh al-Khayr du 19 juin. Voir également Taha ‘Abd al-Rahmân, « Projet urgent pour sauver la mosquée Abû al-Haggâg à Louqsor », al-Ahrâr du 13 juin ; Ashraf Mufîd, « 6 autorités participent à un projet urgent pour restaurer la mosquée Abû al-Haggâg à Louqsor », al-Ahrâm du 13 juin ; Târiq al-Tâhir, « Développement de la mosquée Abû al-Haggâg à Louqsor », Akhbâr al-Adab du 17 juin).

Le directeur général des Antiquités de Haute-Égypte, Nasr ‘Uwayda, a annoncé le classement sur la liste du patrimoine de la région de ‘Ayn al-Sayl située dans l’oasis de Dâkhla. Des travaux de fouilles y sont actuellement entrepris. (Lû’ay Mahmûd Sa‘ïd, « Musées et Antiquités », al-Qâhira du 15 mai 2007). — — Dr Ra’fat al-Nabrâwîdépartement d’archéologie, chef islamique à du la

faculté d’Archéologie du Caire, a affirmé que le CSA a pris la décision d’enregistrer la ville al-Qasba, située dans la Nouvelle Vallée. Al-Qasba est à l’origine de la ville antique de Balât. Elle renferme encore plusieurs maisons archéologiques de deux étages construites en briques crues. (Lû’ay Mahmûd Sa‘ïd, « Musées et Antiquités », al-Qâhira du 15 mai 2007). Dr Amâl al-‘Amrî, professeur d’archéologie islamique à l’Université du Caire, a recommandé le démontage du portail archéologique de l’Ambassade de France au Caire, afin d’être exposé dans le musée d’Art islamique et son remplacement par une réplique réalisée aux frais du Conseil Suprême des Antiquités. (Lû’ay Mahmûd Sa‘ïd, « Musées et Antiquités », al-Qâhira du 27 mars 2007).

Le Caire Palais du baron Empain Le Premier ministre, Dr Ahmad Nazîf, a approuvé le rattachement du palais du baron Empain et du terrain sur lequel il se dresse au Conseil Suprême des Antiquités (CSA). Le ministre de la Culture, Fârûq Husnî, a annoncé que ce palais, situé à Héliopolis, dépendra du secteur des antiquités islamiques et coptes du CSA, sans qu’aucun dédommagement ne soit versé à l’organisme des agglomérations urbaines. Le secrétaire général du CSA, Dr Zâhî Hawwâs, a déclaré que ce joyau de l’architecture indienne construit en 1905 sera ainsi mieux protégé par la loi de 1983. (Mushîra Mûsa, « Rattachement du palais du baron au CSA », al-Ahrâm du 27 mars 2007. Voir également Fathiyya al-Dakhâkhnî, « Rattachement du palais du baron au département des antiquités islamiques », al-Masrî al-Yawm du 27 mars ; Taha ‘Abd al-Rahmân, « Fârûq Husnî : le palais du baron est classé monument islamique », al-Ahrâr du 27 mars).

Fayyûm Mont Qatrânî Le mont Qatrânî est officiellement candidat à l’inscription non seulement dans le patrimoine culturel mondial, mais aussi naturel. L’Unesco examine le dossier de nomination de cette partie qui s’étend du nord-ouest à l’ouest de la réserve naturelle du lac Qârûn, qui relève du gouvernorat du Fayyûm. Il s’agit tout d’abord du côté naturel, ensuite culturel de ce site. Et en cas de réponse favorable, Djebel Qatrânî serait le premier site égyptien placé dans le patrimoine à la fois naturel et culturel. L’examen de l’Unesco comprendra une visite de deux experts pour évaluer les richesses écologiques et uniques sur le plan mondial de ce site. Celles-ci rassemblent des fossiles remontant à la période de l’éocène (début de l’ère tertiaire), à celle de l’oligocène (deuxième période de l’ère tertiaire), des plus anciennes espèces d’éléphants, de l’unique singe égyptien (Aegyptopithecus), des forêts pétrifiées, de la plus ancienne route au monde pour transporter le basalte de cette région jusqu’aux pyramides à l’époque de la IVe dynastie pharaonique, de la plus ancienne carrière de basalte, d’un temple pharaonique et de la cité Dîmah al-Sibaa, péninsule construite de terre cuite à l’époque gréco•romaine, qui était considérée comme une région d’échange commercial. « C’est une affaire d’une importance extrême. Le dossier de nomination soumis au comité du patrimoine mondial relevant de l’Unesco a été préparé par le comité national de l’Unesco en coopération avec le secteur de conservation de la nature au sein de l’Agence Égyptienne pour les Affaires de l’Environnement (AEAE). Après l’examen, ce dossier sera envoyé à l’instance consultative de l’Union mondiale de la nature (UICN). C’est cette instance qui dépêchera les experts sur le mont Qatrânî pour évaluation. Cela aura lieu probablement en août ou en septembre prochain. Les

procédures prennent du temps. Les experts qui arrivent bientôt soumettront leur rapport au comité, mais c’est en 2008 que nous connaîtrons la décision finale de ce dernier. Notre objectif est de protéger en premier lieu ce site contre les abus des touristes et de rehausser sa valeur, puisqu’il rassemble des richesses qui ne se trouvent à aucun autre endroit dans le monde », a expliqué Samîr Ghabbûr, président du comité national de l’Unesco et professeur à l’Institut des études africaines. Lors de la visite du responsable de l’expert de l’Unesco pour évaluer les richesses de Wâdî al-Hîtân (vallée des baleines), premier site égyptien placé dans le patrimoine naturel international en 2005, il a appelé à ce que ce mont soit rattaché à la vallée des baleines pour ses richesses. « D’une superficie beaucoup plus grande que celle de la vallée des baleines, Qatrânî regroupe des trésors géologiques, archéologiques et culturels. C’est dans cette région que les mammifères placentaires ont vu le jour. Il y existe onze catégories parmi 28 de ces mammifères, dont le premier éléphant sur le globe terrestre, des hippopotames, des rhinocéros, des hyracoïdes, des baleines et des singes. Sans oublier les tout premiers carnivores, la première chauve-souris vampire, qui existe de nos jours seulement aux frontières des États-Unis et du Mexique, ainsi que les oiseaux migrateurs, dont la plus ancienne cigogne. De plus, il s’agit là de la civilisation préhistorique des anciens Égyptiens », indique Yusrî ‘Atiyya, ancien directeur du musée géologique égyptien et membre du comité national de l’Unesco. Quant aux richesses culturelles, il est question des traces de l’homme de Néanderthal qui vivait sur les bords de l’ancien lac Moeris (qui s’étendait plus au

nord de l’actuel lac Qârûn) depuis plusieurs millions d’années. Les carrières pharaoniques de basalte que les anciens Égyptiens de la IVe dynastie exploitaient uniquement pour construire les temples des pyramides et les vases sacrés de ces temples. « Il semble, mais ce n’est pas certain, qu’ils avaient compris d’une manière mystérieuse que cette roche est à l’origine du limon du Nil. Et puisque le Nil était sacré, cette roche, elle aussi devait l’être », affirme Ghabbûr. Afin de transporter les roches jusqu’aux pyramides, les pharaons ont construit une route de plus de 10 Km depuis les carrières jusqu’aux bords de l’ancien lac Moeris. « C’est la plus ancienne route du monde, qui existe toujours, et qui est en parfait état. Ils ont construit aussi un port au bout de cette route. Les grands blocs de roche furent mis sur les bateaux qui remontaient le lac, puis le Bahr Yûsuf, puis descendaient le Nil jusqu’à Gîza, où les roches furent déposées et finalement transportées vers le site des pyramides. Il faut faire découvrir tout cela au niveau mondial », s’enorgueillit Ghabbûr. Les trésors culturels regroupent également l’ancienne ville de Dîmah de l’ère des Ptolémées jusqu’à la fin de l’ère byzantine, et son temple de Qasr al-Sâgha. Cette ville fut une station caravanière entre la Vallée du Nil et les Oasis du désert Occidental. Elle fut également un poste militaire pour protéger la Vallée du Nil. Sans oublier l’ancien monastère copte de Dayr Abû Lîfa du IVe au IXe siècles de notre ère. Ce sont toutes ces richesses qui ont fait dire que le site mérite une protection contre les abus de certains touristes ainsi que contre les phénomènes naturels destructeurs. « La région fut abandonnée aux éléments de la nature et à la désertification qui a gagné ces territoires au Moyen-Âge », rappelle le président du comité national de l’Unesco. Pour promouvoir le tourisme scientifique et écologique de ce site, une conservation et une protection contre tout danger, notamment celui de l’intérêt de nombreux investisseurs, paraissent donc indispensables. « La conservation du patrimoine naturel et culturel est prioritaire. Ce site est d’une importance internationale majeure de part les trésors qu’il renferme sur les plans écologique et scientifique. Avec un placement dans le patrimoine naturel ou culturel ou même dans les deux, l’Égypte devrait remplir les recommandations et les engagements qu’exige l’Unesco pour ne pas retirer sa nomination. Il est hors de question d’y autoriser des projets quelconques. Il s’agit d’une utilisation et exploitation sans destruction aucune, afin de réaliser le développement durable », assure Muhammad Ibrâhîm, conseiller du ministre de l’Environnement. (Racha Hanafi, « Une autre perle à préserver », Al-Ahram Hebdo du 25 avril 2007).

Dans le cadre d’un plan global de création d’une série d’entrepôts muséologiques à travers toute l’Égypte, six nouveaux magasins vont être construits. Le secrétaire général du Conseil Suprême des Antiquités, Dr Zâhî Hawwâs, a annoncé que les nouveaux entrepôts archéologiques seront implantés à Aswân, Louqsor, Minyâ, Ismâ‘îliyya, Damiette et Alexandrie. Huit anciens entrepôts seront restaurés, les caméras de surveillance seront révisées dans tous les magasins et musées. Une société a été chargée de la maintenance régulière des systèmes d’alerte et de lutte contre les incendies. Toutes les pièces archéologiques entreposées dans ces entrepôts seront restaurées et enregistrées dans une base de données. Une commission présidée par le Dr Muhammad ‘Abd al-Maqsûd rédigera un rapport mensuel sur l’état de chaque entrepôt. Les pièces entreposées dans les magasins vétustes seront immédiatement transférées vers les nouveaux entrepôts muséologiques. Par ailleurs, le secrétaire général du CSA a décidé l’attribution d’une prime mensuelle fixe aux archéologues travaillant dans les entrepôts, ainsi qu’aux responsables des collections. Les plus brillants parmi eux peuvent même bénéficier de voyages pour accompagner les expositions archéologiques à l’étranger. Il est à noter que dix-huit nouveaux entrepôts muséologiques ont été construits au cours des cinq dernières années. Le plan du CSA prévoyait l’édification de trente-quatre entrepôts à travers le pays. (Taha ‘Abd al-Rahmân, « Création de six nouveaux entrepôts muséologiques », al-Ahrâr du 21 juin 2007. Voir également Hishâm al-Halûtî, « Révision des caméras de surveillance dans les musées archéologiques », al-Wafd du 21 juin).

Le directeur général des Antiquités du Sud-Sinaï, Târiq al-Naggâr, a confirmé l’approbation du Secteur des Antiquités islamiques pour la construction d’un entrepôt archéologique à l’intérieur de l’enceinte du Monastère de Sainte-Catherine. (Lû’ay Mahmûd Sa‘ïd, « Musées et Antiquités », al-Qâhira du 27 mars 2007).

La maison d’édition Dâr Nahdat Misr et le National Geographic Society célèbrent la sortie en février 2007 du premier numéro de l’édition arabe du mensuel National Geographic pour les jeunes. Il s’agit d’une fusion entre les deux magasines américains National Geographic kids et National Geographic Young Explorer. Le président du Conseil d’administration de Dâr Nahdat Misr, Muhammad Ahmad Ibrâhîm, a annoncé la sortie d’un autre magasine du National Geographic destiné cette fois-ci aux adultes et la création d’un site Internet scientifique, en collaboration avec le National Geograhic Society. (« Édition arabe du National Geographic pour les adultes », Akhbâr al-Adab du 21 janvier 2007. Voir également « Édition arabe du National Geographic pour les adultes », al-Qâhira du 16 janvier). Agnieszka Dobrowolska : The Building Crafts of Cairo : A Living Tradition

The title of this book, adorned as it is with a photograph of an aged stonecutter, may not be very appealing, but do not be deceived. It is painstakingly researched, lavishly illustrated, and beautifully designed by the author herself. DOBROWOLSKA, a conservation architect who has been living and working in Cairo for going on 15 years, has succeeded in capturing what she considers an endangered way of life and work before it is too late. “My point of view was not that of a social anthropologist or ethnographer,” she writes in her introduction, “but of a conservation architect dealing with the craftsmen on a day-to-day basis, making use of their skills or practical purposes. This approach has its limitations,” she admits, “but working with the craftsmen of Cairo has been a fascinating and enriching experience.” Fortunately for the rest of us, she has chosen to share some of the insights that she has gained from this knowledge. The result is a work at once intimate, well observed and written in lively prose.

“The philosophy behind architectural conservation has been never to chance the substance of historic buildings,” DOBROWOLSKA writes. “Wherever possible, repairs [have been] done using the same materials and techniques that were used for the original construction.” This brought her into contact with a large number of people practicing traditional crafts in Cairo “in small workshops located in the same neighbourhoods since immemorial”, whose professional skills have been passed down from father to son for generations. DOBROWOLSKA became aware that the craftsmen of Cairo who had, for centuries, produced work of beauty, ingenuity and skill, were fast disappearing. The stonemasonry, marble work, blacksmithing, glassblowing, carpentry, wood turning, inlay work and gilding are produced by humble and anonymous individuals whom she came to respect. Her most recent work on conservation, a royal family mausoleum in Cairo’s City of the Dead, brought her in close touch with the people, particular the craftsmen and their families whom she learnt to admire. “My point of view was not that of a social anthropologist or ethnographer, but of a conservation architect dealing with the craftsmen on a day-to-day basis, making use of their skills for practical purposes,” she says. The author set out to compare the crafts practised today with the records of early 19th century European travellers. It soon became clear, however, that while many of the early travellers were interested both in ancient and contemporary Egypt, the everyday work of craftsmen usually fell outside their field of view. “Even as meticulous and involved an observer as E W LANE wrote about different products of Egyptian industries, but not about their fabrication,” DOBROWOLSKA points out, adding, “the sole exception in this respect is the French Description de l’Égypte I decided to pick up where JOMARD (who prepared a sub•section entitled Art et Métiers) left off, and use the classification of Description de l’Égypte to describe the building crafts of present-day Cairo.” Very elegant and well illustrated book, a survey that takes in the masons and stonecutters of yesterday with contemporary photographs of the craftsmen and the elegant structures they produce ; DOBROWOLSKA writes appreciatively about the lavishly decorated marble interiors of Mamluk and Ottoman buildings “with jigsaw patterns of interlocking marble pieces of dado decoration on the walls, and beautifully patterned floors” and admits that it is still not known who designed them — stonecutters, architects, or master builders. From the slaking of lime to the people who worked in gypsum, from the cutting of timber to specialisation in carpentry, from inlay craftsmen to glassmakers and gilders, all covered with an eye to the smallest detail and in obvious appreciation of the “living tradition”. DOBROWOLSKA has provided Arabic translations throughout, a clear indication of her command of the language of the people with whom she has been working. “I have been fortunate,” she writes, “that my desire to document the traditional builders’crafts in Cairo could be carried out as a project of the Nederlands-Vlaams Instituut in Cairo, financed by a grant from the Delegation of the European Commission in Egypt and the Royal Netherlands Embassy in Cairo.” The Building Crafts of Cairo is no ordinary publication. It has an elegant text interspersed with numerous photographic illustrations, appropriate line drawings, and its final form and design is the work of Mirvat Wahîb at the Virgin Graphics Company, and the AUC Press. This is a book which will appeal to scholars and lay public alike, and which has the added advantage, all too rare these days, of being in a compact, manageable and light format. Moreover, The Building Crafts of Cairo succeeds in capturing these endangered ways of life and work before it is too late. (Jill KAMEL, “Endangered talents”, Al-Ahram Weekly du 11  janvier 2007). — — Z â h î H a w w â s :

Mountains of the Pharaohs : The untold story of the Pyramid Builders

Zâhî Hawwâs, a larger-than-life character who stands at the helm of the Supreme Council of Antiquities (SCA), has authored and co-authored several hefty

publications on various aspects of ancient Egypt. Mountains of the Pharaohs is different — not only because it is a conventionally sized book, a mere 24 x 16cms and only half a kilogramme in weight — but also because it is written in narrative form and geared to the general public. Hawwâs has used a literary device to grasp the attention of an unprofessional audience. He has begun each chapter with an engaging imaginary scene written in italics. [ ] Hawwâs gives special thanks to Trace MURPHY, whom he met at the Metropolitan Museum of Art in New York, for inspiring him to write a popular book on the history of the Fourth Dynasty, something which has never been done before. He met the challenge head on. Who better to write about the Pyramid Age ? Hawwâs has been working steadily at Gîza since 1987, and not only instituted the Pyramids Master Plan for the long-term safety and preservation of the ancient monuments, but has made many wonderful discoveries there. “One of the achievements of which I am most proud is the Sphinx Conservation Project,” he says of the decade-long effort, which was completed in 1997. Hawwâs asserts that the Pyramids and their attendant Sphinx at Gîza are often taken out of contact, treated as if they had appeared magically and stand alone, while they are, in fact, the culmination of a long sequence of development that began hundreds of years earlier with the tombs of the earliest kings and princes of Egypt and accelerated rapidly during the century before the reign of Khufu. “By piecing together our bits of evidence — tombs, texts, reliefs, bones, and everyday objects,” Hawwâs writes in the Introduction to his Mountains of the Pharaohs, “we can create a picture of the world of the great Pyramid builders. There will be large gaps and faint places, and even outright mistakes that will be corrected as more evidence emerges from the sands of Egypt, but our picture is already full and vibrant. I must warn you now that there will be no aliens, no mysterious people from Atlantis, in this world ” he stresses. “The Pyramids were built by native Egyptians in the third millennium BC by the very men and women whose bones we are now finding in the sands nearby. Scholars may argue about the details, but the basic facts are irrefutable.” [ ] A new theory, proposed by French architect Jean-Pierre HOUDIN, is not ignored. HOUDIN suggests that this spiral ramp actually lay just inside the outer face of the Pyramid, and it is worthwhile noting that Hawwâs does not neglect to include up-to•date theories, which are scattered throughout the text. This may be a historical narrative, but it is based on the most up-to-date observations presented in an engaging and lucid manner. Unique to Khufu’s complex is the arrangement of his boat pits. These are also covered in the narrative, including the southern pit discovered by Egyptian archaeologist Kamâl al-Mallâkh in 1954 where the wooden boat was found in pieces and reconstructed by conservator Hâgg Ahmad Yûsuf. Hawwâs does not neglect to write about the episode when the National Geographic Society inserted a camera into a boat pit on the Gîza plateau in 1988 and found that it contained another dismantled boat. He includes the conservation work carried out on this pit by the Japanese, and the many different theories about the functions of Khufu’s five boat pits. [ ] This is a book that brings the Pyramid age to life as never before, and while Hawwâs thanks Andrew CORBIN, Martha SCHWARTZ, and Janice KAMRIN for their assistance, as well as his own assistant Târiq al-‘Awadî, this has clearly been a labour of love. For centuries the great Pyramids have inspired theories about their origins, purpose, and methods of construction. Scholars and archaeologists, astronomers and painters, poets and travellers, have all had their say on these wonders of the ancient world. Mark LEHNER’s The Complete Pyramids, published in 1997, is a definitive and authoritative sourcebook for scholars, students, and travellers alike. So what, we are tempted to ask, does Hawwâs’s Mountains of the Pharaohs : The Untold Story of the Pyramid Builders contain that is new ? Simply, it is a gripping story of the royal family who were responsible for the creation of these mighty monuments, and it presents a unique view of the Pyramid Age written by a scholar who argues forcefully that they were built by skilled craftsmen who took pride in their work. [ ] This is an important book. Hawwâs reveals that the Pyramid projects were important unifying forces for the country as a whole. He shows that the workshops attached to them were in fact schools to teach arts and crafts, and that the workmen came from all over the country to participate in Pyramid building, bringing with them local customs and picking up the habits and styles of the capital and thus creating “a national culture”. He points out that the vast royal estates were tools for redistribution in a land where the population was dependent on agriculture and animal husbandry, and that all those involved in the Pyramids or royal cults rites were paid from the products of these estates — the men and women of the court were rewarded for their loyalty and excellent service from these public treasuries. What led to the collapse of one of the most powerful royal houses in the history of the world ? Hawwâs covers this too, in his Conclusion. No more convincing theory has yet been presented. (Jill KAMEL, “The Pyramids revealed”, Al-Ahram Weekly du 1er février 2007. Voir également Amira Samir, « Les montagnes en pierre carrée », Al-Ahram Hebdo du 13 juin).

Nicholas J. Saunders : Alexander’s Tomb

The epic exploits of Alexander the Great have been memorialised in fiction, films and biographies. His military genius and colourful personality, not to mention his unexplained death and multiple burials, have long held fascination. There has been no end of speculation as to why his mortal remains were carried far and wide — from Babylon where he died in 323 BC at the age of 32 and where his mummified body lay in state for two years ; to its transportation to Macedonia, when it was hijacked en route by his trusted general Ptolemy and taken to Memphis, the sprawling city on the banks of the Nile. The body was subsequently transported to Alexandria where Ptolemy had built a grand mausoleum, the Soma, for Alexander’s remains. Nicholas SAUNDERS, British archaeologist, social anthropologist and the author of Alexander’s Tomb : The Two Thousand Year Obsession to Find the Lost Conqueror, has endeavoured to unlock one of the mysteries of the ancient world — what happened to the body and where it was buried. He points out that the move from Memphis to Alexandria was “a pivotal moment in Egypt’s 300-year transition from native Pharaonic grandeur to the advent of Roman rule”, and points out that, despite a good deal of search and study, “we cannot be sure when it occurred or, in fact, who was responsible The ancient writers are silent on exactly where Ptolemy finally buried Alexander and are vague about the funeral.” In Chapter Four of his book, entitled “Who moved Alexander’s Corpse”, SAUNDERS tries to untangle the thread of speculation. “Ptolemy had the future of Alexander’s body and tomb firmly in his sights from the beginning,” writes the author. “He buried the king in Memphis (no doubt in an attempt to legitimise his position as Pharaoh of Egypt and sanctify his rule) with a vision of later moving the body to a grand tomb in Alexandria,” and points out that while Alexander lay in Memphis, Ptolemy built the Soma for his remains so that, after the transference of the body, the deification of Alexander, the Macedonian conqueror, could be combined with Ptolemy’s own. In other words, “by promoting himself as Alexander’s heir, Ptolemy created a sacred genealogy linking himself to the ancient line of Egyptian Pharaohs with Alexander as the linchpin Only when it was finally laid to rest in his eponymous city (i.e. Alexandria) amid cult and grandeur, could Ptolemy propel the living god on a journey into the future.” Ptolemy’s invaluable ally in this whole design, writes SAUNDERS, was the high-ranking Egyptian Priest MANETHO “who schooled him in the bizarre cults and practices, and the confabulations of myth and history that fascinated Egypt’s new Macedonian ruler”. The body of Alexander was an important and potent relic that drew thousands of visitors to the Mediterranean capital and seaport. SAUNDERS writes that, “touring the body” was de rigueur for visiting royalty, diplomats, generals, scholars and the

merely curious during the three centuries of Ptolemaic rule. “Disembarking from ships, dismounting from horses, or walking through the city’s marbled streets, eager pilgrims were drawn to Alexander’s tomb All gazed on (it), though not on the mummy itself enclosed in its grotto, where the cool temperature helped preserve it.” The tomb remained an attraction even after the Roman conquest in 30 BC. Caesar himself set a precedent when he reputedly wept over how little he had achieved in comparison to Alexander, who had conquered the known world at the age of 32. Octavian was forthright in his desire to see Alexander’s body itself, not just his tomb, and “he ordered the sarcophagus to be brought forth from its inner sanctum and after gazing on it, showed his respect by placing upon it a golden crown and strewing it with flowers.” These two emperors blazed a path to Alexander’s tomb that was trodden by Roman emperors who visited Egypt later, including Septimus Severus (193-211 AD) who, for some unknown reason, turned Alexander’s tomb into a secret repository for books and manuals on magic and alchemy. Indeed, bitter conflict between rival Christian factions in the third century brought about the ruin and abandonment of large areas of Alexandria, but what subsequently happened to the tomb is not known because, SAUNDERS says, “the ancient sources are silent.” However, “by 298 [AD] Alexander’s tomb had entered the realm of rumour and legend, half-truths, possible sightings, romance, and deception.” The last mention of the grand mausoleum, SAUNDERS adds, was made by John CHRYSOSTOM (340-407 AD), one of the most eloquent and influential of the early church philosophers, who launched a bitter attack on Alexander’s tomb in a homily on St Paul’s Epistle to the Corinthians. He asks a rhetorical question : “Tell me, where is the tomb of Alexander ? Show me, tell me the day on which he died.” The truth will probably never be known. Not, that is to say, unless the body is found. And herein lies the widespread and ongoing interest in its discovery : it has long been an object of archaeological obsession, not for the treasures, which were almost certainly looted long ago but for the body of Alexander himself. He was, after all, a demi•god, and after his death the Roman emperors promoted his divinity by visiting his tomb because they wanted to be associated with his greatness. Conspiracy theories were rife in Greek and Roman times. Two traditions arose : one, that the death of the conqueror was natural, and the other that it was suspicious. Why the body itself was embalmed remains another mystery, since it broke with royal Macedonian tradition. Andrew STEWART, author of Faces of Power : Alexander’s Image and Hellenistic Policies, provides an interesting translation of an ancient text : “Alexander’s embalmed body was lifted into a golden coffin lined with scented herbs. Perdiccas [guardian of Alexander’s heirs], according to one account, placed Alexander’s body in the casket, covered it with a robe and purple cloak, and tied the royal diadem across his forehead. The body was anointed with perfumes mixed with honey, and the sarcophagus was draped with a purple cover.” SAUNDERS travelled for decades, carrying out research and taking notes in Greece, Turkey, and Egypt, but his journeys only served to raise new questions and strengthen his interest in this towering historical figure. “For over twenty years,” he writes, “the idea of Alexander the Great’s tomb has been a fascination. It was less an interest in discovering the tomb or its site, than of searching for its traces in the world, tracking its influence on history, and charting the lives and times of the various characters and personalities who have been associated with it.” Alexander’s Tomb brings together thousands of years of conjecture, combining a detailed chronological account of the history of the tomb with the first publication of new discoveries. Using maps and discussions of where the walls of Alexandria stood, and how they changed, SAUNDERS lays out the most likely possibilities. New research is now revealing hitherto unrecognised evidence, and there is excitement in some academic circles. Andrew CHUGG, author of The Lost tomb of Alexander the Great, has written a magnanimous review of SAUNDERS’s book, crediting the author with breaking the facts about Alexander’s death and early tomb locations and commenting that the illustrations were well presented, relevant and useful, and that most had not been seen elsewhere. CHUGG did say, however, that he had approached the book with a slight “worry” at the author’s claim, “be it all in a small chapter of the book”, that the body of Alexander was in Venice. SAUNDERS refers to the much•publicised claim made by the Greek archaeologist Liana SOUVALTZI in 1995 to the effect that she had discovered Alexander’s tomb in Sîwa Oasis. SOUVALTZI announced that three limestone tablets were inscribed with the tale of Alexander’s poisoning and how Ptolemy had taken his body to the oasis for burial. She went public with the discovery, but her lectures were not well received. SAUNDERS describes in detail the growing furore that followed a visit to Sîwa by representatives of the “Antiquities Association” and a group of experts who at first confirmed her discovery as “unique” and “really Macedonian”. She also describes a subsequent visit by Greek delegates from the minister of culture in Athens who were “unconvinced” ; and, finally, the “flurry of activity and acrimonious edge (that) unsettled the Egyptian Supreme Council of Antiquities, which quickly convened a second press conference distancing themselves from this embarrassing media circus.” It amounts to a fascinating chapter about the gradual crumbling of SOUVALTZI’s credibility, the questioning of her professionalism, and the final exploding of her hypothesis when the Greek inscriptions were translated by specialists.

Alexander’s tomb is as powerful an idea, as it ever was as a physical place, SAUNDERS says. “It has been a lodestone for the world of classical paganism, Christianity, and Islam, and a sorcerer’s stone for history, archaeology, and the tortured politics of the modern world. Alexander’s life was short, but the aftermath of his death — some three hundred years before Christ — is surely the longest post-mortem affair in human history. The search for the tomb is an epic tale whose final chapter remains unwritten.” Indeed, the disappearance and fate of the tomb of Alexander is among the most momentous and tantalising of all the mysteries we have inherited from the ancient world. There has been a never-ending quest for his final resting place. Generations of archaeologists and historians have succumbed to the allure, yet have so far failed to find convincing answers. In recent years conspiracy theories have given way to an equal number of scientific explanations. New research is revealing hitherto unrecognised evidence and providing some fresh insights into the burial and disappearance of the body of Alexander, which is creating renewed excitement in some academic circles. In a review of SAUNDERS’s book, Bob BRIER, senior research fellow at Long Island University, wrote : “There is no shortage of potential sites for the lost tomb. The most notorious is, of course, the sarcophagus in the British Museum that Napoleon’s savants believed was Alexander’s. Later, when hieroglyphs were deciphered, it was revealed that the sarcophagus was carved for Nectanebo II, the last native ruler of Egypt. So it’s not Alexander’s. Or is it ? Nectanebo fled Egypt and never used it, so it is possible that Ptolemy buried Alexander in the vacant royal sarcophagus. There was even a faint rumour that Nectanebo was Alexander’s father.” SAUNDERS, who studied archaeology and social anthropology in the United Kingdom and who has taught and written numerous books on these topics, offers in Alexander’s Tomb the epic tale of the ongoing quest to unlock this great mystery of the ancient world. He is less interested in discovering the site of the tomb than in searching for its traces in the world, tracking its influence on history, and charting the lives and times of the various characters and personalities who have been associated with it for 2,000 years. This is an important book, well written, and fascinating in its content. When SAUNDERS’s book was published, Publisher’s Weekly carried a tantalising review, lauding him for deftly chronicling the various searches for Alexander’s tomb from antiquity to the present, and adding that the author’s “lively prose drew readers into this compelling tale of conquest, political intrigue and the aura surrounding one of history’s great heroes”. This alone would ensure an enthusiastic general readership, but now that the book has also been reviewed in “Editor’s Pick” in Archaeology Magazine, sales can also be expected to rocket among Egyptology enthusiasts. (Jill KAMIL, “Alexander’s lost tomb”, Al-Ahram Weekly du 17 mai 2007).

The National Egyptian Book and Manuscript Organization (Dâr al-Kutub wa•l-wathâ’iq al-qawmiyya) has recently finished digitalizing a number of its maps and periodicals as well as most of its rare manuscripts, in addition to 50,000 books on Arab heritage. Material will be available online, as part of the first online national library. Dâr al-Kutub Chairman Muhammad Sâbir ‘Arab announced last month that the library is a step toward joining the international digital library project, making Egypt the only Arab country to sign up for the project to date. The development, he added, is only one in a number of innovations introduced to Dâr al-Kutub, celebrating the centenary of the library this month. The celebrations will culminate in the opening of a new Dâr al-Kutub in Bâb al-Khalq area. (“Heritage Online”, Egypt Today, 1er janvier 2007).

Le Premier ministre, Dr Ahmad Nazîf, a approuvé l’implantation d’un nouveau projet d’investissement à Louqsor, qui vise à créer la première salle de projection IMAX au Moyen-Orient, permettant de visionner des films 3D grâce à des lunettes spéciales. Ce projet sera réalisé par le National Geographic Society, réputé pour ce type d’installation cinématographique. Le président du Conseil suprême de Louqsor, Dr Samîr Farag, a révélé que cette nouvelle salle sera dédiée à la projection des films historiques qui retracent l’histoire de la civilisation égyptienne à travers les différentes époques. (Muhammad al-Gîlânî, « Nouveau cinéma à Louqsor », al-Ahrâr du 28 juin 2007). After years of bureaucratic wrangling that saw most international film productions heading to Jordan or Morocco for location shooting, Egypt’s Media Production City recently announced that an international film on ancient Egypt’s queen Cleopatra would be partially filmed in its studios. Yûsuf Sharîf Rizqallah, head of international productions at Media City, revealed that Syrian-American director Jalal Marhi would be on his way to visit Cairo in April to scout locations and cast Egyptian actors to co-star in the film. The four-week shoot will begin in May. But the red tape is still very much uncut, and permission from Egyptian censorship is pending. Approval will take place after the production company submits the film script. Cleopatra is only the first in Historical Legends, a series of 10 films chronicling the youth of historical figures. (Manal el-Jesri & Sherif Awad, “Pharaoh Fanatics”, Egypt Today, 1er avril 2007). Une équipe du National Discovery Channel tourne actuellement un documentaire sur l’évacuation des habitants d’al-Qurna, afin de permettre la découverte de 950 tombes pharaoniques. L’équipe américaine se rendra dans le nouveau village al-Târif pour y enregistrer le quotidien de ces familles ainsi que de longues interviews avec les responsables des Antiquités et le président du Conseil suprême de Louqsor, Dr Samîr Farag. (« Film américain sur les habitants d’al-Qurna », al-Ahrâr du 31 janvier 2007. Voir également Haggâg Salâma, « Le National Discovery Channel retrace l’expérience égyptienne dans l’évacuation des habitants d’al-Qurna », al-Wafd du 27 janvier). Le secrétaire général du Conseil Suprême des Antiquités (CSA), Dr Zâhî Hawwâs, a annoncé le parachèvement du site Internet du CSA. Ce portail fournira des informations sur les activités menées par chacune des administrations. (Lû’ay Mahmûd Sa‘ïd, « Musées et Antiquités », al-Qâhira du 27 mars 2007). La compagnie allemande Plateforme C lance un projet visant à créer gratuitement un site Internet pour le Musée Égyptien et à former quelques employés du musée dans le domaine de la saisie informatique et la mise à jour des informations. (Lû’ay Mahmûd Sa‘ïd, « Musées et Antiquités », al-Qâhira du 6 février 2007).

Les contributions de la civilisation arabe et islamique en sciences médicales Le National Center for Documentation of Cultural and Natural Heritage (CULTNAT) propose un nouveau support pour connaître le patrimoine scientifique des Arabes. Il s’agit d’un CD en langues arabe, anglaise et française, qui se compose de manuscrits de 7 ouvrages de médecine sélectionnés parmi 1 087 manuscrits médicaux arabes, turcs et perses se trouvant à la Bibliothèque nationale d’Égypte (Dâr al-Kutub). 275 auteurs, traducteurs, organisateurs et collecteurs ont contribué à la rédaction de ces manuscrits, ainsi que 195 transcripteurs. Comme le mentionne le titre, cette œuvre traite des écrits des savants, éclairés par une lumière divine et qui ont assuré cette importante mission d’apprendre et d’enseigner les sciences à autrui. L’histoire de ces savants qui ont formé la civilisation musulmane est riche dans différents domaines du savoir, et c’est en médecine que leur contribution fut la meilleure. Cette notoriété des Arabes dans l’histoire de la médecine est due à l’habitude qu’ils avaient de relancer les études théoriques de civilisations antérieures. C’est le cas notamment des œuvres du célèbre médecin grec GALIEN (IIe siècle), considérées comme l’apogée des études médicales, qui furent traduites en langue arabe. Les œuvres des Arabes et des musulmans en médecine, existant sous forme de manuscrits, sont trop nombreuses pour pouvoir être énumérées avec exactitude. Cependant, nous avons hérité de nombreuses œuvres qui illustrent la contribution des médecins arabes et musulmans à l’histoire de la médecine mondiale.

Ce CD renferme les œuvres de 7 savants, parmi lesquels Yahya Ibn ‘Îsa Ibn ‘Alî Ibn Gazla al-Baghdâdî Abû ‘Alî ( -493 de l’hégire), un chercheur de Bagdad qui a rédigé en 52 pages un sujet concernant « le renforcement de son corps par l’homme ». C’était un chrétien qui s’est converti à l’islam en l’an 466 de l’hégire. Il était le chef de la médecine de son époque. Cette œuvre se présente sous forme de tableaux qui démontrent les différentes maladies, leurs noms, leurs diagnostiques, leurs causes, leurs symptômes, et les moyens de leur guérison. Ce manuscrit est en couleurs et orné d’or. En outre, Ibn al-Baytâr ‘Abdallah Ibn Ahmad al-Mâlikî ( -646 de l’hégire), le guide des botanistes et des phytothérapeutes, écrit Mémento d’Ibn al-Baytâr en 110 pages. Né à Malaga, en Andalousie, il collectait les plantes, les étudiait et les classifiait. Il a visité dans sa jeunesse plusieurs pays. Ce livre comprend des schémas de scalpels, d’outils chirurgicaux et des schémas de cautérisation des cicatrices. De même, il y est mentionné le nom de certaines maladies et leur traitement. Les médicaments sont classés par ordre alphabétique, afin d’accéder plus facilement à l’information désirée. De même, Hanîn Ibn Isaac al-‘Abadî Abû Zayd (194-260 de l’hégire), qui est né à Bagdad, écrit une Thèse sur la composition de l’œil en 227 pages. Il maîtrisait les langues grecque, syriaque et perse au point qu’il devint le guide de cette science linguistique parmi les traducteurs, notamment avec sa maîtrise de la langue arabe. Il était poète et utilisait la langue avec éloquence. Cette thèse a pour sujet la structure de l’œil, sa nature, ses différentes parties, sa composition et le nombre de ses muscles. En plus d’un schéma de l’œil, ses maladies et ses remèdes. Puis ‘Umar Ibn Hasan Ibn ‘Umar al-Sinubî ( -1159 de l’hégire), Romain, surnommé al-Shifa‘î, était un médecin qui a habité Rawsah où il a écrit La Guérison des maladies (307 pages). Ce manuscrit est composé de trois chapitres. L’auteur mentionne à la fin de cet ouvrage quelques fleurs et quelques herbes utilisées dans la guérison de quelques maladies de son temps. Parmi ces herbes, une graine nommée Bastabal indien qui aide à l’évacuation aisée de l’urine en cas de difficulté urinaire ou d’infection des voies urinaires. Ainsi, GALIEN (120-200 apr. J.-C.)

était-il fameux à Rome. Il était doué en philosophie et toutes les sciences mathématiques. Il a abandonné la médecine et fit de longs voyages autour du monde. Il a écrit le Livre de Thériaques en 47 pages, traduit après par Yahya al-Iskandarânî. Ce livre porte des tableaux, des schémas explicatifs et des encadrements transcrits par Ahmad Ibn ‘Alî Ibn Yûsuf en 995 de l’hégire au mois de muharram. Également, Abû Nasr Abî al-Khayr le Marocain, médecin parmi les plus distingués en formation médicale, écrit Réserve de l’herboriste dans le vocabulaire d’Ibn al-Baytâr en 118 pages. L’auteur mentionne ici le nom de la maladie, les remèdes utilisés pour la guérir et les résultats du traitement. Et Ibn Masihî ( -658 de l’hégire) écrit Résumé sous forme de questions-réponses en 72 pages. Cet auteur était un des fameux physiciens de son époque. Ce livre présente les problèmes médicaux sous forme de questions et de réponses. Enfin, les savants musulmans et arabes ont contribué à l’évolution des concepts médicaux et de la pratique médicale, ce qui a fait de la médecine une science académique dans toutes ses dimensions. (Thérèse JOSEPH, « Le dictionnaire médical des Arabes », Al-Ahram Hebdo du 7 mars 2007). Hopkins in Egypt Today

US Egyptologist Betsy BRYAN is sharing her work with the world through an online diary, detailing the day-to-day life at an archaeological dig. Starting Friday and through late February, visitors to “Hopkins in Egypt Today” Web site (www.jhu.edu/neareast/egypttoday.html) will find photos of BRYAN and her colleagues working on Johns Hopkins University’s 12th annual excavation at the Mut Temple Precinct in Luxor, Egypt. The exploration centers on the Egyptian New Kingdom, known as the “golden age” of Egyptian temple building. This is the seventh year BRYAN and her team will be excavating the area behind the temple’s sacred lake, where in previous years their finds have included industrial and food processing installations such as granaries and bakeries. BRYAN said the goal of the Web site is to educate visitors by showing them elements of archaeological work in progress. The Web site usually records more than 50,000 hits every winter when the dig is active. The site will resume in June when BRYAN will be working with a larger team, including students from Johns Hopkins and several stone conservators. (AFP, “Archaeological dig Web site diary offered”, Middle East Times du 19 janvier 2007).

La reine soleil

Distribution companies often run afoul of censorship heavies over international blockbuster releases, but over a cartoon film ? Officials at the Supreme Council of Antiquities (SCA) have taken offense at French animated film La reine soleil (The Princess of the Sun, 2007), the Good News Group’s latest import. In the film, princess Akhesa, daughter of eighteenth-dynasty Pharaoh Akhenaten, enlists the help of Tutankhamun to search for her exiled mother Queen Nefertiti. Pursued by the Pharaoh’s enemies, the teenagers survive a torrid desert trek and capture by the mercenary Zannanza. (Sherif Awad, 1er “Animated Ancients”, Egypt Today, avril 2007. Voir également Kâmiliyâ ‘Atrîs, « Le scénario de La reine soleil est fantaisiste », Sabâh al-Khayr du 13 mars ; Usâma Fârûq, « Le CSA proteste contre La reine soleil », Akhbâr al-Adab du 18 mars ; Âlâ’Hamza, « Good News Group distribue un film français contenant des erreurs historiques », al-Usbû‘ du 2 avril). [ ] Trouble was brewing over at the Supreme Council of Antiquities (SCA), which last month objected to the historical content in the French-Belgian animated feature The Princess of the Sun, currently showing in Cairo theaters. SCA Secretary-General Zâhî Hawwâs had reportedly called for a committee to view the film, which is based on the era of Kings Akhenaten and Tutankhamun. The committee is said to have ruled that the film is full of historical inaccuracies and that the events portrayed in the film are very different from the political, historical, religious and military events of the era. The committee has asked the distributing company, GoodNews4Me, to include a message clarifying that the events of the film are imaginary and bear no resemblance to Ancient Egyptian history. (Manal el-Jesri & Sherif Awad, “Pharaoh 1er Fanatics”, Egypt Today, avril. Voir également Taha ‘Abd al-Rahmân, « Un film français propage des erreurs mortelles sur les pharaons », al-Ahrâr du 9 mars ; Ahmed LOUTFI, « La saga trépidante d’Akhet et de Tout », Al-Ahram Hebdo du 21 mars).

On the Pyramids Plateau, the French film, The Princess of the Sun, premiered after all the disputes about it had ended. The world premiere took place in Egypt three weeks before it premiered in France. In the presence of Egyptian Minister of Culture Fârûq Husnî and French Ambassador to Egypt Philippe COSTE, Good News Group presented the film, marking the return of French movies to Egyptian cinemas. The film, created by an award-winning team, is an animated, action•comedy, which, as far as possible, respects history. The costumes and props are especially faithful to the originals. [ ] “People should bear in mind that the purpose of art is to entertain in the first place. People should always check the information they get from films,” critic Yûsuf Sharîf Rizqallah told The Gazette. “Personally, I’m not a specialist in ancient Egyptian history and the clarification at the beginning tells me not to take any information for granted,” he said.

The film is the first based on a novel by bestselling French author Chritian JACQ. With a doctorate in Egyptian Studies, JACQ has written more than 50 books inspired by ancient Egyptian civilisation. Philippe LECLERC, the director of the film, wanted it to be new and unique, different from Hollywood animations. He aimed at making a movie that would entertain and reflect ancient Egyptian lifestyle. “I’ve read a lot about this period of Egyptian history. The costumes and the details are true to everyday life back then,” he said. “I’ve tried to convey the importance of religion for ancient Egyptians”. (Nehal el-Sherif, “French films make a comeback to Egypt”, The Egyptian Gazette du 16 mars. Voir également ‘Isâm ‘Atiyya, « Le comité de Zâhî Hawwâs n’a pas compris le film et n’a même pas lu le scénario ! », Âkhir Sâ‘a du 14 mars).

Mémoire du Monde Un titre évocateur, celui de l’atelier qui vient d’être tenu dans les locaux du National Center for Documentation of Cultural and Natural Heritage (CULTNAT), avec la coopération de la Ligue arabe, du ministère égyptien des Télécommunications et de la Technologie de l’information, et de l’Unesco. Le but est de rassembler toutes les institutions et les fondations des pays arabes concernées par la documentation et la publication du patrimoine culturel arabe. Cet objectif serait atteint, notamment en encourageant la production de copies numérisées et de catalogues disponibles sur Internet, ainsi qu’en publiant et en diffusant livres, CD, DVD et autres produits aussi largement que possible. Les participants qui représentent une dizaine de pays arabes (citons entre autres l’Égypte, l’Arabie saoudite, le Soudan, la Tunisie et le Yémen) ont ainsi discuté et identifié les différents moyens et solutions à travers lesquels ils peuvent œuvrer ensemble pour enrichir le contenu électronique du patrimoine arabe sur le réseau international de l’Internet. « La présence arabe sur le réseau de l’Internet est très faible dans le domaine des sites traitant le patrimoine. La majorité du contenu des sites Web qui aborde le patrimoine arabe est en général diffusé en langue anglaise, ou même en d’autres langues, dont rarement l’arabe. C’est une honte que les générations arabes connaissent leur patrimoine et leur histoire à travers des sites non-arabes dont on ne connaît ni la fin ni la mission », souligne Fathî Sâlih, directeur du CULTNAT. Et d’ajouter : « On s’est réunis aujourd’hui pour trouver les moyens de créer un projet sous l’égide de la Ligue arabe pour la numérisation du patrimoine arabe, qui est l’un des plus importants trésors que possède notre région, berceau des civilisations. On doit donc commencer à construire, pour les générations arabes futures, un contenu arabe qui aille de pair avec notre civilisation antique et impressionnante ». Ce projet pilote, qui porte le nom de La mémoire du monde arabe, avait été mené suite aux recommandations du premier atelier tenu en Égypte en novembre 2005. Il avait recommandé le recours au travail collectif pour documenter ce patrimoine arabe. « C’était, en fait, la recommandation principale du premier atelier qui a affirmé la nécessité de trouver un projet arabe commun pour le patrimoine. Ainsi, a-t-on effectué aujourd’hui tout ce qui concerne l’infrastructure primitive et les cadres communs du travail nécessaires pour lancer un tel projet », souligne Fathî Sâlih. Lors du deuxième atelier, on a donc abordé la façon par laquelle on peut réaliser le projet : des organismes régionaux et internationaux ont présenté à leur tour leurs efforts déployés dans ce domaine et l’utilisation de la technologie de l’information dans la documentation des mémoires collectives. On a aussi traité l’utilisation de la technologie de l’information pour numériser et diffuser les mémoires collectives et les problèmes qui peuvent surgir. Les ressources culturelles et éducatives du monde entier sont de plus en plus produites, distribuées et consultées sous format numérique, au détriment du support papier. « Le patrimoine sur support numérique original, qu’il s’agisse d’un journal en ligne, d’une page Web ou d’une base de données en ligne, fait donc partie intégrante du patrimoine de l’humanité. Cependant, du point de vue technique, l’information numérique risque d’être rapidement obsolète ou de se dégrader. L’instabilité de l’Internet

présente des risques supplémentaires pour le savoir accumulé en format HTML », explique ‘Abd al-‘Azîz ‘Ubayd, directeur du programme Mémoire du monde à Paris. Cet atelier a, par ailleurs, accentué les efforts déployés par les pays arabes participants au projet dans le domaine de la documentation du patrimoine culturel arabe et les façons par lesquelles ils ont pu assiéger les expériences à cet égard. Chaque pays participant a cependant exposé son expérience dans ce domaine. En fait, de grands projets ont été déjà réalisés. L’Égypte a, de son côté, présenté les projets exécutés par CULTNAT. Il s’agit d’abord de sept grands projets de la documentation provenant de différents genres du patrimoine culturel. Citons : la carte archéologique de l’Égypte, la documentation du patrimoine architectural, les manuscrits scientifiques de l’époque islamique, la mémoire photographique de l’Égypte, le patrimoine musical et le folklore égyptiens. « La priorité de CULTNAT est de se concentrer sur le patrimoine égyptien, mais on adopte, en effet, d’autres projets de documentation du patrimoine en coopération avec d’autres institutions et organismes internationaux et régionaux », souligne Fathî Sâlih. Les archives nationales des photos historiques est un projet pilote de l’Arabie Saoudite présenté lors du deuxième atelier par le Dr Zâhir ‘Uthmân, directeur général de la fondation al-Turâth (le patrimoine) à Riyad. L’idée de ce projet consiste à documenter environ 67 000 photos

historiques des archives saoudiennes, les restaurer et les numériser sur deux phases (27 000 photos et images durant la première phase et 40 000 durant la deuxième). Ce sont, en fait, des photos rares et très importantes qui comprennent entre autres les photos de manuscrits uniques et documents concernant le grand pèlerinage, les deux mosquées al-Harâm (celle de La Mecque et celle de Médine), les archives du Coran, qui représentent les phases du développement des manuscrits coraniques à travers les différentes périodes de l’époque islamique. Le projet saoudien a commencé en 1969 à publier et à établir des programmes spécialisés pour la sauvegarde du patrimoine islamique, dont un programme pour la documentation et la restauration des anciennes mosquées d’Arabie Saoudite. Il s’agit d’une soixantaine de mosquées dans les différents gouvernorats du Royaume. « Les technologies de la numérisation des sites Web nous aident beaucoup dans notre travail de documentation du patrimoine. Elles nous servent surtout à faire connaître le patrimoine au plus grand nombre de destinataires. La numérisation est un moyen extrêmement fort pour la diffusion. Les informations et les images circulent aisément sur le réseau de l’Internet », explique le Dr ‘Abd al-‘Azîz ‘Ubayd. Certes, le projet Mémoire du monde arabe vient en fait dans le cadre du grand programme Mémoire du Monde lancé par l’Unesco et visant la conservation et la diffusion des collections d’archives et de bibliothèque partout dans le monde. « Il est temps que les pays arabes possèdent un projet commun pour la documentation de leur patrimoine qui est une affaire régionale très importante, surtout qu’on est à l’ère de la numérisation et l’on sera dans une impasse si les générations futures ne trouvent pas un contenu arabe convenable pour sauvegarder leur patrimoine et leur civilisation », conclut Fathî Sâlih. [ ] L’Unesco a lancé le programme Mémoire du monde afin d’éviter l’amnésie collective et de promouvoir la conservation des collections d’archives et de bibliothèque partout dans le monde et d’en assurer la plus large diffusion. L’Unesco a mis en place ce programme en 1992. « Cette mise en œuvre est d’abord née de la prise de conscience de l’état de préservation alarmant du patrimoine documentaire et de la précarité de son accès dans différentes régions du monde. La guerre et les troubles sociaux, conjugués à une grave pénurie des ressources nécessaires aux activités de préservation et de conservation, ont ajouté à des difficultés vieilles de plusieurs siècles », indique le Dr ‘Abd al-‘Azîz ‘Ubayd, directeur du programme Mémoire du Monde à Paris. D’importantes collections dans le monde ont souffert de divers dommages : pillage et dispersion, trafic illicite, destruction, locaux et financement inappropriés ont contribué à mettre ce patrimoine en péril. De nombreux documents ont disparu à jamais, de nombreux autres sont en péril. Heureusement, il arrive que des documents manquants réapparaissent. « La mission du programme Mémoire du Monde consiste à faciliter la conservation du patrimoine documentaire mondial avec les techniques les mieux appropriées, à mieux faire prendre conscience, partout dans le monde, de l’existence et de l’intérêt du patrimoine documentaire, et à aider à assurer un accès universel au patrimoine documentaire », souligne le Dr ‘Ubayd. Par ailleurs, plusieurs projets pilotes ont été lancés, mettant à profit certaines techniques modernes pour reproduire des documents d’origine du patrimoine documentaire sur

d’autres supports. (Ces derniers englobent, par exemple, un cédérom reproduisant un manuscrit du XIIIe siècle — La Chronique de Radzivill — qui retrace les origines des peuples d’Europe, et Memoria de Iberoamerica, un projet d’archivage de

journaux sur microfilms mené conjointement par sept pays d’Amérique latine). Ces projets ont permis d’élargir l’accès à ces éléments du patrimoine documentaire et ont contribué à leur préservation. Mais, comment proposer une inscription au registre de Mémoire du Monde ? Les propositions d’inscription sur le registre peuvent être soumises par toute personne physique ou morale, y compris les gouvernements et les ONG. Aucune limite n’est prévue quant au nombre de ces propositions d’inscription ou des partenaires participants. De manière générale, les propositions d’inscription uniques se limiteront à deux par pays tous les deux ans. En outre, deux pays, voire davantage, pourront soumettre des propositions d’inscription conjointes lorsque les collections se répartiront entre plusieurs propriétaires ou dépositaires. Le registre Mémoire du Monde est la liste de toutes les collections du patrimoine documentaire qui ont été identifiées par le Comité consultatif international lors de ses réunions (tenues tous les deux ans) et approuvées par le directeur général de l’Unesco comme répondant aux critères de sélection d’intérêt universel. Le registre de Mémoire du Monde ne peut pas inclure tous les documents des archives privées et publiques, quelle que soit l’importance de ces institutions ou individus. Les dépositaires devraient proposer à l’inscription au registre de Mémoire du Monde uniquement les documents qui relèvent clairement de l’intérêt universel. Une fois ajouté à ce registre, le groupe de documents ne peut pas être changé ou redéfini même avec le temps. Ce principe accepté, cependant, la nature éphémère de certains matériels — tels que des supports audiovisuels doivent être reconnus — parfois, ce qui survit même avec le temps peut être le contenu plutôt que le support original qui se délabre. Le 31 mars 2008 est le dernier délai pour soumettre vos nouvelles propositions d’inscription au registre de Mémoire du Monde. Ces propositions seront examinées courant 2008/2009. (Amira Samir & Samah Ziad, « Les Arabes numérisent leur mémoire », Al-Ahram Hebdo du 2 mai 2007. Voir également Ramadân ‘Abd al-‘Âl, « Numérisation de la Mémoire du Monde arabe », al-Ahrâr du 20 avril).

Des jeunes ont découvert fortuitement une momie humaine à l’intérieur d’une étable dans la région al-Sabt dans l’oasis de Khârga. Selon les spécialistes dépêchés par le Conseil Suprême des Antiquités, la momie remonte à l’époque romaine. Elle sera entreposée dans les magasins du temple al-Nâdûra à al-Khârga. (« Découverte d’une momie d’époque romaine dans la Nouvelle Vallée », al-Qâhira du 9 janvier 2007. Voir également “Roman mummy found in New Valley”, The Egyptian Gazette du 7 janvier ; Khâlid ‘Izz al-Dîn, « Momie d’époque romaine », al-Akhbâr du 7 janvier).

Vases canopes présumées de Ramsès II One of the star exhibits at the Louvre’s Egyptology wing, a collection of four jars said to have contained the embalmed organs of Egypt’s greatest Pharoah, Ramses II, have a sadly less glamorous vintage. The beautiful turquoise-blue earthenware pots, emblazoned with Ramses’name in hieroglyphs and with incantations to the gods Mut and Amon, are genuine. But the belief that they held Ramses’preserved innards to help ease the Pharoah into the afterlife is false, French investigators say. Writing in an upcoming issue of the Journal of Archaeological Science, a team led by chemist Jacques CONNAN of the Louis Pasteur University in Strasbourg carried out molecular tests and carbon-dating on two samples of residue scraped from two jars. Chromatography and mass spectrometry showed that one of the samples was an unguent, or scented oil, made from pine oil and animal fat. It was dated to 1035 BC, plus or minus 50 years, an era called the Third Intermediate Period. Ramses, though, had died in 1213 BC, between 128 and 228 years earlier. The other sample, an orange-yellow compound, was found to comprise pure vegetable resin and was used for embalming. But carbon dating put its antiquity to the Ptolemaic period, at around 275 BC. CONNAN believes that the jars were first used as vessels, or situlae, to store sacred cosmetics in the temple of Ramses II, which explains the unguent. They were then reused much later as canopic jars for storing embalmed organs. The fact that the individual’s preserved organs were kept in a jar once earmarked for Ramses II suggests that this person may have been important, he believes. “These results clarify a controversy which has been lasting over a century,” observes CONNAN. “The famous blue-glazed faience jars are not the canopic jars of Ramses II but are confirmed as situlae, which were reused at least twice : first to store unguents during the Intermediate Period and later to store embalming packages of an unknown person during the Ptolemaic period.”

The claim that the jars held Ramses’remains dates back to 1906, a year after the jars entered the Louvre’s collection. Two of the jars were untouched, and two had been opened. A doctor in Lyon, charged with investigating the pots, took out a linen•wrapped package from one of the jars and found that it contained muscular tissue that he identified as a heart. Because Ramses’inscription, or cartouche, was on the side of the pot, the presumption was that these were the Pharaoh’s canopic jars. Some Egyptologists had doubts, though. Under the rituals of ancient Egypt, embalmers left only one organ, the heart, inside the mummy, so that it could be weighed in the afterlife by Thoth, the ibis-headed god considered the supreme arbiter of good and evil. In 1985, the skeptics gained ground when Ramses’mummy was indeed found to contain his heart. (AFP, “Louvre’s Pharoah jars are not what they seemed”, Middle East Times du 15 mars 2007. Voir également « Ramsès II n’avait qu’un seul cœur ! », al-Wafd du 7 mars). — —

Momie présumée de Néfertiti

When I was conducting the CT scan on the mummy of Tutankhamun in the Valley of the Kings in 2005, I thought I would take the opportunity to scan all the unidentified mummies in the valley. Three mummies are located in the tomb of Amenhotep II (KV35). Scholars have differing opinions concerning the identities of these mummies, but one in particular was the star of the media over the past three years. A CT scan was taken of it ; this, which essentially goes inside the mummy and captures approximately 1,700 images. The British archaeologist Joann FLETCHER identified it as Queen Nefertiti. The CT scan of this mummy was studied by Ashraf Silîm, professor of radiology in the Faculty of Medicine at Cairo University. Recently, Brando QUICILI made a new film about Nefertiti for National Geographic. This film was intended to uncover the real facts behind the most famous queen of Egypt. Abbie HARPER was also enthusiastic to present all the evidence cited by FLETCHER in the Discovery Channel film and also what has been written about the famous Egyptian queen. Now, it is time to present the evidence that we have discovered from the

study of the CT scan, which will prove that

the younger lady discovered in KV35 cannot be Nefertiti. The principal piece of evidence that FLETCHER used in her identification was to match the disarticulated “bent royal arm” (the one which lies at the mummy’s feet) with the body. She claimed that this disarticulated forearm with its clenched fist, found amongst the wrappings, was the arm that belonged to the mummy. Her evidence was based on the straight right arm, found lying beside the body, which was “too long”. Also, the bone density was different from the attached left arm, whereas the bone density of the royal forearm was more similar. Furthermore, she used the bent right arm and not the left as evidence that it wasn’t “Nefertiti” but it was in fact the Pharaoh Smenkhare. She offered no suggestions as to why only the forearm was found, and not the complete arm. However, the radiologists could more accurately measure the dimensions of both disarticulated arms from the new CT scan. They discovered that, in fact, the straight arm was almost exactly the same length as the attached left arm, whereas the royal forearm was somewhat shorter. They also explained that the probable reason why FLETCHER had assumed the straight arm was too long was that she had not taken into account the gap left by the fracture in the upper right arm. Once this gap was subtracted, the total length of the right arm is the same as the attached left arm. The radiologists also found that there was practically no difference in the bone density of the straight arm and the attached arm. FLETCHER also suggested that the facial trauma to the mummy was caused through malice and occurred post-mortem, which is evidence of the hatred felt towards Nefertiti. Other members of FLETCHER’s team suggested that the trauma could be pre•mortem but this was not really explained or confirmed by them. However, the CT scan study indicated that the trauma to the left cheek was almost certainly post-mortem, and definitely occurred before embalming. The evidence introduced by the CT scan concluded that this mummy was, therefore, almost certainly not a royal mummy of a queen, although she could have been a princess. The mummy was therefore unlikely to be Nefertiti. (Zâhî Hawwâs, “Nefertiti”, Al-Ahram Weekly du 3 mai 2007).

The facial trauma found on a certain mummy known as the “young lady”, one of three discovered in the tomb of Amenhotep II (KV35) in the Valley of the Kings, was used by Joann FLETCHER as the main evidence for the damage being caused by malice and perpetrated post-mortem, in revenge against Queen Nefertiti. This conclusion does not make any sense, because anyone who wanted to take revenge on the mummy of Nefertiti could damage the entire mummy rather than make this small cut on the face. However, there is new evidence from the CT scan performed on the mummy to suggest that the trauma to the left cheek of the young lady’s face was almost certainly done post-mortem, occurring before the embalming process. The evidence cited for the post• mortem trauma was : first that the bone,

skin, and muscle fragments were pushed inwards, down into the wound and not outwards (as would happen if the mask had been ripped off the face). Ashraf Silîm, professor of radiology in the Faculty of Medicine at Cairo University, says it would be impossible to push the dry, embalmed tissues down and have them maintain their integrity without being broken off, suggesting that this happened before the body was embalmed. Second, the wound was cleaned and there were no loose bone or flesh fragments within the cavity, as one would expect if the wound occurred after embalming. Third, there were bony fragments deep within the nasal cavity beneath the layer of resin, implying that the fracture had happened before embalming. Fourth, the violence of the wound made it seem unlikely that it was committed by the embalmers. Paul GUSTORER, another radiologist, suggested that this trauma was very similar to a wound that he had seen on a patient who had been kicked in the face by a horse. Victor LORET, who discovered the mummies in the tomb of Amenhotep II (KV35) in 1898, also found a wig in the tomb lying near the mummies. FLETCHER located this wig in the Egyptian Museum in Cairo. It is in the Nubian style which, according to FLETCHER, was worn by Nefertiti. However, there is no evidence to connect the wig with the “young lady” just because it was found in the same tomb. It is also important to remember that Nefertiti was not the only royal woman of Amarna to wear the Nubian wig. There is also evidence that Kiya, the mother of Tutankhamun, wore the wig.

Concerning the double piercing on the left ear of the young lady, FLETCHER stated that this double piercing occurred only in depictions of Nefertiti and one of her daughters, and not on other females. The mummy does indeed have a double piercing in her left ear. However, she is not the only known mummy to have a double piercing. For example, it also occurs on the mummy of Thuya, mother of Queen Tiye. FLETCHER also stated that the finds associated with the embalming of the mummy showed evidence that the mummy dated to the 18th Dynasty. The presence of what appeared to be nefer beads was noticed on the X-ray ; these were used on necklaces in a later part of the 18th Dynasty. In the report on the mummy, we also noted that the mummification style was very different from that of King Tut. Concerning FLETCHER’s main point, that she has found the missing right arm and that this arm was flexed in the royal position of a king, the CT scan showed that both arms were actually extended beside the body and that the right arm had two breaks, one in the upper arm and one at the wrist. The flexed right arm was completely separated from the body, and Silîm said that it definitely did not belong to that mummy. The CT scan confirmed that the mummy known as the “young lady” was a female and not a male as previously suggested. FLETCHER also concluded that the young lady was 30 years old. The CT scan concluded that the mummy was actually between 25 and 35 years of age. The last two points of evidence are similar, but all the other evidence suggests that this mummy cannot be Queen Nefertiti. In this respect, we must close this subject and begin to make further studies to identify our “young lady”. (Zâhî Hawwâs, “Dig Days : Nefertiti II”, Al-Ahram Weekly du 17 mai). Momie présumée d’Hatchepsout

Yet as a result of the relocation of royal mummies by 21st Dynasty temple priests during the Third Intermediate Period the whereabouts of Hatshepsut’s mummy has long been a mystery. It was not among the royal mummies discovered in 1881 and 1898 in the Valley of the Kings, nor in the unfinished tomb KV20, built for her as the official wife of king Thutmose II. When Howard CARTER explored the tomb in 1920, he found two empty sarcophagi ; one for Hatshepsut and the second for her father, Thutmose, along with some of Hatshepsut’s funerary objects, which were transferred to the Egyptian museum in Cairo. In 1903, CARTER found the tomb of Siter In, Hatshepsut’s wet nurse. Two sarcophagi were found in KV60, one for Siter In and the second containing an unknown female’s mummy. CARTER paid little attention to the tomb. Three years later KV60 was re-entered by Edward AYRTON, who removed the mummy of Siter In to the Egyptian museum, where it joined other royal mummies as part of the royal funerary collection. It was not disturbed again until 1989, when anthropologist Donald RYAN found it in more or less the same condition as CARTER and AYRTON, with the second, unidentified mummy lying down near the core of the burial chamber. The well preserved fat woman with dyed long hair was wrapped in linen, her right arm crossed over her chest — a sign of royalty — while her left arm was laid beside her. A few years later, in her book about the Valley of the Kings, Elizabeth THOMAS would suggest the mummy left inside KV60 was that of Hatshepsut. She had several reasons for doing so : the mummy dated from the 18th Dynasty and was in royal pose ; a part of Hatshepsut’s wooden mummy mask had been found inside KV60 ; Hatshepsut was known to have requested that people close to her be buried alongside her. There was also the small hole found in the mummy’s chin, suggesting that a fake beard had been attached at some point. While the circumstantial evidence seems compelling, it remained circumstantial. The tomb was closed once again.

Two years ago the Supreme Council of Antiquities (SCA) launched its five-year mummy project, involving CT scans of a vast number of mummies, the one in KV60 among them. “At the Valley of the Kings I went to see KV60 with Egyptologist Salima IKRAM to examine the mummy for a television documentary,” wrote Zâhî Hawwâs, secretary-general of the SCA, in an article, “The quest for the mummy of Hatshepsut”, published last year on his official website. They made their way to the burial chamber down a set of rough stairs and an undecorated tunnel with niches on both sides, and entered the unfinished burial chamber with difficulty. “It might have been a perfect place to hide mummies in the Pharaonic period,” wrote Hawwâs. Three caches of royal mummies have been found in the Valley of the Kings : KV35 in 1898 ; KV55 in 1907 ; and the tomb of Horemheb in 1908 ; neither these, nor the royal mummy cache discovered at Dayr al-Baharî, have ever been associated with Hatshepsut.

Hatshepsut’s mummy © Brando Quilici “Despite THOMAS’s suggestion that the mummy left behind in KV60 is Hatshepsut and RYAN’s support for such a hypothesis, I do not believe that this mummy is Hatshepsut,” writes Hawwâs, explaining that the mummy is very fat with huge pendulous breasts, and the position of her arm is not convincing evidence of royalty. Hawwâs instructed curators at the Egyptian Museum in Cairo to look for the second mummy found by CARTER and moved by AYRTON in 1908. They found it on the third floor of the museum. Examinations revealed that the badly damaged coffin is typical 18th Dynasty and among the inscriptions engraved on it is “wr Sdt nfrw nswt In, [great royal nurse In].” The mummy inside is 1.5m tall while the coffin is 2.13m, suggesting that the coffin was not originally intended for the mummy it contains. “The obese mummy still in the tomb is significantly taller, and would fit much better in the coffin,” says Hawwâs. The examination also revealed that the mummy in the Egyptian Museum has her right hand by her side and the left hand across her abdomen, with the hand closed as if it was originally holding something. She was mummified in fine linen, with the fingers wrapped individually. The toes were evidently wrapped together ; this wrapping has been torn away, as if the robbers were looking for gold. The woman was eviscerated through a U-shaped incision in the abdomen. She has long curly hair remaining on her head. There is also a mass of linen at the bottom of the coffin but this is not of the same quality. “I think the face is quite royal, and believe that anyone who sees it will have the same reaction,” concluded Hawwâs in his article. He suggests that in the Third Intermediate Period, during the 21st Dynasty, the priests moved the mummy of Hatshepsut to KV60, which was possibly cut in the 18th Dynasty but never used. The priests moved Hatshepsut’s mummy for security reasons, as they did with many mummies in the valley. According to Hawwâs the big-breasted mummy in KV60 may well be the wet nurse, the original occupant of the coffin at the Egyptian Museum, while the mummy on the third floor of the Egyptian Museum could be Hatshepsut. In an attempt to end such speculation, the mummy was moved to the Egyptian Museum in Cairo where it was subjected to CT scans and other examinations.

Talking at the Metropolitan Museum during the inauguration of the Hatshepsut exhibition, Hawwâs said that while they had considered DNA testing the problem is that “there are mistakes about 40 per cent of the time. We might, though, experiment with an Egyptian team, with the mummy of Thutmosis II and with the mummies thought to be of Hatshepsut. If they are related,

maybe this will settle the issue.” Examinations are now in their final stages and Hawwâs will declare which is the mummy of Hatshepsut at the end of this month during an international press conference at the Egyptian Museum. (Nevine El-Aref, “Queen for a day”, Al-Ahram Weekly du 14 juin 2007. Voir également “Mummy of Hatshepsut identified”, The Egyptian Gazette du 27 juin ; Amal al-Gayyâr, « La momie d’Hatchepsout dévoilée », al-Ahrâm du 27 juin ; Taha ‘Abd al-Rahmân, « Aujourd’hui, l’Égypte tranche la polémique autour de la momie de la reine Hatchepsout », al-Ahrâr du 27 juin). Il n’est pas inintéressant de relever que jusqu’au 18 juin 2007, le Dr Hawwâs continue à affirmer ne pas croire à cette hypothèse et que « jusqu’à présent, il n’existe aucune preuve scientifique probante confirmant les allégations de la découverte de la momie de la reine Hatchepsout au Musée Égyptien. [ ] Il faut encore un mois et demi pour que l’équipe de chercheurs, qu’il dirrige lui-même, puissent aboutir à des résultats concluants ». (« Hawwâs nie la découverte de la momie de la reine Hatchepsout », al-Wafd du18 juin ; Fathiyya al-Dakhâkhnî, « Hawwâs : Rien ne prouve que la momie conservée au Musée Égyptien est celle d’Hatchepsout », al-Masrî al-Yawm du 18 juin ; Ashraf Mufîd, « Examen scientifique et archéologique de la momie d’Hatchepsout au Musée Égyptien », al-Ahrâm du 18 juin). Toutefois, à peine dix jours plus tard, le secrétaire général du CSA annonce « la plus importante découverte dans l’histoire de l’Égypte ancienne » :

Zâhî Hawwâs looks at a mummy identified as Queen Hatshepsut before a news conference at the Egyptian museum in Cairo June 27. © (REUTERS) More than 300 foreign and Egyptian journalists, TV crews, photographers, Egyptologists and scientists gathered in front of the Egyptian Museum hoping for a glimpse of the mummy of Egypt’s best known female ruler, Hatshepsut. The object of their interest lay in a sandstone sarcophagus, one arm folded across her chest, a face frozen in the mask of death : thus it is that Queen Hatshepsut silently greets her visitors after spending 3,500 years unattended inside the modest undecorated tomb of her Wet Nurse Sittre-In (KV60), located in the Valley of the Kings on Luxor’s West Bank. Ever since Howard CARTER discovered the tomb in 1903 and found two well preserved 18th Dynasty female mummies in royal pose, speculations that one of them was Hatshepsut have regularly emerged. The whereabouts of Hatshepsut’s

mummy has been one of the great riddles of Egyptology. It was not among the cache of royal mummies found in 1871 and 1881 in Dayr al-Baharî, nor in the unfinished tomb KV20, planned for her in the Valley of the Kings in her capacity as the official wife of Thutmose II. Hatshepsut’s empty sarcophagus was discovered — it is now in the Egyptian Museum — alongside that of her father, Thutmose I, also empty and now in Boston. Some of Hatshepsut’s funerary objects — Canopic jars and ushabti figurines — have also been discovered, and a small wooden box supposedly containing her liver. But the whereabouts of the female Pharaoh’s own mummy has always been a subject of conjecture. In KV60 a small female mummy was found inside an 18th Dynasty sarcophagus inscribed with the name of Hatshepsut’s royal Wet Nurse Sittre-In. Alongside the sarcophagus, lying on the floor, was a second mummy, of an obese woman with a shaved forehead and long hair at the back of her head. The arms were laid across the figure’s chest, and the hand was clenched — a classic royal pose. But CARTER paid little attention to the tomb, continuing instead with his search for the final resting place of the boy-king Tutankhamun. In 1906, when Edward AYRTON re-explored the tomb and removed what was thought to be Sittre-In’s mummy, along with her sarcophagus, to the Egyptian Museum, the obese woman was left alone in the tomb until 1989, when anthropologist Donald RYAN recleared KV60. With the launch two years ago of the Supreme Council of Antiquities (SCA) five•year mummy project, involving CT-scans of a large number of mummies, it was decided the obese woman of KV60 should be among them. “Last year, when Discovery Channel approached me about searching for the mummy of Hatshepsut, I did not think I would be able to make a definite identification but it would give me an opportunity to examine unidentified female mummies from the 18th Dynasty, which no one has studied as a group,” SCA Secretary-General Zâhî Hawwâs told Al-Ahram Weekly. He pointed out that although there were many theories about the identities of these mummies none of them had been tested against the latest scientific technology.

“I had to depend on a team of skilled Egyptologists, radiologists, anatomists, pathologists and forensic expert,” Hawwâs continues, “to examine these mummies, keeping in mind that they were moved quickly at night by the high priests of Amun who controlled the Theban necropolis during the Late Intermediate Period, and who wanted to hide and preserve the bodies of 18th, 19th and 20th dynasty rulers. The priests might have stripped the mummies and the royal tombs of their most valuable treasures yet still they wanted to protect the royal remains from the tomb robbers who roamed the sacred hills of Thebes.” In their hurry, Hawwâs believes, mummies were misplaced or unidentified. Initially the royal mummies were rehoused in nearby tombs — records show, for instance, that the mummy of Ramses II was originally moved to the tomb of his father Seti I and then later transferred to the Dayr al-Baharî Cache. “It is difficult to plot the routes followed by the mummies,” says Hawwâs. In the process of moving the corpses and the confusion that ensued some, at least, were unidentified, while others were stripped of all identification. “The SCA initiated the CT-scan project in order to solve at least some of the mysteries that grew out of the relocating of mummies,” says Hawwâs, “and Hatshepsut seemed a perfect place to start.”

The four female mummies that were subjected to CT-scan © Brando Quilici Efforts to identify the mummy of Hatshepsut began last year when four unidentified New Kingdom royal female mummies were examined. The mummy thought to be that of Sittre-In, housed in its sarcophagus — double the size needed for the corpse — on the third floor of the Egyptian Museum, was also examined, along with two additional unidentified New Kingdom mummies originally found in the cache of 1881 at Dayr al-Baharî. The first, designated as “Unknown Woman B”, was of an older woman, bald in front and with the remains of white curly hair and fake black locks attached. “At first glance it seemed not to be royal but CT-scans revealed that the arms were originally crossed over the chest, a sign of royal mummification,” says Ashraf Silîm, professor of radiology at Cairo University. Scans also revealed the second mummy, “Unknown Woman A”, had been mummified in an unusual position. The head is bent to one side, the legs crossed below the knees and her mouth is wide open, suggesting she suffered some kind of trauma at the time of her death. Her left leg is broken in the front and her arms have been cut off, possibly by thieves. Mummies believed to be most closely related to Hatshepsut were also scanned, including those thought to be of Thutmose II and III. The first was Hatshepsut’s husband, and probably her half-brother, the second her stepson. The result of the scans, reveals Hawwâs, shows that Thutmose II was suffering from heart disease, which led to his early death. The mummies thought to be those of Hatshepsut’s father and her grandmother, Thutmose I and Ahmose-Nefertari, were also scanned. Hawwâs said that CT-scans indicate that the mummy, which was once believed to be that of King Thutmose I, Hatshepsut’s father, is not actually his. The scans show that the mummy belongs to a young man who was not placed in the royal pose of mummification, and had the remains of an arrow embedded in his chest, implying that he had been killed, whereas Thutmose I died of natural causes. The mummy is that of a man who died at the age of 40, making it impossible for him to be Hatshepsut’s father. That left only the mummy of the obese woman found in KV60. Four months ago it was moved to the Egyptian Museum for scanning. Examinations showed the woman was about 50 years old and had suffered tooth decay and a number of other illnesses. She was diabetic, and could have died from complications from her diabetes, or from the results of a 2cm wide tumour in her left leg, says Silîm.

The wooden box that preserved the liver and molar of Hatshepsut © Brando Quilici Following the mummy scans, Hawwâs ordered a re-examination of funerary objects associated with Hatshepsut, including Canopic jars found in tomb KV20 and a small wooden box bearing her cartouches found with the DB320 cache. “The box eventually held the key to the riddle,” says Hawwâs. To his surprise it contained, in addition to the mummified viscera, a single tooth, a molar. During the process of embalming, anything associated with the body or its mummification was ritually preserved in a box and had to be buried properly. It seemed, therefore, that during the mummification of Hatshepsut the corpse had lost a tooth, which the embalmers placed in the box. Galâl al-Buhayrî, professor of orthodontics at Cairo University, examined the CT scans of the four unidentified female mummies to check whether any of them had a missing molar. To everyone’s surprise, the obese mummy from KV60 was missing a tooth, and the hole left behind matched the tooth found in the box from DB320. “The mummy of the obese woman, then, is really that of Queen Hatshepsut,” says Hawwâs. Minister of Culture Husnî told the Weekly that the identification of Hatshepsut was an important milestone in Egyptology, and that the use of high-tech equipment could lead to solving other riddles, including the whereabouts of the mummies of Akhenaten and his wife Nefertiti. “Identifying the mummy of Queen Hatshepsut and resolving the mystery of her death, and that of members of her family will result in rewriting an important part of ancient Egyptian history, especially that of the 18th Dynasty, which witnessed several drastic shifts in religion, politics, trade and economy,” Husnî told the reporters crowded at the entrance of the Egyptian Museum to witness the event. He added that the “marriage” between modern technology and archaeology has resulted in important findings, which helped resolve the enigma surrounding some of the ancient Egyptian royals. Two years ago, the mystery behind Tutankhamun’s death was resolved, and, as well, the diseases he suffered from. Hawwâs struck a deal with Discovery Channel to establish a DNA lab in the Egyptian Museum. With a budget of $5 million, the lab serves as the backdrop for a documentary film on the search for Hatshepsut. Supervised by Yahya Zakariyyâ Gâd, professor of molecular genetics at the National Research Centre, the lab has already taken DNA samples from Hatshepsut, her grandmother Ahmose Nefertari, her father Thutmose I and the Wet-Nurse Sitre-In. After finally being identified, the mummy of Hatshepsut will now join those of her ancestors and descendants on the Egyptian Museum’s second floor. (Nevine El-Aref, “Back in the limelight”, Al-Ahram Weekly du 28 juin. Voir également Alain NAVARRO, “Bad tooth solves mystery of Egypt’s Pharaoh queen”, Middle East Times du 27 juin ; Ihab Shaarawy, “Hatshepsut mystery solved”, The Egyptian Gazette du 28 juin ; Rafik Baracat « Hatchepsout a su tracer son époque au fil du temps », Le Progrès Égyptien du28 juin ; Fathiyya al-Dakhâkhnî, « La molaire d’Hatchepsout tranche la polémique autour de sa momie », al-Masrî al-Yawm du 28 juin ; Muhsin Samîka, « Découverte de la momie de la reine Hatchepsout », al-Wafd du28 juin ; Taha ‘Abd al-Rahmân, « Les secrets de la reine Hatchepsout enfin dévoilés », al-Ahrâr du 28 juin).

© Brando Quilici/Discovery Channel/Focus/Cosmos L’annonce de cette découverte a aussitôt suscité de nombreuses réactions dans le monde de l’égyptologie : Kathryn BARD, égyptologue au Boston University, a confié au New York Times : « Il convient d’être prudent lorsqu’il s’agit de toute information concernant Hatchepsout. La confusion entre l’identité de nombreuses momies est traditionnellement liée aux événements politiques ayant suivi leur disparition ». (Muna Yâsîn, « La mise au jour de la momie d’Hatchepsout attise l’égyptomanie en Europe et aux États-Unis », al-Masrî al-Yawm du 30 juin).

[ ] However some Egyptologists, like Salima IKRAM, a professor of archaeology at the American University in Cairo, believe that the analysis may not necessarily be conclusive. Professor Donald RYAN, of the Pacific Lutheran University, who rediscovered the tomb in 1989, however, said that Hawwâs is doing a “very good job and the results, whatever they might be, should be intriguing.” (Alain NAVARRO, “Mummy of Hatshepsut 'identified'”, Middle East Times du 26 juin. Voir également Amânî ‘Abd al-Hamîd, « L’ADN ne résoudra pas l’énigme d’Hatchepsout ! », al-Musawwar du 8 juin ; “Tooth leads Egypt to Hatshepsut mummy”, Middle East Times du 27 juin).

Comme lors de chaque découverte archéologique majeure, une polémique s’engage à propos des droits de transmission télévisuelle, généralement accordés aux chaînes satellitaires américaines au détriment de l’Union égyptienne de radiodiffusion et de télévision (ERTU) : [ ] Zâhî Hawwâs a, cette fois-ci, fait une bonne affaire : donner l’exclusivité d’un documentaire à la chaîne Discovery Channel contre la construction d’un laboratoire d’ADN au Musée du Caire. Cette initiative a coûté 5 millions de dollars à la chaîne américaine connue pour son soutien au travail de la communauté scientifique. Discovery Channel a donc créé et équipé le premier laboratoire de tests d’ADN antiques, situé au Musée du Caire en Égypte. Le laboratoire ADN sera utilisé non seulement pour extraire et comparer l’ADN nucléaire et mitochondrial de la momie d’Hatchepsout et des momies de sa famille, mais il sera aussi utilisé par les scientifiques pour examiner de futures découvertes en Égypte et tenter de clarifier les liens de parenté au sein des familles royales. La chaîne de télévision France 5 a obtenu en exclusivité la diffusion, prévue pour septembre prochain, du documentaire événement (85 minutes) du réalisateur argentin Brando QUILICI, qui, pendant plusieurs mois, a pu suivre l’équipe de médecins légistes ayant scruté les momies anonymes du Conseil Suprême des Antiquités. Le film raconte la passionnante enquête archéologique et scientifique qui a permis d’aboutir à l’authentification de la pharaonne. (Hala Fares, « La nouvelle vie de Hatchepsout », Al-Ahram Hebdo du 4 juillet). [ ] Des responsables du CSA nient avoir accordé au Discovery Channel l’exclusivité du documentaire sur Hatchepsout. La chaîne américaine partage ce droit avec l’ERTU, afin que les téléspectateurs égyptiens puissent, eux aussi, comprendre leur histoire nationale. (Taha ‘Abd al-Rahmân, « Le CSA nie avoir accordé au Discovery Channel l’exclusivité du documentaire sur Hatchepsout », al-Ahrâr du 29 juin).

Dans une mise en scène digne d’un péplum, Zâhî Hawwâs a retiré d’un geste vif un des drapeaux égyptiens qui masquaient deuxmomies. « Et voilà Hatchepsout ! », a-t-il dit en désignant celle de droite. © AFP Lors de sa conférence de presse tenue il y a quelques jours au Musée Égyptien, le secrétaire général du CSA a

annoncé une surprise stupéfiante en s’appropriant la découverte de la momie d’Hatchepsout. Alors que tout le monde sait parfaitement que cette découverte est due à une égyptologue britannique. D’ailleurs, Dr Hawwâs est le premier à savoir que c’est Elizabeth THOMAS qui avait affirmé, il y a deux ans, que la momie conservée au Musée Égyptien appartient à la reine Hatchepsout. Hawwâs l’avait alors attaquée et sévèrement critiquée dans les journaux et les télévisions satellitaires. Et voilà le même Hawwâs qui, aujourd’hui, organise une conférence de presse “internationale” pour révéler SA nouvelle découverte, qui va à l’encontre de nombreuses vérités scientifiques et, en plus, qui n’est pas digne d’un grand archéologue comme lui. [ ] Depuis sa nomination en 2002 à la tête du CSA, Hawwâs ne cesse de combattre ceux qui ne partagent pas ses opinions, en les accusant de le haïr et de dénigrer l’archéologie égyptienne. La réaction de Hawwâs a consisté à bannir et à marginaliser d’éminents archéologues égyptiens et étrangers. Ce fut le cas lors du transfert contesté du colosse de Ramsès II du centre-ville le 25 août 2006, comme de l’exploration robotique controversée de la pyramide de Chéops. Mais Hawwâs n’en a cure. Celui qui adore la propagande médiatique plus que la prunelle de ses yeux

— surtout les médias étrangers — a vendu l’exclusivité du documentaire sur Hatchepsout au Discovery Channel. Sur les écrans de cette chaîne, Hawwâs roule les mécaniques avec son inséparable chapeau. Il y parle anglais avec la mégalomanie de celui qui s’est autoproclamé unique porte-parole de l’archéologie égyptienne. Mais, lorsque Hawwâs parle, tout le monde doit la fermer ! (Mustafa Shihâta, « Zâhî Hawwâs : le gars des Antiquités ! », al-Dustûr du 30 juin). - -

II -MUSÉES

Discover Islamic Art in the Mediterranean

Complexe du sultan al-Mansûr Qalâwûn (684 H/1285) Egyptian Ministry of Culture today launches Museum With No Frontiers, the world’s largest museum of 18 virtual exhibitions. These exhibitions give visitors an insight into the great Islamic dynasties of the Mediterranean, together with their fascinating cultural and artistic heritage. A total of 204 monuments and sites, as well as 603 artifacts from 14 countries, tell the story of the protagonists of the Islamic Mediterranean from AH 41 (AD 661), when the Umayyad Caliphate in Damascus was established, to the end of the Ottoman Empire in AD 1922. The 18 Virtual Exhibitions were conceived by a team of museum curators from both sides of the Mediterranean. More than 90 experts contributed to the creation of this new offering from the www.discoverislamicart.org Virtual Museum. For the first time, visitors will be able to look at the region’s history from a shared perspective and to approach the rich and varied world of Islamic art and architecture, following the great themes of Islamic civilisation as presented by its direct heirs. Available in eight languages — Arabic, English, French, German, Italian, Portuguese, Spanish and Turkish — the Discover Islamic Art in the Mediterranean Virtual Exhibition cycle is divided into three sections. The first section consists of exhibitions dedicated to the great Islamic dynasties — the Umayyads, the Abbasids, the Fatimids, the dynasties of the Muslim West, the Ayyubids, the Mamluks and the Ottomans. The second section consists of exhibitions with transverse themes such as Figurative Art, Arab Calligraphy, the Role of Women, Geometric Decoration, Water, Pilgrimage and Floral and Vegetal Decoration. The third section consists of exhibitions dedicated to points of contact between the histories of Europe and the Islamic Mediterranean : the Crusaders, Mudejar Art, Siculo-Norman Art in Sicily and Western influences in Ottoman lands. The Virtual Exhibitions are accompanied by a richly illustrated 272-page book, with 22 chapters written by 39 authors from 14 countries, providing complementary information on the same topics and presenting them in a larger historical context. Published in the same eight languages, the book is available in bookshops all over Europe and the Mediterranean and via the Internet. (Hassan Saadallah, “Browsing Islamic art”, The Egyptian Gazette du 19 avril 2007. Voir également Fathiyya al-Dakhâkhnî, « 14 pays participent à l’inauguration du premier musée virtuel sur l’art islamique », al-Masrî al-Yawm du 20 avril ; « Lancement du plus grand musée islamique virtuel ! », Akhbâr al-Adab du 22 avril). [ ] Chacune des 18 expositions virtuelles a été conçue par une équipe composée de conservateurs de musées des deux rives de la Méditerranée. Plus de 90 experts ont participé à l’élaboration de cette nouvelle offre du Musée Virtuel consacrée à l’art islamique en Méditerranée. « Pour la première fois, le visiteur aura ainsi la possibilité de connaître une vision partagée de l’histoire et d’approcher l’univers extrêmement riche et varié de l’art et de l’architecture islamiques suivant les grandes thématiques de la civilisation islamique présentées par ceux qui en sont les héritiers directs. Par exemple, le Maroc, représenté dans le Musée Virtuel Discover Islamic Art par 35 monuments et sites ainsi que 50 objets provenant de douze musées marocains coordonnés par le Musée archéologique de Rabat, a partagé avec l’Algérie, l’Espagne et le Portugal la conception des expositions virtuelles consacrées à l’Occident musulman et à la Décoration géométrique », explique In‘âm Silîm, coordinatrice du projet Discover Islamic Art en Égypte.

Outre les expositions virtuelles, une collection permanente réunissant 1 235 objets, monuments et sites de 14 pays offre de nombreux « liens thématiques » entre les éléments exposés ainsi que la possibilité de mettre chaque élément en relation avec des événements historiques correspondant à la période de création du monument ou de l’objet en question. Une brève description ciblant un public non spécialisé est disponible en arabe, anglais et français, ainsi que dans la langue locale de chaque pays. Une version intégrale en espagnol sera achevée d’ici mai 2007. Chacune des à peu près 8 000 images peut être agrandie, permettant ainsi de découvrir des détails qui, notamment pour les objets d’art, ne pourraient pas être perçus autrement. La visite de toutes les sections et des composants est gratuite. « Les visiteurs désireux d’approfondir la connaissance de l’art et de l’architecture islamiques ont la possibilité d’accéder à une banque de données rédigée par les conservateurs de chaque pays. Disponible dans les mêmes langues que la collection permanente, chaque notice comprend également une sélection bibliographique permettant — surtout à des étudiants — d’élargir les recherches », estime In‘âm Silîm. En plus de nombreuses illustrations, des plans sont disponibles pour la plupart des monuments. La section des musées partenaires fournit un bref profil ainsi que les coordonnées de chaque musée ou collection et permet de visualiser séparément les objets versés par le musée concerné à la collection commune abritée au sein du Musée virtuel. Les Liens recommandés permettent d’orienter le visiteur dans sa recherche d’informations spécifiques sur un thème précis. Les expositions virtuelles sont accompagnées d’un ouvrage richement illustré de 272 pages. Vingt-deux chapitres rédigés par 39 auteurs de 14 pays proposent une lecture complémentaire des mêmes thématiques tout en les intégrant dans un contexte historique encore plus vaste. Également disponible en huit langues, le livre est en vente en librairies dans toute l’Europe et dans le bassin méditerranéen ainsi que sur Internet. (Amira Samir, « À la visite de 18 dynasties islamiques », Al-Ahram Hebdo du 2 mai). Musée du Louvre Papyrus médical égyptien

Papyrus médical égyptien du Nouvel Empire. © Musée du Louvre/Georges Poncet. Un papyrus médical égyptien du Nouvel Empire, véritable « manuel de médecine », pourra être admiré dès mercredi par les visiteurs du Musée du Louvre, a annoncé le ministère français de la Culture. Le papyrus, qui se présente sous la forme de huit feuilles qui constituaient à l’origine un rouleau d’une longueur estimée à sept mètres, doit être remis lundi soir par la ministre de la Culture et de la Communication, Christine ALBANEL, au président-directeur du Louvre, Henri LOYRETTE, lors d’une cérémonie. Le document, classé trésor national et acquis à 670 000 euros grâce au mécénat du groupe pharmaceutique Ipsen, sera le clou d’une exposition temporaire sur l’art du médecin égyptien organisée du 6 juin au 6 août, avec la présentation notamment d’instruments de médecine et de chirurgie. Il ira ensuite au département des Antiquités égyptiennes du musée. Véritable « livre de médecine », le document possède la rare particularité de comporter sur ses deux faces des textes relatifs à un même sujet. Écrit de façon continue par deux scribes différents, il est rédigé en cursive hiéroglyphique, le hiératique, dans une écriture caractéristique du Nouvel Empire, précise le ministère. Au recto, le premier scribe a recopié un recueil de diagnostics et de recettes médicales. Au verso, les descriptifs sont accompagnés de textes qui transposent la maladie dans un contexte divin où elle trouvait explication et remède. Cette œuvre, antérieure de douze siècles aux écoles de médecine grecque, constitue un document essentiel pour l’histoire de la pensée médicale et de la pharmacie. Par ses dimensions, par le nombre et la longueur de ses textes, ce papyrus peut être considéré comme le deuxième au monde, après celui conservé à la bibliothèque de l’Université de Leipzig, en Allemagne. Le rouleau avait été acquis en Égypte en 1953 par un particulier, qui le rapporta ensuite en France, en vertu des accords passés par la République arabe d’Égypte avec l’ex-puissance mandataire. Il a ensuite été proposé en vente publique après le décès de l’acquéreur. (AFP, « Un papyrus médical égyptien au Louvre », Al-Ahram Hebdo du 13 juin 2007).

The Egyptian Coin Museum is to open soon in premises near the Central Bank of Egypt (CBE) in Gumhûriyya Street in downtown Cairo. This is the first museum of its kind, which will not only display coins dating back to Graeco-Roman and Islamic eras, but also show how coins are minted. The museum is the result of three years of collaboration between the Supreme Council of Antiquities and the CBE. (“Coin museum”, The Egyptian Gazette du 7 janvier 2007). Des sources diplomatiques de haut niveau ont révélé que le ministre des Affaires étrangères, Ahmad Abû al-Ghayt, a rejeté une requête formulée par le rabbin américain Andrew BAKER, directeur des affaires internationales au sein de l’American Jewish Committee (AJC). Cette requête vise à créer une commission internationale chargée de superviser la restauration des Antiquités juives en Égypte (synagogues, propriétés privées et tombes juives situées au Caire et en Alexandrie). Abû al-Ghayt a souligné que Le Caire prend soin des Antiquités juives et ne tolère aucune ingérence ni participation étrangères. [ ] Dans un entretien téléphonique, le rabbin a requis auprès du secrétaire général du Conseil Suprême des Antiquités (CSA), Dr Zâhî Hawwâs, la création d’un musée archéologique juif en Égypte. Mais ce dernier a décliné catégoriquement cette demande. Des sources auprès du ministère égyptien des Affaires étrangères ont confirmé que les sollicitations d’Andrew BAKER n’ont rien de nouveau. Celui-ci avait déjà rencontré d’autres responsables égyptiens à cet effet, dont le Conseiller politique du président de la République, Usâma al-Bâz. L’Égypte a eu recours aux financements étrangers lors de la restauration de la synagogue Ben Ezra au Caire et de certaines tombes situées à Basâtîn appartenant à la communauté juive dont le nombre ne dépasse pas 100 personnes et qui est en constante diminution. Les mêmes sources ont mentionné que Le Caire s’est déjà opposé à des tentatives juives et européennes visant à restaurer en Suisse ce qui reste des manuscrits de la Genizah et les rouleaux de la Torah. Le ministère égyptien des Affaires étrangères et le CSA en ont approuvé la restauration et la consultation uniquement sur le territoire égyptien et sous la supervision du CSA. C’est ce qu’a réitéré Abû al-Ghayt au rabbin américain lors de leur dernière rencontre. Tout ce qui concerne les juifs doit rester en Égypte, car Le Caire n’est pas disposé à renoncer à aucun monument juif. Par ailleurs, le bruit court qu’Andrew BAKER tente de consacrer un département au sein du futur Grand Musée égyptien au patrimoine juif. Rumeurs démenties par les responsables du CSA, qui soulignent que les Antiquités juives ne suffisent pas pour créer un musée, ni même un département de musée. (Hamdî Rizq, « Le Caire rejette la formation d’un comité international pour superviser les Antiquités juives en Égypte », al-Masrî al-Yawm du 15 février 2007. Voir également Fathiyya al-Dakhâkhnî, « Abû al-Ghayt charge Hawwâs d’examiner la requête d’un rabbin américain pour créer un musée juif au Caire », al-Masrî al-Yawm du 7 février ; Wisâm Hamdî, « Une mission archéologique juive cherche le palais de Moïse », al-Ahrâr du 29 mai). Un inventaire extrêmement minutieux des collections du musée Copte a été récemment réalisé pour la première fois. Le comité d’inventaire a affronté d’énormes difficultés parmi lesquelles l’état déplorable des anciens registres d’inventaire et la description imprécise de certaines pièces archéologiques et de textile. Ce qui confirme que ces pièces ont été pillées d’une façon ou d’une autre. (« Prêtes-moi ton oreille », Sawt al-Umma du 15 janvier 2007). Au cours des fouilles archéologiques dans le temple d’Hatchepsout à Dayr al-Baharî, la mission conjointe égypto-polonaise a découvert des pièces en céramique, des cartonnages, des fragments du sarcophage du prêtre Bani-Miso, en plus de quelques ostraca, des récipients en terre cuite, des ouchabtis, des papyrus coptes et un fragment de némès d’une statue de Thoutmosis III. La mission a poursuivi ses travaux de restauration, de documentation archéologique et de photographie dans les chapelles du Nouvel Empire situées sur la troisième terrasse de Thoutmosis III, dans celle d’Hatchepsout et dans les deux chapelles Nord et Sud d’Amon-Rê. La mission a également étudié les blocs de pierre et les pièces antiques qui appartiennent à la cour des fêtes en prévision de leur fixation à leur emplacement d’origine.

La mission du Metropolitan Museum, présidée par Dieter ARNOLD, a repris ses travaux de fouilles dans le complexe pyramidal de Sésostris III à Dahshûr. Le programme de la mission englobe la restauration architecturale de la tombe de Knoumhotep. Un mur d’enceinte sera construit autour de cette tombe, afin de la protéger. Sans oublier l’étude des pièces archéologiques provenant de la pyramide d’Amenemhat III, entreposées dans le magasin de Saqqâra. (Dînâ ‘Abd al-Wakîl, « Trois missions reprennent leurs travaux en Égypte », Sawt al-Umma du 15 janvier 2007). Le gouverneur d’Asyût, major général Nabîl al-‘Izabî, a annoncé la transformation du palais d’Alexân Pasha en un musée national dans le cadre de la sauvegarde des palais et des bâtiments historiques. Situé directement en bordure du fleuve et facilement accessible aux bateaux de croisière, ce palais contribuera à l’essor du tourisme national et international. Construit en 1910 sur une superficie de 7 000 m2, le palais Alexân est composé de deux étages. Des architectes italiens, français et britanniques ont participé à l’édification de ce palais qui, grâce à son style architectural particulier, fait partie des curiosités du gouvernorat d’Asyût. (Georges Édouard, « Le palais d’Alexân Pasha transformé en musée national d’Asyût », Watanî du 11 février 2007). Le Comité permanent des Antiquités islamiques a décidé de transformer le palais du prince Yûsuf Kamâl en musée. Ce chef-d’œuvre architectural, qui allie les styles islamique et européen, est en excellent état de conservation. Il jouit d’un emplacement exceptionnel au bord du Nil à Nag‘ Hammâdî. (Lû’ay Mahmûd Sa‘ïd, « Musées et Antiquités », al-Qâhira du 20 février 2007). En collaboration avec le Conseil Suprême des Antiquités, le J. Paul Getty Institute réalise un projet de modernisation des caisses de stockage et des vitrines d’exposition des momies dans le Musée Égyptien. (Lû’ay Mahmûd Sa‘ïd, « Musées et Antiquités », al-Qâhira du 6 mars 2007). Le superviseur du projet de restauration du musée des Bijoux royaux en Alexandrie, Muhammad Sulaymân, a affirmé l’achèvement de 70 % des travaux. Les revêtements en marbre sont en cours de démontage, afin de vérifier l’état du plancher en béton. (Lû’ay Mahmûd Sa‘ïd, « Musées et Antiquités », al-Qâhira du 6 mars 2007). Le président du Secteur des musées, Muhammad ‘Abd al-Fattâh, a annoncé l’inauguration du musée des Textiles islamiques à l’issue du projet de drain sanitaire mis en place dans la rue al-Mu‘izz l-Dîn Allah. (Lû’ay Mahmûd Sa‘ïd, « Musées et Antiquités », al-Qâhira du 10 avril 2007). Le directeur général du Musée Égyptien, Dr Wafâ’al-Siddîq, a confirmé le réaménagement de la zone située à l’arrière du musée, le transfert des pièces archéologiques conservées dans le sous-sol vers les entrepôts de Dahshûr et le transfert d’une sélection d’autres pièces vers les musées de Suez et de Sharm al-Shaykh. (Lû’ay Mahmûd Sa‘ïd, « Musées et Antiquités », al-Qâhira du 10 avril 2007). Le gouverneur de Suhâg, Muhsin al•Nu‘mânî, a demandé à la commission archéologique du CSA, qui est arrivée à Suhâg samedi dernier, de ne pas transférer le décret royal de Ptolémée III conservé dans l’entrepôt d’Akhmîm vers le nouveau musée national de la Civilisation. Le gouverneur a convenu avec Zâhî Hawwâs d’exposer ce décret dans le musée archéologique de Suhâg dont la construction sera achevée cette année pour un coût de 80 millions de livres égyptiennes. (Muhammad Mutâwi‘, « Annulation du transfert du décret royal de Ptolémée III à Suhâg », al-Ahrâm du 7 mars 2007. Voir également Muhammad Mandûr, « Le musée national de Suhâg s’apprête à accueillir ses visiteurs cette année », al-Qâhira du 17 avril 2007).

Le ministre de la Culture, Fârûq Husnî, a annoncé qu’un budget sera alloué cette année pour la restauration du musée archéologique de Port Sa‘ïd et du Palais de la culture de la ville. (« Le ministre de la Culture approuve la restauration du Musée de Port Sa‘ïd », al-Wafd du 12 mars 2007). About 300,000 antiquities in the Graeco-Roman Museum in Alexandria will be moved until the restoration work on the museum is finished, Museum Director General Ibrâhîm Darwîsh told the Middle East News Agency (MENA) yesterday. The transfer of the exhibits to an area in the west of Alexandria Governorate will take three months, Darwîsh said. (“Alex antiquities to be moved”, The Egyptian Gazette du 22 avril 2007). Le gouvernorat du Fayyûm négocie avec le ministère de la Culture le retour des portraits du Fayyûm à leur terre d’origine pour y être exposés. Le gouverneur du Fayyûm, major général Muhammad Magdî al-Qabîsî, a expliqué que ces négociations visent à renforcer le potentiel touristique de la région, qui souffre d’une forte baisse de fréquentation. (Amîr Nabîl, « Création dans le Fayyûm d’un musée pour exposer les portraits d’époque romaine », al-Ahrâr du 9 mai 2007). Le Conseil Suprême des Antiquités (CSA) s’est lancé dans la création du premier musée consacré aux sciences du désert et à la préhistoire dans l’oasis de Dâkhla dans la Nouvelle Vallée. Le secrétaire général du CSA, Dr Zâhî Hawwâs, a annoncé que ce nouveau musée portera le nom de l’archéologue égyptien, feu Ahmad Fakhrî. Le plan architectural et l’aménagement intérieur ont été conçus par la mission archéologique allemande. (« Création dans la Nouvelle Vallée du premier musée de la préhistoire », al-Ahrâr du 5 juin 2007. Voir également Amânî ‘Abd al-Hamîd, « Création du premier musée des déserts », al-Musawwar du 11 mai).

Musée d’archéologie sous -marine 9 000 pièces antiques, c’est quasiment le nombre des pièces repêchées au large des côtes alexandrines de la Méditerranée suite à des fouilles qui ont duré une dizaine d’années par plusieurs missions archéologiques. Seules 489 des 9 000 pièces sont investies touristiquement. Ces dernières forment en fait l’exposition Trésors engloutis d’Égypte présentée actuellement à Bonn après Paris, où elle a eu un très grand succès. Il s’agit de la collection repêchée par Franck GODDIO, président et fondateur de l’Institut européen d’archéologie sous-marine (IEASM). Il opère sérieusement dans le port Est d’Alexandrie depuis 1992. En effet, cette exposition internationale fera le tour de plusieurs pays européens jusqu’au mois d’août 2008. Mais qu’en est-il alors des 8 500 pièces dégagées ? La plupart sont des pièces conservées dans les dépôts de différentes missions archéologiques, tandis qu’un nombre limité est soit exposé dans l’amphithéâtre romain, soit dans les salles du musée de la Bibliotheca Alexandrina, soit encore dans les autres musées alexandrins. « Cette quantité dégagée du fond de la Méditerranée ne représente qu’un pour cent des monuments engloutis, il reste encore 30 villes antiques submergées, toujours intactes. Cela dit, sortir ces trésors sera source de difficultés pour les archéologues, faute de bonne gestion », estime Ibrâhîm Darwîsh, ex-directeur du département des antiquités sous-marines. Le dégagement des antiquités englouties n’est pas en fait la meilleure solution aux yeux de certains experts. Convaincu que l’avenir des fouilles des antiquités englouties est prometteur, Gâballah ‘Alî Gâballah, Conseiller archéologique auprès du ministère de la Culture, assure qu’il faut étudier les différents moyens d’investir ce trésor touristiquement sur place, et notamment la fondation d’un musée sous-marin. Par ailleurs, beaucoup d’entraves envisagent la réalisation d’un tel projet. En effet, si le sort des antiquités est de les mettre dans des dépôts, il vaut mieux les garder dans leur environnement sous-marin auquel ils se sont adaptés depuis plusieurs siècles. Leur existence sous l’eau a pu conserver ce trésor. « Il faut aussi prendre en considération que tous les musées que ce soit alexandrins ou cairotes sont surchargés et ne supportent plus de nouveaux monuments antiques à exposer », souligne Gâballah. Avis partagé par Ibrâhîm Darwîsh, qui assure que la mer a donné aux antiquités englouties un contexte privilégié qui ne se trouve nulle part. « C’est pour cela qu’il est favorable d’exploiter un tel contexte pour le développement du tourisme et commencer à étudier sérieusement l’installation d’un musée sous-marin ».

Excellente idée mais les difficultés sont infinies. « Pour installer un tel projet touristique, il faut avant tout, convenir et préparer le site lui-même », souligne ‘Imâd Khalîl, professeur d’antiquités gréco-romaines à la faculté de Lettres de l’Université d’Alexandrie. Avis partagé par Ahmad Khidr, professeur de géologie maritime à la faculté des Sciences de la même université. Ce dernier estime que l’état de l’eau de toute la côte Nord égyptienne, notamment les sites archéologiques engloutis, ne permet pas la fondation d’un tel musée. « L’eau de la mer souffre d’un taux élevé de pollution causé par des stations de drainage sanitaire qui versent leurs déchets directement dans la mer. Par conséquent, l’eau est polluée et peut infecter les plongeurs aussi bien que les pièces antiques », explique le géologue. Autre problème menaçant la fondation du musée, c’est l’impossibilité d’une vue claire sous la mer. Ceci est dû aux tas de « résidus issus du projet d’expansion de la corniche d’Alexandrie, sans oublier les déchets résultant de la construction des villages touristiques sur la côte Nord », reprend le géologue. Pour lui, la pollution avec ses débris ont créé une ambiance fertile pour faire apparaître de petites créatures qui empêchent la vue dans l’eau. Il faut alors traiter l’eau, lui rendre sa clarté et sa propreté, avant de fonder le musée. La pollution n’est pas le seul problème qui entrave l’exécution du musée. Les citoyens, notamment les pêcheurs, ne sont pas prêts à admettre un tel projet. Le site sélectionné en fait pour construire le musée est l’un des lieux propices aux pêcheurs « qui seront certainement interdits de pêche lors de son exécution, source de leur nourriture. Avons-nous pensé à cette communauté lors de nos études, pour garantir le succès social du projet ? », se demande le géologue. « Il est indispensable de créer un centre de plongées dépendant de la direction des Antiquités maritimes qui sera censé organiser des excursions de plongée officielles pour visiter les sites engloutis et dont les revenus serviront aux études archéologiques », propose ‘Alâ’Mahrûs, directeur de l’administration des Antiquités sous-marines en Alexandrie. Selon lui, ce centre va enrichir les touristes de toutes les informations archéologiques nécessaires, y compris les réglementations qu’il faut suivre lors de la plongée afin de garantir la préservation des pièces antiques. (Doaa Elhami, « Le grand bleu et ses trésors engloutis », Al-Ahram Hebdo du 9 mai 2007. Voir également Mahmûd Shâkir, « Préparatifs pour la création du premier musée d’archéologie sous-marine en Alexandrie », al-Wafd du 19 janvier). What better way to display the newly found objects off the coast at Alexandria and Abû Qîr than in an underwater museum. The allocation of $1.2 million by the Hilti Foundation for preliminary studies on the establishment of a museum for the submerged antiquities from Cleopatra’s palace and the drowned French fleet in Abû Qîr has given momentum to the project. The studies will handle all the engineering and technical aspects of the project, which will possibly be located in Alexandria’s Eastern Harbour area — formerly the ancient harbour of Alexandria — off the coast not far from Alexandria’s Raml Station. The foundation has supported Franck GODDIO’s underwater archaeological work in Alexandria since 1996, and organised the exhibition of the Alexandria sunken treasures in Berlin. [ ] As well as examining all questions about the museum, the feasibility study will address Alexandria’s pollution and particularly drainage, which for 40 years has been dumped off the coast. According to the Alexandria National Museum director, Ibrâhîm Darwîsh, the museum will allow the display of even the largest pieces, which span the pharaonic Greek, Roman, Coptic and Islamic eras. Lifting some of these items has not always been possible ; huge funds are required for lifting, restoring and cataloguing them. Those items already lifted will be exhibited, but those, which cannot be taken out of the water, such as the remains of the palace of Cleopatra, must be viewed by visitors as they are, under the water. Several ideas have been put forward for the museum, the most attractive of which is to allow visitors to tour the sites in a glass submarine or by walking through a transparent plexiglass underwater tunnel. (Nivîn Kâmil, “Sunken treasures on show”, Watanî du 18 février).

Musée gréco -romain Le ministre de la Culture, Fârûq Husnî, a annoncé la mise en exécution d’un projet global de développement du musée gréco-romain d’Alexandrie. Ce projet dont le coût s’élève à 70 millions de livres égyptiennes est programmé sur 2 ans. Il prévoit l’augmentation de la superficie du musée pour atteindre 11 000 m2, ainsi que le réaménagement du bâtiment dans le respect de son caractère historique et archéologique. Le président du secteur des musées, Muhammad ‘Abd al-Fattâh, a précisé que le musée sera doté d’une nouvelle bibliothèque renfermant les différentes publications sur l’histoire d’Alexandrie au cours de l’époque gréco-romaine, ainsi qu’une salle de conférences. Des vitrines ultramodernes seront installées, ainsi que des équipements sophistiqués pour sécuriser les 4 000 pièces qui constituent sa collection. Le réaménagement du musée gréco-romain s’inscrit dans le cadre général du CSA visant à développer tous les musées alexandrins. Le musée des Bijoux royaux, en cours de développement, sera inauguré en milieu de cette année. (Taha ‘Abd al-Rahmân, « 70 millions de L.E. pour développer le musée gréco-romain », al-Ahrâr du 19 janvier 2007. Voir également Muhammad Abû Dhikrî, « Lancement du réaménagement du musée gréco-romain d’Alexandrie », al-Akhbâr du 23 janvier). [ ] Afin de préserver les pièces exceptionnelles au cours des travaux, une grande partie des collections archéologiques du Musée gréco-romain a été transférée vers les entrepôts archéologiques de Mâriyâ, le Musée national d’Alexandrie, celui des mosaïques ainsi que le musée de la Bibliotheca Alexandrina. Une fois les travaux terminés, le Musée gréco-romain retrouvera la totalité de ses collections. (Muhammad Abû Dhikrî, « Mise en sécurité des pièces archéologiques du Musée gréco-romain jusqu’à la fin des travaux », al-Akhbâr du 21 mai. Voir également Muhammad Abû Dhikrî, « Des pièces archéologiques du Musée gréco•romain exposées dans celui de la Bibliotheca Alexandrina », al-Akhbâr du 6 mai).

Musée Égyptien Laboratoire d’analyses ADN Le secrétaire général du Conseil Suprême des Antiquités (CSA), Dr Zâhî Hawwâs, a annoncé que les premiers essais d’analyses ADN effectués sur des momies égyptiennes auront lieu dans un mois, après l’achèvement de l’installation du premier laboratoire d’analyses ADN dans le sous-sol du Musée Égyptien. Les premiers tests auront lieu sur des momies non-royales. Ce laboratoire ultramoderne dont le coût s’élève à trois millions de dollars a été financé par le National Geographic Channel, en échange du tournage d’un film documentaire sur la momie d’Hatchepsout. La gestion et le fonctionnement de ce laboratoire seront confiés aux savants égyptiens, sous la supervision du président du Centre national pour les recherches, Dr Hânî al-Nâzir. Durant de longues années, Dr Hawwâs était farouchement opposé aux tests ADN notamment pour deux raisons. Avec un taux élevé de 40 % d’erreur, les résultats n’étaient pas assez fiables. En outre, ces analyses étaient réalisées par des étrangers non-spécialisés, qui cherchaient la renommée médiatique. Ce fut le cas, par exemple, des analyses ADN conduites sur la momie égyptienne d’un enfant conservée au Saint Louis Art Museum (SLAM) qui ont conclu que sa mère était d’origine européenne ! Hawwâs a souligné qu’à présent il n’a plus de réserves avec la création de ce laboratoire égyptien. Les savants égyptiens tenteront d’établir des liens de filiation entre certaines momies et de déceler les principales maladies qui affectaient jadis les anciens Égyptiens. (‘Alâ’‘Abd al-Hâdî, « 3 millions de dollars pour l’installation de laboratoires d’analyses ADN », al-Akhbâr du 29 avril 2007. Voir également ‘Alâ’‘Abd al-Hâdî, « Dr Hawwâs donne son accord pour les analyses ADN des momies », al-Akhbâr du 15 juin).

Le Musée Égyptien reprend ses activités d’été qui visent à promouvoir la conscience patrimoniale chez les Égyptiens, notamment les enfants. Wafâ' al-Siddîq, sa directrice, fait le point sur cette initiative : « Nous avons deux programmes, le premier est celui de l’école du Musée égyptien qui porte le nom de Pharaon égyptien, alors que le second est celui de l’éducation muséologique. Le premier n’est organisé que pendant les trois mois d’été, alors que celui de l’éducation muséologique se déroule tout au long de l’année. Ce dernier s’adresse en principe aux écoliers et aux universitaires à qui l’on organise des excursions et des ateliers de formation artistique. On leur donne des cours avec les moyens d’apprentissage modernes pour améliorer et développer leurs connaissances archéologiques. Ensuite on organise des ateliers, dans lesquels les élèves utilisent leurs cinq sens pour comprendre l’information archéologique expliquée par des inspecteurs entraînés. Notre devise en fait c’est « Écouter, voir et se rappeler en fabriquant avec ses propres mains ». « Cet été, par exemple, nous allons traiter au cours de nos ateliers le thème de « la famille » dans l’Égypte pharaonique. Les portes du musée seront ouvertes à tous les enfants du 16 juin jusqu’à la fin de l’été. En effet, le programme commence par un tour dans les différentes salles du musée dont les pièces sont en rapport avec la famille. Ensuite, vient le tour des ateliers où les élèves peuvent être en contact direct avec les copies des pièces antiques, en les touchant, les dessinant et même en les sculptant. Ils peuvent de même sentir les odeurs d’antan lorsqu’on organise les ateliers des parfums utilisés à l’époque pharaonique. Parmi les ateliers organisés, la gastronomie lors de l’époque pharaonique, on choisit des repas à cuisiner. On essaye de mettre les étudiants dans l’ambiance de cette époque lointaine avec toutes ses caractéristiques. La journée des stagiaires se termine par un questionnaire qui leur est distribué. J’estime que le résultat de ce programme sera fantastique, puisque les informations archéologiques seront bien assimilées. Cette expérience a aussi réussi avec les handicapés à qui l’on consacre des ateliers particuliers. « À vrai dire, la plupart [de ces formations] sont d’une grande efficacité. Mais celui qui semble être nouveau au Musée du Caire, c’est celui qui a eu lieu dernièrement en coopération avec l’école allemande de Bâb al-Lûq. Au cours de cet atelier, les élèves ont appris ce que c’est que les amulettes, leur couleur, leur forme ainsi que leur localisation au sein des bandelettes de lin qui couvraient le corps du jeune pharaon Toutankhamon. Une telle connaissance est par exemple peu connue pour le grand public, voire encore pour certains spécialistes. Le résultat de cette formation est que les élèves de l’école allemande ont inscrit les informations recueillies sur des panneaux comprenant la représentation d’une amulette accompagnée d’un paragraphe explicatif en arabe, en anglais et en allemand. Le musée a alors organisé une exposition où ces panneaux ont été exposés ainsi que les vraies amulettes de Toutankhamon dans la salle 44 du rez-de•chaussée du musée. Cette exposition a été inaugurée le 10 juin et va durer un mois. Je suis en fait fière d’organiser une telle exposition grâce à un atelier coopératif et j’espère répéter une telle expérience avec d’autres écoles qui s’y intéressent. « Je souhaite établir une coopération officielle avec le ministère de l’Enseignement dans le but d’augmenter la conscience archéologique chez les jeunes. Pour exécuter une telle expérience, il faut en premier entraîner les professeurs d’histoire, il faut de même organiser des excursions de sorte que la direction du musée ait un nombre d’écoles à accueillir par jour pour leur préparer des ateliers efficaces en rapport avec leur âge. (Doaa Elhami, « Notre devise c’est écouter, voir et se rappeler », Al-Ahram Hebdo du 20 juin 2007). Le directeur général du Musée Égyptien, Dr Wafâ’al-Siddîq, a annoncé la formation de trois commissions : la première pour l’enregistrement des pièces archéologiques entreposées dans le sous-sol du musée ; la seconde pour le transport de ces pièces vers l’entrepôt muséologique de Dahshûr. Quant à la troisième commission, elle aura pour tâche de superviser tous les travaux de modernisation et de sécurisation menés actuellement dans le sous-sol. Il convient de souligner que les réserves du musée renferment des centaines de milliers de pièces archéologiques non-enregistrées et qui doivent être numérotées, photographiées et enregistrées d’une manière scientifique. (« Inventaire des réserves du Musée Égyptien », al-Qâhira du 17 avril). Sur le réaménagement du sous-sol du Musée Égyptien et l’enregistrement de ses collections voir Amânî ‘Abd al-Hamîd, « Le sous-sol du Musée Égyptien : des pièces enregistrées mais impossibles à localiser d’autres disparues et introuvables », al-Musawwar du 18 mai).

Les passants pourront prochainement admirer quelques-unes des pièces archéologiques du Musée Égyptien sans débourser le prix d’un billet d’entrée. La directrice du musée, Dr Wafâ’al-Siddîq, a annoncé la mise en place d’un plan visant à transformer le jardin en un musée ouvert. Le mur d’enceinte en béton sera remplacé par des grilles ajourées en fer forge. Les pièces en granit qui seront mises en exposition proviennent des sous-sols du musée. (Hâzim Badr, « Transformation du jardin du Musée Égyptien en un musée ouvert », al-Akhbâr du 18 juin 2007). Ibrâhîm al-Nawâwî, conseiller archéologique auprès du Conseil Suprême des Antiquités, a confirmé que le sous-sol du Musée Égyptien est en train d’être vidé des coffres contenant des pièces archéologiques qui y sont entreposés depuis sa création jusqu’à aujourd’hui. Certains de ces coffres proviennent de Suez et d’Ismâ‘îliyya et ont été mis à l’abri lors de l’agression tripartite et de la guerre de 1967. Une partie des pièces entreposées sera transférée vers les magasins archéologiques de Dahshûr et ira enrichir plus tard les nouveaux musées. Une fois vidé, le sous-sol du Musée Égyptien pourra servir à des activités muséologiques comme l’école et les ateliers archéologiques destinés aux enfants. Une autre partie du sous-sol hébergera des laboratoires de restauration et d’analyse ADN pour les momies. (Lû’ay Mahmûd Sa‘ïd, « Musées et Antiquités », al-Qâhira du 29 mai 2007). Grand Musée égyptien

A bird’s eye view of the plan for the Grand Egyptian Museum. © Ministry of Culture Situated on a plateau between the modern city of Cairo and the ancient Pyramids of Gîza, the Grand Egyptian Museum (GEM) will be home to over 150,000 artifacts. Amongst these are the treasures of King Tutankhamun, many of which will be on public display for the first time, having spent years in storage since their discovery by Howard CARTER in 1922. The 480,000sqm museum will consist of a high-tech complex of facilities, providing visitors with access to a broad range of information. Muhammad Ghunaym, general coordinator of the project, says that the GEM is expected to open in 2011, having cost US$550 million, including a US$300 million long-term loan from Japan, US$100 million from the Egyptian Fund for Development and Financing Antiquities and Museums, and US$150 million in donations. “The purpose is to create a state-of•the-art museum which tells the story of ancient Egypt and provides access to information and future knowledge. With the support of new technologies, more information can be obtained in the most up•to-date ways, enabling the GEM to be an enjoyable, entertaining, educational and cultural experience for all visitors,” says Fârûq ‘Abd al-Salâm, the general director of the project. Uniquely, the GEM allows its visitors to go back in time and navigate through the story of ancient Egypt over the past 7,000 years, enjoying a voyage through one of the world’s richest cultural heritage.

Translucent Stone Wall approx. 600 meters tall, and 45 meters long acquiring 25 meters of alabaster stone. © Technical Committee, Ministry Of Culture The master plan and landscape of the GEM are perceived through light and vision. The harsh sunlight of Egypt is mediated to create a story of light modulating in quality and intensity between the sun and shade, exterior and interior, day and night. Ghunaym says that, when the Egyptian Museum in al-Tahrîr Square was inaugurated on 15th November 1902, the building met with contemporary air circulation and natural lighting standards. Approximately, 500 persons originally visited the museum daily and there were 35,000 artifacts exhibited in halls with an area of about 15,000sqm. As there were more and more exciting finds in the first half of the 20th Century, the number of artefacts in the collection grew and grew to more than 160,000. The exhibition halls have become very crowded and the exhibits are at risk from the increasing air pollution.

Entrance court leading to the museum galleries hosting the statue of Ramses the second. © Technical Committee, Ministry Of Culture “The GEM, which lies at the intersection of modernity and antiquity, with its updated facilities will solve the problem, while the present Cairo Egyptian Museum will retain its function as an archaeological museum reflecting the ideas of the early 20th century,” he explains, adding that it will also accommodate nearly 7,000 artistic master•pieces. Yâsir Mansûr, head of the GEM’s Technical Committee, says 4 million tourists are expected to visit the museum every year and an average of 150,000 visitors per day. (Hassan Saadallah, “At the intersection of modernity and antiquity”, The Egyptian Gazette du 8 mars 2007. Voir également Rashâ al-Sâdiq, « Lancement de la deuxième phase du projet du grand musée », al-Qâhira du 13 février ; Muhammad Mandûr, « Histoire du projet du GEM qui a fasciné le monde ! », al-Qâhira du 20 mai).

© Technical Committee, Ministry Of Culture Le ministre de la Culture, Fârûq Husnî, effectue en milieu de semaine une première tournée d’inspection du site du Grand Musée égyptien (GEM), afin d’évaluer les travaux de construction qui se poursuivent jour et nuit. La visite commencera par les dépendances du musée (centre de restauration archéologique, entrepôts et centrale électrique) dont le coût s’élève à 300 millions de livres égyptiennes. Ces travaux importants constituent les deux premières phases de construction. La troisième phase concerne le bâtiment principale dont l’inauguration officielle est prévue pour 2011. [ ] Lors d’une récente visite sur le chantier, l’Ambassadeur du Japon au Caire s’est dit agréablement surpris de l’avancement accéléré du projet. (« Achèvement de la construction du centre pour la restauration archéologique du GEM », Akhbâr al-Yawm du 9 juin). Le ministre de la Culture, Fârûq Husnî, a annoncé la création de deux commissions d’experts et de techniciens de haut niveau, chargés du suivi de la réalisation du projet du Grand Musée égyptien (GEM). La première commission se réunira quotidiennement, la seconde d’une façon hebdomadaire afin de s’assurer de l’avancement des travaux conformément au plan arrêté et de résoudre tous les problèmes qu’affronte l’équipe de travail. Le superviseur du projet, Fârûq ‘Abd al-Salâm, a révélé que le comité archéologique du GEM a achevé la sélection et la documentation de 20 000 pièces. La totalité de la collection sera choisie et enregistrée sur informatique début mars 2008. (‘Alâ’‘Abd al-Hâdî, « Fârûq Husnî : 2 commissions chargées de suivre les travaux du GEM », al-Akhbâr du 16 mars. Voir également Taha ‘Abd al-Rahmân, « Fârûq Husnî : une commission quotidienne pour suivre les travaux de construction du GEM », al-Ahrâr du 11 février ; Ashraf Mufîd, « Achèvement de la documentation de 20 000 pièces archéologiques qui seront exposées au GEM », al-Ahrâm du 15 février).

L’écrivain ‘Âsim ‘Abd al-Muhsin attire l’attention sur les embouteillages inextricables qui affectent déjà le quartier du Grand Musée égyptien. Notamment l’échangeur al-Rimâya qui dessert plusieurs autoroutes : Alexandrie, Fayyûm, Haute-Égypte, Oasis. Urbanistes et spécialistes de la planification doivent résoudrent ce problème avant l’inauguration du GEM qui ne fera qu’intensifier davantage la circulation automobile. (« Le Grand Musée égyptien et le goulot d’al-Rimâya », al-Akhbâr du 25 juin). Musée Copte

[ ] The renovation of the Coptic Museum forms part of a vast modernization program for Egypt’s museum sector recently initiated by Dr. Zâhî Hawwâs, Secretary General of the Supreme Council of Antiquities of Egypt. Egypt’s museums are being turned into centres of culture and education. The Coptic Museum, which finally reopened in June 2006, has been completely renovated and its displays rearranged according to modern concepts. This summer a children’s workshop will be set up at the Coptic Museum premises. The curators will prepare lectures for a selected group of children to explain to them the unique characteristics of the Coptic art and heritage. A visit to the churches and Jewish synagogue in Old Cairo and Egypt’s oldest mosque at nearby Fustât will show the children that in these areas believers of three world religions have worshiped next to one another for many centuries. A teacher of art and volunteers from the Faculty of Fine Arts will complement the curators’work by practical training units based on topics related to Coptic art and heritage. (Nadja Tomoum, “A silent jewel”, Al-Ahram Weekly du 28 juin 2007). Un grand désarroi a régné dans le Musée copte à cause de l’affaissement survenu dans une partie de son jardin. Le président du département des musées, Dr Muhammad ‘Abd al-Fattâh, a attribué cet affaissement du sol à l’explosion d’une canalisation principale d’eau enterrée sous le jardin. Il a affirmé que ni les bâtiments du musée ni ses collections archéologiques n’ont été affectés par ce sinistre qui a été immédiatement réparé. Il est à noter que tous les sols du musée ont été restaurés dans un programme de modernisation générale du musée qui a coûté 30 millions de livres égyptiennes et a duré trois longues années. (Usâma Fârûq, « Affaissement dans une partie du jardin du musée Copte », Akhbâr al-Adab du 18 février). À en croire le quotidien al-Ahrâr, l’affaissement a eu lieu non pas dans le jardin, mais à l’intérieur même du musée Copte : Un affaissement du sol s’est produit le 29 janvier à l’intérieur du musée Copte. Les autorités concernées, le commissariat du vieux-Caire ainsi que le Parquet ont été alertés. Un premier constat a relevé l’existence d’un cratère (2m x 2m) de 2 mètres de profondeur dans le musée, loin des pièces archéologiques et de la circulation des touristes. (Samîr Dusûqî, « Affaissement du sol du musée Copte », al-Ahrâr du 30 janvier).

Musée d’Art islamique Le musée d’Art islamique de Bâb al-Khalq au Caire rouvrira ses portes début décembre 2007, à l’issue d’un projet de réaménagement et de modernisation dont le coût dépasse les 85 millions de livres égyptiennes. Le secrétaire général du Conseil Suprême des Antiquités, Dr Zâhî Hawwâs, a annoncé qu’un expert Français prépare actuellement le nouveau scénario muséologique et la conception interne du musée destiné à exposer 2 300 chefs-d’œuvre de l’art islamique. Une fontaine d’époque mamlouke est également en cours de restauration par une équipe égypto•espagnole. Démontée et transportée au laboratoire de restauration de la Citadelle, cette fontaine a été débarrassée de deux tonnes de ciment appliqué lors des dernières opérations de restauration entre 1960 et 1970.

© Aymé Lebon Le nouveau projet du musée comprend l’élargissement des espaces d’exposition, l’aménagement de salles thématiques pour chacun des arts islamiques, un classement chronologique et géographique des collections, le développement du laboratoire de restauration et de la bibliothèque, l’installation d’un nouveau système d’alerte contre le vol et l’incendie, ainsi que l’édification d’un bâtiment administratif pour le personnel. (Ibtihâl Ghayth, « Inauguration du musée d’Art islamique en décembre prochain », Uktubar du 24 juin 2007. Voir également ‘Alâ’‘Abd al-Hâdî, « Le ministre de la Culture : inauguration du musée d’Art islamique de Bâb al-Khalq au cours du premier trimestre 2007 », al-Akhbâr du 2 janvier ; Taha ‘Abd al-Rahmân, « Suppression des restaurations erronées du musée d’Art islamique », al-Ahrâr du 19 juin ; Mushîra Mûsa, « Dernières retouches avant l’inauguration du musée d’Art islamique », al-Ahrâm du 19 juin ; « 2 tonnes de ciment utilisées dans la restauration de la fontaine du musée d’Art islamique ! », Akhbâr al-Adab du 24 juin).

Musée de l’histoire du Caire The Sa‘îd Pasha Halîm Palace in Champollion Street, central Cairo, is to be converted into an Egyptian history museum, according to conservation officials. The palace is surrounded by a large garden and near to the Egyptian Museum in Tahrîr Square. The premises for the new museum are next door to a town house, which was turned into an art gallery a few years ago. Prince Muhammad Sa‘îd Halîm, a grandson of Muhammad ‘Alî Pasha, commissioned the architect Antonio LASCIAC to build the palace. The Muntazah in Alexandria and Banque Misr headquarters are among LASCIAC’s credits. The Palace was later used as a school, the Nasra, from 1934 until 2004, when it was sold to a real estate investment company before it became a listed building. The lower storey of the palace consists of a large hall and a corridor, and the upper floor has a large reception hall. The building boasts of distinctive windows, columns, balconies decorated with human and animal masks. The museum project is part of the Euro-Mediterranean partnership programme, of which one of the aims is to preserve architectural heritage of the late 19th century and early 20th century. The site has been in a poor state of repair for the past 20 years and the decoration has started to deteriorate. The museum will have a hall for screening films and a hall for lectures, plus a library. (Hassan Saadallah, “Downtown palace to become history museum”, The Egyptian Gazette du 11 juin 2007. Voir également Walaa al-Assrah, « Le palais de Sa‘îd Halîm transformé en un musée racontant l’histoire de l’Égypte », Progrès Dimanche du 24 juin).

Musée des Textiles islamiques [ ] Although the Ministry of Culture is determined to maintain as many as possible of the artisans and workmen in the area [al-Mu‘izz Street], some shop and bazaar owners who are concerned about their commerce future crowded round the minister during his visit. According to the street’s rehabilitation project, workshops and factories, which affect the monuments in the area and dump their industrial waste along the building walls, will be removed unless they change their activities. “Skilled workers and their handicraft stores are essential to the distinct character of al-Mu‘izz Street, since they provide the vivid atmosphere of the area and the government is keen on settling craftsmen in their original locations, but in a manner that complements the splendour of the area,” Husnî said. “Workers whose small enterprises adversely affect the monuments will be transferred elsewhere

unless they change their activities. In this case, the government will help the labourers involved and provide them with training courses and materials for new business. We want to give back the area of the silk market, the tent market and other enterprises that are part of the Islamic heritage.”

© Aymé Lebon Owing to Husnî’s belief that these Islamic monuments are living entities inhabited by people who must remain a part of the total environment, the sabîl of Muhammad ‘Alî in Nahhâsîn, which was encroached on by a primary school, has been vacated of its pupils, desks and blackboard, and has been restored and redesigned to be Egypt’s first textile museum. The sabîl was originally built by the order of Muhammad ‘Alî Pasha to commemorate his son Ismâ‘îl who died in Sudan in 1822. It consists of a large rectangular hall opening onto al-Tasbîl hall with a rounded, marble façade and four windows surrounding an oval marble lavabo. The « logo » of the Ottoman Empire featuring a crescent and a star decorates the area above each window. The sabîl’s wooden façade and the top of the frame are decorated in a rococo and baroque style, the main style in several of Muhammad ‘Alî’s edifices. “Converting such a sabîl into a textile museum totally came by chance,” said Ayman ‘Abd al-Mun‘im head of the HCRP. He explained that the restoration of the sabîl left the question of how to use it in the future ? Closing the sabîl would led to its rapid deterioration. Opening it to tourism, like other monuments in the street, is not the best solution, as it will not attract tourists because it does not have distinguishing decorative features compared with neighbouring monuments. Converting it into an administrative office, ‘Abd al-Mun‘im said, would definitely cause it to deteriorate again. The question remained without an answer until the Dâr al-Kutub Administration asked the Ministry of Culture to vacate the textile hall on top of the Islamic Museum, which was originally in the possession of Dâr al-Kutub. “Such action had inspired us to create Egypt’s first textile museum in the Muhammad ‘Alî sabîl in Nahhâsîn, » ‘Abd al•Mun‘im said. He continued that the museum displayed 250 different pieces of textile and 15 carpets from the late Pharaonic era, the Coptic and Islamic ages. Among the collection on display are tools and instruments used by ancient Egyptians to wash and clean clothes, along with illustrations showing the different stages of cloth laundering in ancient time. Monk costumes, icons and clothes of different parts of the Islamic era were also exhibited. Among the most beautiful items on show are a red bed cover ornamented with gold and silver threads. It was said to have been a gift from Muhammad ‘Alî to his daughter on her marriage. The second one is a large cover for the Ka‘ba in Mecca sent by King Fu’âd of Egypt to Saudi Arabia. This is a black velvet textile ornamented with Quranic verses and woven with gold and silver thread. The museum, which has so far cost LE5.2 million, will be opened at the end of this year. (Nevine El-Aref, “Only for pedestrians”, Al-Ahram Weekly du 3 mai 2007. Voir également Taha ‘Abd al-Rahmân, « Premier musée du textile dans le Moyen-Orient », al-Ahrâr du 22 juin).

Musée Suzanne Mubârak pour l’enfant Madame Suzanne Mubârak a inspecté les dernières phases de développement et de modernisation du musée Suzanne Mubârak pour l’enfant. Il s’agit du premier et du plus important musée interactif dédié aux enfants en Égypte et dont le niveau culturel et pédagogique concurrence même le Children’s Museum of Indianapolis considéré comme le plus important musée de l’enfant au monde. Le secrétaire général du Conseil Suprême des Antiquités (CSA), Dr Zâhî Hawwâs, a annoncé qu’une équipe de spécialistes américains et britanniques ont achevé la conception et les plans architecturaux du musée dont la construction sera confiée à l’armée égyptienne. La conception architecturale est due à l’architecte britannique mondialement connu, Mick MALINSON. Quant à la conception interne du musée, elle est l’œuvre du directeur du Children’s Museum of Indianapolis. Hawwâs a précisé que le coût de construction du musée Suzanne Mubârak pour l’enfant s’élève à 14 millions de dollars, somme entièrement récoltée grâce aux dons étrangers. La vente aux enchères du chapeau de Zâhî Hawwâs, estimé à 800 mille dollars, contribuera à la création du premier musée de l’enfant dans le Moyen-Orient et du plus grand au monde. (Hamdî Rizq, « 14 millions de dollars pour la création du musée de l’enfant », al-Musawwar du 16 février 2007. Voir également « Le musée de l’enfant sera doté d’équipements ultramodernes », al-Ahrâm du 21 février ; « Suzanne Mubârak rencontre une délégation du Children’s Museum of Indianapolis », al-Akhbâr du 5 avril ; « Suzanne Mubârak : l’enfant égyptien a le droit de connaître la splendeur de sa civilisation », al-Akhbâr du 13 avril).

Musée de la Barque de Chéops

Ever since its discovery in 1954, the magnificent 4,600-year-old wooden funerary barge of Khufu, the builder of the Great Pyramid, has been kept in poorly managed conditions. Its progressive deterioration has been calamitous. At long last, however, the responsibility of preparing a condition and conservation report on the vessel has been handed to Hânî Hannâ, chair of the International Conference on Heritage of the Naqâda and Qûs region, Egypt 2007. Hannâ summarised his comprehensive study by pointing out that the boat museum’s environment and tourist visitation procedures needed to be urgently addressed, since the vessel had already been adversely affected by direct and indirect damage from humidity, temperature fluctuation, light and pollution. Outlining the reasons for and the extent of the damage, Hannâ cited the serious harm caused by a wide range of other factors. “These include weakening, flaking, corrosion, dryness and brittleness in some areas of wood as well as widening of the separations between the wooden planks ; breakage, cracks, warping, and twisting ; cavities, gaps and holes in various places due to insect infestation ; and changes in the colour of the wood due to fungal infection and photo•sensitised degradation due to UV-radiation and visible light,” he said. The list seemed endless, and eyebrows were raised when Hannâ told his audience at the international conference that extensive damage had also resulted from defective former restorations, and the metamorphosis of consolidation, coating and restoration materials. Much to everyone’s astonishment, he added : “there are several oil paint spots resulting from the painting of the interior of the museum building.” How was this allowed to happen ? Why has the magnificent vessel, which was found dismantled but in perfect condition after being buried in the bedrock beside Khufu’s Pyramid for more than 45 centuries, been allowed to suffer such neglect ? The boat was an important archaeological discovery by any standards, and because it came shortly after the Egyptian revolution it was a source of national pride. It proved to be by far the most ancient and well-preserved vessel that has ever come to light and, moreover, it has been a vital source of information about ancient ships, their design and construction during one of the grandest periods of the ancient Egyptian civilisation. When it was discovered, the boat was a puzzle of separate pieces. The dismantled parts, mostly made of Lebanese cedar wood, had been placed in systematic order. The major parts were laid out in 13 layers of 651 definable groups, a total of 1,224 pieces. Remains of ropes made of halfa grass were also discovered. These were used to connect the various parts, and in the matting which originally covered the cabins. It was noticed that hieratic signs — a simpler writing method than hieroglyphs — had been carved on each end of most of the larger wooden blocks, and archaeological research proved that these were used not only in boat building but also in all building work in Egypt at the time. “[That] all the boat blocks were connected to each other

according to the signs indicated that the ancient Egyptians of the Old Kingdom believed that these instructions were necessary so that the dismantled boat could be reconstructed in the afterlife,” Hannâ said.

The wooden pieces were lifted from the pit and housed on the western side of the Great Pyramid in a temporary shelter especially built for use during the chemical treatment and restoration. The pieces were cleaned with an electric brush by suction and air, and consolidated with solutions applied with a spray gun, by brush, or by the immersion of smaller pieces. “This difficult task was carried out by the late Zakî Iskandar, director of the chemical laboratory of the then Department of Antiquities,” Hannâ says. “Each piece was photographed and described according to its original position and layer, and recorded on a massive sheet divided into squares relating to the major sections of the boat, so that each individual item was registered in full.” The task of restoring and reconstructing the boat was carried out by conservationist Ahmad Yûsuf. After making extensive studies of the vessels of ancient Egypt, Yûsuf estimated that reconstruction would take 10 years. In fact it took 14, and on completion the vessel was magnificent to see. It was flat-bottomed with a massive curving hull. The thick planks were literally “sewn” together with a system of ropes looped through holes that met on the inside. The elegant prow and sternposts were in the form of papyrus-bud finials. Propulsion of the ship was by means of ten oars, steered using two large oar rudders. On deck was a small forward cabin, probably for the captain. Dozens of metres of rope were found in coiled confusion at the bottom of the pit. While all this was going on, it was resolved that no effort should be spared to exhibit the vessel in such a way as to turn it into a major tourist attraction. An international tender was invited and that of Italian architect France MINISSI was chosen. MINISSI’s design was an elongated, boat•shaped museum designed to complement the vessel in both size and shape, and to take advantage of the latest advances in modern display methods so that the visitor could view it from all sides. The vessel was to be dismantled and rebuilt at the centre of the museum, directly above the pit in which it was found, the idea being to give a visitor an overall view of how it was preserved through the ages. Terraces on different levels enabled the boat to be seen from all angles, including from below. The museum building itself caused controversy from the very start. The suitability of a modern structure beside the Great Pyramid was questioned, especially since it would obscure part of the ancient monument, the only survivor of the Seven Wonders of the ancient world. The architect consequently revised his plan. The outer shell of steel-reinforced concrete was fitted with a façade of transparent glass to complement its stern surroundings while helping to conceal its vast size and unusual shape. “The use of glass allowed the visitor to keep a visual link with the nearby pyramid, thus removing any sense of isolation from the archaeological site,” Hannâ says.

The late Gamâl Mukhtâr, then minister of culture and national guidance described the museum design during an interview (in the 1980s) as “a disaster from the start”. The glass was double-glazed and stylistically massive, but while it screened out direct sunlight its special sunscreen glass created a hothouse effect. At times the temperature of the boat’s timber was raised to more than double the 22 degrees Celsius at which it had been kept during the thousands of years it had been buried. Visitors, complained about the heat and humidity so fans were installed, which unfortunately did little more than circulate the hot-trapped air. In addition, the influx of tourists raised the already high levels of air humidity, which, along with the temperature, caused the wood to expand and contract dangerously. Mukhtâr was gravely concerned about the boat and said that the museum might have been considered the best of the projects but that it was bound to fail because the environmental conditions of the plateau had not been taken into account in the design.

When the seriousness of the problem was realised, discussion ranged round whether the glass museum should be dismantled and replaced, or whether air conditioning should be installed. The latter was considered unwise, because generators would cause vibrations that might cause damage to neighbouring tombs. Then, with the floor and ceiling as well as the boat being made of wood, the question was raised that the museum might be a serious fire hazard and fire extinguishers were installed. Construction of the museum began in 1961, but it was delayed several times and stopped completely while technical and engineering problems were overcome. “The peculiar design of the museum does not provide the proper environment for preserving the wood,” Hannâ says. “Several sheets of glass allowed the sun rays to enter without any prevention or filtration for most of the spectrum, across the full range of UV, visible and IR radiation. The space between the glass panes also does not prevent rainwater, pollution, rodents and insects from entering the boat. The air control system of the museum is so antiquated that it depends on a freezing system using Freon gas to function, and does not supply a suitably controlled air-conditioned environment to preserve and protect the wood.” According to Hannâ, the interior galleries on varying levels were built too close to the boat, and that while they enabled visitors to study it from all angles, they placed them in semi-physical contact with the ancient vessel. “The emissions and detritus of visitors following the pre-laid out route are absorbed into the surrounding atmosphere,” he says. “The results of such visiting procedures are detrimental to the object, particularly when one takes into account that hundreds of visitors visit the boat daily.” Recommendations included facing the lower parts of the exterior walls of the museum with mud brick ; insulating against the sun’s heat ; and facing the lower interior walls with concrete slabs to increase the efficacy of the air conditioning and as a fire precaution. “The museum was also provided with a fire-extinguishing system, and, in addition, all the electrical circuits laid when the museum was built were later isolated from the mains supply as an additional safety factor,” Hannâ says. The reconstruction started “in an intensive manner” only in November 1981, 27 years after the discovery. “The air conditioning system was renovated and repaired so successfully that instead of working at 50 per cent efficiency, as it had before, it now worked at full efficiency,” Hannâ says.

During this final phase of the museum’s completion, the boat itself was fully restored chemically. The museum was officially opened to the public on 6 March 1982. It now had a new entrance leading visitors from a vestibule through to a hall approximately 64sq m, through which those entering and leaving the museum can pass. At the eastern end of the ground floor, on the southern side of the museum, the empty boat pit can be seen along with the massive stone blocks that covered it ; and, on the northern side are five adjoining square halls, each 40sq m, the three walls of which displayed photographs showing various stages of the boat’s discovery, retrieval and sorting, and the treatment of the various parts and reconstruction. Space was provided to display ropes and matting found with the timber. Unfortunately, Hannâ says, the museum’s environment and the visiting procedures continue to cause both direct and indirect damage to the wood of the boat. “In addition to the direct damage that may result from environmental factors and visiting procedures, indirect damage is still taking place as a result of the degree of variation

they cause in humidity, temperature, light and pollution levels, which in turn increases the risks of detrimental impact to the structure of the boat.” Hânî Hannâ took the twin initiatives of digitally documenting most of the present damage, previous restoration work, earlier condition reports and related archives, and of collecting and archiving such records in one group file. This group file was included in the condition and conservation report on the boat that he delivered to the Supreme Council of Antiquities in fulfilment of his mandate. In it, Hannâ stressed the importance of re•examining both the concepts of the restoration and the design of the boat museum in the light of current knowledge and experience, which has improved over the last half century, both in restoration and conservation techniques as well as museum design. “It’s important to set up a scientific committee to study the report presented here in order to determine what further investigations may be required, or what modifications need to be made to it, before a comprehensive plan is drawn up prior to the implementation of a supervised programme of restoration and conservation,” Hannâ adds. Committees take time to do their business, and while the experts talk, the boat continues to deteriorate. How long, Al-Ahram Weekly asks, before decisions and active steps are taken to save the boat, which was extracted from the bedrock a century ago ? (Jill KAMIL, “Don’t sink the boat”, Al-Ahram Weekly du 1er mars 2007).

Oasis de Bahariyya Musée des momies dorées Le Conseil Suprême des Antiquités (CSA) lancera l’année prochaine la création d’un musée pour les momies dorées découvertes dans l’oasis de Bahariyya depuis 1999. Le secrétaire général du CSA, Dr Zâhî Hawwâs, a reconnu que la salle actuellement dédiée à l’exposition de ces momies est en deçà de leur valeur historique. Cette salle de l’entrepôt archéologique de Bahariyya n’est pas du tout adaptée à l’exposition des dix momies. « Je suis limité par un budget, avoue-t-il. Plutôt que de gaspiller de l’argent dans le réaménagement de cette salle, j’ai préféré affecter cette somme à la création d’un musée spécialisé et ultramoderne qui attire les visiteurs de l’oasis. D’ailleurs, le CSA a pris des mesures concrètes pour transformer l’oasis de Bahariyya et les déserts blanc et noir en une réserve naturelle afin de mieux les préserver ». Hawwâs a ajouté : « Les fouilles que j’ai menées à Bahariyya constituent l’une des plus grandes erreurs de ma vie, bien qu’elles soient à l’origine de ma renommée ». Il considère l’oasis de Bahariyya comme un paradis perdu. Un paradis qui ne devrait pas être accessible au tout venant. « Un lieu qui devrait être réservé à une élite », précise-t-il. « Celui qui foule le sol de Bahariyya porte atteinte à son calme et à sa beauté. C’est pourquoi je m’oppose à la création d’une autoroute entre Bahariyya et Sîwâ, comme à la création d’aéroports dans ces deux oasis. Ceci aurait des conséquences dévastatrices sur la région ». Hawwâs a confié avoir suspendu les travaux de fouilles et les visites touristiques de la vallée des momies dorées, se contentant des 250 momies découvertes jusqu’à présent. Alors que les études montrent l’existence de près de 10 000 momies dans cette région. Il a précisé que ces 250 momies mises au jour sont assez suffisantes pour l’étude de la vie quotidienne des Égyptiens au cours de cette période. La suspension des fouilles vise donc à préserver le potentiel archéologique pour les futures générations, qui seraient probablement plus à même à en prendre soin. Exposer quelques momies dans une salle inadaptée relève donc du désir de verrouiller la vallée des momies dorées devant des hordes de touristes incapables d’en mesurer toute la valeur. (Fathiyya al-Dakhâkhnî, « Le CSA lance l’année prochaine la construction d’un musée pour les momies dorées », al-Masrî al-Yawm du 22 mai 2007).

Musée archéologique d’al -‘Arîsh Stèles, statues, bustes, icônes, mashrabiyya-s, monnaies, lanternes et manuscrits. C’est une variété de pièces appartenant à plusieurs époques historiques que renferme le Musée national d’al-‘Arîsh.

Ce musée, dont l’installation a pris trois ans et a coûté 45 millions de L.E., a enfin ouvert ses portes aux visiteurs et notamment aux habitants du Nord-Sinaï, dont la ville al-‘Arîsh est la capitale. La collection faite de 2 000 pièces va de l’époque pharaonique à celle islamique en passant par les périodes gréco•romaine, copte et byzantine. Les techniques de muséologie les plus à la page sont utilisées pour mettre en valeur les objets. Il ne s’agit d’ailleurs pas d’effectuer une simple présentation et conservation des pièces archéologiques, mais aussi de permettre aux visiteurs d’accéder à la culture patrimoniale. S’étendant sur 19 000 m2, ce musée se compose en principe de deux parties essentielles : l’une en plein air, et l’autre à l’intérieur. Si la première renferme un jardin muséologique en forme d’arche avec aussi un amphithéâtre, la seconde comprend les salles qui renferment la plupart des pièces archéologiques. « C’est plutôt un centre culturel, pas un simple musée, où information historique et divertissement vont de pair. Raison pour laquelle le jardin muséologique et l’amphithéâtre occupent la plupart de la superficie du musée », commente Ahmad Sharaf, directeur général des musées régionaux. En effet, avant de s’enfoncer dans les dédales de l’histoire du Nord-Sinaï, le musée d’al-‘Arîsh nous permet de nous préparer à une telle excursion inédite. Le visiteur visionne pendant 15 minutes des documentaires en plusieurs langues, traitant de l’histoire du Sinaï, à travers non seulement les pièces que renferme le musée, mais encore les différents sites archéologiques dont le Nord-Sinaï est fameux. La route d’Horus, la citadelle d’al•‘Arîsh et les séries d’églises et monastères dont les vestiges se dressent tout au long de la route de la Sainte Famille en sont les plus connues. [ ] Les premières salles sont en fait consacrées à l’époque pharaonique dont la série est initiée par la statue d’Horus « symbole de la royauté en Égypte ancienne, puisque c’est l’héritier légitime du trône » renchérit-il. En même temps, Horus est le symbole de la victoire par excellence, sans oublier qu’une telle nomination est donnée à la route militaire qui va de Péluse à l’est de Qantara, jusqu’à Rafah aux frontières égyptiennes est. Raison pour laquelle sont exposées dans la même salle la statue de ce souverain ainsi que celles des autres grands conquérants du Nouvel Empire à l’instar de Ramsès II et III, sans oublier le char militaire, dont l’acquisition a offert la liberté aux Égyptiens. [ ] Ensuite, c’est l’âge islamique qui accueille le visiteur. Celui-ci occupe deux salles. La première comprend les outils utilisés pour l’éclairage. On y voit alors « les mashrabiyya-s qui font passer les rayons du soleil pendant la journée ainsi que les lanternes qui illuminaient les maisons et rues pendant la nuit », explique le directeur. À côté de ces objets sont exposées les différentes armes utilisées pendant cette époque. Quant à la seconde salle de l’âge islamique, elle renferme les outils de la vie quotidienne et notamment les bijoux, les récipients de khôl ainsi que les flacons des parfums. Dans cette salle est aussi exposée la kiswa (revêtement) de la Ka‘ba ainsi que des peintures qui représentent les festivités de transport vers La Mecque et celles du pèlerinage. « C’est parce que le Nord-Sinaï a vécu de tels précieux festivals », commente le directeur. Les salles d’exposition n’ont pas encore fini. Restent encore trois assez particulières qui vont transmettre au visiteur un autre aspect égyptien, mais contemporain. Une est consacrée à la poterie, la deuxième à la monnaie et son évolution depuis Alexandre le Grand jusqu’au règne de Muhammad ‘Alî pacha, tandis que la troisième expose le patrimoine sinaïtique. Pour les experts, le Sinaï est la région de la poterie par excellence. Selon eux, de variantes de poteries, venant de différents pays, y ont été découvertes lors des fouilles archéologiques. Cette richesse s’explique par la position du Sinaï, comme point de jonction, entre la vallée du Nil et les pays voisins, et reflète encore ses relations avec les autres civilisations au fil des siècles. Quant à la salle des monnaies, elle incarne une tradition typiquement sinaïtique, puisque les pièces de monnaie « servaient à orner les habits des femmes et notamment le voile », commente Sharaf. Après ce tour, le visiteur a le droit de se reposer dans le jardin muséologique, contempler la nature. La soirée promet encore puisqu’on peut jouir des spectacles folkloriques qui sont présentés par les troupes artistiques sur la piste de l’amphithéâtre. (Doaa Elhami, « Au carrefour des civilisations », Al-Ahram Hebdo du 6 juin 2007. Voir également Hassan Saadallah, “al•‘Arîsh National Museum”, The Egyptian Gazette du 3 mai). [ ] Le président du secteur des musées, Muhammad ‘Abd al-Fattâh, a souligné que la création de ce musée a nécessité cinq années. Sa collection archéologique provient de huit musées différents : le Musée Égyptien, le musée gréco-romain, les musées de Tâbâ, de Port-Saïd et de Banî Swayf, celui des saisies archéologiques de la Citadelle, les musées copte et islamique, ainsi que les entrepôts archéologiques situés à Qantara-Sharq, à al-Ashmûnayn et à Tell Bastâ. (‘Alâ’‘Abd al-Hâdî, « Suzanne Mubârak inaugure jeudi prochain le musée al-‘Arîsh », al-Akhbâr du

1er juin. Voir également Usâma Fârûq, « 45 millions de L.E. pour l’inauguration du musée al-‘Arîsh », Akhbâr al-Adab du 29 avril). - -

III – RESTAURATIONS, PRÉSERVATIONS The 16th-century fort at Qusayr on the Red Sea coast, Egypt’s gateway to the East for thousands of years, has been conserved and restored and an exhibition installed for visitors. The wall paintings in the monasteries of St Paul and St Antony on the Red Sea coast have been revealed in the natural pigments in which they were originally painted. The fragmented sarcophagus of Ramses VI has been reconstructed and is exhibited inside the tomb for which it was designed. The villa of a Roman aristocrat in Alexandria has been restored and its fire-blackened and disintegrated mosaics restored. Bâb Zuwayla, one of Cairo’s oldest and most magnificent structures, has been developed into a tourist•friendly mediaeval monument. Finally, the sabîl-kuttâb of Nafîsa al-Bayda, an architectural gem, has undergone structural repairs and conservation of the building’s various architectural and artistic elements. What do all these have in common ? They are among the many projects carried out in recent years by the American Research Centre in Egypt (ARCE), a non-profit institution dedicated to fostering the history, culture and civilisation of Egypt through a variety of programmes and projects, and the Egyptian Antiquities Project (EAP), a programme funded by USAID in collaboration with the Supreme Council of Antiquities (SCA) for the restoration and preservation of antiquities. [ ] ARCE’s Robert (« Chip ») VINCENT summarised the restoration and consolidation of Shûnat al-Zabîb, the large early-dynastic mud-brick enclosure in Abîdus. He mentioned the damage caused by wasps, foxholes, and by undermining in the Coptic period when it was used as a monastery. He also described the preparation for public access of the ruins of the Graeco-Roman port town at Mârînâ al-‘Alamayn. “This project will create a walk through the pillar tombs, underground hypogea, forum baths, temple and houses,” he said. “There will be an orientation centre, cafeteria, and lighting for night-time visitors”. The focus of the second presentation by Jaroslaw DOBROWOLSKI, the technical director of ARCE, was on Islamic buildings in historic Cairo and specifically on the rehabilitation of two 19th-century houses, Bayt al-Razzâz — which, he said, would dazzle visitors when it was completed and opened — and the zâwiya-sabîl of Farag Ibn Barqûq. “This includes the installation of protective sky-lights and the rationalisation of the shopkeepers’kiosks, which have been redesigned, rebuilt and reoccupied” DOBROWOLSKI said. “The beautiful façade of the latter building will not be obscured.” For his part, Michael JONES, the associate director of EAP (Egyptian Antiquities Project), detailed restoration

carried out on the cave church of St Paul near Za‘farâna started back in 2002. “At that time the church was in an advanced state of decay caused by moisture and salts in the walls, and harmful cement on the interior and exterior walls apart from damage on the inside walls from soot, dirt and candle grease,” he said. When the Italian team had finished work inside the church they completed the exterior work, which included replastering the exterior east wall and adding a roof to a small cell which had been uncovered when a mud-brick platform was removed on the east side of the church. The scope of the work carried out for the conservation of Egyptian antiquities — known as the Egyptian Antiquities Project (EAP), the Antiquities Development Project (ADP), and the Egyptian Antiquities Conservation (EAC) — covers all periods of Egyptian art and architecture, including prehistoric, Pharaonic, Graeco-Roman, Coptic, Jewish and Islamic sites and monuments throughout the country. The ADP grant has now been successfully concluded. Projects originally initiated under the EAP are winding down ; and the EAC has already held an open round of competitive proposals before it embarks on the implementation of a number of new projects. One of these has already begun at Luxor Temple in collaboration with the University of Chicago’s Epigraphical Survey in Luxor (better known as Chicago House). Test cleanings on the Roman frescoes in the temple dating to about AD 300 have revealed fresco paintings of very high quality. “These were made when Luxor Temple was incorporated into the

Roman legionary fortress under the Emperor Diocletian,” JONES said. “The unique paintings which are now appearing are seriously endangered by atmospheric pollution. How to reveal them, and preserve them, is our challenge.” Another project is to determine the best way to protect, present and promote a Roman settlement site that lies deep in the Eastern Desert. Sikait is an area of outstanding natural beauty and the settlement there supported an emerald mining area. As the new archaeological season starts this Autumn, USAID officials, together with members of ARCE along with key officials of the Red Sea region, will be inspecting the site and discussing conservation and necessary steps prepare the site for tourism. Much has been achieved since ARCE signed agreements with USAID, in 1993, 1995 and 2004, to conduct projects for the conservation of Egyptian antiquities. Much remains to be done. Of all the projects in the pipeline, however, perhaps the site management and training programme is among the most important. Upon completion of the plan for Madînat Hâbû, and following appropriate discussion and approval with the SCA, ARCE intends to implement the site presentation elements of the plan with the team of Luxor participants and with funds from the EAC. (Jill KAMIL, “Priority on site management”, Al-Ahram Weekly du 7 septembre 2006). — —

The Supreme Council for Antiquities in cooperation with the New York-based Fine Arts Institute and Pennsylvania University has restored a 5,000-year-old wall that was unearthed in Suhâg, Upper Egypt. The wall, which dates back to the first dynasty, is 15 metres high and 5 metres wide, official said, adding that restoration project was implemented in two phases. (Hassan Saadallah, “5,000-year-old wall restored”, The Egyptian Gazette du 5 janvier 2007). The mosaic at the Church of the Revelation at Saint Catherine’s Monastery is the oldest and most beautiful in the Middle East. Restoration of this precious decoration is being undertaken by an Italian team. [ ] “An agreement between the Italian team and the Supreme Council of Antiquities stresses the need to restore the mosaic with the most suitable materials,” Manager of Dahab Antiquities, ‘Abd al-Rahîm Rayhân added. Several parts of the mosaic had been damaged and several tiles were missing, but the Italian restorers have made good all these defects. (Hassan SAADALLAH, “Italian team restores St Catherine mosaic”, The Egyptian Gazette du 13 janvier 2007). L’ambassadeur de France au Caire, Philippe COSTE, a salué l’initiative prise par des institutions culturelles, sociales et religieuses en France pour restaurer les églises historiques qui souffrent de négligence à Port-Saïd. M. COSTE s’est rendu à Port-Saïd sur l’invitation de son gouverneur, Dr Mustafa Kâmil, à l’occasion du cinquantenaire de l’agression tripartite sur la ville. Lors de cette visite, l’ambassadeur de France a déclaré que le dédommagement des familles des victimes ayant été assujettis à la corvée du creusement du Canal de Suez est de la vieille histoire. Il faut cesser de regarder en arrière, puisque la coopération établie aujourd’hui entre les deux pays est beaucoup plus importante. [ ] L’ambassadeur a souligné que remettre la statue de Ferdinand DE LESSEPS sur sa base à l’entrée du canal ou l’exposer dans un musée ne changera rien à l’œuvre grandiose et intelligente de ce personnage qui a relié la mer Rouge à la Méditerranée. (Ahmad al-Gamal, « La France restaure les églises antiques de Port-Saïd », al-Ahrâr du 24 janvier 2007). Le ministre de la Culture, Fârûq Husnî, a annoncé la réinauguration des chapelles de la triade thébaine située dans l’angle Nord-Ouest de la cour de Ramsès II dans le temple de Louqsor. Le président du Secteur des Antiquités égyptiennes, Sabrî’Abd al-’Azîz, a précisé que ces chapelles ont fait l’objet de restaurations minutieuses : nettoyage des parois et des décorations, fixation des couleurs et restauration des sols. Durant cinquante ans, ces chapelles avaient servi de magasins pour entreposer les antiquités de la région de Louqsor. Ces pièces ont été transférées vers les nouveaux entrepôts muséologiques récemment construits par le Conseil Suprême des Antiquités. (Mahmûd Shâkir, « Ouverture à la visite des chapelles de la triade thébaine dans le temple de Louqsor », al-Wafd du 23 janvier 2007).

Le directeur général des Antiquités du Caire et de Gîza, Muhsin Sayyid ‘Alî, a annoncé que le projet de restauration de la mosquée de l’imâm al-Layth b. Sa‘d, située dans la région de l’imâm al-Shâfi‘î, pourrait s’achever vers le milieu de cette année. Le coût de ces travaux s’élève à quatre millions de livres égyptiennes. (Lû’ay Mahmûd Sa‘ïd, « Musées et Antiquités », al-Qâhira du 30 janvier 2007). Le directeur général des Antiquités d’al-Buhayra, Muhammad ‘Abd al-‘Azîz ‘Abd al-Latîf, a annoncé la préparation d’études archéologiques et architecturales préalables à la restauration de cinq mosquées situées à Rosette. Il s’agit des mosquées al-Mahallî, al-Gindî, al-Mushayyad bi-l-Nûr, al-Sâmit et Damaqsîs. (Lû’ay Mahmûd Sa‘ïd, « Musées et Antiquités », al-Qâhira du 30 janvier 2007). Le directeur général des Antiquités du Caire et de Gîza, Muhsin Sayyid ‘Alî, a annoncé que la mosquée Athar al-Nabî, située dans le vieux-Caire, est en cours de restauration. Les travaux englobent la consolidation des colonnes de marbre, la construction d’un mur d’enceinte pour protéger la mosquée et la mise en place d’un système d’éclairage. (Lû’ay Mahmûd Sa‘ïd, « Musées et Antiquités », al-Qâhira janvier 2007). du 30 — — Outre Dâr al-Kutub et les

bibliothèques universitaires, notamment celle de l’Université du Caire, un nombre important de manuscrits arabes est conservé dans les mosquées de différentes villes égyptiennes. Les manuscrits des mosquées ne sont pas à l’abri du vol et de la détérioration. Le ministère des Waqf-s élabore un projet visant à recueillir ces manuscrits islamiques dont le nombre est estimé à 20 000 et à les réunir au sein d’une bibliothèque centrale. Le superviseur général de cette bibliothèque, Muhammad Khulûsî, a annoncé que plus de 6 000 manuscrits ont déjà été transférés de 22 mosquées situées en Haute et en Basse-Égypte. (Rânyâ Sâlim, « Projet pour rassembler 20 000 manuscrits conservés dans les mosquées, les zâwiya-s et les tombes ! », al-Musawwar du 9 février 2007). Le gouverneur de la Nouvelle Vallée, major général Ahmad Mukhtâr, a salué le rôle joué par la mission conjointe égypto•japonaise qui effectue des fouilles archéologiques dans la région de Qasr al-Zayyân grâce à l’utilisation de matériels ultramodernes dans les relevés topographiques tridimensionnels et d’équipements géophysiques sophistiqués. Un programme de restauration de Qasr al-Zayyân et de réaménagement complet de toute la zone environnante est en cours d’élaboration. (Mirvat Ayyûb, « Réaménagement de la région de Qasr al-Zayyân avec la collaboration du Japon », Watanî du 11 février 2007). Le directeur général de la zone archéologique de Bâb al-Wazîr, ‘Imâd ‘Uthmân, a annoncé le lancement du projet de documentation de Bayt al-Razzâz et de son exploitation d’une façon appropriée à l’issue de sa restauration. (Lû’ay Mahmûd Sa‘ïd, « Musées et Antiquités », al-Qâhira du 20 février 2007). Le Conseiller archéologique auprès du ministère de la Culture, ‘Abdallah al-‘Attâr, a révélé que plusieurs réunions ont eu lieu entre des représentants du gouvernement kazakh et le CSA, afin de conclure une convention de restauration de la mosquée al-Zâhir Baybars située au Caire. En effet, le Kazakhstan s’engage à financer ce projet à hauteur de 4,5 millions de dollars. Le gouvernement kazakh attache une importance particulière à l’entretien des monuments laissés par Baybars, qui était d’origine « Musées février 2007). kazakhe. et Antiquités (Lû’ay », Mahmûd al-Qâhira Sa‘ïd, du 20 — —

Le Conseiller archéologique auprès du ministère de la Culture, ‘Abdallah al-‘Attâr, a confirmé le lancement de la restauration de la mosquée ‘Abbâs Hilmî II, située à Ismâ‘îliyya, en collaboration avec le gouvernorat. (Lû’ay Mahmûd Sa‘ïd, « Musées et Antiquités », al-Qâhira du 6 mars 2007).

Le directeur général des Comités permanents, Magdî al-Ghandûr, a annoncé le rejet de la demande déposée par l’Université Paul-Valéry, Montpellier III pour travailler dans les tombes n° 33, 29, 31 et 40 situées dans la Vallée des Rois. En effet, la loi interdit toute nouvelle fouille archéologique en Haute-Égypte. (Lû’ay Mahmûd Sa‘ïd, « Musées et Antiquités », al-Qâhira du 20 février 2007). L’ambassadeur des États-Unis au Caire, Francis Richard DOONEY, a inspecté plusieurs projets mis en place dans la ville de Louqsor et financés par l’United States Agency for International Development (USAID). Il a confirmé la poursuite de la coopération entre les gouvernements égyptien et américain dans ce domaine. En effet, l’USAID financera un nouveau projet visant à baisser le niveau des eaux souterraines dans la rive Ouest, afin de sauver les colosses de Memnon et le Ramesseum. Ce projet qui démarre en avril 2007 sous la supervision de l’Unesco durera 18 mois et coûtera 40 millions de livres égyptiennes. Le projet de baisse de niveau des eaux souterraines entre les temples de Louqsor et de Karnak avait déjà coûté 70 millions de L.E. : 50 millions de dons américains et 20 millions assumé par le Service égyptien du drain sanitaire. Il est à noter que l’USAID aidera les agriculteurs à planter autre chose que la canne à sucre, culture trop gourmande en eau et responsable de la hausse du niveau des eaux souterraines. Les Américains s’engagent également à financer la construction d’une école de langues à Louqsor. (Zayn Ibrâhîm, « L’ambassadeur américain confirme le soutien des projets de développement à Louqsor », Sabâh al-Khayr du 6 mars 2007. Voir également Georges Édouard, « Projet égypto-américain pour sauver 5 temples pharaoniques », Watanî du 11 mars). En collaboration avec les autorités de la ville de Louqsor, le Conseil Suprême des Antiquités (CSA) élabore un projet de réaménagement du village Qurnat Mar‘î. Le CSA consacrera neuf millions de livres égyptiennes aux dédommagements des habitants expulsés. (Lû’ay Mahmûd Sa‘ïd, « Musées et Antiquités », al-Qâhira du 6 mars 2007). Une édition intégrale de la Description de l’Égypte vient d’être transférée du musée Muhammad Mahmûd Khalîl à Gîza vers Dâr al-Kutub, afin d’y être restaurée. Une fois restaurés, les 37 volumes de cette Description de l’Égypte seront exposés à la bibliothèque municipale d’Alexandrie rattachée au Musée des beaux-arts. (Taha ‘Abd al-Rahmân, « Dâr al-Kutub lance la restauration d’une Description de l’Égypte », al-Ahrâr du 14 mars 2007. Voir également Fathiyya al-Dakhâkhnî, « Restauration de la Description de l’Égypte », al-Masrî al-Yawm du 3 mars ; « Lancement de la restauration de la Description de l’Égypte », al-Musawwar du 16 mars). Le directeur général des Antiquités du Caire et de Gîza, Muhsin Sayyid ‘Alî, a annoncé l’accélération de la restauration de la mosquée Nâzlî Hânim située à Duqqî, en coopération avec le ministère des Waqf-s. (Lû’ay Mahmûd Sa‘ïd, « Musées et Antiquités », al-Qâhira du 13 mars 2007). Le gouvernorat d’al-Sharqiyya a fondé dans la ville de Fâqqûs, il y a sept ans, un institut pour la restauration des milliers de pièces archéologiques sur une superficie de 1 860 m2. Toutefois, cet institut n’a toujours pas été inauguré jusqu’à aujourd’hui. Le président du Conseil de la ville de Fâqqûs, Gamâl Ahmad al-Dîb, a expliqué que la construction de cet institut avait pour but de créer de l’emploi pour les jeunes, restaurer le patrimoine archéologique in situ et fédérer un savoir faire dans ce domaine sur les plans national et international, notamment avec la collaboration de la France et de la Grèce. Malgré les deux millions de livres égyptiennes déjà dépensées, le projet s’est arrêté. L’ingénieur ‘Âtif Sayyid, du Conseil municipal de Fâqqûs, a déploré l’absence d’une planification globale. Le problème de cet institut de restauration a été évoqué maintes fois, sans qu’aucune autorité ne bouge pour le sauver et le mener à terme. À présent, le centre est totalement abandonné sous les monticules de détritus qui l’envahissent de toutes parts. (Sâlî ‘Âtif, « Le centre pour la restauration archéologique à al-Sharqiyya : un projet mort-né », Watanî du 25 mars 2007).

[ ] The Supreme Council of Antiquities in cooperation with Qinâ Governorate in southern Egypt embarked on an LE75 million project to develop the areas in and around the Temple of Dandara. The project is scheduled for completion by the end of this month. “Later temple features in Dandara”, The Egyptian Gazette du 1er avril 2007). Le Dr Zâhî Hawwâs a annoncé que le CSA prépare actuellement un rapport détaillé sur les Antiquités saccagées par Israël après son occupation du Sinaï en 1967. Ensuite, le ministère égyptien des Affaires étrangères déterminera le montant des dédommagements nécessaires que le gouvernement israélien devra verser pour la restauration de ces Antiquités. (Fathiyya al-Dakhâkhnî, « Le CSA prépare un rapport détaillé sur les Antiquités saccagées par Israël dans le Sinaï », al-Masrî al-Yawm du 7 avril 2007). Le Dr Hawwâs a souligné que l’Égypte ne renonce pas à son droit d’exiger des dédommagements d’Israël pour les destructions volontaires perpétrées par ses troupes armées lors de l’occupation de la péninsule du Sinaï. Ce saccage intentionnel visait à effacer l’identité égyptienne, arabe et islamique de ces monuments. (Islâm Ahmad, « Les archéologues exigent l’ouverture du dossier des dédommagements israéliens pour le Ah saccage râm du 4 des Antiquités du Sinaï », avril). al• — — Une mission archéologique de

l’American Research Centre in Egypt (ARCE) poursuivra ses travaux de restauration et de sauvegarde des peintures murales dans l’église Saint-Serge jusqu’à la fin du mois de juillet 2007. (Lû’ay Mahmûd Sa‘ïd, « Musées et Antiquités », al-Qâhira du 17 avril 2007. Voir également « Lancement de la deuxième phase de restauration de l’église Saint-Serge », al-Wafd du 6 avril). Le directeur des Antiquités islamiques d’Idfû, ‘Abd al-Salâm Hasan, a confirmé que le CSA a débloqué 4 millions de livres égyptiennes pour la restauration de la mosquée al-‘Imrî située à Idfû. En coopération avec l’Université du Caire et les responsables de l’environnement, le CSA a lancé une étude architecturale et un appel d’offres pour ce projet de restauration. (Karâr al-Amîn, « 4 millions de L.E. pour la restauration de la mosquée al-‘Imrî à Idfû », al-Ahrâr du 1er mai 2007). Le directeur général du Comité permanent des Antiquités islamiques et coptes, Dr Muhammad ‘Abd al-Latîf, a annoncé que le Nederlands-Vlaams Instituut in Cairo (NVIC) poursuivra ses travaux archéologiques dans Qubbat Afandînâ jusqu’au mois d’août 2007, sous la supervision de l’inspectorat concerné. (Lû’ay Mahmûd Sa‘ïd, « Reprise des travaux dans Qubbat Afandînâ », al-Qâhira du 8 mai 2007). Le Comité permanent des Antiquités islamiques a approuvé un projet visant à restaurer et à remettre en service le hammâm al-Tambalî classé monument historique sous le n° 564. (Lû’ay Mahmûd Sa‘ïd, « Musées et Antiquités », al-Qâhira du 8 mai 2007). Le directeur général des Antiquités du Sud-Sinaï, Târiq al-Naggâr, a annoncé que l’enceinte archéologique de Tell Râya et de Tell al-Kîlânî a été délimitée, afin de les protéger contre les appétits des Bédouins, des propriétaires de villages touristiques et des agences de safari. (Lû’ay Mahmûd Sa‘ïd, « Musées et Antiquités », al-Qâhira du 22 mai 2007). Le directeur général des Antiquités de Basse-Égypte, ‘Abd al-Ma‘bûd Radwân, a annoncé le démontage des plafonds et des décorations du premier étage du palais de Fâtima Haydar situé en Alexandrie. Ces éléments seront refixés à leur place à l’issue des travaux de restauration. (Lû’ay Mahmûd Sa‘ïd, « Musées et Antiquités », al-Qâhira du 22 mai 2007). Un comité d’archéologues qui regroupe le directeur de la Citadelle de Qâytbây en Alexandrie, Muhammad ‘Alî, ainsi que l’artiste Salâh Mar‘î, professeur de décor à l’Institut supérieur du cinéma, étudie la possibilité de transformer les trois étages de la tour principale en un panorama retraçant la vie durant les époques mamelouke, ayyubide et ottomane. Ce panorama présentera les personnalités les plus importantes, ainsi que des maquettes représentant l’armement, les vêtements et la vie quotidienne. C’est le ministre de la Culture, Fârûq Husnî, qui avait lancé cette idée lors de sa récente visite à la citadelle. (Abû Naddâra, « La vie des Mamelouks et des Ottomans dans la citadelle de Qâytbây », al-Akhbâr du 24 mai 2007).

Dr Zâhî Hawwâs a annoncé que le Conseil Suprême des Antiquités (CSA) a commencé des études préliminaires au lancement d’un projet qui vise à baisser le niveau des eaux souterraines sous le temple de la vallée et la pyramide de Chéphren. Le président de l’Administration architecturale du CSA, ‘Abd al-Hamîd Qutb, a révélé que l’Engineering Center for Archaeology de l’Université du Caire tente de déterminer les raisons d’une telle hausse et les moyens de la juguler, afin de préserver la pyramide et le temple de la vallée. (Fathiyya al-Dakhâkhnî, « Le CSA lance des études pour baisser le niveau des eaux souterraines sous la pyramide de Chéphren », al-Masrî al-Yawm du 26 mai 2007). Le ministère de la Culture a achevé un projet de restauration et de développement du complexe archéologique du sultan Qalâwûn situé dans Le Caire fatimide. Le ministre de la Culture, Fârûq Husnî, a confirmé que le coût de ce projet s’élève à 20 millions de livres égyptiennes et a duré sept années. (‘Alâ’‘Abd al-Hâdî, « 20 millions de L.E. pour sauver le complexe de Qalâwûn », al-Akhbâr du 3 juin 2007 ; Ashraf Mufîd, « Restauration et développement du complexe archéologique de Qalâwûn », al-Ahrâm du 8 juin). Le pompage intensif des eaux souterraines sous le temple d’Isnâ a provoqué l’effondrement de nombreuses habitations et magasins dans le voisinage. Plus de quinze familles se sont retrouvées à la rue. Certains riverains ont perdu leurs échoppes, leur unique gagne-pain. Les dédommagements tardent à venir. La société de BTP, chargée par le Conseil Suprême des Antiquités de réduire le niveau des eaux sous le temple d’Isnâ, s’est empressée d’effacer son nom sur les pancartes du projet ! (« Effondrement des habitations de 15 familles. Le coupable : le CSA ! », al-Naba’al-Watanî du 10 juin 2007. Voir également Amîr al-Sarrâf, « Le pompage des eaux sous le temple d’Isnâ est responsable de l’effondrement des maisons », al-Wafd du 1er juin). Le Comité permanent des Antiquités islamiques et coptes a émis un décret d’expulsion définitive de tous les occupants de la maison ‘Alî Labîb, afin de mieux la préserver. (Lû’ay Mahmûd Sa‘ïd, « Musées et Antiquités », al-Qâhira du 19 juin 2007).

Palais Antoniadis

© Creative Commons [ ] La Rénovation de la villa Antoniadis et de ses jardins est entreprise, grâce à Alexander S. Onassis Public Benefit Foundation et dont le plan est confié à l’ingénieur-architecte, le Dr Muhammad ‘Awad, bien connu, Alexandrin, amoureux de sa ville natale. Il est situé au sud, il est bordé de quelque quarante-huit hectares de verdure et de gazon, englobant les jardins Antoniadis, les jardins de Nuzha. Ajoutons que l’on peut admirer dans les jardins de la villa de magnifiques statues ainsi que des serres contenant des plantes tropicales. Cette superbe villa comprend un rez-de-chaussée mesurant 1 085 m2. Le premier étage est de 860 m2, le roof 480 m2 de pourtour, et un 2 sous-sol de 434 m. Soit un total d’une surface de 2 859 m2. Le rez-de-chaussée et le premier étage possèdent, chacun, quinze chambres. Il est fort intéressant à noter que dans les restes architecturaux, on a découvert une tombe d’un gnostique et une citerne. La villa est classée monument historique dans le registre gouvernemental.

Sir John ANTONIADIS est le parfait prototype de l’Alexandrin-cosmopolite. Il est sujet anglais, originaire de l’île grecque de Lemnos. Ce fut le bienfaiteur de la ville d’Alexandrie et de la communauté grecque vers le milieu de XIXe siècle. Il fut l’instigateur de l’embellissement des jardins, qui seront les plus fameux et les plus célèbres d’Alexandrie. Quand la villa et ses jardins furent offerts à la municipalité de notre ville par son dernier propriétaire Sir Anthony ANTONIADIS, ils furent utilisés comme « maison d’invités », tels les grands dignitaires en visite. On y notait les rois de Belgique, de Grèce, d’Italie, le Shah d’Iran et son épouse, ainsi que la princesse Fawziyya, sœur du roi Fârûq d’Égypte. On y assista à des réceptions historiques. La villa fut témoin de celle donnée en l’honneur de la signature du Traité anglo-égyptien de 1936, de celle de la création de la Ligue arabe en 1946. Des réceptions en l’honneur des événements mondains survenus dans les années 1930•1940. Ne pas oublier que dans ces années, ce furent des « garden-parties » données à cette occasion, où se tenait la splendide exposition florale, qui se renouvellera à chaque année. On a longtemps parlé de la fastueuse invitation donnée en l’honneur du khédive Ismâ‘îl, accompagné de son jeune fils, Tawfîq, le prince héritier du trône d’Égypte, et la réception en l’honneur de l’élite alexandrine. Ces riches manifestations politiques et culturelles ont ajouté à la diversité, au pluralisme et à l’interaction parmi les représentants méditerranéens.

© Creative Commons Après la Révolution de 1952, une partie des jardins fut coupée, afin d’élargir Nuzha et le Parc zoologique. Vers l’année 1970, il y eut une dégradation dans la partie Mahgûb, ex-gouverneur d’Alexandrie, la villa, ses jardins, la collection d’œuvres d’art et les meubles furent offerts de même à la Bibliotheca. Enfin, après la rénovation de la villa par le compétent Dr Muhammad ‘Awad, se tiendra une exposition de son œuvre architecturale. On admirera alors ce travail gigantesque, dont les travaux ont déjà pris leur essor. On verra, également, les meubles, les diverses collections faisant partie des possessions de Sir John ANTONIADIS. (Gisèle BOULAD, « La rénovation de la villa Antoniadis », Al-Ahram Hebdo du 13 juin 2007. Voir également Taha ‘Abd al-Rahmân, « Restauration du palais des conventions en Alexandrie », al-Ahrâr du 11 janvier ; Nivîn Camil, « Projet international pour développer la villa Antoniadis », Watanî du 28 janvier). architecturale de la villa. Par contre, les jardins tinrent bon. En 2004, sous les auspices du général ‘Abd al-Salâm al-

Ismâ‘îliyya Mosquée ‘Abbâs Hilmî II Après des années de négligence et d’abandon, la mosquée ‘Abbâs Hilmî II, située à la jonction de la rue qui porte son nom et de la rue Muhammad ‘Alî, au gouvernorat d’Ismâ‘îliyya, commence actuellement à subir des travaux de restauration menés par le Conseil Suprême des Antiquités (CSA). Construite en l’an 1316 de l’hégire, soit en 1898 de l’ère chrétienne, par le khédive ‘Abbâs Hilmî II, cette mosquée n’a été enregistrée en tant que monument islamique qu’en 1997. Elle souffre actuellement de plusieurs problèmes. « Le plafond est fortement endommagé par les eaux des pluies. Cela exige la présence d’une couche de matière imperméable en vue d’arrêter l’infiltration de l’eau sur la toiture qui affecte à son tour les murs de la mosquée », a affirmé Zaynab Badawî, directeur général des monuments islamiques à Ismâ‘îliyya. À part l’influence qu’a causée la pluie, la direction de l’habitat au gouvernorat d’Ismâ‘îliyya a réalisé des travaux de peinture de la mosquée à l’intérieur et à l’extérieur, en utilisant une couleur pâle jaunâtre qui diffère de la couleur authentique de la mosquée. « Les calligraphies des versets coraniques en relief sur les murs intérieurs n’ont pas échappé à ce massacre et ont disparu sous cette couche de peinture », a signalé Zaynab Badawî, en réitérant : « Les travaux de restauration seront refaits en utilisant la

couleur originelle tout en nettoyant les décorations et les écritures coufiques en relief qui ont été badigeonnées ». En fait, la mosquée sera totalement renouvelée pour reprendre son aspect d’antan de l’intérieur comme de l’extérieur, y compris le minaret et la coupole dotée de fenêtres à vitraux colorés laissant passer la lumière et l’air à l’intérieur de la mosquée. « Les travaux de restauration vont inclure également le renouvellement du réseau électrique et des tuyauteries ainsi que la cour des ablutions, tout en essayant de réduire au maximum les méfaits de l’eau des pluies sur les murs de la mosquée », a signalé Muhsin Sa‘îd ‘Alî, directeur général des monuments islamiques. Cette mosquée est en fait la première qui fut construite à Ismâ‘îliyya. C’est le khédive ‘Abbâs Hilmî II, qui a gouverné l’Égypte de 1892 à 1914, qui avait donné ordre à sa construction pour servir le nombre accru d’employés qui se sont installés dans cette zone, pour le travail au projet du creusement du Canal de Suez ainsi que dans le projet du canal d’irrigation des terres agricoles d’Ismâ‘îliyya. Construite sur une surface de 440 m2, l’entrée principale de la mosquée se trouve du côté Est où se trouve un portail qui ouvre sur une nef dont le plan général est rectangulaire, et où sont disposées plusieurs colonnes à chapiteaux décorés d’une grande élégance. À droite du portail se trouve un escalier qui mène à un étage supérieur où se trouve l’endroit réservé aux femmes. La nef est entourée de deux rangées de fenêtres inférieures et supérieures encadrées de panneaux. L’aspect intérieur est très élégant, la qibla est revêtue d’une riche mosaïque combinée avec des rangées de marbres minuscules. Elle est considérée comme un chef-d’œuvre et

renferme des écritures coufiques en relief. Non loin de la qibla se trouve le minbar (la chaire) en bois, décoré d’une façon artistique, portant des versets coraniques. Le plafond est revêtu de bois orné de dessins de plantes de couleur noire, rouge et jaune. Les ornements et les couleurs du plafond sont symétriques. Le minaret est très admirable et divisé en deux étages de forme cylindrique et monté sur une base carrée. Une somme de 300 000 L.E. a été allouée par le gouvernorat d’Ismâ‘îliyya afin de financer les travaux de restauration de la mosquée qui prendront fin dans deux ans. (Thérèse Joseph, « Un monument retrouve sa splendeur », Al-Ahram Hebdo du 16 mai 2007).

Rue al -Mu‘izz

© Aymé Lebon La première phase de réaménagement de la rue al-Mu‘izz est sur le point de s’achever. Toutefois, la transformation de cette grande artère marchande en zone piétonne et sa muséification ne recueillent pas l’assentiment de tous ses habitants : Trente-quatre monuments islamiques variant entre mosquées, écoles, fontaines et kuttâb-s (écoles coraniques) se dressent depuis des siècles des deux côtés de la rue al-Mu‘iz, au Vieux-Caire. Cette rue reliant les portes d’al-Futûh à Zuwayla est aux yeux des spécialistes le joyau du Caire islamique. Mais vu son emplacement au cœur de la capitale, cette artère a été transformée depuis des années en rue commerçante et artisanale par excellence. Là sont installés les marchés principaux de légumes, notamment l’oignon, l’ail et le citron, et de petits ateliers de différentes activités surtout métallurgiques. Résultat : au fil des ans, « le réseau de drainage sanitaire et celui de l’eau potable qui n’ont pas été renouvelés depuis leur installation en 1908 ont été complètement érodés et la rue est très souvent envahie par l’odeur, voire noyée complètement dans les eaux usées, sans oublier les réseaux d’électricité et de téléphone dont l’état exige un changement complet », explique Ragâ’î Husayn, directeur général des antiquités de Gamâliyya. Avis partagé par Muhammad al•Sa‘d, propriétaire d’un bazar, qui assure avoir été contraint de fermer son magasin plus de quatre ans à cause de l’eau malsaine qui noyait le seuil de son établissement. Cet état menaçait non seulement les habitants et les ouvriers, mais encore « les fondations des antiquités islamiques exposées à la destruction et à la perte définitive », reprend Ragâ’î Husayn. Autre problème, l’existence de ces marchés exigeait l’entrée de lourds véhicules, qui « risquent de heurter les bâtiments antiques en passant dans cette rue étroite qui, à son tour, est fermée lors de leur passage », ajoute l’archéologue. Pis encore, les activités métallurgiques répandues dans la rue exigent l’utilisation de matières chimiques ainsi que de très hautes températures afin de faire fondre les différents métaux. « Ces ateliers risquent d’être la source d’énormes incendies qui exposent les monuments à un danger certain », renchérit-il. Raison pour laquelle le ministère de la Culture a entrepris depuis 1998 un grand projet de développement et de rénovation du Caire fatimide, afin de sauver cette rue qui, selon le plan du projet, sera consacrée aux piétons uniquement.

Dès lors, le ministère de la Culture a restauré tous les bâtiments antiques de la rue al-Mu‘izz et ses environs. Un travail qui a duré plusieurs années. Ensuite, depuis sept mois, et en coopération avec le ministère de l’Habitat et le gouvernorat du Caire, les responsables du ministère de la Culture viennent de renouveler toute l’infrastructure de la rue. « Nous avons baissé le niveau de la rue et nous avons dallé 300 mètres avec du basalte noir, qui est le parterre originel du lieu. Un travail qui nous a coûté 17 millions de L.E. », explique l’ingénieur Husayn Ahmad Husayn, directeur du projet au sein du Conseil suprême de la culture. Pour lui, le projet, qui sera terminé fin 2007, consiste à daller le reste de la rue. « Cette nouvelle vision exige en fait la prise de plusieurs procédures afin de la préserver », reprend l’ingénieur. Tout d’abord, les marchés de légumes seront tous transférés au marché d’al-‘Ubûr, aux environs du Caire. Aussi, l’entrée des véhicules sera permise uniquement pendant la nuit, précisément de 22h à 8h du matin. En même temps, les ateliers métallurgiques qui assurent la fonte des métaux doivent être modifiés, afin d’éviter le moindre danger et encore de convenir à la vue touristique de la rue, sans oublier les façades des différents bazars dont le style doit être en harmonie avec le style islamique, celui des monuments de la rue.

© Aymé LEBON Si les travaux de renouvellement de l’infrastructure et du dallage de la rue ont été appréciés par un grand nombre d’habitants, l’interdiction d’entrée des véhicules le matin a au contraire causé le remous de plusieurs ouvriers. « Ce projet va paralyser la plupart des activités commerciales et industrielles de la rue qui font partie de son histoire. Je ne sais rien faire dans ma vie que les travaux métalliques », explique ‘Amm Sâbir, ouvrier dans un atelier situé au cœur de la rue. Pour lui, il faudrait s’entraîner aux nouvelles activités que les responsables veulent installer à la place de ces ateliers. Aussi, l’idée de transmettre les marchés des légumes a-t-elle trouvé beaucoup de

protestations de la part des habitants de la rue, voire de tout le quartier. Pour eux, il est simple de transporter ces légumes dans cette rue qui se situe au centre de la capitale. Ainsi, leur prix est-il très modeste pour les clients. Quant à celui de ‘Ubûr, au bout de la ville, il va élever leur prix et encore obliger les habitants de ces quartiers de se déplacer. Selon Fathî Ahmad, propriétaire d’un magasin de textile, les responsables prennent des décisions sans avoir recours aux résidents de la rue dont les propositions seront adéquates à la fois au projet et à leurs intérêts. Par ailleurs, les archéologues et les responsables du ministère assurent que ces décisions sont faisables et leur profit ira en premier lieu aux habitants du quartier de Gamâliyya. « Ce projet est en fait le joyau du Caire islamique », souligne l’ingénieur Husayn Ahmad. Pour lui, al-Mu‘izz sera la rue touristique exemplaire par excellence. La clientèle étrangère fréquentera facilement cette rue et par conséquent va élever le niveau socio-économique des résidents de la rue entre habitants et marchands, sans oublier que la sécurité sera renforcée grâce aux points de police qui seront installés tout au long de la rue. Avis partagé par les bijoutiers et les marchands des bazars qui assurent que la modification de la clientèle va améliorer le goût des habitants et aussi les prix de leurs marchandises. (Doaa Elhami, « Une artère toujours problématique », Al-Ahram Hebdo du 25 avril 2007. Voir également Alâ’‘Abd al-Hâdî, « La rue al•Mu‘izz uniquement pour les piétons », al-Akhbâr du 17 janvier ; Marwa Mourad, « La rue al-Mu‘izz se transforme en musée à ciel ouvert », Le Progrès Égyptien du 18 janvier ; Manâr Khâtir, « Le gouvernorat du Caire approuve un plan pour transformer la rue al•Mu‘izz en un musée à ciel ouvert », al-Masrî al-Yawm du 3 février ; Muhammad Zakî, « Réaménagement total de la rue al•Mu‘izz », al-Wafd du 3 février ; Mushîra Mûsa, « La rue al-Mu‘izz transformée en zone piétonne et touristique », al-Ahrâm du 23 avril ; Nevine El-Aref, “Only for pedestrians”, Al-Ahram Weekly du 3 mai ; Hassan Saadallah, « Rénovation de la rue al-Mu‘izz, la plus ancienne du monde », Le Progrès Égyptien du 9 mai ; Hassan Saadallah, “Open museum planned in Islamic Cairo”, The Egyptian Gazette du 14 mai).

Le gouverneur du Caire, ‘Abd al-‘Azîm Wazîr, se montre très optimiste quant aux retombées touristiques de ce grand projet de réaménagement : [ ] Lors d’une visite d’inspection des travaux de développement de la rue al-Mu‘izz, le gouverneur a déclaré hier que les experts touristiques estiment à plus de 5 milliards de livres égyptiennes les revenus touristiques annuels de cette région dès son inauguration. Il a souligné que le montant des travaux d’infrastructure de la rue al-Mu‘izz s’élève à 5,5 millions de L.E. Cette somme a été versée par le ministère du Tourisme. Quant aux dallages de la rue et des ruelles adjacentes avec du basalte, ainsi que le ravalement des façades des bâtiments, ils ont coûté plus de 35 millions de L.E. (Ahmad Sayyid, « 5 milliards de L.E. attendues après l’inauguration de la rue al•Mu‘izz », al-Ahrâr du 30 mai). Église de la Vierge à Hârit Zuwayla

© Aymé Lebon The end of January will mark the end of the period set aside for the restoration of the icons of the Holy Virgin’s Church at Hârit Zuwayla in Fatimid Cairo. The work, which included the restoration and renovation of the altar dome, the eastern niche, and the altar walls, began in July 2006 under the supervision of the American Research Centre in Egypt (ARCE) in cooperation with the Supreme Council of Antiquities (SCA). The fourth century church of the Holy Virgin was the seat of the Coptic patriarch from the 14th through the 17th centuries. The first of the Holy Virgin’s 23 patriarchs was Pope Yu’annis, the 80th patriarch of the Church, and the last Pope Metta’os IV, the 102nd. After that the papal seat moved to St Mark’s cathedral at Azbakiyya. The church, which contains saints’relics and some very rare icons, was witness to a large part of the country’s history. Oral tradition in Egypt and Ethiopia assures us that the Holy Family came here during the flight to Egypt. BUTLER said of the Holy Virgin’s church in his book The Ancient Coptic Churches in Egypt published in 1882, that on his visit the church was 4.5 metres below ground level and its height was 18 metres. He mentions 12 pillars on each side of the nave. The nave had a dome shape and was supported by pillars and timber beams.

© Aymé Lebon The first part of the project entailed the restoration of the dome, which dates back to the 18th century. Under it are illustrations of the four archangels, with Christ in the centre. On the outside are depictions of St Mary with the Archangel Gabriel, Aaron, and Moses receiving the tablets of the law from God. “The dome was exposed to carbon and incense sediments that wiped out the colours and the drawings,” the project’s executive manager, Shawqî Nakhla, says. The second phase involved the 14th-century eastern niche. Sâmî Girgis As‘ad, an SCA restoration consultant, calls its style “purely Islamic”, adding that the upper part of the niche, which has a geometric decoration, has been lost.

© Aymé Lebon The third phase was the restoration of the altar walls. Specialist Mirvat Rizq Fânûs says the walls were in very poor condition made worse by high levels of groundwater in the area of the church. Past poor restoration has had an adverse effect, since cement — an extremely restoration-unfriendly material — was used to hold back the water behind the walls. (Sanâ’Fârûq, “Lighting up the past”, Watanî du 7 janvier 2007). Statues des places publiques

Statue de Tal‘at Harb (1876-1941) © Aymé Lebon Les statues des leaders égyptiens Mustafa Kâmil, Sa‘d Zaghlûl, Tala‘t Harb, Muhammad Farîd et Ahmad pacha Mâhir, outre les quatre lions qui décorent le pont de Qasr al-Nîl, subissent actuellement des travaux de nettoyage et de restauration. Faites de bronze, ces statues sont quotidiennement exposées à la pollution qui affecte leur beauté et leur splendeur, les affaiblissent et les exposent même à la possibilité d’écroulement. Le gouvernorat du Caire, en coordination avec le CSA, ont donc pris l’initiative de les préserver. « L’idée d’une telle conservation a surgi après les travaux de développement qui ont eu lieu à la place de l’Opéra, l’une des places du centre-ville où se dresse la célèbre statue d’Ibrâhîm pacha et qui a fait l’objet d’un nettoyage », souligne Khâlid Mustafa, chef du bureau de communication au sein du gouvernorat. Selon lui, la statue a retrouvé son charme après les opérations de restauration effectuées et a redonné à la place sa splendeur oubliée. Suite au succès de ce projet, le gouvernorat a décidé de rééditer l’expérience avec le reste des statues de toutes les places cairotes. « Nous avons signé un protocole de six mois avec le CSA pour préserver six genres de statues, qui sont celles qui représentent les cinq leaders égyptiens, en plus des quatre lions du pont de Qasr al-Nîl. Bien que ces statues ne soient pas très anciennes, le CSA représente l’unique direction de ce projet, ayant une bonne expérience dans ce domaine. Quant à l’illumination, celle-ci sera la responsabilité de l’Organisme de l’aménagement urbain », reprend Khâlid Mustafa. Pour lui, ce protocole n’est qu’une première étape qui sera suivie par d’autres pour couvrir le reste des statues qui se dressent dans toute la capitale et qui ornent les jardins publics, à l’instar du Jardin

japonais et du Jardin international. Et ce, sans oublier que le gouvernorat va financer les travaux de restauration.

Statue de Mustafa Kâmil (1874-1908) © Aymé Lebon Si l’objectif du gouvernorat est d’embellir les rues, les places et les jardins de la capitale, le CSA voit l’affaire différemment. Selon Gamâl al-Mahgûb, directeur du département de restauration du secteur des projets du CSA, les statues dressées sur les places cairotes sont exposées non seulement à la poussière, mais aussi aux émanations des différents véhicules, sans oublier les changements climatiques, notamment les fortes chaleurs. « Tous ces éléments affectent le bronze avec lequel ces statues sont fabriquées. Ceci exige alors une maintenance annuelle pour les consolider et les préserver », explique al-Mahgûb. Avis partagé par Fârûq Sharaf, directeur du projet au sein du CSA, assurant que même les statues les plus récentes comme celles de ‘Umar Makram et ‘Abd al-Mun‘im Riyâd ont besoin d’une restauration et d’une maintenance urgentes. Quant aux statues en question, elles sont soumises aux études et à une documentation minutieuses qui ont déjà commencé au début du mois dernier. Résultat : « Nous avons découvert que quelques piédestaux sont décorés de gravures sur l’Égypte et le Nil. C’est le cas de celui qui porte la statue de Sa‘d Zaghlûl », explique-t-il. « Par ailleurs, d’autres sont cassés, voire privés de parties qu’il faut compléter au cours des travaux de restauration », ajoute-t-il. Vient en deuxième lieu l’étape du nettoyage. Les statues étaient couvertes d’une couche épaisse de poussière, de graisse et de CO2 émanées des véhicules. Ces couches exigeaient un premier nettoyage qui est déjà terminé et un autre nettoyage chimique qui est actuellement en cours. Bien que ces étapes soient générales pour toutes les statues, chacune est particulière puisque les circonstances de quelques-unes exigent plus d’effort. La statue de Muhammad Farîd, par exemple, sera transportée après sa restauration de la place ‘Ataba pour orner celle d’Abû Zarîfa, point de convergence des rues Muhammad Farîd, Sharîf et Gawâd Husnî. Et ce, « sans oublier le piédestal qui sera raccourci pour convenir au nouvel endroit », affirme Sharaf. Ce protocole attendu depuis longtemps par les responsables du CSA permettra donc aux leaders égyptiens qui ont marqué l’Histoire contemporaine de l’Égypte de se refaire une beauté. (Doaa Elhami, « Coup de jeune pour nos vieux leaders », Al-Ahram Hebdo du 21 février 2007. Voir également ‘Imâd ‘Abd al-Nabî, « Nettoyons les statues du Caire », al-Musawwar du 16 février ; Sanâ’Fârûq, “That blazing bronze hue”, Watanî du 25 mars). Palais ‘Umar Tûsûn

© Muhammad Abû al-‘Amâym Le prince ‘Umar Tûsûn, un nom important dans l’histoire de l’Égypte monarchique, n’est autre que le fils de Muhammad Sa‘îd pacha et le petit-fils de Muhammad ‘Alî, fondateur de l’Égypte moderne, qui a gouverné de 1805 à 1840. C’est à Shubrâ, à l’Ouest du Caire, que se trouve son palais qui fut construit en 1892 selon le style européen. Ce chef-d’œuvre couvre une surface de 3 200 m2, y compris un énorme jardin. Or, cette belle demeure historique est en danger, elle est actuellement occupée par quatre écoles construites récemment des deux côtés Est et Ouest du palais, un siège du PND occupe la partie droite de l’entrée du jardin et les dépôts du ministère de l’Éducation occupent la partie gauche du mur du palais. En fait, il ne reste du jardin qu’une petite superficie qui demeure vide. Si ces violations portent en grande partie sur le jardin, il n’en est pas autrement pour le palais qui, lui aussi, est dans un très mauvais état. Pour ce, le Conseil Suprême des Antiquités (CSA) a entamé un projet pour restaurer le palais, et cela dans le cadre du projet de développement et de rénovation du Caire historique.

« La restauration du palais est devenue une nécessité suite à la présence de fissures au rez-de-chaussée et au premier étage. Une autre raison : l’usure totale du bois du plancher des chambres du premier étage ainsi que le sol en marbre, et l’absence de quelques marches de l’escalier en marbre qui relie le rez-de-chaussée au premier étage. Concernant la façade, il existe une détérioration complète des portes et des fenêtres. Quelques parties de la corniche embellissant l’intérieur du palais sont absentes ainsi que quelques marches de l’escalier principal en face du portail », a signalé Usâma al-Basyûnî, inspecteur des monuments de la zone ouest du Caire. « Nous envisageons de mettre fin aux violations qui se trouvent autour du palais pour entreprendre les travaux de restauration qui, à mon avis, seront la cause de la découverte de plus amples secrets de l’architecture de ce palais », a-t-il repris. « Les détériorations qui se trouvent au niveau des plafonds en bois des deux chambres superposées du côté sud-est sont dues à un incendie auquel le palais a été exposé en 1975, avant son enregistrement comme monument. Cela dit, c’est le prince lui-même qui a offert en 1926 au ministère de l’Éducation pour l’utiliser en tant qu’établissement scolaire. Suite à l’incendie de 1975, l’école a dû occuper le jardin et y construire quelques bâtiments. Le palais n’a été enregistré en tant que monument islamique qu’en 1984 », raconte Ayman ‘Abd al-Mun‘im, superviseur du projet de développement du Caire historique. En fait, les travaux de restauration qui devraient commencer dans les deux mois à venir prendront fin dans deux ans. Énorme effort qui devrait être déployé pour que ce palais retrouve son éclat. « De grands arbres à feuilles larges seront plantés du côté Est et Ouest du palais, formant un rideau, pour cacher les quatre écoles construites dans le jardin en vue de donner un aspect strictement intime au palais », a signalé Usâma.

Les éléments artistiques les plus importants se concentrent dans les plafonds en bois décorés de dessins végétaux, ainsi que dans la chambre à coucher du prince, dotée d’une salle de bain à côté de laquelle se trouve un escalier en forme de spirale dont le balustre en fer forgé servait pour la montée et la descente du prince. On y trouve également un grand cadre en bois doré qui entourait un miroir. Dans le jardin se trouve une fontaine en marbre placée d’une façon symétrique par rapport au palais. Les études préliminaires ont démontré la présence de deux étages souterrains, l’un pour les tuyauteries des égouts et l’autre qui servait d’entrepôt. « Les études ont également démontré que les tunnels qui se trouvent au sous-sol atteignaient le Nil dans le quartier de Rawd al-Farag à Shubrâ. Ces tunnels étaient utilisés en cas d’évacuation d’urgence », a déclaré Usâma al-Basyûnî, en ajoutant : « Ils sont actuellement bloqués à cause de la construction de plusieurs immeubles autour du palais et dont les travaux de fondation trop profonds ont bloqué totalement ces tunnels ». (Thérèse JOSEPH, « Révolution de palais », Al-Ahram Hebdo du 17 janvier 2007). Dâr al -Kutub wa -l•wathâ’iq al -qawmiyya

Amongst the Islamic monuments in the busy Cairo district of Bâb al-Khalq stands the Kutub Khâna al-Khidîwiyya, also known as the Dâr al-Kutub al-Masriyya (Egyptian National Library). For six years this splendid Islamic building has been hidden under ugly iron scaffolding, but now the Dâr al-Kutub — built in 1904 and the first National Library to have been built in the Arab world — has been © Muhammad Abû al-‘Amâym

resurrected with its original features so as to continue its cultural role of welcoming visitors and researchers and of preserving the nation’s intangible heritage. President and Mrs Husnî Mubârak, along with Prime Minister Ahmad Nazîf and Culture Minister Fârûq Husnî, attended last Sunday’s reopening. Since Khedive Ismâ‘îl took the initiative to build Egypt’s National Library and Archive, modelled on the national library in Paris, it has been Egypt’s treasure house for manuscripts, rare books and ancient Egyptian papyri. Opened in 1870, it reflected the role of culture in enhancing the development of society as a whole. Khedive Ismâ‘îl offered all manner of support and assistance to his minister of education to fulfill his ambitions. One of modern Egypt’s greatest rulers, he supported the international role of Egyptian culture with its cultural and literary outpourings, history, and heritage. Khedive Ismâ‘îl’s Kutub Khâna made a large contribution to Arab and Islamic culture. Since its opening, the library has served as a national university and has nurtured and inspired thousands of thinkers and scientists. In 1886 a new law was issued stipulating the deposition of any publications in the library’s registers in an attempt to enhance the library with the latest publications. However, in 1898 the palace of Prince Mustafa Fâdil, which was used as the library premises, became overcrowded with the constant flow of new books and publications, a matter that led the Ministry of Public Works to choose a new plot of land in Bâb al-Khalq for a new library building. In 1899 Khedive ‘Abbâs Hilmî II laid the foundation stone of the Kutub Khâna and devoted its first floor for the Antique Khâna, which is now the Museum of Islamic Art. The library was inaugurated 1904, and since then its priceless assets and important collection of books have attracted the attention of scholars and intellectuals in Egypt and abroad. After the 1952 Revolution, Dâr al-Kutub continued to be Egypt’s most important library and archive, but it became so overwhelmed with books that in 1971 a new building overlooking the Nile was set up as the new premises for Egypt’s National Library. This was left unused for more than 25 years, the building at Bâb al-Khalq falling into disrepair. In the mid-1990s Mrs Suzanne Mubârak took the initiative and declared the necessity of restoring and rehabilitating the building, and Fârûq Husnî subsequently discussed various proposals to again put it on the nation’s cultural map. Husnî told Al-Ahram Weekly that the restoration project aimed not only at restoring the authentic building of Bâb al-Khalq but also at upgrading the 1971 library building. The latter will be Egypt’s National Library, serving researchers and students in various channels of knowledge and sciences while keeping the Bâb al-Khalq building for manuscripts, rare books, papyri, old maps and periodicals. A museum displaying authentic historical items was also established inside the library in order to show Egypt’s contribution to Arab and Islamic culture and mankind in general. Husnî pointed out that to make the best use of the interior space of the library and to meet the needs of the researchers who are likely to frequent the library, the interior design has been adapted and redesigned. Incongruous walls during the former expansion have been removed. Fârûq ‘Abd al-Salâm, first undersecretary of the Ministry of Culture, says that in collaboration with the Ministry of Communication and Information Technology all the books have been technologically documented and that Internet navigators can have free access to them. “The entire building is a remarkable example that integrates the historic architecture with modernity,” Dâr al-Kutub director Sâbir ‘Arab said, adding that the building consisted of one main floor and two mezzanines. The main floor includes of a number of reading rooms and the newly established Manuscripts Museum, which is three floors high. The first mezzanine has the microfilm and the Internet locations while the second has a research hall, a restoration lab and a hall of papyri. The basement and roof space is also being used. At the opening, a 20-minute film about the Ministry of Culture’s achievements over the past 20 years was screened in the reading hall before Husnî conducted President and Mrs Mubârak on a tour of the library. On display were a number of historical maps of the Nile sources, Sultan’s decrees, Ancient Egyptian papyri, gilded copies of the Holy Qur’ân, and the first publication of the Egyptian Radio magazine, which is now the Radio and Television magazine. A collection of golden and silver coins dating from the Abbassid era were also on show. (Nevine El-Aref, “Back on the shelf”, Al-Ahram Weekly 1er du mars 2007. Voir également Sharîf Ibrâhîm, « Le Président a inauguré la kutubkhâna après six années de restauration », al-Masrî al-Yawm du 26

février ; Sanâ’Fârûq, “Books by numbers”,

Watanî du 11 février ; Nesrine Choucri, « La rénovation de la Bibliothèque nationale ravive la mémoire culturelle de la Nation », Le Progrès Égyptien du 5 mars ; Amira Samir, « La mémoire de la nation », Al-Ahram Hebdo du 7 mars ; Muna Nûr, « Après son inauguration officielle, Dâr al-Kutub fonctionnera à plein régime dans 6 mois », Akhbâr al-Adab du 11 mars ; Walaa El-Assrah, « La kutubkhâna est la plus ancienne bibliothèque nationale d’Orient », Le Progrès Égyptien du 14 avril). [ ] Le président du Conseil d’administration de Dâr al-Kutub, Dr Sâbir ‘Arab, a souligné que ce qui caractérise le mieux Dâr al-Kutub après sa modernisation est la nouvelle exposition muséologique. Celle-ci renferme une des plus rares collections de manuscrits dans différents domaines (médecine, astrologie, littérature, religions, langues). En effet, la salle expose 132 manuscrits dont celle de Mushkil al•Qur’ân rédigée en arabe par Ibn Qutayba al-Dînûrî (889), ainsi que celle d’al-Shahnâma rédigée en perse par Abû al-Qâsim al-Hasan (1022). L’exposition regroupe également d’importants manuscrits turcs dont le plus célèbre est le dîwân Yûsuf wa Zulaykha dans une édition illustrée et enluminée qui date de 1577, en plus de 27 Corans manuscrits richement enluminés. Également en exposition 20 papyrus des plus anciens, une maquette réduite de Qubbat al-Sakhra décorée de dessins et d’inscriptions en langues arabe et perse et incrustée de pierres précieuses. Cette maquette était utilisée jadis comme un écrin pour ranger les bijoux précieux. À l’intérieur de la salle d’exposition de Dâr al-Kutub se trouve un grain de blé sur lequel sont inscrites les dates d’accession au pouvoir des souverains d’Égypte à partir de ‘Amr Ibn al-‘Âs jusqu’au roi Fu’âd. On y trouve également un œuf portant des prières en hébreux, la correspondance du khédive Ismâ‘îl, en plus d’acquisitions exceptionnelles du patrimoine audiovisuel (un phonographe du XIXe siècle, des disques d’anciens chanteurs comme Salâma Higâzî, Sayyid Darwîsh, Abû al-‘Ilâ Muhammad, Umm Kulthûm, etc.). (Mirvat Fahmî, « Dâr al-Kutub revient à la vie », Ruz al-Yûsuf du 3 mars. Voir également Muna Nûr, « Dâr al-kutub : phare culturel à Bâb al-Khalq », Akhbâr al-Adab du 18 février ; Zayn Ibrâhîm, « Dâr al•kutub : le cerveau et la conscience de l’Égypte », Sabâh al-Khayr du 27 février ; Mukhtâr Shu‘ayb, « Mubârak exprime son admiration devant les travaux de restauration et de modernisation réalisés à Dâr al•kutub », al-Ahrâm du 28 février ; Hilmî al-Nimnim, « Après 7 années de restauration, un nouveau Dâr al-Kutub à Bâb al-Khalq ! », al-Musawwar du 2 mars ; Ilhâm Abû al-Fath, « Sans l’intervention du président de la République, les trésors de l’Égypte ont failli disparaître à Bâb al-Khalq », al-Akhbâr du 4 mars). Depuis le lancement de son projet de modernisation jusqu’à son inauguration le mois dernier, le bâtiment de Dâr al-Kutub a soulevé de nombreux problèmes. Des problèmes avec le CSA, d’autres avec le musée d’Art islamique. Même la société de BTP a retardé d’un an complet l’inauguration du projet. Résultat : le budget de rénovation a grimpé à 85 millions de livres égyptiennes pour un bâtiment de seulement 4 000 m2 de superficie. Le président du Conseil d’administration de Dâr al-Kutub, Dr Muhammad Sâbir ‘Arab, a confirmé que la construction d’un nouveau bâtiment n’aurait pas coûté la moitié de cette somme. Ces millions ont été engloutis par les travaux de restauration de cet ancien bâtiment au style architectural exceptionnel. Sans parler des coûts des équipements internes qui garantissent la sécurité et une conservation optimales des manuscrits. Sur les 85 millions de L.E. qu’a coûtés le projet, 29 millions de L.E. sont des dons : 10 millions du sultan Qâbûs du Sultanat d’Oman, 10 autres millions du dirigeant libyen Mu‘ammar al-Qaddâfî, en plus de 9 millions de L.E. de personnalités publiques et d’hommes d’affaires. Les 56 millions restants ont été assumés par le CSA. (‘Umar ‘Abd al-‘Alî, « Le président de Dâr al-Kutub : nous avons rejeté une proposition américaine pour restaurer des manuscrits juifs », al-Usbû‘ du 9 avril).

Patrimoine architectural des XIX e et XX e siècles Le National Center for Documentation of Cultural and Natural Heritage (CULTNAT) a annoncé l’enregistrement et la documentation de 550 bâtiments historiques situés dans le centre-ville du Caire et dont la plupart datent du XIXe siècle. Lors d’une conférence intitulée L’utilisation de la technologie moderne dans la préservation et la documentation du patrimoine tenue au Smart Village, le vice-directeur du CULNAT, Dr Rîm Bahgat, a précisé que la deuxième phase du projet concerne l’enregistrement des bâtiments historiques situés dans le quartier d’Héliopolis. Cette initiative englobe à la fois les bâtiments existants et ceux qui ont déjà été rasés, à travers les archives de la Compagnie Masr al-Gadîda pour l’habitat. Une équipe du CULTNAT travaille en collaboration avec cette compagnie pour numériser les plans d’urbanisme. (al-Sayyid Sa‘îd, « Enregistrement de 500 bâtiments historiques au centre-ville », al-Wafd du 11 juin 2007. Voir également Taha ‘Abd al-Rahmân, « Enregistrement et documentation de 550 bâtiments historiques au centre-ville », al-Ahrâr du 6 juin).

Lately, due to rising public awareness of the need to protect urban heritage, the Ministry of Culture cooperated with the Ministry of Housing in issuing Law #144/2006, which regulates demolition licenses and the conservation of buildings and structures of heritage value. Egypt’s prime minister promptly ordered governors to create a list of buildings of heritage value in every region in Egypt. The initial function of the Committee for Buildings and Areas of Heritage Value, or Central Heritage Committee, was to help set the norms and standards that define buildings to be conserved in Egypt. The term “sites of heritage value” includes gardens, but does not include archaeological structures that are considered monuments and hence the responsibility of the Supreme Council for Antiquities. The committee started by writing a manual to be used by governorates and local committees in the selection procedure. The National Organisation for Urban Harmony (NOUH) has signed protocols of cooperation with many governorates in this regard. The future task of the Central Heritage Committee will be to offer technical assistance to governorates, both in the area of listing heritage value buildings as well as in pilot projects for conservation. Members of the Central Heritage Committee are currently heading the local specialised committees in Cairo, Alexandria, Minyâ, Kafr al-Shaykh, Buhayra, Aswân, Port Said and Mansûra, for the listing of buildings, structures and gardens of heritage value. It is expected this task will be completed within six months, to be approved later by the prime minister and to form the basis of the national list of heritage sites. In Cairo, the number of listed buildings is around 5,690 ; in Minyâ around 340 buildings ; while in Alexandria the figure is around 2,000. Local committees, headed by professors of architecture, are using uniform standards for evaluating buildings based on their history and architectural and urban value, and social and traditional backgrounds. The committees are also asked to put the buildings in categories, A to C, according to their value and priority for restoration. Establishing local archives for governorates and a central archive of buildings and structures of heritage value is an important task the committees are also instructed to assist in. Currently, the main problem facing governorates and the central state is what to do after approving the list of heritage buildings and structures, since their owners for real estate investment intentionally destroy many of these buildings. One of the Central Heritage Committee’s functions is to propose fair compensation as well as other incentives to convince landlords to keep and conserve their buildings of value. Future work of the committee includes raising public awareness on the value of Egypt’s heritage and conserving what remains of it. (Salah Zaki, “Preserving heritage value”, Al-Ahram Weekly du 28 juin 2007). Rue Muhammad ‘Alî Muhammad ‘Alî Street has a long history and a valuable heritage value that makes it deserving of commemoration and restoration. The historic, symbolic and urban values of this street and numerous others in Khedivial Cairo are of momentous importance to the preservation of our heritage. Decision makers should consider heritage streets and areas as top priorities in urban upgrade projects. The vision of the street’s construction dates back to the time of the rule of Muhammad ‘Alî Pasha, the founder of modern Egypt. The aim was to link al-Qal‘a square to Azbakiyya. Its actual construction dates to 1872, during the reign of Khedive Ismâ‘îl. The symbolism behind the street came from being identified as the “Culture Street” of Cairo. It swarmed with printing houses and bookstores and was frequented by the famous patrons of culture, poets, writers of the 19th and 20th centuries, like Hâfiz Ibrâhîm, Ahmad Râmî, Nagîb Mahfûz and others. It was also called “Journalism Street”, due to the presence of several printing houses. Muhammad ‘Alî St. came to be a refuge for journalism and journalists. Its fame as a street of entertainment sprang from its proximity to the Azbakiyya area, where entertainment activities were plentiful. That explains why musicians, dancers and other artists preferred to reside there.

The street was planned as a straight line in an area of winding urban tissue consisting of very winding and irregular roads, dead ends and narrow alleyways. Thus, it played a remarkable role in modernizing the features of the area, forming a decisive line separating old and new Cairo. It resembled Rue Tivoli in Paris, to which Khedive Ismâ‘îl took a liking during his visit to France. On August 1, 1896, Muhammad ‘Alî St. witnessed the operation of the first cable car in Egypt. For a period of 84 years, it crisscrossed the street on a daily basis. Muhammad ‘Alî St. is currently suffering a crisis. It is losing its unique urban character due to various social, economic and architectural reasons. This crisis threatens its very identity and that of every building regarded as heritage. Such buildings are being lost one after the other. Regrettably, a lack of maintenance and awareness of the significance of its buildings, as well as the presence of an inharmonious mixture of modern mixed with classic architectural design, is now a hallmark of this revered street. The construction laws applied to this street are the same ones applied to other non-heritage buildings. No exceptions are made to preserve this unique street. What is left now is a neglected, dismally small number of buildings that fail to revive the memories of its previous glory. As one of Cairo’s most important historical streets, it should be subject to conservation concepts with special construction stipulations. The aim should be to preserve it as an open monument district that constitutes a living record of an important segment of Cairo’s history. As part of the campaign for the revival of Muhammad ‘Alî St’s and the preservation of its memory, an attempt was made to document the street architecturally, and to reconstruct the design of its façade. Facades for its entire length of 2 km. were drawn, to ensure and bring out its heritage value. A study was also made to decide which of its remaining buildings were monuments worth preserving. Thirty-seven such monuments of heritage were found. The traditional crafts that are still in existence and are struggling through changing times, like zincographic crafts, making traditional music instruments, and their repair shops have been documented and recorded as well. The traditional coffee shops still spread along the street at nearly uniform intervals have also been recorded. There is a strategic value to the call for the conservation of Muhammad ‘Alî St. Focusing on the historical, symbolic and architectural importance of the street would provide a framework for the social, cultural and economic development of the local community. Encouraging community support and cooperation would ensure the street’s preservation as a national heritage. (Soheir Hawas, “The Pasha’s street”, Al-Ahram Weekly du 28 juin 2007).

Plateau des pyramides [ ] Le secrétaire général du Conseil Suprême des Antiquités (CSA), Dr Zâhî Hawwâs, a annoncé le lancement prochain de la deuxième phase du projet de réaménagement du plateau des pyramides. Cette phase englobe le transfert des chameliers vers des écuries aménagées dans le désert et contrôlées par des inspecteurs des services vétérinaires, du CSA et de la Police du Tourisme et des Antiquités. Hawwâs a dénoncé la pollution et les mauvaises odeurs générées par cette activité, au point que la société de nettoyage de la région — qui touche 100 000 livres égyptiennes — est incapable de contrôler les déjections de ces bêtes. Il a appelé la Police du Tourisme à interdire l’accès au plateau aux animaux qui ne sont pas munis d’autorisation. De son côté, le ministre de la Culture, Fârûq Husnî, a précisé que le projet vise à éliminer les odeurs nauséabondes qui polluent la région et portent atteinte aux Antiquités. (Fathiyya al-Dakhâkhnî, « Hawwâs : Nous ne possédons pas assez d’Antiquités juives pour en faire un musée », al-Masrî al-Yawm du 15 février 2007. Voir également « Fârûq Husnî inspecte le réaménagement du plateau de Gîza », Akhbâr al-Yawm du 30 juin ; Ashraf Mufîd, « 100 millions de L.E. pour la deuxième phase du projet de développement du plateau des pyramides », al-Ahrâm du 9 mai). — Husnî, Le ministre de la Culture, Fârûq a ordonné la formation d’un comité

archéologique présidé par le secrétaire

général du CSA, Dr Zâhî Hawwâs, afin de superviser la deuxième phase de réaménagement du plateau des pyramides mise en place par le ministère et financée grâce à un don du gouvernement espagnol de 15 millions d’euros. Ce comité est constitué du Premier secrétaire, Fârûq ‘Abd al-Salâm ; du président de l’Union des archéologues arabes, Dr ‘Alî Radwân ; du président du secteur des Antiquités égyptiennes, Sabrî ‘Abd al-‘Azîz ; ainsi que de l’architecte Târiq Abû al-Nagâ. Le ministre de la Culture a précisé que la première phase du projet de réaménagement du plateau de Gîza s’achèvera vers le 15 juin. Cette phase a englobé l’édification d’une clôture en béton et en fer sur une longueur de 20 mètres autour du plateau. (‘Alâ’‘Abd al-Hâdî, « Don de 15 millions d’euros de l’Espagne pour moderniser le plateau des pyramides », al-Akhbâr du 9 mai).

Pyramide de Chéops Dans le cadre du développement du plateau de Gîza dont le coût s’élève jusqu’à présent à 15 millions d’euros, le CSA a décidé le lancement d’un projet de restauration de la pyramide de Chéops. Le secrétaire général du CSA, Dr Zâhî Hawwâs, a annoncé que l’Engineering Center for Archaeology de l’Université du Caire commencera à dresser un plan topographique et photogrammétrique des blocs de la pyramide afin de déterminer l’état de chaque pierre avant la restauration proprement dite. Il s’agit d’un projet à la fois difficile et gigantesque qui pourrait durer plus de dix ans. Des équipements de détection seront fixés sur la pyramide. (Amânî ‘Abd al-Hamîd, « Lancement de la restauration des pierres de la pyramide de Chéops », al-Musawwar du 9 mars 2007).

Pyramide de Djoser [ ] Regretfully, however, the sands of time have taken their toll of the Step Pyramid. Most of its outer casing has gone, the core of the masonry has disappeared in some places, deep cracks have spread all over the walls and ceilings of the pyramid’s underground corridors and its southern tomb, while several parts of the queen’s tunnels, found beneath the pyramid’s main shaft, have collapsed. For safety reasons the pyramid is closed to visitors. Several solutions have been proposed to save this unique monument. Now, following three years of archaeological and scientific studies, a comprehensive restoration project to save and preserve this great pyramid from further destruction has been outlined.

© Aymé Lebon THE IMMEDIATE AIMS : The restoration project is the first complete plan to rescue the Step Pyramid of Djoser and the southern tomb. Speaking to Al-Ahram Weekly, Zâhî Hawwâs, secretary-general of the Supreme Council of Antiquities (SCA), described it as a pioneer project comparable to the salvage operation of the Abû Simbil temples. Hawwâs added that the project would be carried out by Egyptian engineers and archaeologists in three phases with a budget of LE25 million. Plans include consolidating the underground tunnels,

monitoring the cracks, restoring the wall decorations and inspecting the natural ventilation inside the pyramid and the southern tomb. The first phase, which started early this month, requires the cleansing of the pyramid from inside and outside as well as removing all accumulated dust and sand of the past decades in an attempt to reduce the load on the pyramid’s structure. Fallen blocks scattered on the ground and around the pyramid will be collected, restored and returned to their original location. Blocks which are damaged beyond repair will be replaced with replicas after being subjected to accurate scientific analysis in order that they do not dismantle the pyramid’s structure. Empty spaces between blocks will be refilled with small fallen blocks. The second phase will begin immediately after the completion of the first, and will include the consolidation of all tunnels, corridors and ceilings of the pyramid’s underground galleries as well as the main burial shaft located on top of the pyramid’s bed rock. The head of the Central Projects Administration Department at the SCA, ‘Abd al-Hamîd Qutb, said that to guarantee perfect consolidation the executive company was using a high-tech engineering system suitably adapted to the authentic features of the pyramid in order to protect it from further deterioration. The system would also supplement loads during the restoration without affecting the original bedrock. The system is also designed to be easily dismantled after the completion of the restoration. Cracks will be restored and a controlling system will be installed in order to monitor minute by minute the movement of cracks and give an alarm if any further cracks appeared on the walls or ceilings.

© Aymé Lebon The last phase will entail removing salt that has accumulated on the pyramid’s internal decorations and fixing fallen faience ceramic shreds back in their original place. Ayman Mahmûd, the engineer in charge of the project, said that studies conducted over the past three years had focussed on photographic and architecture documentation of the pyramid’s outer surface and subsurface elements. Geological surveys and laboratory tests of the ground materials were implemented, and analysis of structure ability at critical cavities has been also executed. Previous studies carried out on the pyramid’s structure have also been taken into consideration. Restorers and engineers have been

on site since early April. They chose to start on the pyramid’s southern façade, removing dust and sand, which had accumulated inside the main burial shaft of the southern tomb and on the pyramid’s first mastaba. They also dismantled the northern wall in the corridor leading to the southern tomb, and filled empty spaces between the pyramid’s blocks with masonry similar to that used in the construction of this great pyramid. (Nevine El-Aref, “Restoring Djoser’s Step Pyramid”, Al-Ahram Weekly du 19 avril 2007. Voir également Mahmûd Shâkir, « 25 millions de L.E. pour sauver la pyramide de Saqqâra », 1er al-Wafd du avril ; Mushîra Mûsa, « 25 millions de L.E. pour guérir les douleurs de la pyramide de Djoser », al-Ahrâm du 1er avril ; “Step Pyramid restoration”, The Egyptian Gazette du 1er avril ; Taha ‘Abd al-Rahmân, « Hawwâs : premier projet de restauration de 1er la pyramide de Djoser », al-Ahrâr du avril ; Fathiyya al-Dakhâkhnî, « 25 millions de L.E. pour restaurer la pyramide de Djoser à Saqqâra », al-Masrî al-Yawm du 2 avril ; « 25 millions de L.E. pour soigner Djoser », Akhbâr al-Adab du 8 avril ; Sanâ’Fârûq, “First pyramid”, Watanî du 22 avril).

Shûnat al -Zabîb La plus grande et la plus ancienne construction funéraire en brique crue est en danger et risque de disparaître. Celle-ci, édifiée par Khasekhemoui, le dernier souverain de la IIe dynastie, est située dans le gouvernorat de Suhâg et est communément nommée par les actuels habitants Shûnat al-Zabîb (le grenier du raisin sec). En fait, les vestiges de cette construction sont toujours dressés. De 12 mètres de haut, cette construction est pour les experts d’une grande importance archéologique, architecturale et religieuse, mais vu la croissance démographique, elle risque actuellement de disparaître. Pour l’éviter, le Conseil Suprême des Antiquités (CSA) a décidé de la restaurer et de la consolider. « C’est un grand projet dont le budget atteint près de 10 millions de L.E. Il vise à restaurer, développer et consolider non seulement le bâtiment funéraire, mais encore toute la zone antique d’Abydos », explique ‘Abd al-Hamîd Qutb, directeur du département polytechnique au CSA. Selon lui, la durée prévue de ce projet est de 5 ans pour ensuite ouvrir la zone à la visite touristique. [ ] Le site risque d’être

complètement détruit. « Le temple risque de s’effondrer à tout moment. La brique est une matière peu apte à résister à la fois à une

longue durée de temps, aux changements climatiques et en plus à l’ambiance générale des alentours », déplore ‘Abd al-Hamîd Qutb. Avis partagé par Zayn Diyâb, assurant que la zone n’est plus désertique et son climat n’est plus assez sec pour protéger les constructions archéologiques. Selon lui, l’extension des champs entraîne une irrigation permanente. Quant à l’accroissement démographique, il exige un réseau sanitaire. Deux raisons qui ont comme conséquence de rehausser la nappe phréatique et augmenter le taux de l’humidité dans toute la cité antique. C’est en fait ce qui fragilise les monuments historiques bâtis en brique crue et affaiblit les bases des antiquités en pierre. Ainsi pour sauver Abydos de disparition, le CSA compte commencer une restauration qui sera la première étape. « On a pris des échantillons de la muraille pour les soumettre à des analyses scientifiques en Espagne afin de connaître les composants exacts de la brique et préciser les méthodes adéquates de leur restauration », explique ‘Abd al-Hamîd Qutb. Quant à la protection de la cité antique des dangers extérieurs, celle-ci sera la deuxième étape effectuée par le CSA. Vient en dernière étape le développement touristique de la région. Tout un grand projet qui « permettra de mettre Abydos sur la carte touristique égyptienne, tout en prenant en considération qu’elle est actuellement peu fréquentée », conclut ‘Abd al-‘Azîz. (Doaa ELHAMI, « La mort aux trousses », Al-Ahram Hebdo du 28 février 2007). — —

Temple de Dandara The Ministry of Culture recently finished renovating and developing the area around Dandara Temple near Qinâ with the objective of preserving the temple and securing it electronically. Work has been going on for three years at a cost of some LE17.5 million. [ ] This temple was carefully and sensitively renovated so as to minutely preserve the original. The black soot that covered the ceiling was cleaned manually, and the other restoration work was done using the latest technological expertise. A visitors’centre, restaurants, rest houses, bazaars, a police station and parking lots have been built on an area of 10,000 square metres. The garden planted in front of the temple measures some 40,000 square metres. The project includes the construction of a 10,000-square-metre museum where antiquities found in Qinâ will be placed. A tourist resort is to be built on 1,000 feddans, as well as an airport. Qinâ governor Magdî Ayyûb says the plan includes developing the randomly built area around the temple, improving mooring facilities on the Nile bank at the foot of the mound upon which the temple is built to encourage Nile cruise tourism, and holding a Sound and Light show at the temple. (Sanâ’Fârûq, “Dandara’s facelift”, Watanî du 22 avril 2007).

Temple de Lo uqsor Works to reduce the level of groundwater under Luxor temple and Karnak temple complex are through, and both temples are finally ready for inauguration. Luxor and Karnak have been subjected to tests to insure that the current groundwater is not threatening, and that the safety of the ancient monuments is ensured. Three borings were drilled at Karnak and the necessary tests performed with every boring. A covered drainage system was established, consisting of filters made of stones, and perforated pipes running the periphery of 4,800 metres around Karnak and buried 19 metres deep were installed. During the works, a model of the movement and directions of the water had been set up ; the model also illustrated the process of de-watering through large traps then pumping the water into the Nile. Khâlid ‘Abd al-Hâdî, head of the engineering department in the Egyptian Antiquities Sector, stressed that the water was not drawn mechanically, since this would have had a detrimental effect on the soil formation and movement, and would have consequently threatened the very foundations of the ancient monuments. He explained that 20 deep wells were dug in Luxor temple and 18 in Karnak to take up some 40,000 square meters of water daily. This huge amount of water had been severely threatening the foundations, and exposing the walls to rifts and cracks. Dr ‘Abd al-Hâdî said that a specialised firm helped monitor the soil movement and the cracks during and after the work. The ground under Karnak’s sacred lake was newly paved, the lake water was replaced. The LE70 million needed for the project were contributed by the USAID, to the tune of LE45 million, and the Egyptian National Authority for Drinking Water and Sanitary Drainage with LE25 million. (Sanâ’Fârûq, “Underground water at Karnak and Luxor. Good riddance !”, Watanî du 22 avril 2007. Voir également « Drainage des eaux souterraines pour protéger les temples de Louxor et de Karnak », Le Progrès Égyptien du 4 janvier).

Mubârak Historical Centre The Upper Egyptian city of Luxor caught this week’s headlines as President Husnî Mubârak, Prime Minister Ahmad Nazîf and a score of ministers embarked on a tour last Sunday to inspect the most recent development projects undertaken there, as well as inaugurating a number of historical, cultural, archaeological and tourist sites, as well as service zones for Luxor residents and tourists. The tour was within the context of President Mubârak’s programme to improve services for Egyptians, as well as develop and promote tourist projects, which will in turn provide more job opportunities and upgrade local incomes. President Mubârak, known to have an interest in archaeology and culture, stopped in Luxor, the first stop of his official tour of Egyptian governorates and towns. [ ] President Mubârak began his visit with a tour of the town’s east bank. He first inaugurated the Mubârak Historical Centre, which has been established by the Luxor Supreme City Council (LSCC) in collaboration with the Ministry of Communications and Information Technology to display Egypt’s cultural and natural heritage from the ancient Egyptian times right through the Coptic and Islamic eras. The centre is a smaller version of the CULTNAT, Institute’s Smart Village in Cairo which, since its establishment six years ago, has devoted itself to the documentation of Egypt’s heritage. The centre in Luxor demonstrates Egypt’s historical span through the screening of a two-hour-long “Culturama”, which displays a variety of cultural exhibitions and activities, using state-of-the-art technology on a 180-degree interactive screen. Records of Egypt’s architectural, natural, archaeological and folkloric heritages are also on show. “The new technology has made it possible to see Egypt in a way that we never imagined before ; to see our country as it was thousands of years ago,” said Fathî Sâlih, director of CULTNAT, as he guided the president through the centre. “This collaboration has produced the means to make Egyptian cultural heritage known worldwide, not just the era of the pharaohs, but our entire heritage.” Samîr Farag, head of LSCC, expects that the centre will extend the number of tourist nights in Luxor by a further night to give them time to absorb all the information currently available. This would also afford tourists the opportunity to make the most of their holiday, and learn more about Egypt’s historical treasures as well as the traditions of its earlier inhabitants. [ ] Culture Minister Fârûq Husnî guided President Mubârak to Karnak Temple to show him the latest developments on the east side of Luxor Temple, which was damaged by encroachments. Shanty houses, bazaars and rubbish dumps had accumulated there over time, along with a small public garden. It had been described as a dormant bomb waiting to explode. The lack of a proper drainage system in the shanty housing areas near the temple and the high quantity of water used to cultivate the greenery have affected the walls of the temple, with water table leaked towards it. After all the encroachment had been removed, Husnî said, Luxor Temple’s eastern gate, neighbouring the al-Haggâg Mosque, and a small Coptic church were revealed for the first time, providing visitors with a different angle to view the temple. “Train passengers will now be able to admire the huge colossi of Luxor Temple as they step out of the station,” Husnî told the Weekly. The station has been upgraded with a budget of LE200 million. President Mubârak also stopped at Karnak Temple to check on work being undertaken in the temple’s front area and its surroundings. This project, which was launched in May last year, aims at protecting the monument from non-stop infringements as well as restoring the temple’s ambiance to its former glory. It will remove all encroachment from the forefront of the temple in an attempt to allow excavation work to uncover the ancient harbour and a canal that was once connected to the Nile. According to ancient maps, the Egyptians used a canal to gain access across to the Nile to the West Bank in a position corresponding to Hatshepsut’s Dayr al-Baharî Temple, which was built on the same axis. According to the SCA, the trees, which now grow there, will be preserved, and a row of Acacia and Ficus will be planted to separate the temple from the road beside it. The bazaars beside the temple walls will be moved to what was previously the Luxor stadium on the Nile Corniche. The vacated area will be transformed into an underground commercial zone with a vast parking area, along with a visitor centre, built in similar colonial style to the house of the archaeologist Georges LEGRAIN’s, to provide visitors with the information they need about Karnak and its history. A memorabilia hall to commemorate the early French archaeologists who worked at Karnak, such as Auguste MARIETTE, Gaston MASPERO, LEGRAIN and others, will be established. It will show photographs of the archaeologists in action at Karnak Temple, or cleaning the objects they had found. Their biographies and books will also be on display. (Nevine El-Aref, “Viewing the treasure chest”, Al-Ahram Weekly du 18 janvier 2007. Voir également Muhsin Gûd, « Louqsor s’apprête à accueillir le président Mubârak », al-Akhbâr du 7 janvier ; “Tombs on film at Luxor visitor’s centre”, Egyptian Mail du 16 janvier).

Mubârak Public Library À peine trois mois plus tard, c’est au tour de Mme Suzanne Mubârak de faire une tournée d’inauguration et d’inspection à Louqsor. La presse gouvernementale saisit l’occasion pour faire l’apologie du régime et du Président qui tient ses promesses électorales : [ ] After two years of work, Luxor, which has twice won prizes for its comprehensive development plan from the International Competition of Islamic Capitals and Cities, is looking more alluring than ever. Everything has been changed : buildings along the Corniche have been repainted in earth colours and the city’s streets and squares have been subject to extensive refurbishment, including the planting of large numbers of trees and flowers. “I am very impressed with what I saw along my route from the airport to here,” said Mrs Suzanne Mubârak, addressing invitees at this week’s inauguration of the Luxor branch of the Mubârak Public Library. “I have seldom seen such beautiful streets in Egypt. I would like every street in every town in Egypt to be lined with trees and flowers like this.” Mrs Mubârak was accompanied by Minister of International Cooperation Fâyza Abû al-Nagâ, Minister of Information Anas al-Fiqî and a host of senior government officials as she toured development projects in Luxor. Her itinerary included cultural, historical, archaeological and tourist sites as well as service facilities for Luxor’s residents. First stop of the official visit was Luxor airport. Guided by Minister of Aviation Ahmad Shafîq, Mrs Mubârak was shown the renovated halls of the airport, the cafeteria and shopping mall. She headed next to the Mubârak Public Library where she was welcomed by Minister of Culture Fârûq Husnî and Secretary-General of the Supreme Council of Antiquities (SCA) Zâhî Hawwâs. The façade of the three-storey library is designed like a temple, replete with Pharaonic columns. The basement of the building houses the Mubârak Historical Centre, inaugurated last January by President Husnî Mubârak. The centre is the fruit of collaboration between the Luxor Supreme City Council and the Ministry of Communications and Information Technology. It showcases Egypt’s cultural and natural heritage from ancient times to the Coptic and Islamic eras and is a smaller version of the Centre for the Documentation of Cultural and Natural Heritage (CULTNAT) in Cairo’s Smart Village. [ ] The first floor of the library houses 10,000 books in English and Arabic on ancient Egyptian history, providing visitors with information about ancient religion, art, writing, language, medicine, mummification and architecture. Books on Egypt’s Graeco-Roman, Coptic and Islamic periods are also available. Space has also been allocated to an exhibition of archive photographs of Luxor’s monuments as they appeared in the past century and a half. There are, in addition, detailed maps of archaeological sites and a 50-inch screen that displays electronic maps. The library also includes an Internet and video-conference room, while next to the Egyptology section is a reading hall for adults that includes more than 5,000 books in English and Arabic and 200 video cassettes. The second floor is devoted to children, providing books suitable for those aged between six and 14. It is furnished with screening facilities and an activities room and also includes a green corner, where children can learn about the environment, and a language laboratory. On the third floor is a cafeteria. In her inauguration speech, Mrs Mubârak described the library as a new cultural edifice built by modern Egyptians and dedicated to science, knowledge and enlightenment. “Today the Mubârak Public Library’s Luxor branch joins the network of national libraries started on the Nile bank in

Gîza in 1995 when the mother library was opened. These libraries provide a unique service to those who seek culture and knowledge whatever their age. They are based on the belief that a library is a living reality that must interact with society the Mubârak Public Libraries are a concrete lighthouse of knowledge on the Nile banks.” Mrs Mubârak added that the success of the Mubârak Public Library in Gîza had acted as a spur to go on and make public libraries an important part of every Egyptians’life : “I launched an ambitious initiative in 2000 to establish modern public libraries in the regions that will support the new generation with the knowledge it needs to move towards a better future and open up opportunities to cope with the technological revolution that we are witnessing.” Following her library visit, Mrs Mubârak viewed a section of the Avenue of Sphinxes, the 2,700 metre causeway linking Luxor and Karnak temples which was once lined with 1,200 sphinxes. [ ] Mrs Mubârak also visited Luxor’s newly refurbished train station, a major transport hub in a city that receives more than two million tourists a year. She also inaugurated the new Nubian Cultural Centre, established to preserve Nubian traditions and crafts. Run in collaboration with the Ministry of International Cooperation, which directed LE15 towards the centre’s budget, it displays Nubian handicrafts, metalwork and textiles and provides training to craftspeople. The visit concluded with an inspection tour of new facilities at al-Qurna hospital on Luxor’s West Bank. “I am very proud of what has been achieved in Luxor. It is an excellent example of President Mubârak’s programme to develop the governorates of Upper Egypt and improve services for Egyptians, as well the development of tourist projects which will provide jobs and generate wealth locally. I congratulate Luxor’s inhabitants on the progress they have made and hope soon to see even more development in this great city,” said Mrs Mubârak. (Nevine El-Aref, “Luxor’s resurrection”, Al-Ahram Weekly du 24 mai 2007. Voir également ‘Alâ’‘Abd al-Hâdî, « Suzanne Mubârak inaugure dans quelques jours Mubârak Public Library », al-Akhbâr du 12 mars ; Muhsin Gûd, « Suzanne Mubârak inaugure demain à Louqsor des projets culturels et de santé », al-Akhbâr du 18 mai ; Gamâl al-Ghîtânî, « La bibliothèque de Louqsor », Akhbâr al-Adab du 27 mai)

Vallée des Rois Le ministère de la Culture a achevé un projet global de développement, de sécurisation et d’éclairage de la région des vallées des rois et des reines à Louqsor. Le gouvernement japonais a financé ce projet dont le coût s’élève à quinze millions de livres égyptiennes. Le ministre de la Culture, Fârûq Husnî, a précisé que ces travaux, qui ont duré environ quatorze mois, permettent la visite nocturne de cette région, notamment durant la saison d’été. Le directeur des Antiquités de Haute Égypte, Mansûr Burayk, a ajouté que ce projet englobe également la création d’un centre international pour les visiteurs qui peuvent y suivrent des explications dans les différentes langues ainsi que des documentaires sur les hypogées, afin de raccourcir la durée de la présence des touristes à l’intérieur des tombes. (Ashraf Mufîd, « Achèvement du projet de développement et de sécurisation de la région des Vallées des rois et des reines à Louqsor », al-Ahrâm du 10 janvier 2007. Voir également Islâm ‘Afîfî, « Inauguration du Centre des visiteurs dans la Vallée des Rois », Akhbâr al-Yawm du 17 février).

Oasis de Khârga Temple d’Hibis [ ] In one of the first attempts of its kind no effort has been spared to save and renovate the temple of Hibis in Khârga Oasis, which is one of the many New Valley monuments and antiquities. A common complaint is that the monuments of the New Valley, which lies in the Egypt’s Western Desert and is thus remote from the bustle of the Nile Valley, are gravely neglected and efforts to maintain them grossly under•funded, making them easy targets for plunder and damage. In case of Hibis though, which is arguably the most significant Egyptian antiquity in the New Valley, renovation was ongoing for some years. Interestingly, the most recent of these operations has been with the help of a giant tunnel-boring machine used in the construction of the Cairo underground system. The machine drilled and constructed a water tunnel in an area of seven feddans and at a depth of 13 metres to drain all underground water both in the temple and in the area around it, and therefore rescue the walls of the temple, which were severely threatened because of serious cracks.

In the past work was carried out sporadically with the aim of restoring the temple, but these restorations were always temporary solutions. Since 1999 new restoration techniques were employed in the frontal parts of the temple to enable it to be moved to another location, but it was finally decided to leave the temple where it was and construct a filter wall around the complex to save it from underground water. Now the agricultural land surrounding the temple is being appropriated from its owners to limit irrigation and underground water levels. A UNESCO delegation has visited the temple and prepared a report on its significant historical background. Funds allocated for the project amounted to LE30 million, provided by the Ministry of Culture and the Supreme Council of Antiquities. (Sanaa’Farouk, “Splendid Hibis”, Watanî du 24 juin 2007. Voir également Islâm ‘Afîfî, « Le CSA sauve le temple d’Hibis », Akhbâr al-Yawm du 5 mai). - -

IV – EXPOSITIONS ARCHÉOLOGIQUES

Secretary-General of the Supreme Council for Antiquities Zâhî Hawwâs yesterday opened an exhibition of papyrus scrolls dating back to the time of king Tutankhamun. The exhibition, staged at the Egyptian Museum in Cairo, features a photographic account of the discovery of the king tomb in 1922. (“King Tut scrolls”, The Egyptian Gazette du 10 juin 2007).

Alexandrie Bibliotheca Alexandrina : Rhythm and Verses -Masterpieces of Persian Calligraphy L’inauguration au début du mois de juin de l’exposition Anghâm wa-âyât. Rawâ’al-khatt al-fârisî (Rhythm and Verses -Masterpieces of Persian Calligraphy) a été accompagnée par la publication de l’édition arabe d’un catalogue de l’exposition. Celui-ci rassemble plus de deux cent cinquante copies d’une collection très importante de chefs-d’œuvre d’artistes et de calligraphes iraniens, qui portent de profondes significations et qui démontrent surtout les éléments décoratifs et embellissant utilisés sur les différents supports en ce temps-là. Cette collection prestigieuse des merveilles de l’art perse dont des manuscrits ont été produits en Iran entre les XVIe et XIXe siècles de l’ère chrétienne est exposée aujourd’hui au Islamic Arts Museum Malaysia (IAMM). Elle couvre donc une période de plus de 400 ans. La collection sélectionnée explique les cycles du développement de la calligraphie perse à travers des extraits d’ouvrages culturels d’un niveau supérieur. « Dans ces chefs-d’œuvre se clarifient les plus magistraux types de calligraphies qui se sont répandues en Iran en ce temps-là, et en tête le Nastaéliq ou la calligraphie perse et le Chakastah », explique Khâlid ‘Azab, chargé des travaux du directeur du centre des calligraphies à la Bibliotheca Alexandrina. Édité par Hiba Nâyil Barakât, le catalogue met en relief les différents types de la calligraphie perse utilisée en ce temps-là. Citons entre autres le Riq‘a et le Naskh (qui sont parmi les plus célèbres, surtout dans les écritures arabes), ainsi que le Shakastah, al-Taéliq, le Nastaéliq et le Syah Meshaq. Il faut noter que le Nastaéliq, appelée aussi la calligraphie perse, était le type utilisé dans les écritures officielles, les séquences culturelles, les contes surtout sous le règne du chah Tahmaseb. « Pour une longue période, ce genre de calligraphie perse s’est répandu pour sa beauté et sa facilité au point que les Iraniens n’écrivaient le Coran et les lettres officielles qu’en al-Nastaéliq. Ce genre de calligraphie s’est répandu aussi en bon nombre de pays autour du monde islamique. Citons la Turquie, l’Égypte et l’Inde », explique le Dr Ismâ‘îl Sirâg al-Dîn, directeur de la Bibliotheca Alexandrina. L’artiste iranien a donné des attraits soufis, de l’harmonie et de la beauté à l’art de la calligraphie perse, il a de même donné un nouvel attrait à la calligraphie arabe. « Avec la diffusion de l’islam en Iran, en Asie moyenne et en la presqu’île indienne, la langue arabe a remplacé les langues originelles de ces pays, ce qui a développé quelques types de calligraphies arabes et a dérivé de magnifiques nouveaux types d’un aspect local », explique Hiba Nâyil Barakât. Les modèles présentés dans le catalogue ainsi que dans l’exposition sont chargés de signatures, de cachets et d’empreintes, ce qui augmente leur valeur, surtout historique qui remonte, pour la majorité, à plus de quatre siècles. Par ailleurs, le catalogue met la lumière sur le développement de la calligraphie perse et sur les apports des plus célèbres calligraphes perses. « On fait ressembler le calligraphe à un musicien, à un poète, à un homme de lettres, ou à un designer. Celui-ci utilise la plume comme étant un instrument musical à travers lequel il produit des mélodies sur chaque papier des manuscrits. Il fait de la musique avec ce qu’il écrit, ce qui produit un genre d’harmonie entre sa main et son

instrument. D’où vient le nom de l’exposition Rhythm and Verses », estime Khâlid ‘Azab. Parmi les manuscrits rares présentés à la Bibliotheca Alexandrina, lors de l’exposition on peut surtout citer celui écrit en calligraphie Naskh par le calligraphe al-Sayyid Mir ‘Imâd al-Husaynî (mort en 1615 de l’ère chrétienne) et qui a brillé aussi en la calligraphie d’al-Nastaéliq, les passages de poèmes écrits en Riq‘a et en Naskh par le calligraphe Ahmad al-Nirîzî et le manuscrit écrit en Chakastah par al-Darwîsh ‘Abd al-Magîd al-Talqanî (mort en 1771) et un manuscrit du Chah Mahmûd Nisâbûrî (mort en 1562). Ce catalogue est en fait le premier publié en langue arabe par l’Islamic Arts Museum Malaysia (IAMM), en coopération avec le Centre des calligraphies de la Bibliotheca Alexandrina. « L’IAMM n’a jamais publié un catalogue en langue arabe pour l’une de ces expositions itinérantes. C’est donc notre premier catalogue en langue arabe et qui, j’espère, ne sera pas le dernier », explique Sayyid Muhammad al-Bukhârî, directeur de l’IAMM. Et d’ajouter : « De cette façon, ce catalogue peut être considéré comme une mémoire historique et artistique exhaustive qui maintient un nombre prestigieux d’uniques manuscrits de grande valeur. Ce travail inclut donc au plus profond l’intérêt scientifique et la valeur esthétique ». Inaugurée au sein du centre d’al-Khutût (des calligraphies) de la Bibliotheca Alexandrina, à Alexandrie, l’exposition Rhythm and Verses a été organisée avec la coopération de l’IAMM. « En effet, la Bibliotheca Alexandrina est le troisième arrêt qui accueille l’exposition qui est en fait une exposition itinérante qui a commencé en 2004 à Singapore, puis en Malaisie en 2005. Et la voilà qui visite l’Égypte après avoir eu un grand succès dans les deux stations précédentes », souligne Danok Seri Onama, ministre malaisien de la Culture, des Arts et du Patrimoine. Néanmoins, ce nombre prestigieux de manuscrits rares produits en Iran, et qui date de plus de 400 ans, n’ont pas trouvé au passé un grand intérêt ou curiosité de la part des étudiants et des chercheurs. Le ministre malaisien de la Culture, des Arts et du Patrimoine a appelé à la création d’un programme international sous les auspices de l’Unesco ou ceux d’un autre organisme mondial concerné par la sauvegarde du patrimoine culturel, pour rassembler, enregistrer et faire un index des chefs-d’œuvre de l’art islamique à travers le monde. (Amira Samir, « Mélodies et signes merveilleux », Al-Ahram Hebdo du 27 juin 2007).

Le Caire Musée Égyptien : Anubis, Oupouaout et autres divinités

The exhibition on the museum’s ground floor falls within a series organised by the Egyptian Museum to highlight some of the treasures of its collection which has been hidden for decades in its overflowing vaults. The display changes every six months. The current exhibition, Anubis, Upwawet and other Deities, displays 1,000 year’s worth of offerings to the ancient Egyptian jackal deity Anubis, god of mummification, and Upwawet, who opened the passage allowing the soul of the deceased to cross to the afterlife. These two were the principle protective deities of the Upper Egyptian city of Asyût from the 18th to the 21st dynasties. The 58 themed objects show new aspects of the social life, regular traditions and popular religion in Middle Egypt during the New Kingdom and later. It includes terracotta, sandstone and limestone statues featuring Anubis in various positions and processions. Stelae reveal the titles and professions of people who lived in Asyût, and show how they practised their religion with an enthusiasm and individuality far removed from the solemnity of official temples and chapels. It also illustrates the difference and elaborate relationship between both deities, which were held to be of great importance by the ancient Egyptians. “The stelae offer us unrivalled evidence about the social history of the region,” the Egyptian Museum’s Director Wafâ’a al-Siddîq tells Al-Ahram Weekly. “Much may be gleaned from the names and occupations of the people who dedicated

them to Upwawet.” The stelae, she says, were made of terracotta, or burnt clay, a material not used for stelae at other Egyptian sites. Many are relatively crude and most are covered with pictures of jackals and other dog-like animals. The most beautiful stela on display is the one featuring Pharaoh Horemheb, the last ruler of the 18th Dynasty, wearing his double crown and offering flowers to Upwawet who is shown with a human body and the dog head of Anubis. Zâhî Hawwâs, secretary-general of the Supreme Council of Antiquities, says the artefacts on show were found in 1922 by the British Egyptologist G A WAINWRIGHT at the al-Salakhâna (abattoir) area in Asyût inside the Middle Kingdom tomb of Djefaihapy III, the hereditary prince of the Lycopolitan nome of which Asyût was the capital during the 12th Dynasty. However, as Djefaihapy was a person of great distinction, his tomb was reused centuries after his death, as a shrine for his personal devotees, which transformed it into a repository for votive offerings. “You learn from these about common people, their situations, their families and sometimes how they lived and why they came to offer devotions to this stela,” al-Siddîq says. (Nevine El-Aref, “Here to eternity”, Al-Ahram Weekly du 22 mars 2007. Voir également Mushîra Mûsa, « 58 pièces pharaoniques dévoilent leurs secrets dans une exposition inaugurée au Caire aujourd’hui », al-Ahrâm 1er du mars ; Fathiyya al-Dakhâkhnî, « 85 ans après leur découverte, les antiquités de la tombe al-Salakhâna sont exposées », al-Masrî al-Yawm du 3 mars ; « Des pièces pharaoniques exposées pour la première fois depuis 85 ans », al-Qâhira du 6 mars ; « Exposition au Musée Égyptien », Akhbâr al-Adab du 11 mars). Musée Égyptien : Bandelettes de Toutankhamon The three-month exhibition hall on the ground floor of Cairo’s Egyptian Museum is currently hosting the collection of splendid amulets once concealed within the cloth wrappings of the mummy of Tutankhamun. The 12 layers of cloth wrapped around Tutankhamun’s mummy originally enveloped 143 objects. On the neck alone were 20 amulets arranged in six groups, each separated from the next by several layers of wrappings. According to ancient Egyptian belief, such amulets were protective charms that through the power of magic helped ensure the dead’s safe passage into the afterlife. By multiplying the layers of bandages, more and more amulets could be placed directly over any physical member. After the discovery of the tomb of the young Pharaoh by Howard CARTER in 1922, the amulets and jewellery that decorated the mummy were removed from the body and permanently exhibited at the museum. Among Tutankhamun’s mummy amulets are the chased gold falcon collar with small counterpoise, and the fine dagger and sheath, which lay on top of the abdomen. There is also a beautiful cobra amulet. Among the objects on show at the exhibition are chains, necklaces, pendants, earrings, bracelets, anklets, sheaths for fingers and toes, pectorals and a large piece of jewellery worn on the chest. Large black-and-white images featuring various stages of the discovery of Tutankhamun’s tomb hang on the walls of the exhibition hall, along with other photographs of CARTER at the burial. Also on show are paintings by the German artist Herbert GRIMM, who has lived in Cairo since August 2005. He has long explored the possibility of integrating the treasures of the Pharaonic era into his visual concepts. His fascination with the variety of shapes of Tutankhamun’s amulets has led to the creation of numerous artworks in which the artist exposes the delicate burial objects arranged in an abstract way with expressive use of colour and background, giving the viewer a chance to contemplate the Pharaonic objects from a totally new viewpoint. The exposition presents the result of GRIMM’s artistic work in Egypt. Egyptian Museum Director Wafâ’al-Siddîq said GRIMM’s work had aroused the interest of the Art History Workshop of the Deutsche Schule der Borromöerinnen Cairo, directed by Andre KOLL. This group dedicates their work to the systematic study of the historical and mythological background of the burial objects. By scientific research and investigation, the group has gained insight into the origins of Egypt’s modern culture, which is so rich in Pharaonic remains. Through collaboration with GRIMM they could experience the working methods of a modern artist and gain new perspectives for their own work. The treasures of the Egyptian Museum are the vestiges of an age that are recognised as one of the origins of Egyptian society. Working with the objects in the exhibition enhanced the workshop’s participant’s awareness of their own objectives, which is also based on exploration. Manifold documentary material presented in the exposition shows the dedication of the group. The unique combination of original objects from the Egyptian Museum, the artistic creation, and the dedicated scientific work of the students forms an extraordinary exhibition that encourages the visitor to go on researching or simply to contemplate the magnificence of the works. (Nevine El-Aref, “Tut – it’s a wrap”, Al-Ahram Weekly du 21 juin 2007. Voir également ‘Alâ’‘Abd al-Hâdî, « Exposition sur les trésors de la momie de Toutankhamon », al-Akhbâr du 10 juin ; Mushîra Mûsa, « Les bandelettes de Toutankhamon au Musée Égyptien », al-Ahrâm du 10 juin).

CFCC & palais de l’émir Tâz : Saqqâra sous le sable, ou le murmure des morts Les fouilles du Louvre à Saqqâra sont le thème d’une exposition au Centre français de culture et de coopération à Munîra, après un grand succès en Alexandrie. Christiane ZIEGLER, chef du département égyptien au Musée du Louvre, commente cet événement :

« L’exposition présente 67 photos très impressionnantes, de différentes tailles avec des textes qui essayent d’expliquer d’une façon simple pour que le grand public puisse comprendre ce qu’est notre travail. L’objectif d’une telle exposition est de faire connaître aux visiteurs, de façon agréable, la vie sur un chantier archéologique, la surprise des découvertes, la magie des siècles, ainsi que le travail des équipes. Et ça, c’est très important parce que les gens ne savent pas comment est composée une équipe. On parle beaucoup d’un archéologue, mais on ne sait pas quelles sont les autres professions, qui sont aussi importantes et indispensables, qui en sont liées comme les photographes, les dessinateurs, les restaurateurs, les architectes et aussi tous les ouvriers. « Ça fait un an qu’on travaille dessus à partir des photographies qui ont été emmagasinées près de cinq ou six ans de fouilles. On a des photos plus anciennes, mais elles ne sont pas numériques. On a toute une collection d’images plus anciennes, mais qu’on n’a pas utilisées. Il y a quand même une photo quand on est arrivé sur le site, il y a quinze ans. « [Le titre de l’exposition] est, en fait, l’idée de la personne qui a organisé l’exposition sur le plan technique et artistique. Les murmures sont en rapport évidemment avec toutes les tombes qu’on a découvertes, comme si les défunts venaient nous raconter l’histoire à l’oreille, ce qui fait un peu rêver. Elle s’appelle aussi Les murmures des morts, les morts qui sont enterrés dans les tombes que nous avons trouvées, des centaines de sarcophages qu’on a découverts. Évidemment, c’est un peu ce que souhaitaient les Égyptiens de l’Antiquité, que leurs morts se perpétuent, que leurs mémoires durent, c’est ce qui est écrit sur les murs des tombeaux égyptiens : ils nous racontent leurs histoires. « L’exposition va circuler et il va y avoir en même temps des manifestations égyptologiques. Elle viendra sans doute au Louvre, mais un peu plus tard. Et puisqu’il y a des traductions arabes, je pense que l’exposition va voyager dans les pays du monde arabe aussi. Et bien sûr aux pays européens, peut-être même aux États-Unis, et pourquoi pas en Amérique du Sud. C’est une exposition assez représentative du travail des archéologues. « Oui, il va y avoir un livre sur cette exposition avec de belles images destinées à tout le monde. Concernant les publications des fouilles, nous allons publier cinq livres, nous venons d’en publier un déjà sur les premières années de travail. Cette année, nous n’avons pas fouillé. Nous sommes venus faire des recherches sur ce qu’on a déjà trouvé pour préparer le deuxième livre qu’on doit remettre à la fin de cette année. « Ce site était complètement inexploré, maintenant on connaît l’histoire de ce secteur. Sur cette surface de Saqqâra, on a trois mille ans d’histoire qui commencent à l’époque des pyramides et cette histoire, on la lit à travers les couches archéologiques jusqu’à l’époque islamique (on a découvert des documents de l’époque islamique signés par le gouverneur de Fustât). On a maintenant un plan : on sait comment les hommes se sont installés au fur et à mesure des siècles. Ça a commencé par être un cimetière au temps des pyramides avec les favoris, les hauts fonctionnaires du roi, qui faisaient construire leurs tombes à côté de la pyramide. Ensuite, le site a été abandonné, on ne sait pas pourquoi et 1 500 ans plus tard, à l’époque au premier millénaire av. J.•C., le site est devenu un cimetière de la Basse-Époque avec des sarcophages qui sont posés dans le sable. Ça nous apprend sur toutes ces périodes. Aujourd’hui, on sait de quoi était composée la population parce que nous avons des radiologues qui travaillent avec nous et qui arrivent à déterminer l’âge, le sexe des momies, de quoi ils sont morts, s’ils avaient une alimentation correcte, s’ils appartiennent à la même famille On sait beaucoup de détails. Beaucoup d’objets découverts par notre mission sont aujourd’hui exposés dans le musée Imhotep, inauguré l’année dernière à Saqqâra. D’autres ont été importés au Musée du Caire, d’autres sont dans les réserves de Saqqâra et la plupart des objets sont restés dans leurs tombes ». (Amira Samir, « L’exposition va voyager dans les pays du monde arabe », Al-Ahram Hebdo du 11 avril 2007. Voir également « Saqqâra : toujours sous les sables », al-Wafd du 25 mars).

Le Smithsonian Free Gallery of Art organise à Washington une exposition internationale des manuscrits et des évangiles restaurés. Sept évangiles seront prêtés par le monastère de Sainte-Catherine. (Lû’ay Mahmûd Sa‘ïd, « Musées et Antiquités », al-Qâhira du 9 janvier 2007). L’Égypte a annulé une exposition archéologique des trésors de Toutankhamon prévue en Afrique du Sud à cause de la présence d’un casino à proximité de la salle d’exposition. Le Conseil Suprême des Antiquités a estimé que la présence d’un tel établissement de jeux d’argent constitue une insulte au patrimoine égyptien et une offense à l’histoire des ancêtres. (Taha ‘Abd al-Rahmân, « L’Égypte refuse d’exposer les trésors de Toutankhamon en Afrique du Sud », al-Ahrâr du 21 janvier 2007). Le Conseil Suprême des Antiquités a approuvé l’envoi de 53 pièces antiques appartenant au monastère de Sainte-Catherine pour participer à une exposition intitulée Holy Image, Hallowed Ground : Icons from Sinai, qui se tiendra au J. Paul Getty Museum à Los Angeles jusqu’en mars 2007. Il s’agit de 43 icônes, 6 manuscrits et 4 autres pièces archéologiques. (Lû’ay Mahmûd Sa‘ïd, « Musées et Antiquités », al-Qâhira du 6 février 2007. Voir également « Exposition des icônes coptes à Los Angeles », Watanî du 28 janvier).

Allemagne Kunst und Ausstellungshalle der Bundesrepublik Deutschland : Ägyptens versunkene Schätze Bonn a accueilli hier une exposition de près de 500 objets exceptionnels découverts au cours de fouilles sous-marines menées par une équipe d’archéologues dirigée depuis plus de dix ans par Franck GODDIO, grâce au soutien de la Fondation Hilti, retraçant l’histoire de l’Égypte, des derniers pharaons à Alexandre le Grand, des conquêtes helléniques à l’empire romain et de l’ère chrétienne à la montée de l’islam. La cérémonie inaugurale a été présidée par l’ambassadeur d’Égypte en Allemagne, M. Muhammad al-‘Urabî, en présence de la directrice du Musée Égyptien, Dr Wafâ’al-Siddîq, du ministre d’État à l’Enseignement et du président de la compagnie Hilti, sponsor des fouilles sous-marines, ainsi que Franck GODDIO, superviseur desdites fouilles. Il est prévu qu’un million de visiteurs affluent à cette exposition. Ces objets (statues monumentales, pièces de monnaies, bijoux ou objets de culte ) témoignent de l’importance des trois cités légendaires que sont le port antique d’Alexandrie et ses quartiers royaux, la cité perdue d’Héraklion et Canope Est qui, dans l’Antiquité, comptaient parmi les plus réputés des centres de commerce, de science, de culture et de religion. Ici se mêlèrent les influences de Rome à la culture millénaire des pharaons ; et de ses rapprochements et fusions naquirent de nouveaux modes de vie qui marquèrent à tout jamais le paysage religieux et culturel de l’Égypte antique.

Au-delà de l’histoire et des œuvres d’art, l’exposition propose également un voyage spectaculaire dans l’univers des plongeurs et archéologues sous-marins. De splendides sculptures et de magnifiques objets précieux égyptiens récemment découverts dans les fonds marins seront exposés pour la première fois à Paris à partir du 9 décembre. [ ] Trésors engloutis d’Égypte est justement le titre de l’exposition qui a ouvert ses portes à Bonn le 3 avril courant. Présentée dans la salle fédérale des arts, elle montrera plus de 500 objets exceptionnels qui proviennent de fouilles sous-marines menées depuis plus de dix ans sur trois sites archéologiques : le Portus Magnus d’Alexandrie, Canope et Héraklion. Des villes mentionnées dans les textes antiques, mais dont on avait perdu la trace et qui resurgissent brusquement des flots au travers des ruines de leurs temples et de leurs palais. (« Un million de visiteurs attendus à l’exposition de Bonn », Le Progrès Égyptien du 4 avril 2007. Voir également Taha ‘Abd al-Rahmân, « L’Égypte encaisse 6 millions de L.E. de l’exposition à Bonn des antiquités submergées », al-Ahrâr du 12 mars ; Amal al-Gayyâr, « L’exposition des trésors engloutis quitte aujourd’hui la France pour l’Allemagne », al-Ahrâm du 20 mars ; ‘Alâ’‘Abd al-Hâdî, « Inauguration à Bonn de l’exposition des trésors engloutis d’Égypte », al-Akhbâr du 4 avril ; Mahmûd Shâkir, « Les trésors engloutis d’Égypte éblouissent les Allemands », al-Wafd du 10 avril). Bahreïn Musée national de Bahreïn : Pharaons

Le Premier ministre, Dr Ahmad Nazîf, a approuvé la tenue dans le Royaume de Bahreïn de la première exposition pharaonique jamais organisée dans les pays arabes. Cette exposition sera inaugurée dans la capitale Manama le 11 avril prochain. Le secrétaire général du Conseil Suprême des Antiquités, Dr Zâhî Hawwâs, a annoncé qu’après cette première station à Bahreïn, cette exposition sera transférée en octobre 2007 à Valenciennes en France. À partir de février 2008, cette exposition — qui regroupe 112 pièces archéologiques datant des différentes époques — fera le tour de six villes américaines pour une durée de deux ans. Soulignons que ces mêmes pièces avaient déjà été exposées à l’Institut du Monde Arabe (IMA) à Paris, en Espagne et au Palazzo Grassi à Venise. De son côté, la présidente de la commission des expositions à l’étranger, Dr Wafâ’al-Siddîq, a précisé que le montant d’assurance des pièces s’élève à 173 millions de dollars. En outre, le département de la culture et du patrimoine national à Bahreïn a accepté de verser au CSA 10 % des revenus de vente du catalogue de l’exposition. (Taha ‘Abd al-Rahmân, « 173 millions de dollars pour assurer l’exposition archéologique à Bahreïn », al-Ahrâr du 24 mars 2007. Voir également Ashraf Mufîd, « 112 pièces archéologiques dans la première exposition pharaonique à Bahreïn », al-Ahrâm du 24 mars ; « Le roi de Bahreïn inaugure la première exposition archéologique égyptienne organisée dans le monde arabe », al-Qâhira du 3 avril).

Belgique Espace culturel ING : Sphinx. Les gardiens de l’Égypte

Statuette représentant Tutu. Calcaire. Saqqâra. Époque romaine. New York, Brooklyn Museum, Fondation Charles Edwin Wilbour, inv. 37.1509 E 197 pièces authentiques provenant de 26 musées des quatre coins du monde représentant le sphinx sont exposées dans la capitale belge. Cet être hybride, mi-homme, mi-lion, apparaît vers 2600 av. J.-C. et témoigne de plus de 3 000 ans d’histoire et de 30 dynasties de rois, d’où sa particularité et la légende qu’il suscite jusqu’à présent. « À travers le sphinx, beaucoup d’histoires se dégagent comme celles du roi, de la royauté, de la cour, du pharaon et des dieux égyptiens », explique l’égyptologue et le commissaire de l’exposition, Eugène WARMENBOL. Cette exposition a fait découvrir le sphinx sous plusieurs représentations : il est parfois paisiblement couché, tantôt fièrement dressé, piétinant ses ennemis. Il incarne, en quelque sorte, l’Égypte pharaonique. Tous les rôles octroyés au sphinx sont de caractère fort comme la domination, la puissance et la sécurité.

Amulette figurant les lions de l’horizon. Or. Provenance inconnue. Probablement XXVe dynastie. Paris, Musée du Louvre, inv. E 3883. Le sphinx et la naissance du monde est le premier thème souligné dans cette exposition. C’est pourquoi WARMENBOL a choisi un éclairage doux qui ressemble aux premiers moments de la journée ou à l’aube. Le sphinx est le garant de la bonne marche de l’univers et veille personnellement tous les matins au lever du soleil, moment magique de la naissance du monde. Il est à ce titre le « gardien de l’horizon ». Autre puissant symbole dans cette exposition, celui de l’image des doubles lions qui est associée à la course du soleil, les dos cambrés des lions évoquant le hiéroglyphe akhet, qui désigne l’horizon au lever et au coucher du soleil. Ainsi que les sphinx, qui s’alignent sur les deux côtés devant les passages qui conduisent aux temples, aux palais et aux portes, sont pour défendre tous ces lieux et pour être prêts à dévorer l’ennemi. [ ] La nouveauté de cette exposition se résume dans le pavillon des sphinges, des lionnes ayant la tête d’une femme et le corps d’un lion. Les mythes racontent que la déesse Hathor, fille de Rê, avait quitté l’Égypte sous l’aspect d’une lionne furieuse pour se réfugier en Nubie. Au bout du temps, Rê regretta la présence bénéfique de la déesse et lui envoya d’habiles divinités — Chou et Thot — qui réussirent à l’apaiser et à la convaincre de revenir sous des traits plus aimables, ceux d’Hathor, qui est l’essence de la féminité. Malgré la richesse de l’histoire égyptienne par les sphinx protecteurs, vainqueurs, guerriers, rois, etc., le mot sphinx est une terminologie grecque qui n’a jamais trouvé son équivalent égyptien. (Dina Ibrahim, « Le gardien de l’horizon se lève à Bruxelles », Al-Ahram Hebdo du 21 février 2007).

Vase anthropomorphe. Calcite verdâtre. Provenance inconnue. XVIIIe dynastie (ou XXVe dynastie). Copenhague, Ny Carlsberg Glyptotek, inv. AEIN 1645.

États -Unis The Franklin Institute Science Museum : Tutankhamun and the Golden Age of the Pharaohs

Secretary-General of the Supreme Council of Antiquities Zâhî Hawwâs is opening an exhibition The Golden Age of Pharaonic Era at the Franklin Institute in Philadelphia Today. Chairman of the Egyptian Antiquities Sector Sabrî ‘Abd al-‘Azîz said the exhibition, which will run until September 30, comprises 131 antiquities dating from the time of King Tutankhamen. The exhibits are insured for $650 million. (“Pharaohs in Philly”, The Egyptian Gazette du 2 février 2007. Voir également Mahmûd Shâkir, « L’or de Toutankhamon en tournée aux États-Unis », al-Wafd du 2 février ; « Philadelphia ultime station pour l’exposition de Toutankhamon », al-Qâhira du 6 février). The Metropolitan Museum of Art : Gifts for the Gods : Images from Egyptian Temples Le Premier ministre, Dr Ahmad Nazîf, a approuvé la participation de l’Égypte à une exposition archéologique intitulée Gifts for the Gods : Images from Egyptian Temples. The Metropolitan Museum of Art accueillera en octobre 2007 cette exposition, avant sa seconde station dans la ville de Martigny en Suisse en mars 2008. Le ministre de la Culture, Fârûq Husnî, a annoncé que cette exposition regroupera cent cinquante pièces pharaoniques. Parmi celles-ci, quatre pièces métalliques appartiennent au Musée Égyptien ; les autres proviennent des musées européens et américains. Le contrat d’assurance de sept millions de dollars couvrira tous les risques de vol, de terrorisme et de catastrophe naturelle. Le secrétaire général du Conseil Suprême des Antiquités, Dr Zâhî Hawwâs, a précisé que le Metropolitan Museum of Art accueillera cette exposition entre le 16 octobre 2007 et le 6 février 2008 et en assumera tous les frais. En outre, le Metropolitan Museum accordera à deux conservateurs du Musée Égyptien deux bourses d’étude de trois mois, d’une valeur de 100 mille dollars. De son côté, la présidente de la commission des expositions à l’étranger, Dr Wafâ’al-Siddîq, a révélé que la Fondation Pierre Gianadda en Martigny a souhaité accueillir la même exposition entre le 14 mars et le 8 juin 2008. Elle s’engage à verser à l’Égypte 70 mille dollars pour le prêt des quatre pièces pharaoniques. (‘Alâ’‘Abd al-Hâdî, « 150 pièces archéologiques exceptionnelles dans l’exposition Gifts for the Gods organisée à New York et en Suisse », al-Akhbâr du 12 juin 2007. Voir également Taha ‘Abd al-Rahmân, « 7 millions de dollars pour assurer l’exposition archéologique aux États-Unis », al-Ahrâr du 12 juin ; « 7 millions de dollars pour assurer les pièces antiques envoyées à New York ! », Akhbâr al-Adab du 24 juin).

France Musée des Beaux-Arts de Valenciennes : Pharaon, homme, roi, dieu Le Premier ministre, Dr Ahmad Nazîf, a approuvé le transfert de l’exposition pharaonique tenue actuellement dans la capitale Manama dans le Royaume de Bahreïn sous le titre Pharaons, vers le musée des Beaux-Arts de Valenciennes du 4 octobre 2007 jusqu’au 20 janvier 2008. Le ministre de la Culture, Fârûq Husnî, a précisé que les 112 pièces archéologiques de l’exposition avaient déjà été présentées en Espagne, en France et en Italie. Six États américains accueilleront ensuite cette exposition lors d’une tournée de deux ans. Le secrétaire général du CSA, Dr Zâhî Hawwâs, a révélé que la partie française versera 1,4 million d’euro pour accueillir l’exposition, en plus de l’achat de véhicules pour le CSA d’une valeur de 100 000 euros. La France versera également 100 000 euros au musée Suzanne Mubârak pour l’enfant et près de 173,5 millions de dollars pour assurer les pièces archéologiques exposées contre tous les dangers (terrorisme, séisme, vol, etc.). Un archéologue et un restaurateur égyptiens accompagneront l’exposition et veilleront à la sécurité des pièces jusqu’à leur retour en Égypte. (« L’exposition archéologique égyptienne quitte le Bahreïn pour la France », al-Ahrâr du 26 mai 2007. Voir également « Les pharaons visitent 7 villes européennes et américaines », al-Gumhûriyya du 26 mai 2007). Parc des Expositions La Beaujoire : D’Akhenaton à Ramsès II Après le succès de l’exposition Trésors engloutis d’Égypte organisée au Grand Palais, la France s’apprête à une nouvelle manifestation égyptienne. L’ambassadeur d’Égypte en France, Nâsir Kâmil, et le maire d’Orléans ont inauguré une exposition intitulée D’Akhénaton à Ramsès II qui regroupe des répliques de trois cents pièces pharaoniques. (Ahmad Yûsuf, « Inauguration en France de l’exposition D’Akhénaton à Ramsès II », al-Ahrâm du 25 mars 2007. Voir également « Les pharaons en visite dans une ville française », al-Ahrâr du 24 mai).

Galerie Bansard : Icônes coptes d’Égypte

For almost a full month from 11 January to 19 February, La Galerie Bansard in Paris was host to an exhibition of Coptic icons, “Icônes coptes”. The exhibition was sponsored by Dr Butrus Butrus Ghâlî, former United Nations secretary-general and current president of the Egyptian National Council of Human Rights, as well as honorary president of the Paris-based association of Le Monde Copte. Dr Ghâlî opened the exhibition jointly with Professor Kenneth A KITCHEN of Liverpool University, Professor Ashraf Sâdik of the Egyptology and Coptology department at Limoges University, and Marie-Gabrielle LEBLANC, journalist and art historian. The exhibition, which drew the attention of some 10,000 visitors, displayed 52 icons by 17 artists from the Fânûs school — named after Isaac Fânûs, the pioneer of the contemporary Coptic icon in Egypt — but with a new perspective. Although most of the works were inspired by traditional subjects, such as the Flight of the Holy Family and the warmth of motherhood, the young artists attempted to avoid traditionalism in their depiction, using innovative lines and colours and expressive symbols.

Nancy MIKHAIL depicted the “Flight of the Holy Family” with distinctive colourful formations through which she tried to escape traditionalism. However, she used the traditional four fishes, which represent the four gospels, and tended towards more symbolism with three doves referring to the Trinity, as well as the olive branch held by an angel, showing the arrival of peace to Egypt with the coming of the Prince of Peace. With her romantic lines, MIKHAIL skilfully filled empty spaces in the icon with the intertwined palm fronds — the shelter under which the Holy Family found safety. Inspired by the Crucifixion, the icon entitled “He went down into Hades” by artist Ayman Adîb depicted the devil, surrounded by fire, under the feet of Jesus Christ. In the background, the Cross appears as if from light, referring to the Resurrection after the Crucifixion and using sharp lines and sensitive colouring to show the dark depths where humans live, and how the light of the Resurrection is reflected on their faces and eyes. Adîb referred to the kings of the Old Testament through the crowns above their heads, while the fathers of the Old Testament were depicted without crowns. The creative artist Ermiya al-Qatsha presented several icons, among them “The Washing of the Feet”, which depicted Jesus Christ humbly washing the feet of Saint Peter as related in the Gospel of St John. The exhibition is an excellent way to encourage distinguished young artists, and at the same time to shed an international light on the art of the contemporary Coptic icon. (Mary Mansour, “Coptic icons in Paris”, Watanî du 25 mars 2007). Institut du Monde Arabe : l’Expédition d’Égypte Lors d’une récente visite au Caire, le président de l’Institut du Monde Arabe (IMA), Dominique BAUDIS, annonce la préparation d’une exposition sur l’Expédition d’Égypte : [ ] « Cette exposition aura lieu sur les bienfaits et les méfaits de l’Expédition française en Égypte. Le bicentenaire de l’Expédition s’était mal passé car il a été conçu d’une manière unilatérale, c’est la France qui a imaginé des manifestations pour commémorer cet événement. Ce n’est pas la même démarche. On va éclairer le regard égyptien et le regard français. Comment les Égyptiens et les Français l’ont vécue. Ce que nous avons échangé. J’en ai parlé au président Mubârak et au ministre de la Culture, Fârûq Husnî. Le président CHIRAC lui avait écrit une lettre que je lui ai remise, dans laquelle il parle de cette exposition. J’en ai parlé d’ailleurs avec les ministres du Tourisme et de l’Enseignement supérieur. Mes interlocuteurs ont tous apprécié le fait que la préparation de l’exposition sera bilatérale avec un comité scientifique qui sera composé de moitié d’Égyptiens et de moitié de Français, de façon à ce que les deux points de vue puissent s’exprimer. Forcément, les Égyptiens et les Français n’ont pas la même perception de l’Expédition et de la publication de la Description de l’Égypte. Ce qui est intéressant est de comparer les deux visions. C’est la mission de l’IMA de respecter la diversité des points de vue. C’est la vocation de l’Institut et ça sera le bicentenaire de la publication de la Description de l’Égypte ». (Aïcha Abdel-Ghaffar, « Nous préparons une exposition sur l’Expédition d’Égypte », Al-Ahram Hebdo du 18 avril 2007).

Japon Un comité d’archéologues égyptiens et japonais inaugure aujourd’hui l’exposition d’Antiquités égyptiennes organisée jusqu’au 23 juillet 2007 par le Sunday Museum au Japon. Il s’agit de la cinquième station de cette exposition qui parcourt différentes villes japonaises jusqu’au milieu de l’année prochaine. Le secrétaire général du CSA, Dr Zâhî Hawwâs, a souligné que cette exposition intervient après 15 années d’absence et présente les découvertes archéologiques de la Waseda University qui fouille en Égypte depuis plus de 40 ans. Le montant d’assurance versé par le gouvernement japonais s’élève à 25 millions de dollars. Hawwâs a ajouté que l’exposition regroupe 217 pièces remontant à différentes époques historiques. Un archéologue et un restaurateur égyptiens accompagnent l’exposition afin d’en assurer la sécurité. [ ] Cette exposition itinérante dans 10 villes japonaises rapportera à l’Égypte un million de livres égyptiennes versées en deux fois.

(Taha ‘Abd al-Rahmân, « Nouvelle tournée des antiquités égyptiennes dans les villes japonaises », al-Ahrâr du 24 mai 2007. Voir également Ashraf Mufîd, « 25 millions de dollars pour assurer l’exposition archéologique égyptienne au Japon », al-Ahrâm du 24 mai ; ‘Alâ’‘Abd al-Hâdî, « 25 millions de dollars pour assurer l’exposition égyptienne au Japon », al-Akhbâr du 24 mai).

Mexique Musée national de Monterrey : Isis et la vipère à plumes Le ministre de la Culture, Fârûq Husnî, a approuvé la tenue d’une exposition archéologique égyptienne dans les villes de Monterrey et de Mexico entre le 20 septembre 2007 et le 15 juin 2008. Le comité des expositions à l’étranger et le Conseil d’administration du CSA ont déjà donné leur aval pour l’organisation de cette exposition intitulée Isis et la vipère à plumes, qui incarne l’Égypte ancienne et la civilisation mexicaine avant l’époque espagnole. Le secrétaire général du CSA, Dr Zâhî Hawwâs, a annoncé que cette exposition regroupe 144 pièces archéologiques appartenant aux collections du Musée Égyptien, du musée gréco-romain, de celui de Louqsor, de la Nubie et des régions de Karnak et de Dandara. L’Égypte touchera 1,6 million de dollars, ainsi que 25 % des recettes des billets si le nombre de visiteurs dépasse les 800 000. La présidente du comité des expositions à l’étranger, Dr Wafâ’al-Siddîq, a précisé que le musée national de Monterrey accueillera en premier cette exposition du 20 septembre 2007 au 13 janvier 2008. Ensuite, l’exposition se tiendra dans le musée national de Mexico entre la mi-février et la mi-juin 2008. (Ashraf Mufîd, « Isis en vedette dans la première exposition archéologique égyptienne accueillie par le Mexique », al-Ahrâm du 23 mai 2007. Voir également Taha ‘Abd al-Rahmân, « Fârûq Husnî : première exposition d’antiquités égyptiennes au Mexique », al-Ahrâr du 22 mai ; ‘Alâ’‘Abd al-Hâdî, « Le Mexique accueille sa première exposition archéologique égyptienne le 20 septembre », al-Akhbâr du 22 mai). Royaume -Uni The O2 -Millennium Dome : Tutankhamun Exhibition

Treasures from the tomb of the Egyptian pharaoh Tutankhamun are to return to Britain for the first time in 35 years. [ ] Tutankhamun’s golden royal crown will be among more than 130 exhibits at the 02 centre, the former Millennium Dome, in London, in November. But the famous golden funerary mask which so impressed the public at the last such exhibition in London in 1972 is now too delicate to travel and will not be part of the display. [ ] More than 120.000 tickets have already been reserved for the Tutankhamun and the Golden Age of Pharaohs exhibition. It has been a sell-out during its tour of four major American cities, attracting more than three million visitors. [ ] Among items on show from Tutankhamun’s Valley of the Kings tomb will be one of the gold and precious stone-inlaid Canopic coffinettes that contained his mummified internal organs. Artefacts from other tombs in the valley and additional sites will be exhibited, including objects from the royal graves of Yuya and Tuya, the great•grandparents of Tutankhamun. (“Tutankhamun back in Britain”, Egyptian Mail du 13 mars 2007. Voir également AFP, “King Tut exhibition to go to London”, Middle East Times du 13 mars ; Hassan Saadallah, « Présentation des trésors de Toutankhamon à Londres en novembre », Le Progrès Égyptien du 18 mars ; Rafik Baracat, « Les trésors de Toutankhamon dévoilent la vie quotidienne de l’Égypte antique », Le Progrès Égyptien du 15 mai ; Hassan Saadallah, « Toutankhamon au cœur d’une vaste exposition à Londres », Progrès Dimanche du 10 juin).

Les signes avant-coureurs d’une crise entre l’Égypte et le Royaume-Uni se font jour à la suite de l’annonce du Millennium Dome d’ouvrir une boîte de nuit sur le même site destiné à accueillir une exposition sur les trésors de Toutankhamon en novembre prochain. Cette décision est perçue par les responsables égyptiens comme une insulte au patrimoine égyptien à cause de la présence d’un dancing à proximité de l’exposition archéologique. Dans de telles conditions, des responsables du Conseil Suprême des Antiquités (CSA) ont menacé d’annuler l’exposition programmée au Millennium Dome et de suspendre les échanges scientifiques dans le domaine archéologique entre les deux parties. Les responsables du CSA soulignent que le patrimoine égyptien n’a nullement besoin de ce genre de promotion et que la présence d’une boîte de nuit à côté du patrimoine et de la civilisation des Égyptiens est totalement inadmissible. Ils ont mis en garde les responsables du Millennium Dome contre un tel acte qui pourrait remettre en question l’accord signé entre les deux pays et la tenue de l’exposition à la date prévue. (Taha ‘Abd al-Rahmân, « Crise entre l’Égypte et le Royaume-Uni à cause de Toutankhamon », al-Ahrâr du 11 janvier. Voir également ‘Isâm ‘Atiyya, « La malédiction du Millennium Dome poursuit le pharaon au Royaume-Uni », Âkhir Sâ‘a du 23 mai). - -

V – VOLS & RESTITUTIONS D’ANTIQUITÉS

Espagne Museo Egipcio de Barcelona : statuette de Nefret Un musée d’Antiquités égyptiennes de la ville de Barcelone a démenti les accusations selon lesquelles une de ses statuettes aurait été volée d’Égypte. La polémique bat son plein, cependant, au point que le Conseil Suprême des Antiquités (CSA) a décidé d’envoyer des experts sur place pour examiner la pièce et envisager, éventuellement, d’exiger son retour. Il s’agit d’une statuette en calcaire de 43 cm de haut représentant une princesse dénommée Nefret. Le Musée égyptien de Barcelone, où elle est exposée, n’a pas exclu, au cas où la pièce serait de provenance illégale, de la restituer. C’est une égyptologue espagnole qui est à l’origine des accusations. « Elle travaillait dans ce musée avant de le quitter il y a deux ans à peu près », indique Ildefonson FALCONES, l’avocat du musée. Pour lui, lorsque l’archéologue a cessé de travailler pour le musée, elle a demandé le paiement de compensations pour « pressions psychologiques abusives durant son travail ». Lorsque le musée a refusé, elle s’est adressé aux autorités égyptiennes, leur faisant part de ses soupçons selon lesquels la statuette est sortie illégalement d’Égypte. « Elle l’a fait pour se venger », déclare l’avocat qui n’a pas voulu dévoiler le nom de l’archéologue, ni les causes précises pour lesquelles elle a quitté le musée. Pour lui, le musée a acquis la pièce de manière légale d’une galerie d’art en Suisse, il y a environ huit ans. Elle a été par la suite emmenée en Espagne après avoir été déclarée aux douanes espagnoles. Zâhî Hawwâs, secrétaire général du CSA, a déclaré à Associated Press au Caire, qu’il enverrait une délégation de 3 experts à Barcelone la semaine prochaine pour examiner la statuette. Pour lui, il faudrait s’assurer qu’il s’agit d’une pièce authentique plutôt que de savoir si elle a été volée. S’il s’avère que c’est une statuette originale, l’Égypte va la réclamer. Pour le moment, le musée n’a pas reçu de contact officiel de la part du CSA, relève l’avocat. Celui-ci affirme que de toute façon, s’il s’avère que la pièce a été volée, le musée la restituera à l’Égypte. (« Chronique d’un trafic annoncé », Al-Ahram Hebdo du 16 mai 2007. Voir également Taha ‘Abd al-Rahmân, « L’Égypte intente un procès contre un musée espagnol pour détention illégale d’antiquités pharaoniques », al-Ahrâr du 26 avril). Une commission archéologique et juridique présidée par le directeur général des Antiquités restituées, Ibrâhîm ‘Abd al-Magîd, se rend aujourd’hui en Espagne, afin d’expertiser 17 pièces antiques égyptiennes conservées dans un musée à Barcelone. Parmi celles-ci figure la statue de Nefret de l’Ancien Empire provenant des fouilles de l’Université du Caire 1949-1950, ainsi que d’autres pièces datant de différentes époques pharaoniques. (« Une commission pour expertiser 17 pièces antiques dans le musée de Barcelone », al-Akhbâr du 8 juin. Voir également Fathiyya al-Dakhâkhnî, « Hawwâs envoie un comité archéologique en Espagne pour examiner la statuette de Nefret », al-Masrî al-Yawm du 12 mai).

Antiquités égyptiennes La police de Louqsor a mis en examen pour fouilles illicites Muhammad Hamîd, propriétaire d’une maison attenante au temple de Tôd. Profitant des congés du Bayram, cet agriculteur a creusé un grand trou de six mètres sur trois mètres de profondeur sous sa maison à la recherche de trésors archéologiques. (Nivîn Salâma, « Un Saîdî cherche des Antiquités sous sa maison », al-Masrî al-Yawm du 4 janvier 2007).

Deux chômeurs, Salâh ‘Arafa Mahdî, âgé de 26 ans et Muhammad Madbûlî ‘Abd al-Wahab, 29 ans, ont été arrêtés à al-Qanâtir al-Khayriyya alors qu’ils tentaient de revendre trois statuettes pharaoniques à des touristes. (‘Abd al-Hakîm al-Gindî, « 3 statuettes antiques à vendre à al-Qanâtir al-Khayriyya », al-Masrî al-Yawm du 5 janvier 2007). La perquisition du domicile d’un infirmier âgé de 40 ans à Itfîh a permis aux policiers de saisir une statuette inscrite (30 cm) représentant une femme. L’inspecteur du CSA à Mît Rahîna a confirmé le caractère antique de cette statuette. (« En bref », al-Naba’al-Watanî du 7 janvier 2007). ‘Alâ’al-Dîn Mahmûd ‘Abd al-‘Azîm, chauffeur à Samâllût dans le gouvernorat de Minyâ, s’adonne au trafic des antiquités pharaoniques et romaines. Lors de son arrestation, les policiers ont saisi sur lui treize pièces antiques et trois monnaies en cuivre qui remontent à l’époque romaine. (Mihannî Anwar, « Chauffeur et receleur à la fois ! », Uktubar du 21 janvier 2007. Voir également « Saisie de pièces archéologiques exceptionnelles en possession d’un chauffeur à Minyâ », al-Wafd du 10 janvier). Deux ouvriers ont pénétré par effraction dans la tombe de Merenrê, découverte à Saqqâra l’année dernière par une mission française. Ils ont volé quatre stèles archéologiques datant de la XVIIIe dynastie. Les deux voleurs mis en examen, Ismâ‘îl ‘Abd al-Nabî et Khâlid Diyâb Hasan, ont avoué les noms d’autres complices. (Hanân Bakrî, « Vol d’une tombe à Saqqâra récemment découverte par une mission française », al-Ahrâm du 8 février 2007. Voir également Ahmad Shalabî, « Arrestation d’un boulanger et d’un menuisier qui ont volé la pyramide de Pépi 1er », al-Masrî al-Yawm du 8 février ; Suhayr Murâd, « Arrestation des voleurs d’une tombe de la VIe dynastie », al-Akhbâr du 8 février). La Police du Tourisme et des Antiquités de Bahariyya a mis en examen un ouvrier agricole et un plâtrier du village de Bâwîtî, qui transportaient deux statues en granit de Ramsès II et de Toutankhamon pour les revendre au Caire. (Nâgî al-Girgâwî, « Saisie de deux statues de Ramsès II et de Toutankhamon », al-Ahrâm du 11 février 2007). La Police du Tourisme et des Antiquités a déjoué une tentative de vente de deux statuettes antiques en granit (60 cm) et d’une autre statuette en basalte noir représentant un personnage debout, ainsi qu’une collection de pièces d’époque pharaonique. La perquisition d’un domicile situé à Samstâ dans le gouvernorat de Banî Swayf a permis d’arrêter les deux receleurs. Il s’agit de’Abd al-Rahmân’Alî, âgé de 42 ans et de son complice’Abbâs Kâmil, âgé de 46 ans. (Nâgî al-Girgâwî, « Arrestation de deux personnes qui tentaient de vendre des pièces archéologiques », al-Ahrâm du 12 février 2007. Voir également « Démantèlement d’un gang de trafiquants à Banî Swayf », al-Wafd du 12 février). La Cour d’assises de Gîza a condamné à trois ans de prison renforcée Gamâl’Alî, fonctionnaire de sécurité dans une zone archéologique, et son complice Husâm al-Dîn Ahmad, vendeur de vêtements, pour fouilles illicites, vol et recel d’Antiquités : un sarcophage en bois et cinq fragments d’ouchebtis. (Muhammad Sa’d, « 3 ans d’emprisonnement pour trafic d’Antiquités », al-Akhbâr du 18 février 2007). Muhammad Mayhûb, vendeur de kibâb de 36 ans, son frère, Husayn Mayhûb et Kamâl Shâfi‘î, plombier, ont été pris en flagrant délit de fouilles illicites sous la maison du premier située à Banî Swayf. Les policiers y ont saisi deux statuettes (30 cm). Après l’ouverture d’une enquête judiciaire, les trois malfaiteurs sont remis en liberté conditionnelle contre le versement d’une caution de 500 livres égyptiennes chacun. (Khâlid ‘Abbâs, « Un vendeur de kibâb exhume une tombe archéologique sous sa maison », al-Naba’al-Watanî du 4 mars 2007. Voir également Husayn al-Marsafâwî, « Saisie de 2 statuettes pharaoniques en possession d’un vendeur de kibâb à Banî Swayf », al-Akhbâr du 21 février).

d’Antiquités. La perquisition de son domicile a permis de saisir une quantité exceptionnelle de pièces antiques dont 15 statuettes pharaoniques et des rouleaux de papyrus inscrits et décorés. (Nâgî al-Girgâwî, « Un instituteur tente de revendre 15 statuettes pharaoniques et une collection archéologique exceptionnelle », al-Ahrâm du 21 février 2007). ’Abd al-Qawî’Abd al-Gawwâd, agriculteur âgé de 42 ans ; Muhammad Zakî Râgih, chômeur de 26 ans et’Âdil Fâyiz’Abd al-Wahâb, instituteur de 35 ans, tous résidants à al-’Adwa dans le gouvernorat de Minyâ, ont été arrêtés pour trafic d’Antiquités. La perquisition de leurs domiciles a permis de saisir : un sarcophage en basalte d’époque pharaonique (190 x 80 x 70 cm), la tête d’une statuette en céramique (7 cm) d’époque gréco-romaine, 2 lampes à huile, 5 pièces de monnaie, 2 scarabées, une pipe en céramique et 12 autres pièces de monnaie. (Gamâl’Alam al-Dîn, « Antiquités volées à Minyâ », al-Ahrâr du 25 février 2007. Voir également Mukhtâr Mahrûs, « Un marchand de volailles et d’Antiquités à la fois », al-Wafd du 21 février). La Police du Tourisme et des Antiquités a mis en examen Rashâd Muhammad Mahmûd, un fonctionnaire âgé de 42 ans pour vol et trafic archéologique. La perquisition de son domicile à Asyût a permis la saisie de 50 ouchebtis (5 cm) inscrits et décorés, 7 statues pharaoniques de différentes tailles, une statue en calcaire inscrite en hiéroglyphes, une autre statuette en faïence (7 cm), ainsi que 3 lampes à huile en céramique de différentes tailles et qui datent de l’époque gréco-romaine. (« Saisie de 59 statuettes et de 3 pièces antiques en possession d’un fonctionnaire d’Asyût », al-Masrî al-Yawm du 7 mars 2007. Voir également Gamâl Husayn, « Un fonctionnaire d’Asyût transforme sa maison en musée archéologique », al-Akhbâr du 7 mars ; « Échec d’une tentative de vol de 60 statuettes pharaoniques », al-Ahrâr du 7 mars). Beau coup de filet pour les policiers de Gîza. Ils ont réussi à arrêter trois trafiquants qui tentaient de vendre pour la somme de dix millions de livres égyptiennes trente statuettes antiques, en plus de quelques vases canopes, exhumées lors de fouilles clandestines dans une tombe à Saqqâra. L’expertise archéologique a révélé que ces pièces datent de la IIIe dynastie. (Muhammad Shûmân, « Arrestation de 3 personnes qui tentaient de vendre 30 statues pharaoniques », al-Wafd du 19 mars 2007. Voir également Sa‘îd Salâh, « Saisie de 25 pièces antiques », al-Wafd du 19 mars). Les policiers de Gîza ont arrêté dans un barrage routier deux personnes transportant dans leur véhicule un buste de Néfertiti, un scarabée, une statue de Ramsès II et une autre de Néfertiti. Ayman Ibrâhîm, chauffeur de 31 ans et son complice Muhammad Ibrâhîm, fonctionnaire âgé de 29 ans ont avoué avoir acheté ces pièces à un receleur pour la somme de 72 000 livres égyptiennes. Toutefois, l’expertise effectuée par des archéologues a conclu qu’il s’agit de fausses pièces antiques ! Les deux nigauds ont été déférés devant le Parquet général. (Sa‘îd Salâh, « Fausses statues antiques à al-Warrâq », al-Wafd du 21 mars 2007). ‘Alî Farghalî, enseignant à al-Qûsiyya et son fils, Muhammad, bachelier transportaient sur un camion une statue exceptionnelle de Ramsès II avec une base en pierre inscrite, dissimulée sous des cageots de tomates. Ils ont été arrêtés dans un barrage routier dressé par les policiers à Dayrût. (Mamdûh Thâbit, « Ramsès II dissimulé dans des cageots de tomates », al-Masrî al-Yawm du 22 mars 2007. Voir également « Le roi Ramsès tapi au milieu des cageots de tomates à Dayrût », al-Ahrâr du 14 mars). Le Parquet de Louqsor a réussi à saisir 126 pièces archéologiques datant du Nouvel Empire dont des statuettes d’Horus, des sceaux royaux, des ouchebtis, des colliers en albâtre, des poteries et des fragments de sarcophages. Un touriste allemand s’apprêtait à les sortir d’Égypte. (« Arrestation à Louqsor d’un touriste allemand avec en sa possession 126 pièces antiques », al-Ahrâm du 12 avril 2007). Les policiers ont saisi 31 pièces archéologiques et statues pharaoniques au domicile d’un agriculteur domicilié dans le village d’Aqwa dans gouvernorat d’al-Sharqiyya. (Sanâ’‘Inân, « Un agriculteur d’al-Sharqiyya a transformé sa maison en entrepôt archéologique », al-Akhbâr du 24 avril 2007. Voir également Narmîn al-Shawâdfî, « Saisie de 31 pièces archéologiques dans le domicile d’un agriculteur d’al-Sharqiyya », al-Ahrâm du 24 avril).

‘Abd al-‘Âtî Ahmad ‘Abd al-Hamîd, pêcheur âgé de 55 ans et son fils ont été pris en flagrant délit de fouilles illicites sous leur maison à Isnâ. (« Un pêcheur se livre à des fouilles archéologiques sous sa maison », al-Ahrâr du 4 mai 2007). Le Parquet du Nord de Gîza a ordonné la mise en examen de Salâh al-Dîn Shamîs, propriétaire d’une société de production cinématographique ; de Jacqueline al-Husaynî, actrice débutante ; et de Magdî Zakî pour vol et trafic archéologique. Un comité du CSA a été chargé d’examiner les deux pièces en calcaire, la bague pharaonique et la pièce de monnaie saisies avec les accusés. (Ibrâhîm Qurâ‘a, « Un producteur cinématographique et une actrice vendent des pièces antiques dans un hôtel à Muhandisîn », al-Wafd du 8 mai 2007. Voir également Suhayr Murâd, « Arrestation d’un producteur cinématographique, de son assistant et d’une actrice pour recel archéologique », al-Akhbâr du 8 mai). Les policiers de Qinâ ont mis en examen cinq personnes pour vol et recel d’Antiquités dans les villages de Hû et ‘Izbat al-Bûsa à Nag‘ Hammâdî. Ce gang de trafiquants est dirigé par Ahmad ‘Abd al-Hafîz ‘Abd al-Muhsin, directeur d’une école âgé de 50 ans. Il se compose également d’un professeur, Faysal Hamâda Muhammad, et de trois chômeurs, Muhammad ‘Abd al-Malak, Muhammad Nûr al-Dîn et Râdî Mahmûd. La perquisition de leurs domiciles a permis de saisir un obélisque noir de 17 cm, une statuette en pierre d’Horus, 7 statuettes métalliques, 2 statuettes en basalte, un buste de Néfertiti, un autre buste en granit représentant un roi tenant un sceptre, une statuette d’Anubis de 25 cm et un scarabée. (Usâma al-Hawwârî, « Arrestation d’un directeur d’école et de 4 complices pour trafic archéologique », al-Ahrâm du 29 mai 2007. Voir également « Arrestation des pilleurs archéologiques à Qinâ », al-Akhbâr du 29 mai). La Police du Tourisme et des Antiquités a mis en examen Târiq S., l’un des plus grands trafiquants archéologiques du Fayyûm, en flagrant délit de recel de 5 statuettes en calcaire et de 4 800 pièces de monnaie d’époque pharaonique. (Muhammad Sayf, « Un trafiquant du Fayyûm dissimule des statuettes et des monnaies dans des cagots d’abricots », al-Dustûr du 3 juin 2007). Un camion immatriculé 1366 Louqsor, a été arrêté dans un barrage routier à Maghâgha. Son conducteur, ‘Abd al-Hâdî A., transportait à bord plus de cent pièces antiques : des stèles décorées, de nombreuses statuettes d’Ahmosis, de Thoutmosis II, une tête de Néfertiti, etc. Interrogé par les policiers de Minyâ, le chauffeur a avoué ignorer tout de la charge de son véhicule. (Naglâ’Fathî, « Un camion de Louqsor transportant des statuettes et des pièces archéologiques arrêté dans un barrage routier à Maghâgha », al-Dustûr du 4 juin 2007). Les policiers d’al-Sharqiyya ont arrêté un gang de trafiquants composé de trois personnes : Farîd Mahmûd, ouvrier de 32 ans ; Ashraf Sa‘d et ‘Îd Fath al-Bâb, chômeurs âgés respectivement de 18 et 22 ans. Ce gang, qui sévit dans le village al-Husaniyya, tentait de revendre onze statuettes et dix autres pièces pharaoniques. (« Pillage archéologique », al-Ahrâr du 12 juin 2007). Le Parquet de Badrashîn a ordonné l’arrestation d’un chauffeur, d’un ouvrier âgé de 37 ans et d’un boulanger de 27 ans pour recel archéologique. Ils tentaient de revendre trois stèles en céramique, sept statuettes en pierre, cinq statues de lion, deux statues de poisson en métal, des têtes de statues en pierre et en métal ainsi que d’autres fragments de statuettes en céramique. (‘Abd al-Wahhâb Wahîd, « Arrestation de trafiquants d’Antiquités à Gîza », al-Akhbâr du 20 juin 2007).

‘Azzûz ‘Abd al-Nabî Ahmad, employé au ministère des Waqf-s, et son complice Muhammad Zinhum Hassân, électricien âgé de 35 ans, ont été arrêtés à Qwisnâ alors qu’ils s’apprêtaient à vendre trois grandes pièces archéologiques en pierre et six pièces antiques de petite taille. (Mahmûd al-Minshâwî, « ‘Azzûz et Zinhum font du trafic archéologique », al-Masrî al-Yawm du 21 juin 2007. Voir également Muhammad al-Shâmî, « Saisie de 9 statuettes antiques à Munûfiyya », al-Akhbâr du 21 juin). La Police du Tourisme et des Antiquités de Minyâ a mis en examen deux chauffeurs qui tentaient de revendre une collection exceptionnelle de pièces archéologiques dont 3 statuettes pharaoniques, quelques monnaies d’époque gréco-romaine, une stèle inscrite en calcaire, des scarabées, ainsi qu’une jarre décorée d’époque pharaonique. (Nâgî al-Girgâwî, « Saisie d’une collection de statues et de pièces antiques à Minyâ », al-Ahrâm du 22 juin 2007). Les policiers d’Asyût ont mis en examen six personnes qui effectuaient des fouilles clandestines sous une maison abandonnée. Sous 18 mètres de profondeur, les trafiquants ont creusé un tunnel long de huit mètres qui mène à l’entrée d’une tombe contenant un grand nombre de pièces pharaoniques. Le CSA a été alerté. (Mamdûh Thâbit, « Arrestation de 6 personnes lors de fouilles illicites », al-Masrî al-Yawm du 23 juin 2007). Muhammad Ragab Muhammad, commerçant âgé de 30 ans, a été arrêté dans un barrage routier à al-Mazallât alors qu’il transportait une statue exceptionnelle de Ramsès II à bord de son véhicule. Il comptait la vendre à 3 millions de dollars pour le compte de Nâdya ‘Alî Muhammad, propriétaire d’une société d’import•export. Les deux receleurs sont déférés devant la justice. (Ayman Fârûq, « Arrestation de deux personnes qui tentaient de vendre une statue de Ramsès II », al-Ahrâm du 24 juin 2007).

Antiquités islamiques et coptes La police des Antiquités a interpellé le propriétaire d’une fabrique de dallage qui, secondé par cinq complices, effectuait des fouilles illicites sous sa maison à Idfû. Les policiers y ont découvert deux cratères de six mètres de profondeur et une quantité de cannabis destiné à l’usage des accusés pour les aider à creuser [sic]. (Mihannî Anwar, « Fouilles clandestines assistées de cannabis ! », Uktubar du 14 janvier 2007). Le Conseil Suprême des Antiquités a décidé l’octroi d’une récompense de mille livres égyptiennes au citoyen Muhammad Sâbir ‘Alî pour dénonciation d’un trafic archéologique à Madînat Nasr en 2006. (Lû’ay Mahmûd Sa‘ïd, « Musées et Antiquités », al-Qâhira du 16 janvier 2007). Un chômeur âgé de 48 ans a trouvé la mort enseveli sous les décombres lors du creusement d’un tunnel sous une maison à Guhayna dans le gouvernorat de Suhâg, à la recherche d’un trésor archéologique. (Khâlid Hasan, « Décès d’un chômeur lors de fouilles clandestines à Suhâg », al-Akhbâr du 22 janvier 2007). Un étudiant de 19 ans a retrouvé la mort à la suite d’une chute dans un puits profond qu’il était en train de creuser à l’intérieur d’une maison à al-Saff, à la recherche d’un trésor archéologique. La mère de l’étudiant a accusé son ami et complice’Abd al-Fattâh Abû al-Magd d’avoir provoqué cet accident mortel. (« Mort d’un étudiant lors de fouilles clandestines à al-Saff », al-Wafd du 28 janvier 2007. Voir également « Mort d’un ouvrier lors de fouilles clandestines », al-Ahrâr du 28 janvier). Un escroc et son fils ont soutiré 60 000 livres égyptiennes à un fonctionnaire en lui faisant croire à leur capacité d’exhumer un trésor antique sous sa maison située à al-Bâgûr. Au cours des fouilles clandestines, ils ont profité d’un moment d’inattention de leur victime pour dissimuler quelques répliques archéologiques au fond d’un trou. Mais, le fonctionnaire a découvert le pot aux roses lorsqu’il a tenté de revendre les pièces exhumées. Il a aussitôt porté plainte. (Muhammad Buhayrî, « Le trésor bidon d’al-Bâgûr », al-Wafd du 3 mars 2007).

La police de Sayyida Zaynab a démantelé un réseau de trois personnes qui s’apprêtaient à piller la coupole du mausolée de Fâtima al-Khidiwiyya, fille du khédive Ismâ‘îl. Il s’agit d’une coupole en bois décorée d’arabesques dorées avec des incrustations d’albâtre et de vitraux. Les trois voleurs arrêtés sont : Hânî Mursî Mustafa, agent de sécurité dans une compagnie pétrolière ; Farîd Ahmad ‘Abd al-Bâsit, magasinier au Centre de cancérologie et Karîm ‘Alî ‘Âshûr, boucher déjà impliqué dans 17 affaires de vol. (‘Isâm Milîgî, « Échec d’une tentative de vol de la coupole du mausolée de Fâtima al-Khidiwiyya à Sayyida Zaynab », al-Ahrâm du 5 mars 2007. Voir également Rashâd Kâmil, « Échec d’une tentative de vol de la coupole du mausolée de Fâtima al-Khidiwiyya », al-Akhbâr du 5 mars ; Hânî Rif‘at, « Échec d’une tentative de vol de la coupole de la fille du khédive Ismâ‘îl », al-Masrî al-Yawm du 5 mars). Un gang composé de cinq personnes a été arrêté pour fouilles clandestines dans la zone archéologique d’Ihnâsyâ. Lors de cette arrestation, les policiers de Banî Swayf ont saisi six pièces antiques. (Ibrâhîm Qurâ‘a, « Un gang de fouilleurs illicites à Ihnâsyâ », al-Wafd du 9 mars 2007). Hasan Abû Zayd, instituteur de 43 ans et Ahmad Muhammad, chômeur de 29 ans ont été mis en examen pour trafic archéologique. La perquisition de leurs domiciles à Mallawî, dans le gouvernorat de Minyâ, a permis la saisie de 8 pièces de monnaie d’époque islamique, un grand scarabée, une statuette pharaonique (20 cm), 16 monnaies d’époque gréco-romaine, ainsi que des fragments de poterie. (« Un instituteur se livre au trafic archéologique », al-Ahrâr du 24 mars 2007). Les policiers d’al-Buhayra ont résolu l’énigme du cadavre de Muhammad ‘Abd al-Rahmân Farrâg, ouvrier âgé de 35 ans, retrouvé à proximité de l’hôpital central Idfînâ. Enseveli sous les gravats lors de fouilles clandestines, il a été traîné et abandonné dans cet endroit par ses trois complices : Ramadân ‘Abd al-Rahîm Zaydân, chauffeur de 31 ans ; Taha Ghazâl, ouvrier de 41 ans et Ahmad Yûsuf Za‘rab, portefaix âgé de 35 ans. Ils ont tous été arrêtés. (« 3 personnes se débarrassent du cadavre de leur complice en le balançant dans la rue », al-Masrî al-Yawm du 27 mars 2007). Muhammad Mustafa ‘Abd al-Magîd, propriétaire d’un magasin de meubles âgé de 37 ans, a été enseveli sous les décombres lors de fouilles illicites. Transporté à l’hôpital, ses complices ont prétendu qu’il a succombé à un accident de la circulation, afin de cacher leurs forfaits. Mais les policiers d’Asyût ont rétabli la vérité. (Muhammad Munîr, « Décès d’un propriétaire d’un magasin de meubles au cours de fouilles clandestines », al-Akhbâr du 11 avril 2007). Par pur hasard, la police a déjoué une tentative de fouilles illicites effectuées par un boucher de 28 ans, Sâlih ‘Alî Ahmad, sous sa maison à Matariyya. Arrivés sur les lieux, les policiers ont découvert quatre personnes en train de creuser un cratère de 4 mètres de profondeur. Il s’agit de Mahmûd Mahmûd ‘Awwâd, 40 ans propriétaire d’une société d’import export ; Nâsir Sayyid Gâmi‘, ouvrier de 37 ans ; ‘Abd al-Rahmân Sabrî, ouvrier de 35 ans et Ahmad Muhammad ‘Abd al-Ghaffâr, ouvrier âgé de 26 ans. (Ahmad Rizq, « Un boucher effectue des fouilles archéologiques sous sa maison à Matariyya », al-Wafd du 11 avril 2007. Voir également Samîr Dusûqî, « Un boucher cherche un trésor imaginaire à Matariyya », al-Ahrâr du 11 avril ; Rashâd Kâmil, « Arrestation d’un gang de fouilleurs archéologiques à Matariyya », al-Akhbâr du 11 avril). Le directeur de la Sécurité de Qinâ, major général Muhammad Hilâl, a été alerté de la découverte du cadavre d’un chômeur, Walîd Ibrâhîm Abû al-Magd, au milieu des champs à Armant al-Hayt. L’enquête policière a conduit à l’arrestation d’un autre chômeur, Sayyid Hasan. Celui-ci a avoué avoir commis ce crime avec l’aide de deux complices, Ahmad al-‘Âdlî et Mahmûd Ahmad. Ils ont égorgé la victime afin d’exhumer un trésor archéologique enfoui sous sa maison et dont l’extraction nécessite que le sang du propriétaire soit versé. Deux jours plus tard, l’accusé principal, Sayyid Hasan, a été retrouvé pendu à une corde en plastique au plafond de sa cellule dans le commissariat d’Armant. La police parle de suicide. Mais la famille du détenu accuse les policiers de l’avoir torturé jusqu’à la mort afin de lui soutirer des aveux. Le Parquet a ordonné l’ouverture d’une enquête judiciaire et l’autopsie du cadavre. (Haggâg Salâma, « Mort suspecte d’un détenu accusé d’avoir égorgé un citoyen à la recherche d’un trésor antique », al-Wafd du 24 avril 2007. Voir également Sâmî Gâd al-Haq, « Un citoyen torturé jusqu’à la mort dans le commissariat d’Armant », Sawt al-Umma du 30 avril). Sur le recours aux sacrifices humains, au mercure rouge et autres procédés magico-religieux pour exhumer des trésors archéologiques, voir « Les aventuriers payent de leur vie la recherche effrénée des trésors pharaoniques », al-Wafd du 30 avril ; Karam Sinnâra, « Grosse hâblerie : un trésor archéologique enterré sous ta maison ! », al-Akhbâr du 1er avril ; Ahmad Abû al-Khayr, « Vive la superstition », Sawt al-Umma du 9 avril).

De plus en plus de fonctionnaires d’État et de policiers véreux sont impliqués directement ou indirectement dans le trafic archéologique. C’est un fait indéniable. Presque banal Notons au passage l’attitude ambiguë des rédacteurs des faits divers qui, lorsqu’il s’agit de petites gens, livrent leurs noms, leurs adresses, parfois même leurs photos, au mépris de toute présomption d’innocence. Or, dès qu’il s’agit d’officiels, de gens riches, puissants ou célèbres, l’anonymat est de rigueur. L’on se contente alors de simples initiales comme dans le cas suivant : La police d’Asyût a mis en examen quatre personnes dont un policier pour fouilles clandestines à Abû Tîg. Major Yâsir M., de la Police du Tourisme et des Antiquités à Asyût, en collaboration avec l’homme d’affaires Nabîl M., propriétaire d’une compagnie d’import export, et un agriculteur du village al-Balâyza ont entrepris des fouilles sous la maison d’un paysan nommé Ramadân Muhammad. Ils ont creusé un cratère de 7 mètres de superficie et de 5 mètres de profondeur. Mis sur écoute et filmés, les accusés ont été déférés devant le Parquet d’Asyût sous bonne escorte. (Mamdûh Thâbit, « 4 personnes dont un policier effectuent des fouilles illicites à Asyût », al-Masrî al-Yawm du 26 avril 2007. Voir également « Arrestation du gang d’officier et de cultivateur », al-Naba’al-Watanî du 6 mai ; Hûwaydâ ‘Alî, « 3 vols étranges d’Antiquités et d’armes commis par des policiers », al-Naba’al-Watanî du 20 mai). La Cour d’assises du Nord du Caire a condamné un citoyen saoudien, Husayn b. ‘Abd al-‘Azîz b. Sâlih, à dix ans de prison renforcée et à une amende de vingt mille livres égyptiennes pour trafic d’Antiquités. Intercepté par les douaniers de l’aéroport du Caire avant de prendre l’avion pour l’Arabie Saoudite, le condamné transportait dans ses bagages des pièces de monnaie remontant à l’époque ottomane, ainsi que deux manuscrits d’une valeur inestimable, selon le rapport du comité d’experts formé par Dâr al-Kutub. (Sharîf ‘Abdallah, « Un Saoudien condamné à dix ans de prison pour vol de monnaies et de manuscrits », al-Dustûr du 26 mai 2007). Un comptable égyptien a tenté de voler les lunettes, le képi et la boussole du maréchal allemand Erwin ROMMEL, exposés dans la salle n°3 du musée militaire d’al•‘Alamayn. Pour parvenir à ses fins, ce comptable cairote — qui agit pour le compte d’un trafiquant américain — a embrigadé un ingénieur agronome et un boucher de ses connaissances. Mais juste avant de passer à l’acte, ils ont été arrêtés par la police du vieux-Caire. (‘Umar Hasânayn, « 3 Égyptiens ont tenté de voler des effets personnels de ROMMEL exposés dans le musée d’al•‘Alamayn », al-Masrî al-Yawm du 26 mai 2007). Les douaniers de l’aéroport international de Louqsor ont arrêté un passager égyptien qui tentait d’exporter une grande quantité de pièces de monnaie antiques vers le Koweït. La fouille de ses bagages a permis de saisir plusieurs monnaies d’époque ottomane, une pièce métallique décorée d’époque romaine, ainsi qu’une quantité de pièces de monnaie qui datent du règne du roi Fârûq. L’archéologue Samiya Muhammad Labîb a confirmé le caractère archéologique des pièces saisies. (Haggâg Salâma, « Un passager tente d’exporter des monnaies antiques vers le Koweït », al-Wafd du 23 juin 2007).

Les travaux d’exécution d’un projet de drain sanitaire dans le village al-Nihâriyya dans le gouvernorat d’al-Gharbiyya a mis au jour une jarre d’époque romaine contenant 14 700 pièces de monnaie qui remontent au début de l’époque ottomane. Un ouvrier et un ingénieur ont tenté de piller ce trésor archéologique, avant d’être arrêté par la police. Le CSA a formé une commission composée de deux archéologues, Ahmad Fu’âd al-Sharqâwî et Fâtima Ragab Kâmil, afin d’expertiser cette trouvaille. (‘Âtif Di‘bis, « Trésor antique à al-Gharbiyya », al-Wafd du 26 juin 2007).

Une commission archéologique égyptienne s’est rendue hier en Jordanie afin d’examiner et de réceptionner quelques pièces antiques saisies il y a deux mois par les douanes jordaniennes. Cette commission regroupe Hasan Rasmî, directeur général des Unités archéologiques, et Ahmad al-Râwî, directeur de l’Unité archéologique à l’aéroport du Caire. (Muhammad ‘Ubayd, « Une commission archéologique se rend en Jordanie pour ramener des pièces antiques volées », al-Akhbâr du 29 avril 2007). Le British Museum a donné son accord de principe pour trois mois de prêt à l’Égypte de la Pierre de Rosette. Cette affaire sera plus longuement débattue lors de la prochaine réunion de son Conseil d’administration. Dr Zâhî Hawwâs estime que la demande de prêt déposée par l’Égypte est tout à fait « objective ». (Taha ‘Abd al-Rahmân, « La Pierre de Rosette : 2 siècles d’exil loin de la patrie », al-Ahrâr du 23 juin 2007).

Allemagne Das Alte Museum : Buste de Néfertiti

The long-standing dispute between Cairo and Berlin over the iconic bust of Nefertiti, currently housed in Berlin’s Alte Museum, reached new heights this week when German Culture Minister Bernd NEUMANN rejected a request to loan the bust to Egypt for three months. The decision came a year after the Supreme Council of Antiquities’(SCA) Secretary-General Zâhî Hawwâs requested the loan in a speech delivered before presidents Husnî Mubârak and Horst KHÖLER at the inauguration of the Egypt’s Sunken Treasures exhibition in Berlin last May. Hawwâs asked for the loan of the bust so it could go on show at the Egyptian Museum in Cairo to coincide with the centenary celebrations of the German Archaeological Institute in Egypt. In return, Hawwâs pledged during his speech, that the SCA would offer another statue to the Egyptian Museum in Berlin for the three months that Nefertiti was in Egypt. “Experts have reservations about taking Nefertiti on a long trip, which we have to take seriously,” said NEUMANN. This response triggered anger among local Egyptologists who claim that the bust, discovered in 1912 by German excavator Ludwig BORCHARDT in an artist’s atelier in Tell al-Amârna, was taken illegally from Egypt. Anxious to take the bust to Germany, BORCHARDT took advantage of the practice, common at the time, of splitting any new discovery between the Egyptian Antiquities Authority and the foreign mission concerned. BORCHARDT himself reported that he did not clean the bust but left it covered in mud when he took it to the Egyptian Museum for the usual division of spoils. The museum took two limestone statues of Akhenaten and Nefertiti and gave the head of Queen Nefertiti to the expédition because it was made of gypsum — or so they thought. Rumours over what actually went on that day have persisted, one common claim being that BORCHARDT disguised the head, covering it with a layer of gypsum to ensure that the committee would note that it was actually made of painted limestone.

Culture Minister Fârûq Husnî described the German decision as “unjustified, especially given that Egypt has never withheld permission for archaeological exhibitions held in Germany”. Last Thursday Hawwâs announced that he will resubmit the request to borrow the bust. (Nevine EL-AREF, “Face to face”, Al-Ahram Weekly du 19 avril 2007. Voir également ‘Isâm ‘Umrân, « L’Égypte réclame officiellement à l’Allemagne le buste de Néfertiti », al-Gumhûriyya du 21 avril ; « Demande égyptienne officielle d’emprunter le buste de Néfertiti », Akhbâr al-Yawm du 21 avril ; “Egypt demands Nefertiti bust for museum opening”, Middle East Times du 23 avril ; « Le Caire veut inviter Néfertiti pour une exposition en 2012 », Progrès Dimanche du 6 mai ; Ibtihâl Ghayth, « Guerre autour de la restitution du buste de Néfertiti ! », Uktubar du 27 mai). Le ministre de la Culture, Fârûq Husnî, a décoché quelques critiques acerbes à son homologue allemand pour le refus de celui-ci de prêter à l’Égypte le buste de Néfertiti pour être exposé en 2011, lors de l’inauguration du Grand Musée égyptien. Husnî a déploré hier le « manque de tact et de précision » des déclarations du ministre allemand, tout en dénonçant l’entêtement des responsables allemands. Surtout que ce buste est sorti d’Égypte d’une manière illégale. (Taha ‘Abd al-Rahmân, « Fârûq Husnî adresse des critiques sévères au ministre allemand de la Culture », al-Ahrâr du 22 avril. Voir également Amal al-Gayyâr, « Néfertiti partagée entre sa terre natale et sa résidence actuelle ! », al-Ahrâm du 16 avril ; ‘Alâ’‘Abd al-Hâdî, « Zâhî Hawwâs : le dossier du retour de Néfertiti ne sera pas clos ! », al-Akhbâr du 18 avril ; Fathiyya al-Dakhâkhnî, « Fârûq Husnî : le refus de la restitution du buste de Néfertiti est une mauvaise décision qui jettera de l’ombre sur les relations égypto-allemandes », al-Masrî al-Yawm du 16 avril ; « Le Caire : l’Allemagne commet une erreur en refusant de prêter le buste de Néfertiti », Le Progrès Égyptien du 21 avril).

L’Égypte a menacé dimanche dernier de ne plus laisser partir de pièces archéologiques vers l’Allemagne si Berlin refusait de prêter au Caire le buste de la reine Néfertiti pour une exposition temporaire. Le secrétaire général de l’Organisme des antiquités égyptiennes, Zâhî Hawwâs, a annoncé devant le Parlement qu’il allait envoyer cette semaine une demande formelle aux autorités allemandes pour obtenir ce trésor de l’art pharaonique. L’Égypte « n’organisera plus jamais d’expositions archéologiques en Allemagne si ce pays refuse la demande, la semaine prochaine, de montrer en Égypte pour trois mois le buste de Néfertiti », a-t-il dit, cité par l’agence MENA. Cette réaction fait suite au refus exprimé vendredi par le ministre allemand de la Culture, Bernd NEUMANN d’un tel prêt, mettant en avant la fragilité de ce buste polychrome, calcaire et plâtre stuqué. « Un prêt de Néfertiti serait irresponsable pour des raisons de conservation », a affirmé M. NEUMANN dans un communiqué, réagissant à une campagne de l’ONG Culture Cooperation en faveur du prêt du buste à l’Égypte. « De manière générale, les prêts au sein de la communauté muséale internationale doivent être salués. Mais un long voyage de Néfertiti suscite, du point de vue des professionnels, des inquiétudes quant à la conservation et la restauration (de l’œuvre) qui doivent être pris au sérieux », a ajouté le ministre. À plusieurs reprises, l’Égypte a affirmé avoir demandé le retour définitif de cette statue de Néfertiti, symbole de perfection féminine, partie d’Égypte au début du XXe siècle dans des conditions très controversées. Le buste de 48 cm est exposé depuis 90 ans à l’Alte Museum de Berlin. [ ] L’acquisition de la statue par l’Allemagne, en 1913, s’est déroulée de manière « légale ». L’Égypte ne peut donc faire valoir aucun « droit à une restitution », a ajouté M. NEUMANN, soulignant qu’il n’y avait d’ailleurs « jamais eu de requête officielle de restitution de la part de l’État égyptien ». Une polémique avait éclaté aussi entre l’Égypte et l’Allemagne après que le musée égyptien de Berlin eut décidé d’affubler temporairement le célèbre buste d’un corps de femme nue, œuvre en bronze de deux artistes hongrois. Le ministre de la Culture, Fârûq Husnî, avait alors demandé sa restitution immédiate, et l’Égypte avait alerté l’Unesco contre cette « atteinte à l’éthique scientifique ». (« L’Égypte exige de l’Allemagne le prêt du buste de Néfertiti », Watanî du 22 avril. Voir également “Egypt threatens German ban in Nefertiti row”, Middle East Times du 16 avril ; Fathiyya al-Dakhâkhnî, « Le buste de Néfertiti déclenche une guerre culturelle entre l’Égypte et l’Allemagne », al-Masrî al-Yawm du 16 avril ; Hassan Saadallah, « Le Caire rêve de chanter l’hymne de la Belle est venue », Le Progrès Égyptien du 21 avril ; “Egypt holds ground on Nefertiti”, Egyptian Mail du 24 avril ; Kâmiliyâ ‘Atrîs, « La crise de Néfertiti », Sabâh al-Khayr du 1er mai).

[ ] “Some people say, ‘If we give this bust to Egypt for three months they will not return it,’ Zâhî Hawwâs said, regarding the bust of Nefertiti. “I say : We are not the pirates of the Caribbean. We are in the 21st century, we have cooperation with all the countries [which] respect our work.” He told AFP. [ ] But Hawwâs said Egypt was seeking “unique artefacts” from at least 10 museums around the world, including the Louvre in Paris and Boston’s Museum of Fine Arts. “We would like these 10 pieces to be at the opening of the Grand Museum in the year 2012 to invite everyone to show the whole world the cooperation between all of us,” he said. [ ] Dietrich WILDUNG, head of Berlin’s Egyptian Museum, said German officials have for years insisted the 3,000-year-old bust is too fragile to travel. “The structure of Nefertiti’s material, plaster over limestone is very sensitive,” he said. “Our Egyptian colleagues know very well that Nefertiti will never leave Berlin for two reasons. Firstly, due to reasons of conservation Secondly, for security reasons. Given the current international political situation, it would be completely irresponsible to allow such a piece of art to travel such a far distance,” WILDUNG said. Fighting back, Hawwâs said : “I’m going to give them all the guarantees, insurance, transportation and guarantee completely that the bust will come safe.” (Mohssen Arishie, “Battle for overseas artefacts intensifies”, The Egyptian Gazette du 13 mai. Voir également Dâlyâ ‘Uthmân, « Le directeur du Das Alte Museum : les menaces du Caire n’infléchiront pas notre position », al-Masrî al-Yawm du 17 avril ; Hânî Guraysha, « Le Bundestag s’oppose à la restitution du buste de Néfertiti à l’Égypte », al-Dustûr du 29 avril ; « De Berlin au Caire : Néfertiti ne retournera jamais chez vous ! », al-Ahrâm du 12 mai ; Walîd al-Shaykh, « Néfertiti n’est plus égyptienne, hélas ! », al-Usbû‘ du 12 mai ; Zâhî Hawwâs, “Dig days : Nefertiti should come back home”, Al-Ahram Weekly du 14 juin). Le refus allemand de prêter le buste de Néfertiti heurte la susceptibilité nationaliste des journalistes et des intellectuels égyptiens, qui demandent raison d’une telle offense. C’est le cas, par exemple, du romancier Gamâl al-Ghîtânî qui estime que « la réponse naturelle à la position allemande est d’intenter un procès devant la Cour internationale de justice, afin de récupérer ce buste. J’appelle tous les Égyptiens à soutenir les efforts déployés dans ce sens ». (« La reine Néfertiti », al-Akhbâr du 17 avril. Voir également ‘Amr al-Khayyât, « Suspension des expositions archéologiques égyptiennes en Allemagne en cas de non-restitution du buste de Néfertiti », al-Akhbâr du 16 avril ; ‘Isâm ‘Atiyya, « Incroyable mais vrai Les Allemands refusent d’exposer Néfertiti dans le Grand Musée égyptien ! », al-Musawwar du 2 mai ; Taha ‘Abd al-Rahmân, « Hawwâs menace d’intensifier la crise autour de Néfertiti et accuse les Allemands de règlements de comptes », al-Ahrâr du 17 juin).

États -Unis Le ministre de la Culture, Fârûq Husnî, a approuvé l’envoi aux États-Unis d’une commission archéologique présidée par Sabrî ‘Abd al-‘Azîz, président du secteur des Antiquités égyptiennes, et Mansûr Burayk, directeur des Antiquités de Haute-Égypte, afin d’expertiser une grande collection pharaonique saisie par les services de sécurité américaine. Il s’agit également de déterminer dans quelles circonstances ces pièces ont pu quitter l’Égypte, si elles sont inscrites sur les registres du CSA et, bien entendu, de les récupérer. Le secrétaire général du CSA, Dr Zâhî Hawwâs, a déclaré avoir reçu une lettre de l’ambassade d’Égypte à Washington confirmant la saisie à San Francisco d’une collection pharaonique exceptionnelle exposée dans une salle de vente aux enchères. Dr Hawwâs a affirmé que s’il s’agissait de pièces antiques ayant sorti d’Égypte d’une façon illégale, il exigera de la partie américaine leur restitution immédiate. En cas d’échec d’un règlement à l’amiable, un recours en justice pourrait être envisagé. (Taha ‘Abd al-Rahmân, « Saisie d’un trésor pharaonique volé à San Francisco », al-Ahrâr du 14 juin 2007. Voir également Hassan Saadallah, “Egyptian team verifies US artifacts”, The Egyptian Gazette du 14 juin ; Ashraf Mufîd, « Saisie d’un trésor pharaonique volé à San Francisco », al-Ahrâm du 14 juin ; Kâmiliyâ ‘Atrîs, « Trésors pharaoniques à Banî Swayf et aux États-Unis », Sabâh al-Khayr du 19 juin).

Le quotidien d’opposition al-Wafd donne une version différente des faits : Le consulat d’Égypte à San Francisco a réceptionné une collection archéologique saisie par la police américaine au domicile d’un citoyen américain lors d’une perquisition dans une affaire judiciaire qui n’a rien à faire avec le trafic archéologique. Le consul d’Égypte à San Francisco, ‘Abd al-Rahmân Salâh, a déclaré que la police a découvert fortuitement ces pièces antiques dans le domicile d’un Américain résidant à Long Beach dans l’État de Californie, accusé de pédophilie et de pornographie. Celui-ci a déclaré tout d’abord avoir ramené ces pièces d’Égypte où il participait à une expédition archéologique. Ensuite, il s’est rétracté et a avoué acquis ces pièces antiques d’une façon illégale. Enfin, il a remis et cédé officiellement toutes les pièces à la police. Le butin est constitué de quelques pièces de petite taille, dont certaines sont fragmentées et en mauvais état. Le consul d’Égypte a révélé qu’un expert égyptien examine actuellement les pièces saisies. Celles-ci peuvent également être envoyées par la valise diplomatique, afin que le CSA puisse les expertiser et déterminer s’il s’agit ou non de pièces antiques. Le Consul a précisé qu’à l’issue de toutes les démarches juridiques, il est entré en possession de ces pièces qui seront probablement expédiées en Égypte dans quelques jours. (« Découverte fortuite d’antiquités égyptiennes volées aux États-Unis ! », al-Wafd du 15 juin). Christie’s & Wyss : deux coffrets d’albâtre en forme de canard The duck box story began in 1979 when Egyptologist Dieter ARNOLD excavated several calcite food boxes in the shape of ducks from the pyramid complex of Amenemhat III at Dahshûr. The boxes were reconstructed and immediately taken to the magazines at Saqqâra, where they were stored. Some years ago the Metropolitan Museum of Art in New York, where ARNOLD is now senior curator, was offered two calcite duck boxes, one from Christie’s in New York and the other from Rupert Wace Ancient Art Limited in London. ARNOLD knew the ducks must be royal and was intrigued, but the Metropolitan Museum was not satisfied with their origins and decided against buying them. ARNOLD and his assistant, however, persisted in studying photographs of the ducks, and soon realised that they were one and the same as the boxes he had excavated in 1979. It appears that at some point they were re-restored so as to appear slightly different. ARNOLD immediately informed Zâhî Hawwâs, secretary-general of the Supreme Council of Antiquities (SCA), of the situation.

Hawwâs took procedures to check on the ducks. Careful checking of the ducks against ARNOLD’s excavation notes and the information recorded in the Saqqâra magazine registers confirmed the identification of those as Christie’s and Wace ducks. An inventory of the Saqqâra magazines showed that they were indeed missing, along with a number of other items. When apprised of the situation, Christie’s immediately removed the first duck from auction list and turned it over to the United States Department of Homeland Security. It will be returned to Egypt next week. The Wace Gallery returned the duck in their possession to its current owner in Paris, PIASA galleries, and informed them that the object was a stolen antiquity. The SCA contacted the Parisian owners, who immediately agreed to return it to Egypt. On Saturday an official archaeological delegation from the SCA travelled to Paris, where they were presented with the second duck. (Nevine El-Aref, “Ducks fly home”, Al-Ahram Weekly du 29 mars 2007. Voir également ‘Alâ’‘Abd al-Hâdî, « L’Égypte récupère deux coffrets antiques disparus dans les années 1970 », al-Akhbâr du 26 mars ; « L’Égypte récupère des antiquités volées à Londres et à New York », al-Qâhira du 27 mars).

France Mèches de cheveux de la momie de Ramsès II

There was excitement at the Egyptian Museum on Tuesday when dozens of Egyptian and foreign journalists and photographers crowded on the first floor to view a small plexiglass showcase in hall number 39. In the case was a lock of hair from one of the most famous heads of all time — that of Ramses II. The hair is now on display along with remains of linen bandages and resin used in the mummification of the great ruler. The case also contains samples from the mummy of Ramses’s son and heir, Meneptah. The objects came to light last November when they were put up for sale on the Internet for 200 euros by a French citizen who claimed he had inherited the relics from his father, a member of the scientific team that examined the mummy of Ramses II in France in 1976. The French scientists asked if they could take Meneptah’s mummy to France for research, but the Egyptian authorities rejected their request. However they allowed samples to be removed from the Egyptian Museum to Paris. It appears that samples of both mummies came into the possession of the Frenchman involved when he concealed and kept them. No one knew about the objects until early last month when Jean-Michel DIEBOLT, a 50-year-old postman living in the Alpine region of France, advertised the samples online. This prompted a storm of outrage from Egypt, which is particularly sensitive about any pilfering of its heritage. DIEBOLT, who was briefly arrested by the French police, said the samples came into his possession via his late father, one of the team of French scientists charged with analysing the royal mummy 30 years ago. During the analysis the French physician took 41 samples from the mummies of Meneptah and Ramses II. In collaboration with the Egyptian Embassy in Paris and the French authorities, Egypt succeeded in recovering the hair samples belonging to Ramses II and Meneptah, as well as resin and linen wrappings. Early last week Egyptologist Ahmad Sâlih, director of the archaeological site at Mît Rahîna, 30km south of the Gîza Plateau, travelled to Paris to pick up the objects, which are now back in the possession of the Egyptian Museum. At the press conference Culture Minister Fârûq Husnî expressed his delight at the return of the fragments of Ramses II and Meneptah’s hair, which will now be exhibited alongside the mummies in a special display at the Royal Mummies Hall on the Egyptian Museum’s second floor. Panels describing the results of the treatment undertaken on the mummy in 1976 in France will also be on display. Husnî told reporters that the return of the samples reflected the strong relationship between France and Egypt. It also reflected Egypt’s strategy and devotion to the return of its heritage, much of which has been illegally smuggled out of the country over the years. Zâhî Hawwâs, secretary-general of the Supreme Council of Antiquities (SCA) said he could not tell whether or not the samples were taken out of Egypt legally, but he was sure that keeping any samples in private possession and putting them up for sale on the Internet was illegal. Hawwâs said the samples were taken from both mummies for scientific purposes and not for any other reason, and that action would be taken to avoid similar thefts in the future. “From now on all scientific research and studies carried out on ancient Egyptian mummies will be executed by Egyptian Egyptologists or under complete surveillance by Egyptians,” he announced. He claimed that the recovered locks of hair, the linen wrapping and the resin would be examined by Egyptian scientists and Egyptologists. [ ] Husnî highlighted efforts by the Ministry of Culture and the SCA to pursue ancient objects offered for sale on the Internet until they were returned to their homeland. “Every Egyptian dreams of recovering all the pieces that have been illegally smuggled out of the country, and today I am very pleased to witness another success on that front,” Husnî announced. “Despite its tiny size, Ramses II’s hair is priceless and forthcoming generations would never forgive us if we neglect its return.”

Referring to the rumour that Ramses II was the pharaoh of the biblical Exodus, Husnî described it as “far fetched”. He said that when he was the Egyptian cultural attaché in Paris in 1976 he had attended an exhibition about Ramses II in the Grand Palais entitled Ramses II, Pharaoh of the Exodus. Such a title, he continued, had triggered the anger of French scientists and Egyptologists, especially the scientist Morris BOKAY who carried out the analyses of Ramses II’s mummy. Husnî told reporters that BOKAY had told him Ramses II could not have been the Pharaoh of the Exodus of Moses for two reasons : first he died of a severe toothache, as he was suffering from an infected tumour in one of his teeth. Second, Ramses II was a 90-year•old king with a bent back, which would have prevented him from chasing after Moses and his followers. During his tenure as Egypt’s cultural attaché Husnî refused to allow the Israeli defence chief Moshe DAYAN to visit Ramses II’s mummy in Paris. (Nevine El-Aref, “A hairy tale for Ramses II”, Al-Ahram Weekly du 12 avril 2007. Voir également AFP, “France to return 'pharaoh’s hair' to Egypt”, Middle East Times du 26 février ; « Une délégation archéologique rapporte les mèches de cheveux de la momie de Ramsès II », al-Ahrâm du 3 avril 2007 ; « Le retour des cheveux de Ramsès II », al-Ahrâr du 3 avril ; « Les cheveux de Ramsès sont de retour », al-Masrî al-Yawm du 3 avril ; « Des mèches de cheveux de Ramsès II retournent en Égypte », al-Wafd du 3 avril).

© AFP [ ] Entre l’Égypte et la France en matière d’égyptologie, c’est soit l’accord parfait soit la mésentente, avec cette impression qu’on a que le Conseil Suprême des Antiquités (CSA) est plus à l’aise avec d’autres missions américaines et allemandes notamment. Mais cette semaine on a assisté à une ouverture entre les deux. Des cheveux de Ramsès II, le plus célèbre des pharaons, sont revenus au Musée du Caire, cinq mois après leur mise en vente sur Internet par un Français, mettant un terme à une mini crise entre Le Caire et Paris. « Cette affaire est finie et je remercie les autorités françaises pour avoir fait le nécessaire », a déclaré le ministre égyptien de la Culture, Fârûq Husnî, lors d’une présentation des cheveux, enfin récupérés, de la momie royale. [ ] La momie de Ramsès II avait été envoyée en France en 1976 pour déterminer les causes du mal étrange qui rongeait le cadavre du dernier grand pharaon qui régna de 1279 à 1213 av. J.-C. C’est la première fois qu’une dépouille de pharaon quitte l’Égypte. Ramsès II fut « reçu » à l’aéroport du Bourget, à Paris, le 26 septembre 1976, avec les honneurs d’un chef d’État. Le diagnostic a pointé un champignon rare, le deadalea biennis fries, comme cause de la maladie. Une fois les « soins » entrepris avec succès, la momie fut rapatriée en Égypte, d’où elle n’est plus jamais repartie. Aucune autre momie n’a quitté depuis le sol égyptien. « C’était complètement illégal et choquant que ces pièces très importantes aient pu être prises lors de l’examen scientifique », a souligné Zâhî Hawwâs. Il avait déclaré en novembre que, s’il s’agissait vraiment de cheveux dérobés lors de cet examen, il « demanderait des excuses à la France ». [ ] « Nous surveillons sans cesse ce qui se passe sur Internet, mais nous avons aussi nos espions à travers le monde », a-t-il ajouté. (Hala Fares avec AFP, « Un heureux retour », Al-Ahram Hebdo du 18 avril. Voir également “Ramses’hair back home”, The Egyptian Gazette du 3 avril ; Hassan Saadallah, « Les cheveux de la momie du pharaon Ramsès II de retour en Égypte », Le Progrès Égyptien du 15 avril). [ ] Hawwâs a déclaré avoir essayé de soumettre à un interrogatoire le responsable égyptien qui avait accompagné la momie de Ramsès II en France et qui avait laissé commettre ce vol. Toutefois, Hawwâs a découvert que cet accompagnateur est aujourd’hui à la retraite et que, par conséquent, il ne peut pas être interrogé ni traduit devant la justice. (Fathiyya al-Dakhâkhnî, « Le voleur des deux poils de Ramsès II a avoué ; le responsable égyptien est à la retraite : pourvu que les deux poils reviennent ! », al-Masrî al-Yawm du 18 mars).

Musée du Louvre : Naos des Décades Lors de l’inauguration au Grand Palais de l’exposition Trésors engloutis d’Égypte, Zâhî Hawwâs profite de l’opportunité pour demander la restitution de la partie supérieure du naos de la Décade, exposée au Louvre depuis 1817 :

Sommet du naos des décades, sur chaque face sont représentées les divinités protectrices des 36 décades. © Musée du Louvre [ ] « At the inauguration, I guided Presidents Mubârak and CHIRAC on their tour of the exhibition, and I was really impressed by the way that the artefacts were put on display. The presence of the two presidents and their wives gave the exhibition prestige and highlighted the strong ties of culture and friendship between Egypt and France. Fârûq Husnî, Minister of Culture, was also in attendance. Mrs Mubârak always enjoys seeing the statue of Isis and all the artefacts that came from the eastern port in Alexandria, and she explained them to Mrs CHIRAC with great pride. When we stopped in front of the naos, I also took the opportunity to ask President CHIRAC to permit the Louvre to return that piece to Egypt. However, Mr CHIRAC made no comment. Afterwards, at the opening ceremony, President CHIRAC spoke of the friendship and cultural relations between France and Egypt, and mentioned his admiration of how the ancient Egyptians ruled the world with Maat — truth — and justice. President Mubârak also gave a speech expressing his pride in this wonderful exhibition ». (Zâhî Hawwâs, “Dig Days : The Underwater Treasures of Egypt in Paris”, Al-Ahram Weekly du 25 janvier 2007).

Jordanie Port d’Aqaba Dans une correspondance adressée la semaine dernière au secrétaire général du CSA, Dr Zâhî Hawwâs, les autorités jordaniennes ont révélé la saisie d’une cargaison de pièces archéologiques égyptiennes volées dans le port d’Aqaba. La Jordanie s’est montrée disposée à remettre à l’Égypte ces pièces archéologiques dont le nombre n’a pas été précisé. Il s’agit, néanmoins, de la quatrième cargaison de pièces volées saisies par les douaniers d’Aqaba ! De son côté, le Dr Hawwâs a transmis la lettre au Département des Antiquités restituées, afin d’envoyer un comité d’archéologues en Jordanie récupérer ces pièces. Le directeur du Département des Antiquités restituées, Ibrâhîm ‘Abd al-Magîd, a dévoilé que les policiers jordaniens lui avaient adressé une lettre l’année dernière contenant des indices qui confirment qu’un haut responsable du port de Nuwayba‘ se cache derrière ce trafic archéologique. Cette lettre a été transmise au bureau du Procureur général pour l’ouverture d’une enquête judiciaire. M. ‘Abd al-Magîd a souligné que 27 statuettes en bronze avaient déjà été saisies en 2003, dissimulées dans des sacs d’oignons. Ensuite, une collection d’ouchebtis et d’amulettes pharaoniques a été saisie. La deuxième et la troisième cargaisons saisies l’année dernière contenaient un modèle en ivoire d’un sarcophage pharaonique contenant une statuette de momie qui remonte à l’époque tardive. (‘Âtif al-Kîlânî, « Un haut responsable du port de Nuwayba‘ orchestre le trafic archéologique vers la Jordanie », Ruz al-Yûsuf du 7 avril 2007).

Mexique Aéroport de Mexico City : stèle en calcaire du Nouvel Empire L’Égypte a récupéré une pièce pharaonique saisie le mois dernier par la police mexicaine dans l’aéroport de Mexico City. Le voyageur mexicain qui transportait cette pièce a avoué l’avoir achetée dans des enchères sur Internet. Le président du secteur des Antiquités égyptiennes, Sabrî’Abd al-’Azîz, a indiqué qu’il s’agit d’une stèle en calcaire (15 x 17 cm) sur laquelle est gravé le visage d’un personnage coiffé d’une perruque. Il s’agit probablement d’un fragment mural datant du Nouvel Empire. Un comité archéologique égyptien, présidé par Yusrî Rizq, s’est rendu la semaine dernière au Mexique. Une équipe d’archéologues examinent cette pièce, afin de la dater et de déterminer sa provenance. Le comité égyptien a demandé aux autorités mexicaines de remettre cette pièce antique à l’Ambassade d’Égypte en attendant sa réexpédition en Égypte. (« L’Égypte récupère une pièce archéologique exceptionnelle du Mexique », al-Ahrâr du 26 janvier 2007. Voir également « Saisie d’une pièce archéologique égyptienne au Mexique », al-Qâhira du 6 février).

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VI – RECHERCHES & DÉCOUVERTES Magdî al-Ghandûr, directeur des missions archéologiques étrangères en Égypte, explique les règles qui régissent une coopération très encadrée : « Cette saison, nous avons en total 300 missions étrangères qui opèrent aux quatre coins de l’Égypte. Les activités de ces missions varient entre fouilles, restauration, préservation et sauvegarde des sites archéologiques. D’autres missions travaillent uniquement sur l’enregistrement et la préparation des cartes et des plans topographiques qui précisent les régions historiques par satellite et encore l’étude de la reconstruction des vestiges monumentaux par le moyen du programme de 3 dimensions. Il faut préciser que jusqu’aux années 1990, les fouilles étaient l’activité primordiale pour les archéologues, alors que maintenant les choses ont changé. Cette science a tellement évolué qu’elle regroupe actuellement plusieurs spécialités, à l’instar de la restauration, de l’étude du style artistique qui précise la chronologie des pièces. La géologie encore sert beaucoup cette science, sans oublier l’anthropologie, l’architecture et la biologie. Les spécialistes de toutes ces sciences coopèrent sur le chantier soit pour préserver le site ou encore pour ajouter une nouvelle information historique, ou bien pour résoudre une énigme quelconque. Ainsi, les fouilles ne sont-elles qu’une étape d’une grande chaîne illimitée. « Nous ne coopérons qu’avec les institutions scientifiques qui ont une expérience considérable dans l’archéologie. En gros, les méthodes scientifiques sont toutes les mêmes, mais chaque mission a le droit de modifier dans les détails. Avant de donner une concession à une mission, l’on étudie bien son dossier. Celle-ci est censée nous présenter le plan détaillé de son travail, le nombre de son équipe et la durée de sa présence sur le chantier. Concernant les anciennes missions, dont la durée a dépassé les dix ans, celles-ci doivent présenter, à chaque fin de saison, les résultats de leur travail au CSA. Quant aux récentes missions, elles ont le droit de présenter leurs rapports dans une période de cinq ans comme durée maximale. Lors d’un retard pour des raisons illogiques, la mission est suspendue. D’autre part, il faut encore réaliser des restaurations à côté des fouilles. Toutes ces contraintes figurent dans les clauses des contrats signés par le CSA et l’institution scientifique étrangère représentée par le directeur de la mission. [ ] Les inspecteurs représentent le CSA sur le site. C’est plutôt l’inspecteur qui est censé gérer le chantier et non pas le directeur étranger de la mission [sic]. L’inspecteur est le premier responsable de la réalisation du programme annoncé entre les deux côtés. Aussi, celui-ci doit surveiller l’ouverture et la fermeture des dépôts de même que l’enregistrement des pièces dégagées du site. À la fin de chaque saison, l’inspecteur nous présente un rapport comprenant le niveau des travaux de la mission. (Doaa ELHAMI, « 300 missions aux quatre coins de l’Égypte », Al-Ahram Hebdo du 10 janvier 2007). Satellites hovering above Egypt have zoomed in on a 1,600-year-old metropolis, archaeologists say. Using high-resolution satellite imagery, archaeologists have uncovered several previously undiscovered Egyptian settlements. Images captured from space pinpoint telltale signs of previous habitation in the swatch of land 200 miles south of Cairo, which digging recently confirmed as an ancient settlement dating from about 400AD. The find is part of a larger project aiming to map as much of ancient Egypt’s archaeological sites, or “tells,” as possible before they are destroyed or covered by modern development. “This is the biggest site discovered so far,” said project leader Sarah PARCAK of the University of Alabama at Birmingham. “Based on the coins and pottery we found, it appears to be a massive regional center that traded with Greece, Turkey and Libya.” Another large city dating to 600 BC and a monastery from 400AD are some of the 400 or so sites that PARCAK has located during her work with the satellites. The oldest dates back over 5,000 years. Egypt contains a wealth of already identified archaeological tells like these, but even they represent only a slight portion of what is out there still uncovered. Most of the ancient settlements still buried are at risk of being lost to looting and urban sprawl. Residential sites, where the Egyptian empire’s millions of citizens lived during its heyday, are especially vulnerable, archaeologists say. The satellite technology lets archaeologists identify points of interest on a large scale. “Basically, I’m trying to distinguish the ancient remains from the modern landscape,” PARCAK said. “A site appears very differently from space.” Archaeological sites absorb moisture in a different way, she explained, and tend to be covered with specific types of soil and vegetation. The subtle differences would take much longer to identify on the ground, said PARCAK, so Egypt’s government uses her catalogue to identify sites and excavate there before development takes over and destroys the site for good. (“Spotted From Space”, Watanî du 17 juin 2007).

Le Calligraphy Center de la Bibliotheca Alexandrina, en coopération avec le CSA, a achevé l’enregistrement et la documentation d’une collection de pierres tombales qui avaient été transférées en 1940 des environs de la mosquée al-Mursî Abû al-‘Abbâs vers le Musée des beaux-arts d’Alexandrie. La Bibliotheca Alexandrina élabore actuellement l’édition d’un catalogue scientifique de ces pierres inédites, qui constituent des documents officiels d’une grande valeur. Le catalogue englobe une description détaillée des formes et des inscriptions de ces pierres, des titres et des professions de leurs propriétaires. Le catalogue présente également une série de photographies des pierres tombales les plus importantes, ainsi que des informations historiques sur la ville d’Alexandrie au cours de l’époque islamique et de sa planification urbaine durant le XIXe siècle. (Taha ‘Abd al-Rahmân, « Documentation des pierres tombales antiques d’Alexandrie », al-Ahrâr du 5 janvier 2007). Le Département d’anthropologie biologique du Centre national pour les recherches attend l’approbation du CSA afin de lancer une étude sur les squelettes des habitants de Tell al-Dab‘a situé dans le gouvernorat de Daqahliyya. Ce projet mené en coopération avec l’University of Manchester vise à examiner l’état de santé de ses populations au cours de la préhistoire et de déterminer les maladies principales qui affectaient les anciens Égyptiens. (Abû Naddâra, « Étude de l’histoire des maladies des habitants de Tell al-Dab‘a », al-Akhbâr du 5 janvier 2007). Les fonctionnaires de la bibliothèque centrale de l’Université du Caire ont découvert fortuitement de nombreux documents officiels concernant l’Expédition d’Égypte. Ces manuscrits écrits de la main de Napoléon BONAPARTE lui-même sont dans un excellent état de conservation. Ils révèlent quelques secrets encore inconnus et confèrent de nouvelles dimensions historiques à la Campagne d’Égypte. Des experts de l’Université du Caire numérisent et examinent actuellement le contenu de ce trésor documentaire, qui sera exposé lors de l’inauguration de la bibliothèque le mois prochain. Un responsable de la bibliothèque a précisé que ces originaux découverts pourraient susciter une vive polémique à cause de leur contenu extrêmement important. (« Découverte à l’Université du Caire d’un trésor documentaire qui révèle des secrets de l’Expédition d’Égypte », al-Naba’al-Watanî du 14 janvier 2007). Le directeur du Comité permanent des Antiquités égyptiennes, Magdî al-Ghandûr, a déclaré l’annulation de l’autorisation accordée à une mission russe d’effectuer des relevés archéologiques sous-marins dans la zone qui s’étend entre al-Anfûshî et al-‘Agamî en Alexandrie. (Lû’ay Mahmûd Sa‘ïd, « Musées et Antiquités », al-Qâhira du 16 janvier 2007). Une mission supervisée par le directeur des musées d’Alexandrie, Dr Ibrâhîm Darwîsh, effectuera début mars prochain des relevés archéologiques du fond du Nil entre les gouvernorats d’Aswân et de Louqsor. Ces prospections visent à localiser des obélisques pharaoniques probablement échoués lors de leur transport fluvial. (Mâgid Muhammad, « Recherche des obélisques pharaoniques dans le fond du fleuve », al-Wafd du 20 janvier 2007. Voir également Riyâd Tawfîq, « Les secrets engloutis au fond du Nil », al-Ahrâm du 4 février).

Dans une série de trois articles publiés dans l’officiel al-Ahrâm, le Dr Zâhî Hawwâs révèle de nombreux détails concernant ces fouilles fluviales envisagées. On y apprend, par exemple, que le repêchage des Antiquités submergées dans le Nil est le fruit d’une longue réflexion. Un riche mécène étranger avait proposé de financer ces fouilles. Toutefois, le CSA a préféré un financement et une équipe de travail 100 % égyptiens. Le programme repose, non pas sur l’intervention d’archéologues-plongeurs, mais sur l’utilisation de canots pneumatiques et d’un sonar, capable de sonder une profondeur de dix mètres sous le lit du fleuve. Le Département des Antiquités submergées d’Alexandrie possède déjà ce matériel, qui peut être réutilisé. Le projet vise à dresser des cartes archéologiques du tracé du Nil à travers les différentes époques, des emplacements des carrières, des quais antiques et des épaves, ainsi que des techniques de chargement et de déchargement des bateaux. Ce projet coïncide avec l’accord passé entre le ministère égyptien du Transport et une société hollandaise chargée de retirer les sédiments accumulés sur une profondeur de 2,5 m et une largeur de 100 m. Ce curetage risque donc d’exhumer et de détruire involontairement de nombreux vestiges probablement d’une grande valeur. (Zâhî Hawwâs, « L’histoire des obélisques submergés dans le Nil (3) », al-Ahrâm du 17 février). La mission italienne présidée par Paolo Gallo a achevé ses relevés archéologiques dans l’île Nelson en Alexandrie. Elle y a découvert plusieurs tombes qui remontent à l’époque tardive. Le directeur général des Antiquités submergées,’Alâ’Mahrûs, a annoncé la mise au jour de pièces archéologiques, de récipients en céramique et d’ouchebtis qui datent de l’époque pharaonique. (Muhammad Abû Dhikrî, « Mise au jour de tombes antiques dans l’île Nelson », al-Akhbâr du 29 janvier 2007). Lors de travaux de nettoyage dans la tombe TT 147, située à Dhirâ‘ Abû al-Nagâ à al-Qurna, la mission archéologique du Macquarie University a mis au jour une collection d’outils de toilette en faïence, ainsi qu’une grande quantité de pièces datant du Nouvel Empire. La mission a également découvert des sceaux, du mobilier funéraire, des pièces en bois, des fragments d’albâtre décorés appartenant probablement à un sarcophage, quelques statues datant de la fin du Nouvel Empire, des récipients en céramique, des amulettes datant de la XVIIIe dynastie, ainsi que deux autres amulettes décorées de pilier djed et d’une divinité à tête de faucon. (Dînâ ‘Abd al-Waqîl, « Nouvelles découvertes archéologiques à al-Qurna », Sawt al-Umma du 29 janvier 2007). Lors de sa dernière réunion, le Comité permanent des Antiquités égyptiennes a autorisé la mission de la faculté d’Archéologie du Caire à travailler dans la région de ‘Arab al-Hisn à Matariyya, sous la direction de son doyen Dr ‘Alâ’Shâhîn, à partir de la mi-février. (Lû’ay Mahmûd Sa‘ïd, « Musées et Antiquités », al-Qâhira du 30 janvier 2007). Dr Magdî Fikrî, professeur d’égyptologie à la faculté de Tourisme de Munûfiyya, a révélé que la mission conjointe avec l’Institut de géophysique en Espagne a achevé la quatrième phase du projet d’étude des axes des temples égyptiens et leur orientation par rapport au centre du soleil et des étoiles. Les résultats étonnants de ce projet seront publiés prochainement. (Lû’ay Mahmûd Sa‘ïd, « Musées et Antiquités », al-Qâhira du 30 janvier 2007). An Egyptian-American archaeological team has unearthed a limestone tablet with coloured images near the wall of the Temple of Mut in Luxor, Minister of Culture Fârûq Husnî said yesterday. The 100x45 centimetre tablet shows the images of five gods in the form of children sitting on a lotus flower, General Supervisor for Luxor Antiquities, Mansûr Burayk, said. “In front of the gods is an altar with offerings. The gods Hapi and Tawert stand beside the altar,” Burayk added. (Hassan Saadallah, “Pharaonic limestone tablet found in Luxor”, The Egyptian Gazette du 1er février 2007). Des savants britanniques tentent de lever le voile sur les secrets des médicaments et des traitements médicaux pratiqués par les anciens Égyptiens depuis 5 000 ans. Une équipe scientifique de l’University of Manchester se rendra dans la péninsule du Sinaï, afin de comparer les plantes médicinales utilisées actuellement par les tribus bédouines et les restes des plantes trouvées à l’intérieur des tombes pharaoniques. Un des membres de cette équipe de recherches a déclaré : « la médecine pratiquée par les anciens Égyptiens était très en avance par rapport à son époque. De nombreuses thérapies sont encore appliquées de nos jours. En outre, ils connaissaient sans doute les effets analgésiques du pavot ». L’équipe scientifique britannique contribuera également au projet égyptien pour la sauvegarde des plantes médicinales à Sainte-Catherine. Ce projet vise à protéger la biodiversité dans cette région du Sinaï à travers l’établissement d’une coopération avec les populations locales. (« Dévoilement des secrets des médicaments utilisés par les Égyptiens il y a 5 000 ans », al-Ahrâr du 2 février 2007).

Lors d’une interview accordée au quotidien al-Ahrâm, le Dr Zâhî Hawwâs confie : « [ ] Depuis que j’ai commencé l’étude de l’époque des pyramides, je rêvais de plonger, notamment devant les côtes espagnoles. C’est là où se trouve un sarcophage pharaonique dont l’histoire remonte à 1838, lorsque l’archéologue BRIG découvrit un beau sarcophage en basalte à l’intérieur de la chambre funéraire de Mykérinos. Il a essayé de transporter vers le Royaume-Uni ce sarcophage exceptionnel, qui porte des décorations représentant la façade d’un palais royal. Pris dans une tempête impétueuse, le bateau sombra quelque part entre Malte et l’Espagne. J’ai tenté de convaincre le célèbre plongeur Bob BAIL, qui a découvert l’épave du Titanic, de plonger à la recherche de ce sarcophage. Actuellement, nous essayons de faire adopter ce projet par le National Geographic Society, afin que ce sarcophage puisse réintégrer le sol national. (Riyâd Tawfîq, « Histoire du sarcophage égyptien englouti devant les côtes d’Espagne », al-Ahrâm du 4 février 2007). An American archaeology team from California University has discovered traces of eight silos in north Fayyûm dating back to Neolithic times. Minister of Culture Fârûq Husnî said the discovery shows that farming methods used in this part of the world dated back to the early Pharaonic period. (“Ancient farming methods”, The Egyptian Gazette du 8 février 2007). Sous la supervision du CSA, la mission archéologique du McDonald Institute, University of Cambridge a repris ses travaux de relevés archéologiques et d’études historiques dans la région de Hisn al-Bâb, au sud d’Aswân. Huit archéologues participent à cette mission de deux mois dirigée par Pamela ROSE. (« Mission archéologique britannique dans la région de Hisn al-Bâb à Aswân », Watanî du 11 février 2007. Voir également « Une mission pour découvrir la région archéologique de Hisn al-Bâb », al-Akhbâr du 14 février). La mission du Brigham Young University (BYU) poursuivra jusqu’au mois d’avril prochain ses travaux de fouilles et d’étude des pièces archéologiques sur le site de Fagg al-Gâmûs dans le Fayyûm. (Lû’ay Mahmûd Sa‘ïd, « Musées et Antiquités », al-Qâhira du 20 février 2007). La mission du Polish Centre of Mediterranean Archaeology poursuit ses travaux archéologiques dans la tombe n° 1152 située dans la région de Shaykh ‘Abd al-Qurna à Louqsor jusqu’à la fin du mois de février 2007. (Lû’ay Mahmûd Sa‘ïd, « Musées et Antiquités », al-Qâhira du 27 février 2007). La mission archéologique allemande, présidée par Hourig SOUROUZIAN, a exhumé trois nouvelles statues lors de ses travaux de fouille et de restauration dans le temple funéraire d’Amenhotep III à Louqsor. Le président du secteur des antiquités égyptiennes, Sabrî ‘Abd al-‘Azîz, a précisé que ces trois statues en basalte noir grandeur nature (160 à 180 cm) représentent la déesse Sekhmet. Celle-ci figure en position assise et porte dans sa main gauche une clé de vie. (« Nouvelle découverte à Louqsor de la déesse de la guerre », al-Ahrâr du 28 février 2007). Le chercheur Badr ‘Abd al-‘Azîz Muhammad a soutenu une thèse avec mention très honorable intitulée L’architecture islamique à Chypre. Le jury était composé des professeurs Amâl al-‘Amrî, Ra’fat al-Nabrâwî, ‘Âdil Sharîf ‘Allâm et Su‘âd Muhammad Hasan. (Lû’ay Mahmûd Sa‘ïd, « Musées et Antiquités », al-Qâhira du 13 mars 2007).

A number of knives and necklaces dating back to the Neolithic Age have been found in Suhâg, Upper Egypt, reports. The knives are made of flint and the necklaces are made of the shells of ostrich eggs, said Khâlid Sa‘d, the director of Prehistoric Monuments at the Supreme Council of Antiquities yesterday. (“Neolithic artefacts found in Suhâg”, The Egyptian Gazette du 23 mars 2007).

Alexandria was in the news again when European Union countries chose the ancient Lighthouse of Alexandria to be the focus of an archaeological study on ancient building methods and materials. The study will attempt to create a digital image of the lighthouse. A total of 12 institutes and foundations from Europe, Egypt, Morocco and Algeria will participate in the study. Project director Ahmad Shu‘ayb believes the project is important because it will enable researchers to identify for the first time the types of stones used to build the Alex lighthouse. Remains of the old lighthouse sit underwater and in the archaeological gardens in Kom al-Dikka. The project will help researchers trace the stones back to the quarries from which they originated. (Manal el-Jesri & Sherif Awad, “Alexandria Kaman we 1er Kaman”, Egypt Today, avril 2007. Voir également ‘Âdil Hilmî, « Est-il possible de ressusciter le phare antique d’Alexandrie ? », Akhbâr al-Yawm du 20 janvier ; Hassan Saadallah, “Pharos replica in progress”, The Egyptian Gazette du 24 janvier ; Mirvat ‘Ayyâd, « Ressuscitation du Phare d’Alexandrie », Watanî du 11 février ; Muhammad Mandûr, « Reconstruction numérique de l’ancien phare d’Alexandrie », al-Qâhira du 13 mars ; “Map of Pharos”, The Egyptian Gazette du 15 mars ; « Le Phare d’Alexandrie en numérique », al-Gumhûriyya du 21 avril). Le directeur général des Antiquités de l’Ouest de Louqsor, Gamâl Muhammad Mu‘awwad, a annoncé la découverte du plus ancien dinar en or qui date de l’an 77 de l’hégire, ainsi que de 217 monnaies en cuivre lors des fouilles archéologiques menées à Dayr Mâr Girgis à Naqâda. (Lû’ay Mahmûd Sa‘ïd, « Musées et Antiquités », al-Qâhira du 10 avril 2007). L’University Bill aux États-Unis poursuivra jusqu’au mois d’août 2007 ses relevés et fouilles archéologiques dans le dayr Yûhannâ al-Saghîr située à Wâdî al-Natrûn. (Lû’ay Mahmûd Sa‘ïd, « Musées et Antiquités », al-Qâhira du 10 avril 2007). Le directeur général des Comités permanents, Magdî al-Ghandûr, a annoncé que la mission de l’Università degli studi di Palermo poursuivra jusqu’au mois de novembre prochain ses travaux de fouilles, de restauration et d’études archéologiques dans la tombe de Mustafa Kâmil située en Alexandrie. (Lû’ay Mahmûd Sa‘ïd, « Musées et Antiquités », al-Qâhira du 10 avril 2007). Le directeur général des Antiquités du Delta Ouest, Sâbir Silîm, a annoncé la levée de l’interdiction de fouilles qui frappait la mission du Deutsches Archäologisches Institut (DAI), qui opère dans la région d’Abû Mînâ en Alexandrie. Cette décision a été prise après plusieurs rencontres entre le chef de cette mission, Dr Peter GROSSMANN, et des responsables du Conseil Suprême des Antiquités (CSA). Il est à noter que la mission allemande a été interdite de fouilles à cause de la construction d’un entrepôt muséologique sur le site sans l’autorisation du CSA. (Lû’ay Mahmûd Sa‘ïd, « Une mission allemande interdite de fouilles archéologiques », al-Qâhira du 17 avril 2007).

[ ] Zâhî Hawwâs a révélé que des fouilles archéologiques sont menées depuis un an et demi à la recherche de la tombe de Cléopâtre et de Marc Antoine. Une tombe royale d’époque ptolémaïque a été effectivement exhumée dans la région de Burg al-‘Arab, située à 50 Km à l’Ouest d’Alexandrie. « Nous ne sommes pas sûrs si cette tombe est celle de Cléopâtre et de Marc Antoine. Il est certain, toutefois, qu’il s’agit d’une découverte majeure », a-t-il conclut. (Fathiyya al-Dakhâkhnî, « Hawwâs : cette année verra la découverte de la momie d’Hatchepsout, de la tombe de Cléopâtre et des secrets de Chéops », al-Masrî al-Yawm du 20 avril 2007. Voir également Mâgid Muhammad, « Suspension des opérations de fouilles à la recherche de la tombe de Cléopâtre », al-Wafd du 10 janvier). Le Conseil Suprême des Antiquités étudie la possibilité de déminage du Wâdî Gabal al-‘Uwaynât en collaboration avec les ministères du Tourisme, de l’Environnement, de la Défense et du Département des Antiquités préhistoriques. (Lû’ay Mahmûd Sa‘ïd, « Musées et Antiquités », al-Qâhira du 1er mai 2007). Egyptian archaeologists have uncovered a 2,200-year old port in the Red Sea city of Dahab, the Culture Ministry announced yesterday. The findings, located 140 kilometres from Tâbâ, include a space of about 38 metres long and 40 metres wide, the Ministry said. At another section of the port, archaeologists found what looks to have been 24 storage rooms, it added. Further digging will occur to better identify the monument, the Ministry said. (Hassan Saadallah, “Archaeologists uncover ancient seaport in Dahab”, The Egyptian Gazette du 5 mai 2007).

Georges Legrain (1865-1917) Les autorités de la ville de Louqsor ont décidé d’organiser une célébration internationale pour honorer la mémoire de Georges LEGRAIN. Le nom de ce célèbre égyptologue français sera donné à l’une des attractions de la ville. Ses effets personnels, comme sa voiture, seront exposés d’une façon permanente dans le Centre des visiteurs qui sera créé dans le cadre du projet de réaménagement de l’esplanade du temple de Karnak. Le président du Conseil suprême de Louqsor, Dr Samîr Farag, a souligné que ces honneurs témoignent de la reconnaissance du rôle historique joué par LEGRAIN dans la découverte et la préservation des Antiquités égyptiennes. (« Louqsor honore Georges LEGRAIN, l’homme de Karnak », al-Qâhira du 8 mai 2007. Voir également Abû Naddâra, « Cérémonie internationale pour honorer le découvreur des temples de Karnak », al-Akhbâr du 4 mai ; Usâma al-Hawwârî, « Cérémonie internationale pour honorer le découvreur de Karnak », al-Ahrâm du 14 mai). Le Comité permanent des Antiquités égyptiennes a rejeté la demande déposée par une mission de l’Universidad Autónoma d’Espagne pour effectuer des fouilles sur le site de Kom al-Khammâsîn, situé à3 Km à l’Ouest de la pyramide al-Shawwâf dans la région de Saqqâra. Aucune nouvelle mission archéologique ne sera autorisée désormais à travailler dans la région de Saqqâra. (Lû’ay Mahmûd Sa‘ïd, « Musées et Antiquités », al-Qâhira du 8 mai 2007).

An archaeological team from Egypt’s Supreme Council of Antiquities have unearthed monuments and antiquities dating back to the Byzantine era. The monuments, discovered in the town of Qutûr in the Delta Governorate of al-Gharbiyya, include ovens used for firing clay and the remains of dovecotes. A bronze and copper statue of a god and a pottery statue of another god were also discovered, along with 13 other items, including pots and plates made from pottery, ivory and other materials. (Hassan Saadallah, “Byzantine monuments in Gharbiyya”, The Egyptian Gazette du 9 mai 2007. Voir également Taha ‘Abd al-Rahmân, « Découverte de statues et de fours archéologiques à al-Gharbiyya », al-Ahrâr du 12 mai). A Swiss archaeological team working in the Ptolemaic Temple in the Eastern Desert in the Red Sea Governorate has found statue that is thought to have originated in the Far East since it does not resemble ancient Egyptian, Greek, or Roman artefacts. Coins dating back to the 4th century AD have been found on the same site. (“Far Eastern statue found”, The Egyptian Gazette du 17 mai 2007). A Spanish archaeological team in Ihnâsyâ, Banî Swayf Governorate, yesterday unearthed a cemetery dating back to the 1st Intermediate Period (2200-2040 BC). It is here that Miro-Hor-Aib, who is said to have held the post of royal secretary, is buried. The walls of the cemetery are decorated with funeral scenes in red. On the lower part of the western wall is a painting of a harpist. People with funeral offerings, such as oxen and birds, are featured on the rest of the wall. The remains of 94 adults of both sexes and 96 children have been found in graves on the site. (Hassan Saadallah, “Ancient cemetery unearthed in Banî Swayf”, The Egyptian Gazette du 7 juin 2007. Voir également Ashraf Mufîd, « Découverte d’une grande nécropole pharaonique à Banî Swayf », al-Ahrâm du 16 juin ; ‘Isâm ‘Umrân, « Mise au jour à Ihnâsyâ d’une nécropole pharaonique vieille de 3 500 ans », al-Gumhûriyya du 16 juin). [ ] Deux niveaux d’inhumations se trouvent à l’intérieur de la tombe. L’examen des ossements humains a révélé la présence de 190 corps dont 55 hommes et 39 femmes, en plus de 69 enfants. La taille des adultes varie entre 160 et 170 cm et leur moyenne d’âge se situe autour de 45 ans. La plupart de ces personnes souffraient de nombreuses maladies comme la tuberculose et la syphilis. (‘Îsa Murshid, « Mise au jour d’une tombe pharaonique à Ihnâsyâ », al-Akhbâr du 22 juin. Voir également « Découverte d’une tombe vieille de 3 500 ans appartenant au gouverneur de Basse-Égypte », al-Ahrâr du 22 juin). An Italian archaeological team has unearthed a bowling alley at Kom Mâdî, Fayyûm in southern Egypt officials said yesterday. Bowling balls made of limestone are thought to have been rolled along a 20•centimetre wide alley paved with limestone blocks. The alley, dug at 10 centimetres from the original ground level, ends in a 12 centimetre square hole. Two polished balls in limestone have also been found on the site. Preliminary studies of the site indicate that this unique structure must have been used for an ancient form of bowling. The remainder of the site consists of two-room houses with wide halls. Papyri dating back to the Ptolemaic era were found in the houses. (Hassan Saadallah, “Ancient bowling alley in Fayyûm”, The Egyptian Gazette du 23 mai 2007. Voir également ‘Alâ’‘Abd al-Hâdî, « Les pharaons étaient les premiers à jouer au bowling ! », al-Akhbâr du 27 mai ; « Découverte de la première salle de Bowling qui date de l’époque ptolémaïque », al-Ahrâr du 27 mai). Le chercheur Muhammad Mandûr a soutenu un DEA à l’Université du Caire sous la direction des professeurs Ra’fat al-Nabrâwî et Ahmad al-Sâwî. Le sujet porte sur Les monnaies utilisées au Soudan à l’époque de la famille de Muhammad ‘Alî. (Lû’ay Mahmûd Sa‘ïd, « Musées et Antiquités », al-Qâhira du 19 juin 2007).

Centrale nucléaire à al -Dab‘a Une commission du CSA, présidée par Mahmûd Yâsîn Shahbû, directeur général de la zone archéologique d’al-Dab‘a et de Mârînâ, a réussi à localiser des structures antiques, des puits, des citernes et deux pressoirs à vin qui datent du début de l’époque romaine. Cette découverte intervient à l’issue de deux semaines de fouilles archéologiques sur le site de la future centrale nucléaire située à environ 130 Km à l’Est de la ville de Marsa Matrûh. Ces fouilles sont menées grâce à la coopération entre le CSA, présidé par le Dr Zâhî Hawwâs, et le Service de l’Énergie, représenté par le directeur du site nucléaire d’al-Dab‘a, Dr Muhammad Munîr Migâhid. Les fouilles se poursuivent dans le secteur Nord-Ouest du site sur une superficie de 9 feddan-s répartie en trois secteurs archéologiques. De son côté, le président de l’administration centrale du CSA, Dr Muhammad ‘Abd al-Maqsûd, a déclaré que ces nouvelles découvertes sont un prélude à la découverte de la ville antique du Zéphirum. (Midhat Nassâr, « Nouvelles découvertes archéologiques dans la région de la station d’al-Dab‘a », al-Akhbâr du 27 février 2007. Voir également ‘Âdil al-Bahnasâwî, « Le CSA commence des fouilles sur le site d’al-Dab‘a la semaine prochaine », al-Masrî al-Yawm du 19 janvier).

Le rapport scientifique rédigé par la commission archéologique chargée par le CSA d’examiner le site de la future station nucléaire d’al-Dab‘a a révélé la nécessité d’effectuer des relevés sous-marins dans la zone située en face du site qui pourrait renfermer quelques antiquités submergées. Le secrétaire général du CSA, Dr Zâhî Hawwâs, a affirmé la poursuite des travaux de fouilles dans tous les secteurs du site sans que cela n’entrave l’avancement du projet d’installation de la centrale nucléaire. Le CSA a débloqué la somme de 150 000 livres égyptiennes pour financer les travaux de relevés et de fouilles dans la zone archéologique qui s’étend entre le Km 149 et le Km 164 sur l’autoroute Alexandrie-Marsa Matrûh, sur une profondeur de 3 Km perpendiculaire à la côte. D’après les indices archéologiques, ce site englobait autrefois une ville commerciale et industrielle, ainsi que les ports de Hûd et de Ra’s al-Dab‘a qui s’étendent sous les eaux de la Méditerranée. (Amânî ‘Abd al-Hamîd, « Fouilles sous-marines à al-Dab‘a », al-Musawwar du 23 février). Le Conseil Suprême des Antiquités rejette catégoriquement toute accusation d’entrave à la réalisation de ce projet stratégique d’envergure nationale : Le secrétaire général du CSA, Dr Zâhî Hawwâs, a annoncé qu’une mission a commencé lundi dernier des fouilles archéologiques sur le site de la future centrale nucléaire d’al-Dab‘a. À l’issue de ces travaux, le CSA révèlera la nature des antiquités exhumées. Hawwâs a souligné que toutes les pièces antiques qui se trouvent à al-Dab‘a sont rapportées d’autres sites. En vertu des accords conclus entre le CSA et le ministère de l’Électricité, toutes les pièces archéologiques découvertes seront transférées ailleurs. Hawwâs a affirmé : « Nous transférerons toutes les antiquités, même s’il s’agissait d’un autre Toutankhamon. Le secteur archéologique d’al-Dab‘a est extrêmement limité. Les

travaux de fouilles ne retarderont pas la construction de la centrale nucléaire. Malheureusement, ce sont d’autres personnes intéressées par l’annulation du projet nucléaire qui utilisent le CSA comme un prétexte fallacieux pour parvenir à leurs fins ». Par ailleurs, des sources auprès du Commissariat à l’énergie atomique ont annoncé que la mission du CSA n’a trouvé aucun vestige sur le site jusqu’à présent. De toute façon, la découverte éventuelle de tels vestiges ne sera pas une raison valable pour changer l’emplacement du projet nucléaire. (Fathiyya al-Dakhâkhnî, « Hawwâs : les fouilles d’al-Dab‘a ont commencé lundi et nous transfèreront les antiquités découvertes même si c’était un Toutankhamon », al-Masrî al-Yawm du 16 février. Voir également Fathiyya al-Dakhâkhnî, « Des responsables du CSA : nous avons visité al-Dab‘a en 2005 d’une façon non-officielle », al-Masrî al-Yawm du 26 janvier ; « Les Antiquités d’al-Dab‘a n’empêchent nullement la construction de la centrale nucléaire », al-Ahrâm du 14 avril ; ‘Alâ’‘Abd al-Hâdî, « Fârûq Husnî : nous n’entraverons pas le projet nucléaire à al•Dab‘a », al-Akhbâr du 25 avril) Malgré la polémique et la guerre des communiqués engagées entre les responsables du CSA et ceux du ministère de l’Électricité, le choix politique du site nucléaire d’al-Dab‘a semble compromis : Le gouvernement étudie sérieusement d’écarter le choix du site d’al•Dab‘a pour la construction de la première centrale nucléaire égyptienne. Des sources auprès du Conseil des ministres ont affirmé que le gouvernement a chargé une commission d’experts géologues de trouver un nouvel emplacement. La commission a effectivement commencé des études et des recherches pour sélectionner un autre site à l’Ouest de Marsa Matrûh, sur la côte de la mer Rouge et dans le désert Occidental. Les sources ont également révélé que certains dignitaires de l’État, y compris le Premier ministre, Ahmad Nazîf, ne sont pas favorables au choix du site d’al-Dab‘a et militent ardemment pour la construction de cette centrale à 400 Km au fond du désert Occidental, loin de la côté Nord. En outre, un lobby puissant d’hommes d’affaires proches du pouvoir font pression pour annuler la construction de cette centrale à al-Dab‘a, afin de protéger leurs investissements touristiques et financiers. Dans ce contexte, la présence de vestiges archéologiques à al•Dab‘a n’est qu’un prétexte pour retarder l’installation nucléaire.

Dr Muhammad ‘Abd al-Salâm, expert au Centre al-Ahrâm pour les études politiques et stratégiques, estime que le projet nucléaire d’al-Dab‘a risquerait de ne pas voir le jour malgré la décision politique. Le choix d’un autre site retarderait de neuf ans le programme nucléaire égyptien à des fins civiles. Il est à noter que le choix d’al-Dab‘a remonte aux années quatre-vingt, lorsque une étude financée par la France a privilégié ce site pour différentes raisons : caractéristiques du sol, faible activité sismique, disponibilité de l’eau de mer nécessaire au refroidissement de la centrale, faible densité urbaine, etc. (‘Alâ’al-Ghatrîfî, « Le gouvernement cherche un autre emplacement pour la centrale nucléaire », al-Masrî al-Yawm du 3 janvier. Voir également ‘Alâ’al-Ghatrîfî, « Selon des sources auprès du ministère de l’Électricité, le propriétaire d’un village touristique voisin d’al-Dab‘a tente de faire annuler le choix du site », al-Masrî al-Yawm du 4 janvier ; Ulfat Sa‘d, « L’ex•ministre de l’Électricité : le site d’al-Dab‘a est le meilleur sur les plans technique et économique », Ruz al-Yûsuf du 6 janvier ; ‘Âdil al-Bahnasâwî, « Le ministre de l’Électricité : les études détermineront si le site d’al-Dab‘a convient ou non au projet nucléaire », al-Masrî al-Yawm du 22 janvier ; ‘Imâd Khayra, « La crise d’al-Dab‘a entre le CSA et le ministère de l’Électricité », al-Wafd du 13 avril ; Khalîfa Gâballah, « Il faut une décision souveraine pour arrêter la polémique autour d’al-Dab‘a », al-Masrî al-Yawm du 14 avril ; Khalîfa Gâballah, « Le gouvernement tente d’exploiter la polémique autour d’al•Dab‘a pour en rehausser le prix de vente du terrain », al-Masrî al-Yawm du 25 juin). Le ministère de l’Électricité a refusé d’établir un échéancier des fouilles menées par le Conseil Suprême des Antiquités (CSA) sur le site de la future centrale nucléaire d’al•Dab‘a. [ ] Le ministère de l’Électricité a demandé au CSA de poursuivre ses travaux en prenant tout le temps nécessaire à cet effet. Des sources ont indiqué que le ministère ne possède pas actuellement les ressources financières ni techniques pour se lancer dans un tel projet qu’il tente de différer en prenant les fouilles archéologiques comme prétexte. [ ] Des sources proches du ministre Hasan Yûnis ont révélé que la décision de commencer l’édification de la centrale nucléaire et son financement ne relèvent pas du ministère de l’Électricité. Il s’agit d’une décision de l’État représenté par le Conseil Suprême de l’Énergie présidé par le Premier ministre. (Fathiyya al-Dakhâkhnî, « Le ministère de l’Électricité au CSA : prenez vos aises à al-Dab‘a », al-Masrî al-Yawm du 30 mai).

Daqahliyya Tell al-Balâmûn Dans le Delta du Nil et plus précisément dans le gouvernorat de Daqahliyya se distingue le site archéologique de Tell al-Balâmûn qui date du XXVIe siècle av. J.-C. Là opère la mission anglaise du British Museum présidée par Jeffery SPENCER depuis près de 14 ans. Une longue période de travaux qui a donné lieu à de nombreuses découvertes. « Pendant cette longue durée, nous avons révélé en principe trois temples, celui d’Amon édifié par Ramsès II, de 1er Psammétique fondateur de la XXVIe dynastie, et enfin Nectanébo 1er, fondateur de la XXXe dynastie, et ce outre les autres trouvailles qui témoignent de différentes activités qui ont eu lieu au cours de ces périodes lointaines », explique SPENCER. Pour lui, derrière chacun de ces temples il y a une histoire caractéristique, qui ajoute à la science de l’égyptologie de nouvelles informations. Selon l’égyptologue, Tell al-Balâmûn est la dénomination la plus récente du site qui a été précédée par plusieurs d’autres. Lors de sa fondation, sur l’une des anciennes branches du Nil qui se jetait dans la Méditerranée, pendant la Ve dynastie cette ville était nommée Behdet. Une appellation qui a été modifiée en Paiuenamon signifiant la « Terre d’Amon » durant le règne de Ramsès II. « Tell al-Balâmûn était alors un port fluvial ouvert aux pays voisins qui recevait à la fois les marchandises égyptiennes à exporter ainsi que les productions importées de l’étranger. Pour nous, les spécialistes, c’est l’un des sites archéologiques les plus riches du Delta qui comprenait de variantes pièces et informations archéologiques inédites, qui nous a incités à y travailler, vers les débuts des années 1990 », explique le directeur Jeffery SPENCER. Autre raison : l’existence du site au cœur du Delta, dont la terre est boueuse de nature et le climat humide tout au long de l’année, facilite l’érosion des constructions antiques dont la matière est la brique crue. Il faut alors « se presser à les traiter, étudier, voire préserver et consolider », reprend l’égyptologue. Dès lors, la mission britannique a commencé de traiter l’enceinte religieuse de la grande ville. Et les résultats sont satisfaisants.

Le temple d’Amon, selon les avis de SPENCER, est l’essentiel de cette enceinte, voire de toute la ville de Tell al-Balâmûn. Il a été bâti en effet à plusieurs reprises. « La première construction a eu lieu sous le règne du grand combattant Ramsès II durant la XIXe dynastie », explique-t-il. Au cours de la Troisième Période Intermédiaire, le roi Chéchonq III a ajouté un pylône en calcaire. Au fil des siècles, celui-ci a complètement disparu. « Nous n’avons découvert que les fondations de ce pylône qui témoignent de son existence à un moment donné », reprend SPENCER. Quelque temps après, vers la XXVIe dynastie, a été édifié un second pylône. D’après l’égyptologue, l’insistance de plusieurs souverains de différentes époques à commémorer leur nom en édifiant des pylônes de la sorte prouve que le temple d’Amon était le temple fondamental et officiel durant ces époques. Cependant, ce temple n’a pas résisté pour longtemps, il a même été complètement détruit et a été transformé en centre artisanal pendant l’époque perse. Au cours des travaux de fouilles à côté de ce temple, des tombes de hauts prêtres ont été découvertes. L’une de celles-ci appartient à Iken, le vizir du roi libyen Osorkon 1er de la XXIIe dynastie. Sa tombe comprenait en fait des amulettes, des ouchebtis ainsi que le scarabée qui remplaçait le cœur du défunt sur lequel sont inscrits le nom Iken et celui du roi. La présence de telles tombes au sein du temple d’Amon, notamment le pylône de 1er Chéchonq, est l’une des traditions libyques qui a été suivie pendant le règne des souverains libyens. Mais ces traditions étrangères n’ont pas survécu longtemps, puisque 1er Psammétique, fondateur de la XXVIe dynastie, a décidé de créer un nouveau temple au sud de celui d’Amon. Bien qu’il soit plus petit, celui-ci comprend tous les composants du culte religieux égyptien. Selon SPENCER, ce temple semble être une annexe d’une grande citadelle en brique crue, qui, à son tour, protégeait le coin sud-est de l’enceinte. Il paraît que l’enceinte religieuse était la cible des attaques militaires. « Il fallait alors protéger ses frontières en édifiant une telle citadelle », commente SPENCER. Quant au troisième et dernier temple, c’est le plus petit et encore le plus récent parmi les trois temples de l’enceinte, puisqu’il a été construit lors de la XXXe dynastie, sous le règne de Nectanébo 1er. L’édification de ce temple a été en fait différente que les deux précédents. Si les temples d’Amon et de Psammétique ont pris la direction du nord-est dans leur construction, celui de Nectanébo 1er est plutôt horizontal en prenant la direction Ouest-Est. Pourquoi ? Il a fallu avoir recours à l’expert de géophysique, le Polonais Tomasz HERBICH, qui a fait l’arpentage géophysique de plusieurs sites archéologiques égyptiens. Résultats fantastiques. L’espace devant ce temple a été marqué d’une pièce carrée qui, selon les fouilles, « était l’une des escales de la barque d’Amon utilisée au cours des rites religieux pendant les festivals », reprend l’égyptologue. Pour lui, la date de construction remonte à la XXVIe dynastie, époque qui précède la construction du temple de Nectanébo 1er qui a préféré suivre les rites de la basse-époque. Les fouilles ont livré encore trois statues en calcaire. La première, sans aucune inscription, représente un couple d’un roi et d’une reine, la deuxième c’est une statue incomplète du grand roi Ramsès II, quant à la troisième, elle incarne la tête d’un prêtre. Malgré toutes ces découvertes, l’égyptologue déplore de n’avoir trouvé aucune pièce de la Ve dynastie. « Il nous reste beaucoup à faire. La ville elle-même et sa nécropole conservent encore beaucoup de secrets à dévoiler », conclut-il. (Doaa Elhami, « Une impressionnante richesse », Al-Ahram Hebdo du 23 mai 2007).

Laboratoire de Gîza Plateau Mapping datation par le Project radiocarbone de l’Ifao

Mis en service en mai 2006, le laboratoire de datation par le radiocarbone de l’Institut français d’archéologie orientale (Ifao) entend répondre, avant tout, aux besoins de la communauté archéologique qui opère sur le territoire égyptien. En Égypte, il est, pour l’instant, le seul laboratoire d’un institut d’archéologie et souhaite répondre à des questions de chronologie absolue en privilégiant l’analyse de séries cohérentes d’échantillons associées à des contextes archéologiques solides. Le laboratoire est ouvert à tout projet de collaboration, tant avec les équipes archéologiques qu’avec les laboratoires de la communauté du radiocarbone. Il accueille les échantillons issus des chantiers avec l’accord préalable du Conseil Suprême des Antiquités (CSA). Les analyses sont payantes. Tout échantillon (charbon, bois, végétaux, graines, os, coquilles, œuf d’autruche, céramique ou autres) issu de fouilles menées sur le territoire égyptien ne sera accepté au laboratoire qu’avec l’accord préalable du CSA. Le traitement de la commande ne commence que lorsque les fiches de renseignement (une par échantillon) sont remplies et renvoyées. (« Laboratoire de datation par le radiocarbone », Al-Ahram Hebdo du 4 avril 2007). Overview of the site We may soon have an answer to the age-old question of who were the Pyramid builders and how the whole enterprise of pyramid-building was planned and controlled. When the Millennium Project was launched at Gîza its aim was two-fold : to find out as much information as possible about the ancient settlement site at the foot of the pyramids for science and posterity, and to protect it from infringement by the expanding community of Nazlat al-Simmân. What has emerged seven years down the line is a huge and wide-ranging operation in which American, British, Dutch, Egyptian, Finnish, French, German, Japanese, Norwegian, Portuguese, Polish, Swedish and Turkish scholars are working in their specialised fields of expertise while, at the same time, supervising a field school — four teams of students in total — each led by an experienced excavator together with an qualified SCA inspector.

In archaeology, times have changed. Where at one time professionals in the discipline were primarily philologists, historians, artists and epigraphers who, in their search for material remains of the ancient Egyptian civilisation, dug and destroyed layers of archaeology, things are different today. The search is for information rather than museum-worthy objects. Multiple layers of complex stratigraphy are being scientifically excavated and analysed — everything from pottery shards to sealings of mud, from a fish-hook to human to animal remains. Such evidence, in addition to the discovery of long galleries which might have been barracks for a rotating labour force from the countryside, and a village-like town that possibly housed permanent workers and their families, paints a picture of the pyramid•builders which boggles the imagination.

Gateway in the Wall of the Crow It all started with a question : Where were the tens of thousands of workers who built the monumental structures at Gîza housed ? A massive ancient gateway, which came to be known by early travellers as the Wall of the Crow, drew the attention of two figures instrumental in research on the Gîza plateau. These were Zâhî Hawwâs, secretary•general of the Supreme Council of Antiquities (SCA) and former director of the Gîza Plateau who, in 1989-90, discovered the cemetery of the pyramid-builders, and Mark LEHNER, director of the Gîza Plateau Mapping Project (GPMP), who in 1991 had found ancient bakeries due south of the Sphinx. Few had previously questioned the purpose of this enigmatic structure, the Wall of the Crow, which has been visible for thousands of years and through which horse-riders from Nazlat al-Simmân regularly passed. Whether it was a causeway, a bridge or a tunnel was not clear. However it did pose another question : a gateway to what ? It seemed certain that something really big lay to the south, and in 2001 LEHNER set workmen to clear a deep layer of sand and debris to the north side of the structure. It was no easy task. Sand bags were used to hold back the rubble that had accumulated along the sides of the wall, and only when cleared was it realised what an impressive structure it really was. The gate was more than 2.5 metres wide and about seven metres high, and the wall itself was more than 10 metres thick. It is one of the largest gateways of its kind in the world. The roadway passing through it was carefully paved with what appeared to be abraded ceramic fragments, well trampled and worn. It sloped down several metres under the sand to what LEHNER suspected might be a buried harbour to the north. It seemed certain that the fourth•dynasty Egyptians who built the pyramids between 2613 and 2494BC constructed both the wall and the gateway, and that the purpose was to control the flow of people and material from a harbour into what, on further excavation, proved to be a pre-planned settlement area for seasonal workers. The Wall of the Crow was, in fact, an integral part of a production facility. It might also have served a secondary purpose : to protect the site from periodic flash floods. LEHNER speculated that the design of the massive wall might have incorporated a symbolic function — to demarcate the sacred pyramid•temple precinct from the production zone. It was thus that a major discovery was made during routine excavations at Gîza. The Chicago Oriental Institute, Harvard University, and the GPMP unearthed evidence that has revolutionalised our views about how the pyramids were built. LEHNER’s team excavated a street that linked the workers’town to the pyramid complex and what was labelled the eastern town with a huge royal building for storage and administration. From an early stage in the work, it seemed certain that it was all part of a vast ancient settlement site with streets, galleries, bakeries and industrial areas, and that it included barracks which could shelter and feed up to 2,000 rotating labourers who worked in shifts following the well-established Egyptian pattern whereby local town and village leaders sent teams from their provinces all over the country to share in great national projects. Bearing in mind that the Old Kingdom settlement continues under Nazlat al-Simmân, and, considered alongside other parts of the settlement not yet excavated, the whole area might have contained as many as 20,000 labourers (an Egyptologist’s estimate), many of whom would have been in support industries like pottery and cloth manufacture. Zâhî Hawwâs had discovered the graves of the pyramid-builders, which laid to rest many legends about who built them. Now he and LEHNER were providing the answer to how the royal house organised its pyramid-building infrastructure. When the enormity of the discovery — and its importance — was realised, LEHNER set about acquiring funding for an ongoing excavation. This was no easy matter. Money is not difficult to come by when objects of art are discovered, or even inscribed stone that might suggest a tomb or temple below ground. But this part of Gîza had yielded little in the way of beautiful art objects or inscriptions. However, the ancient settlement did offer abundant evidence in the form of copper and alabaster work, weaving, pottery loom shuttles and mud loom weights, a tiny copper fish-hook and a fish-net weight. Although not a very inspiring collection for a fund-raising mission, LEHNER — whose affable manner disguises resolve and great strength of character — nevertheless went on tour in the United States and announced his intention of salvaging and mapping this newly discovered City of the Pyramids. He said he aimed to retrieve information about the lives of the pyramid builders embedded in its ruins, and to throw light on the Great Pyramid Age.

© Carolyn Ludwig LEHNER set up the Ancient Egyptian Research Associates (AERA) and published its newsletter « AERAGRAM », designed to provide up-to-date information. The response was heartening, and with generous grants coming from the Ann and Robert H. LURIE Foundation, philanthropist David KOCH, Peter NORTON and others, the Millennium Project 2001 was launched. The newsletter is now being published regularly, in English and Arabic, and describes the progressive clearing, mapping and excavation of the three areas of the town in order to study and analyze material as it comes to light. In the past there was a delay between excavation and publication in order that questions could be resolved, and conclusions arrived at, before discoveries were made public. In today’s archaeological methodology evidence is presented as it comes to light, and thus questions are posed that still need to be answered. Take, for example, the long colonnaded galleries that were unearthed. What were they ? Might they have been massive barracks for workers ? They were certainly large enough to accommodate between 40 and 50 individuals, and at first it seemed entirely possible that they were used by a rotating labour force. And perhaps the large house in one block of the barracks, at the eastern end of the galleries, was for the overseer who supervised the teams of workers ? When the vast modern layers of sand and debris had been stripped away, evidence of meat processing and fisîkh (salted fish) production were found to the east, west and south of the galleries. Then a large royal storage and administrative complex was unearthed. Seven large mud-brick silos, obviously for the storage of grain, were found in a sunken courtyard 19 metres across. Sure enough, scores of bakeries were found nearby. Perhaps they were part of a whole series that may lie under the modern soccer field of the Sphinx Sports Club football field which was built in 1984. “Settlement excavation is the most difficult and most subtle,” LEHNER says. “For instance, the small mud 'tokens', which may represent the special flat and conical bread eaten by the Egyptians, appear to have been used for accounting and administrative purposes. They might relate to fourth-dynasty social order and the organization of work.” Like today’s cities, the extremely complex and historically important “eastern town” was crowded ; there are traces of alleyways between the houses ; of household granaries and bins ; and of grinding stones for processing grain into flour. No fewer than 5,000 mud sealings were unearthed, some bearing the names of the kings Khafre and Menkaure, the builders of the Second and Third Pyramids, confirming the Old Kingdom date of the settlement. Egypt’s oldest known hypostyle hall was also found. “Its location suggests that it may originally have functioned as a communal dining facility,” LEHNER says. “Animal and fish bones that were found near low troughs and benches that run the length of the floor of the hall may have been droppings from meals. Fragments of pottery bowls, lids and stands for vessels point to food consumption rather than preparation.” Zâhî Hawwâs and Mark LEHNER together hypothesised on the workings of a pyramid city and how it was controlled ; its housing, food and administration ; whether or not the permanent workers and their families lived in the “eastern town”, and whether there might indeed be other storehouses lying beneath the modern soccer field. Would trial pits beyond it reveal another vast archaeological site ? In fact it did. Gîza has also provided evidence that pyramid building was planned like a long-term military campaign. A vast army of part-time workers was recruited, and every aspect was taken into account, from what numbers of labourers were required to where and how they were accommodated and how much sustenance they needed. Even their comfort was considered : a shady area was provided where they could comfortably eat their food. Will there soon be an answer to one of the longest-running questions of all time ? (Jill Kamil, “Who built the pyramids ?”, Al-Ahram Weekly du 31 mai 2007).

Pyramide de Chéops

The large ramp thesis. © Dassault Systèmes The mystery as to how the Great Pyramid of Khufu was built has always been fascinating. Numerous theories have been put forward but none has yet stood up to the acid test. This week, after eight years of research, French architect Jean-Pierre HOUDIN developed what has been called a new revolutionary hypothesis that rubbishes all previous theories, suggesting in the latest version that the pyramid was built using either a vast frontal ramp or one with a corkscrew shape around the exterior to haul up the stonework. In a gala ceremony in Paris, HOUDIN said the ancient Egyptian builders constructed the Great Pyramid from inside out by erecting an outer ramp to build the pyramid’s first 40 metres, then constructed an inner ramp in a corkscrew shape to complete the 137-metre-tall structure. During the 3D computer simulation, HOUDIN showed drawings from a 1986 survey of the pyramid of a “spiral anomaly” inside that conforms exactly to this theory. “What characterised the Egyptians was their sense of perfection and economy. We talk of durable development now but it was the Egyptians who invented it. They didn’t waste a single stone. They relied purely on intelligence,” HOUDIN said. HOUDIN said he thought no more than 4,000 workers could have built the pyramid using these techniques rather than the 100,000 or so assigned by past historians to the task of burying the Pharaoh. “This goes against both main existing theories. I’ve been teaching them myself for 20 years,” Egyptologist Rainer STADELMANN told Al-Ahram Weekly, adding, “HOUDIN’s vision is credible but right now this is just a theory. Everybody thinks it has got to be taken seriously.” To prove HOUDIN’s theory, an international team is now being assembled to probe the pyramid using radar and heat-detecting cameras supplied by a French defence firm.

Un couloir interne courant juste sous la surface de la pyramide. À chaque angle, une encoche à ciel ouvert permet de manœuvrer les pierres pour leur faire prendre le virage. Grâce à lui, il est possible de monter les pierres jusqu’au sommet. Une rampe externe est visible également, mais elle est très réduite et ne sert qu’à la descente des ouvriers. © Dassault Systèmes However, Zâhî Hawwâs, secretary•general of the Supreme Council of Antiquities, has turned down HOUDIN’s request to have his theory proved. Hawwâs said HOUDIN had issued his request using an Egyptian “cover institution” that did not have the proper expertise to examine the Great Pyramid. “If we open the pyramid to everyone with a theory to prove, we would ruin such a great monument and the only surviving wonder of the ancient world,” Hawwâs told the Weekly. The architect, Hawwâs continued, has done his best to produce a theory that is logical but he has no proof. “And we do have evidence” to support other theories. HOUDIN also claimed to have shed light on the purpose of a grand gallery inside the pyramid. He believes that its tall, narrow shape suggests it accommodated a giant counterweight to help haul five 60•tonne granite beams to their position above the king’s chamber. (Nevine El-Aref, “The inside story”, Al-Ahram Weekly du 5 avril 2007. Voir également « Un architecte français pense avoir percé le mystère de la construction de la pyramide de Chéops »,

1er Progrès Dimanche du avril ; « Un architecte français dévoile les secrets de la pyramide de Chéops », al-Ahrâr du 2 avril ; Zahîra al-Biyalî, « Le mystère de Chéops toujours inaccessible ! », Uktubar du 22 avril).

La grande galerie montant avec une pente très forte vers la chambre du roi. La rampe externe est visible sur le bord, ainsi que la fameusegalerie interne. © Dassault Systèmes [ ] Jean-Pierre HOUDIN travaille depuis huit ans sur cette question. Avec l’aide de la technologie de la société Dassault Systèmes, l’architecte a procédé à la reconstitution virtuelle du chantier. Le film, projeté vendredi à la Géode à Paris, peut être vu en ligne sur le site www.3ds.com/khufu. [ ] « C’est une idée innovante qui balaie tout », affirme Jean-Pierre HOUDIN. « C’est mon père, ingénieur à la retraite, qui l’a eue en 1999 en regardant une émission de télévision sur le mystère des pyramides. Il m’a demandé de la dessiner en trois dimensions », raconte-t-il. Depuis huit ans, Jean-Pierre HOUDIN se consacre à cette tâche « à temps complet », ayant laissé tomber son cabinet d’architecte. Il a écrit des ouvrages sur le sujet — il en sort un nouveau la semaine prochaine aux éditions du Linteau — et multiplié les conférences. Sa rencontre en 2005 avec les équipes de Dassault Systèmes lui a permis de faire élaborer une simulation en 3D de son hypothèse et de la faire valider industriellement. « On a créé une pyramide virtuelle. On a pu lui faire subir des tests, notamment au niveau des matériaux. Nous lui avons en quelque sorte fait subir un processus de certification. À présent, il ne reste plus qu’à aller sur place pour vérifier », a déclaré M. HOUDIN. « Si la rampe intérieure a été utilisée, elle est toujours dedans. C’est un tunnel qui fait partie de la structure de la pyramide et il n’y avait pas de raison de la reboucher », souligne l’architecte. Jean-Pierre HOUDIN et son équipe sont donc en train de « monter une mission égypto-française avec la faculté des ingénieurs du Caire et l’Insa de Strasbourg pour ausculter la pyramide de l’extérieur ». « Nous avons sélectionné des techniques non invasives, non-destructrices (infrarouge, radars, etc.) pour la scanner », indique l’architecte qui précise être « en relation avec les autorités égyptiennes » pour obtenir une autorisation. Reste à connaître le sentiment du patron des antiquités égyptiennes, Zâhî Hawwâs, sur cette hypothèse de rampe intérieure. Selon la revue Sciences et Avenir, il aurait dit : « C’est une bonne théorie ». (Pascale MOLLARD-CHENEBENOIT, « La Grande pyramide refait parler d’elle », Al-Ahram Hebdo du 4 avril. Voir également « Un architecte français annonce avoir résolu l’énigme de la construction de la pyramide de Chéops », al-Qâhira du 3 avril).

© Dassault Systèmes [ ] “This goes against both main existing theories. I’ve been teaching them myself for 20 years but deep down I know they’re wrong,” Egyptologist Bob BRIER told Reuters at the unveiling. “HOUDIN’s vision is credible, but right now this is just a theory. Everybody thinks it has got to be taken seriously,” said BRIER, a senior research fellow at Long Island University. (“Pyramid built inside out, Frenchman claims”, The Egyptian Gazette du 1er avril).

Egyptian, German and US archaeological experts have rejected the theory of the French archaeologist Jean-Pierre HOUDIN about how the Gîza Pyramids were built, Zâhî Hawwâs, the Secretary-General of Egypt’s Supreme Council of Antiquities, said yesterday. [ ] Hawwâs tested the theory on the ground in the area of the Pyramids, along with a number of eminent archaeologists including the American Mark LEHNER and the German Rainer STADELMANN. They concluded that the Frenchman’s theory was scientifically impossible. (Hassan Saadallah, “French Pyramid theory rejected”, The Egyptian Gazette du 10 mai. Voir également « Hawwâs rejette-t-il la théorie d’HOUDIN pour des raisons scientifiques ou parce qu’elle va à l’encontre de ses propres théories ? Juste une question », al-Naba’al-Watanî du 8 avril ; Ashraf Mufîd, « Des experts égyptiens, américains et allemands démontrent l’erreur de l’hypothèse française autour des pyramides », al-Ahrâm du 10 mai ; ‘Alâ’‘Abd al-Hâdî, « Les archéologues rejettent la théorie d’HOUDIN », al-Akhbâr du 10 mai ; Taha ‘Abd al-Rahmân, « Des archéologues refusent une hypothèse française visant à dévoiler les secrets de la pyramide », al-Ahrâr du 10 mai). Exploration robotique Le secrétaire général du CSA multiplie les déclarations médiatiques sur l’imminence d’une « découverte majeure » à l’intérieur de la pyramide de Chéops. Pour la nouvelle exploration robotique envisagée, il révèle son hésitation entre deux robots : le premier conçu par l’University of Manchester et la Hong Kong University ; le second fabriqué par la Singapore National University. À en croire la presse, les résultats des tests menés sur une maquette grandeur nature privilégient plutôt le choix du premier robot. Naturellement, les deux architectes français, Gilles DORMION et Jean-Yves VERD’HURT, réagissent : [ ] Les deux architectes français ont exprimé leur étonnement de l’annonce faite par le secrétaire général du CSA, Dr Zâhî Hawwâs, de faire appel à des experts de Singapour et de Chine pour rechercher la chambre funéraire de Chéops. Ils ont déclaré : « le Dr Zâhî Hawwâs connaît parfaitement l’emplacement de cette chambre funéraire, puisque dès 2001 — lorsqu’il était directeur des Antiquités de Gîza — nous lui en avions déjà remis un plan précisant l’emplacement de cette chambre ». Muhammad Ahmad al-Sayyid, l’un des Égyptiens ayant travaillé avec les deux architectes français à l’intérieur de la Grande pyramide, a témoigné avoir vu de ses propres yeux la remise par les architectes des plans précisant l’emplacement de cette chambre à Zâhî Hawwâs en 2001. Il a ajouté : « En plus de ce plan, les deux architectes avaient révélé l’emplacement de la chambre de Chéops dans un ouvrage publié en France en 2004 sous le titre La chambre du roi Chéops ». (Magdî Salâma, « Surprise lancée par deux architectes français : l’emplacement de la chambre funéraire de Chéops est révélé depuis six ans, alors que Zâhî Hawwâs cherche toujours à la localiser ! », al-Wafd du 30 avril 2007. Voir également Taha ‘Abd al-Rahmân, « Premier essai du robot étranger pour percer la Grande pyramide », al-Ahrâr du 19 avril ; « L’essai de percement de la pyramide de Chéops sera mené par des Égyptiens », al-Ahrâm du 19 avril). Dès le lendemain, le Dr Zâhî Hawwâs s’empresse de tout nier : L’Égypte a rejeté trente-cinq demandes présentées par des missions étrangères pour entreprendre des fouilles à l’intérieur de la pyramide de Chéops, afin d’en révéler les secrets. Le refus égyptien est dicté par le manque de professionnalisme et de crédit scientifique de ces missions. Le secrétaire général du CSA, Dr Zâhî Hawwâs, a révélé que c’est le Comité permanent qui avait rejeté ces demandes. Il a également démenti les propos colportés par deux architectes français, Gilles DORMION et Jean-Yves VERD’HURT, qui prétendent lui avoir remis il y a quelques années des plans révélant les secrets de la chambre funéraire de Chéops à l’intérieur de la Grande pyramide. Hawwâs a affirmé que ces deux personnes avaient lancé il y a quelques années des déclarations médiatiques affirmant qu’ils font partie de ceux qui ont « troué » les pyramides. Ils avaient en outre raillé les anciens Égyptiens et même les bâtisseurs des pyramides.

Hawwâs a déclaré que ces deux personnes ne sont pas des spécialistes. Lorsqu’ils lui avaient soumis leurs idées — quand il occupait le poste de directeur de la zone archéologique de Gîza — Hawwâs avait alors ordonné la formation d’une commission scientifique pour les examiner. Cette commission a englobé l’Allemand Rainer STADELMANN et l’Américain Mark LEHNER. La commission avait conclu que les recherches des deux architectes français sont dénuées de rigueur scientifique et professionnelle, outre le fait qu’ils ne sont pas des spécialistes. Hawwâs a ajouté que dès son accession à la tête du CSA il a mis un terme à cette ineptie. Trente-cinq demandes présentées par des missions et des personnes étrangères pour fouiller la pyramide ont été rejetées. Jusqu’à ce que le Comité permanent des Antiquités égyptiennes décide finalement de limiter l’étude des pyramides aux seuls experts égyptiens. (‘Alâ’‘Abd al-Hâdî, « Hawwâs rejette 35 demandes de missions étrangères pour dévoiler les secrets des 1er pyramides », al-Akhbâr du mai. Voir également ‘Alâ’Mahgûb, « L’Égypte rejette 35 demandes de missions étrangères pour dévoiler les secrets des pyramides », al• 1er Ahrâm du mai ; Usâma Fârûq, « La chambre funéraire de Chéops attend le robot égyptien », Akhbâr al-Adab du 6 mai).

Tombe de Kahai [ ] Then two days ago an Australian mission from Macquarie University working at the northwest corner of the Fifth-Dynasty pyramid of King Teti unearthed a tomb, also dating from the Fifth-Dynasty, of a top official named Kahai who was “the scribe of the divine records house”. This mud-brick tomb has a corridor-style chapel and four niches ; the two northern niches belonging to the tomb’s owner wife, Seperiankh, and the two on the south, which are larger and more imposing, to Kahai. On opening the tomb the archaeologists found five wooden statues of the tomb owner and his wife. Zâhî Hawwâs, secretary-general of the Supreme Council of Antiquities (SCA) told Al-Ahram Weekly that the most interesting of these was a seated pair statue of Kahai and his wife. “Egyptologists consider this unique,” Hawwâs said, adding that such statues are usually made of stone and rarely of wood.

Mission head Nagîb Qanawâtî pointed out that another tomb, unlike the one with four niches, had an inscribed wooden panel embedded into the central courtyard. “This records the offering formula mentioning the king and the god Anubis,” he said. “It is an extended offering list and ends with the standing figurines of Kahai and Seperiankh facing each others.” An offering basin inscribed with the name and titles of the deceased was found before each of the main niches, along with two offering tables. “It is a very important discovery,” Hawwâs said, adding that like most Fifth-dynasty tombs, Kahai’s tomb was not rich in its architectural features but held a precious funerary record that would enrich Egyptologists’knowledge of the people who were buried at Saqqâra during the Old Kingdom.

The Australian mission at the Saqqâra necropolis has been working at the northwest corner of King Teti’s cemetery since the early 1970s uncovering 26 shafts in all, most of them narrow and shallow. No complete objects have been found although there were some potsherds, a number of model dishes and parts of human and animal remains. (Nevine El-Aref, “Buried treasure”, Al-Ahram Weekly du 22 février 2007. Voir également Mahmûd Shâkir, « Découverte archéologique à Saqqâra », al-Wafd du 20 février ; Mushîra Mûsa, « Mise au jour à Saqqâra d’une tombe datant de la fin de la Ve dynastie », al-Ahrâm du 20 février ; Hassan Saadallah, « Découverte d’une rare statue pharaonique remontant à plus de 4 000 ans », Le Progrès Égyptien du 25 février ; Iman Fathallah, « Saison des récoltes à Memphis », Al-Ahram Hebdo du 28 février ; « Découverte d’une rare statue pharaonique remontant à plus de 4 000 ans », Watanî du 4 mars ; “Ancient tomb discovered in Saqqâra”, The Egyptian Gazette du 31 mars ; Taha ‘Abd al-Rahmân, « Découverte à Saqqâra d’une tombe archéologique qui remonte à 4 000 ans », al-Ahrâr du 31 mars). Tombe de Ptahemwia

[ ] Meanwhile, deeper in the desert of Saqqâra necropolis, on the eastern side of Meryneith’s tomb, a mission from Leiden Museum and University has unearthed an Amarna tomb decorated with wall paintings. The tomb consists of an open courtyard surrounded by pillars and, to the west, three cult chapels. Limestone revetment has been preserved along both the courtyard’s north and east walls. According to Maarten J RAVEN, head of the mission, more relief panels may be hidden under the sand still covering the base of the other walls. The bases of three limestone papyrus columns and one fluted half-column already jut from the sand. Decorative inscriptions on the tomb walls indicate that it belonged to Ptahemwia, among whose titles are Greatly Praised of the Perfect God, Beloved of the Lord of the Two Lands and Akhenaten’s Seal-Bearer. The decoration, involving “lively scenes composed of relatively small human figures with peculiar proportions” as RAVEN wrote in his archaeological report, compare well with almost contemporary reliefs in the nearby tomb of Meryneith, which was likewise started during the early years of Akhenaten’s reign. The reliefs have retained many of their original colours though those on the east wall and the east part of the north wall remain unfinished. Inscriptions reveal that Ptahemwia’s wife Maya was the songstress of the god Amun. On the westernmost part of the tomb’s north wall the couple are depicted seated on chairs receiving offerings from two priests, with relatives standing behind the chairs or else depicted in a lower register.

A relief featuring two monkeys playing beneath the chair of the tomb owner’s wife is, says Hawwâs, the most vivid depiction found inside the tomb. Scenes involving Ptahemwia are spread across the tomb’s walls. The most detailed shows Ptahemwia arriving home accompanied by his Nubian guards, charioteer and sandal-bearer. He is greeted by household officials while a servant gestures towards the open door of the house. Indoors, two attendants present a drinking vessel, a water flask and towel. Behind then are two female musicians, one of whom carries a lyre while upstairs his wife Maya is being poured a drink by another servant. To the right of the chariot waiting outside the house is a depiction of an agricultural scene. RAVEN believes the tomb will contribute much to our knowledge of Memphis during the Amarna period. Ptahemwia is already known from a pilaster panel in Bologna and a doorjamb in the Egyptian Museum. (Nevine El-Aref, “Secrets unearthed”, Al-Ahram Weekly du 15 février 2007. Voir également AFP, “Dutch team finds 'heretic Pharaoh' era tomb in Egypt”, Middle East Times du 14 février ; Mushîra Mûsa, « Mise au jour à Saqqâra de la tombe du porteur du sceau royal sous le règne d’Akhénaton », al-Ahrâm du 15 février ; Mahmûd Shâkir, « Découverte à Saqqâra d’une tombe de l’époque d’Akhénaton », al-Wafd du 15 février ; Taha ‘Abd al-Rahmân, « Mise au jour à Saqqâra d’une tombe de l’époque d’Akhénaton », al-Ahrâr du 15 février ; Fathiyya al-Dakhâkhnî, « Découverte à Saqqâra de la tombe du porteur du sceau royal sous le règne d’Akhénaton », al-Masrî al-Yawm du 15 février ; Rafîq Barakât, « Une équipe néerlandaise découvre une tombe de l’époque du pharaon Akhenaton », Watanî du 25 février ; Iman Fathallah, « Saison des récoltes à Memphis », Al-Ahram Hebdo du 28

1er février ; “Culture”, Egypt Today, mars ; « Découverte d’une tombe de la XIXe dynastie », Watanî du 10 juin).

Mastaba d’Akhet -Hotep C’est une exposition exceptionnelle « conçue par Ans Latina et le département des antiquités égyptiennes du Musée du Louvre ». Elle porte sur les seize années de fouilles archéologiques menées par Christiane ZIEGLER à Saqqâra, dans la plus ancienne nécropole égyptienne connue, à la recherche du lieu d’où avait été extraite la chapelle d’Akhet-Hotep conservée dans le grand Musée du Louvre, à Paris. À raison des campagnes d’un mois par an, les fouilles ont couvert, en seize années, un secteur d’environ 8 000 m2. Elles ont mis en évidence trois réseaux stratigraphiques : l’un datant de l’Ancien Empire, un deuxième de la fin de l’époque pharaonique et du début de l’époque ptolémaïque, et un troisième d’époque copte-arabe. D’année en année, ces différents niveaux ont été dégagés et étudiés à partir d’une profondeur de dix mètres. Le niveau supérieur a fait la révélation d’une ville copte (600-900 apr. J.-C.). Cette ville fait partie d’un ensemble dépendant du grand monastère de St Jérémie, tout proche. Émouvant témoignage de la vie quotidienne. L’on y découvre des vannerais, des tissus, des outils, des sculptures, des manteaux dalmatiques, etc. On y observe une évolution des styles comme la rupture des proportions hellénistiques, la réduction des volumes et la simplification des formes : l’art copte s’épanouit. On note également un important lot de papyrus. Il est intéressant de voir un papyrus arabe (mois de Ramadân 133) qui illustre les rapports des communautés arabe et copte. Alors que le deuxième niveau a donné une nécropole de la Basse-Époque (664-30 av. J.-C.). La mission a mis au jour une centaine de sarcophages sans prétention. Ils ont la forme d’une momie et sont exécutés en terre crue, et possèdent des couleurs très vives. Ils sont déposés à même le sable avec un accompagnement funéraire très simple comme des figurines protectrices et des pots de faïence d’un bleu intense, les corps ne sont pas momifiés. Datant de la même période, on a découvert, récemment, des tombes creusées dans le rocher. Ce sont des caveaux souterrains, auxquels l’on accède par des puits profonds de cinq à quinze mètres. Fait rarissime, on a découvert deux d’entre eux encore intacts avec des sarcophages de bois peint, qui renferment, encore, une momie en parfait état. D’autres caveaux, bien que visités par des pillards, ont néanmoins livré d’exceptionnels sarcophages, dont l’un possède un visage plaqué d’or. C’est un ensemble cohérent qui, finalement, est apparu : statuettes et coffrets funéraires, poteries, sarcophages, bandelettes de momies, des textes du Livre des morts. Un des plus grands intérêts de cette découverte, intérêt scientifique fort important, est qu’elle est datée très précisément. Ainsi, un des sarcophages mentionne l’an II, du pharaon Nectanébo qui vivait en 360 av. J.-C. Alors que la nécropole de l’Ancien Empire est le niveau le plus bas. Il est l’un des plus spectaculaires. Ce monument d’où provient la chapelle du Louvre a été retrouvé avec sa façade revêtue de fin calcaire blanc, ses trente-deux mètres de long et ses six mètres de haut, c’est l’un des plus beaux et des mieux conservés du secteur. Parmi les objets les plus importants découverts à la surface, citons trois belles statues d’Akhet-Hotep, une série de tables d’offrandes ainsi qu’un papyrus au nom du roi Izézi (2411•2338 av. J.-C.). Le caveau accessible grâce à un puits profond de vingt et un mètres contient un monumental sarcophage de pierre. Les pillards avaient laissé des vestiges assez éloquents pour que l’on puisse reconstituer la richesse du « trousseau funéraire » : vases rituels en pierres dures, perles d’or en forme de coléoptère. Des inscriptions tracées par des ouvriers qui vivaient en ces lieux il y a quatre mille ans ont permis de comprendre les étapes de la construction du monument. Le mastaba d’Akhet-Hotep se distingue des autres par l’existence d’un important complexe funéraire, jusque-là inconnu, dont il semble former le cœur. La tombe s’inscrit au centre d’un vaste ensemble architectural dont les éléments ne sont pas encore tous dégagés. Cependant, parmi ces éléments, la mission française a mis au jour un quartier de la « Cité des morts » comprenant six nouveaux mastabas. C’est donc tout un paysage de l’époque des pyramides qui s’est peu à peu dessiné sur un lieu où la carte était vierge. (Gisèle BOULAD, « Saqqâra sous le sable, ou le murmure des morts », Al-Ahram Hebdo du 11 avril 2007).

Cinq tombes du Moyen Empire

To the west of the Serapium, during routine excavations, the Japanese mission from Wasida University discovered five Middle Kingdom shaft-tombs. Removing the sand from one of them they uncovered four splendid painted wooden sarcophagi, the first a « black type » anthropoid sarcophagus with yellow lines and scenes featuring the four sons of Horus decorating two sides. Zâhî Hawwâs, secretary-general of the Supreme Council of Antiquities (SCA), said early studies suggest the sarcophagus belonged to Wiai, a New kingdom craftsmen’s chief of the house of Amun. “It probably dates from the 18th or early 19th Dynasty.” The three others are Middle Kingdom rectangular painted sarcophagi with eye-panels and false doors, belonging to a Ka-Priest called Sebekhat and two mistresses of the house, Keki and Senetites.

Sakuji YOSHIMURA, head of the Japanese mission, told Al-Ahram Weekly that the four sarcophagi were found intact and the three dating from the Middle Kingdom are decorated in a style typical of the 12th and 13th dynasties. The decorative scheme and hieroglyphic texts are also similar to those of the sarcophagus of Senu, unearthed two years ago in the same area. “Such similarity suggests that a sarcophagi workshop specialised in this style of decoration may well have existed in Memphis during the Middle Kingdom,” suggests YOSHIMURA. As a result of ongoing excavations in the area in recent years the distribution pattern of tombs in the Saqqâra cemetery is becoming clearer. Middle Kingdom tombs seem to have a due north orientation and tend to be lined up in clusters. Shaft digging activities were resumed in the New Kingdom at least from the late 18th Dynasty, and continued throughout the 19th. “The majority of New Kingdom tombs have an east-west axis and were built in the available spaces between Middle Kingdom tombs,” says YOSHIMURA. (Nevine El-Aref, “Secrets unearthed”, Al-Ahram Weekly du 15 février 2007. Voir également AFP, “Japanese team finds ancient Egyptian coffins”, Middle East Times du 10 février ; Mushîra Mûsa, « Mise au jour de 3 sarcophages pharaoniques à Saqqâra », al-Ahrâm du 11 février ; « Une mission japonaise découvre 3 sarcophages antiques à Saqqâra », al-Wafd du 11 février ; ‘Alâ’‘Abd al-Hâdî, « Mise au jour à Saqqâra de 3 nouveaux sarcophages datant de 2 000 ans av. J.-C. », al-Akhbâr du 11 février ; Iman Fathallah, « Saison des récoltes à Memphis », Al-Ahram Hebdo du 28 février).

Aegyptopithecus zeuxis

Photographs (color) and 3D digital reconstructions (grayscale) of CGM 85785, female cranium of A. zeuxis. Views are right lateral (A and C), left lateral (B and D), ventral (E and F), dorsal (G and H), caudal (I and J), and rostral (K and L). (Scale bar : 1 cm.) © PNAS Le crâne bien préservé vieux de 29 millions d’années d’un ancêtre commun éloigné de l’homme et des grands singes montre qu’il avait un cerveau bien moins développé qu’on ne l’avait pensé, selon des anthropologues dont l’étude a été publiée lundi dernier. Une deuxième boîte crânienne de cet Aegyptopithecus zeuxis femelle découverte en 2004 dans les gisements du Fayyûm près du Caire en Égypte a été identifiée par Elwyn SIMONS, un primatologue du Duke University (Caroline du Nord, sud-est) qui a conduit ces travaux. Ce primatologue avait baptisé ce singe ancestral « Aegyptopithecus zeuxis » ou « branche égyptienne du singe » après que son équipe de chercheurs eut découvert le premier crâne, celui d’un mâle, en 1966. L’état de préservation remarquable du nouveau spécimen a permis à ces scientifiques d’utiliser une technique d’imagerie tomographique par ordinateur pour calculer les dimensions approximatives du cerveau qui se trouvait dans ce crâne. Basés sur des fossiles découverts sur le même site auparavant, ces primatologues avaient fait l’hypothèse que ce singe primitif avait déjà un cerveau relativement important. Mais la reconstruction informatique de l’intérieur du crâne de cet Aegyptopithecus zeuxis laisse penser que cette espèce « avait un cerveau qui pourrait avoir été même plus petit que celui d’un singe lémurien d’aujourd’hui », souligne Elwyn SIMONS. « Ceci signifie que les grands singes ont connu un développement de leur cerveau ultérieurement », ajoute-t-il. Le deuxième crâne est tellement petit qu’il tient dans la paume de la main du professeur SIMONS. Il est d’une dimension deux fois inférieure au premier crâne trouvé en 1966. Elwyn SIMONS et son équipe avaient même pensé tout d’abord qu’il pourrait s’agir d’une autre espèce. Cette étude a été publiée dans les Annales hebdomadaires de la National Academy of Sciences (PNAS) datée du 14 mai. Elle a été financée par la National Science Foundation Grant et la Leakey Foundation. (Hassan Saadallah, « Le cerveau d’un ancêtre commun de l’humain et du singe plus petit qu’imaginé », Progrès Dimanche du 20 mai 2007).

Dayr al -Barshâ Tombe de Henu

Wooden models on top of the coffin © 2003-2007 Belgian Mission to Deir al-Barsha Archaeologists from the Katholieke Universiteit Leuven working at the Middle-Kingdom (2066-1650 BC) tomb of Uky, a top government official, have discovered an intact tomb chamber, complete with funerary goods. While removing the debris out of a rock-cut shaft found inside the chamber of Uky’s tomb, the archaeologists came across a huge limestone block indicating that a major find was imminent, in line with the ancient Egyptian custom of blocking their burial chambers with such a barrier. Through a hole in the block, they could see what they described as a beautifully-carved wooden statue of a man with large, staring eyes.

After only an hour the block had been removed, and the team discovered a small but intact chamber richly stuffed with well•preserved wooden objects and containing a decorated sarcophagus. “Even though the burial took place more than 4,000 years ago, the colours on the painted objects are very fresh, and there was even no dust covering them,” mission director Harco WILLIAMS said. The tomb lies on the southern slope of the hill of Dayr al-Barshâ, near the Upper Egyptian town of Minyâ. Here the Leuven team members are nearing the completion of the excavations they began two years ago at Uky’s tomb. After clearing the debris, they are restoring and documenting the objects they have found. WILLIAMS said the sarcophagus was blocking the whole chamber and was beautifully decorated with two lines of hieroglyphic texts running vertically along both its sides, representing a type of offering formulae addressed to the gods Anubis and Osiris. A third line on the lid reveals the name and title of the deceased, Henu, a courtier and the director of a domain, which indicates that Henu was a subordinate official in the provincial administration during the late Intermediate Period.

Wooden statuettes found inside Henu’s tomb featuring theproduction of bricks On the right side of the sarcophagus are two painted eyes that allow Henu’s mummy to gaze out to the rising sun. Two wooden sandals were placed on top of the coffin ready for the deceased to wear in the afterlife, along with two remarkably preserved funerary statuettes portraying various scenarios of work in daily life. The first shows three working women in linen skirts grinding grain, while the second, described by Egyptologists as extremely rare, shows the production of mud bricks. The statuette features four men in the midst of their work, one of them working clay with a hoe, two carrying a bag of clay with a yoke on their shoulders, and a fourth forming a line of finished mud bricks.

Coloured figurine of the deceased in his official costume © 2003-2007 Belgian Mission to Deir al-Barsha Four more models were found on the eastern wall of the chamber of the sarcophagus. The largest is a statue of Henu himself, depicted in official dress, the fine details of his facial expression confirming a high level of craftsmanship. In front were two models of women in the process of brewing beer and making bread. “Such provisions were an absolute necessity in the afterlife,” WILLIAMS said. Behind the large statue of Henu was a large boat model with two groups of rowers and a lotiform bow and stern. There are five rowers on each side, three standing men at the bow, and a helmsman at the stern. In order to facilitate the placement of the boat model between the east wall of the chamber and the sarcophagus, the oars had been placed between the men standing on the deck of the boat. However, continued WILLIAMS, all 10 oars were recovered and could be replaced in their original positions in the hands of the rowers. Removal of the sarcophagus lid revealed Henu’s mummy thickly wrapped in linen and enveloped in one or perhaps two shrouds. The shape of the head suggests that there was no mummy mask, although this cannot be considered certain before the mummy is subjected to a CT-scan. Underneath the head was an inscribed wooden headrest confirming the name of the deceased.

Shortly after the outstanding discovery, the mission removed Henu’s objects to the Minyâ museological storehouse for cleaning and documentation. “These ancient objects are of really quite a significant quality,” said Zâhî Hawwâs, secretary-general of the Supreme Council of Antiquities (SCA), when he saw the objects for the first time. He added that they were delicately carved and painted, with proportions that were quite realistic. In quality, Hawwâs said : “They are the best of their time.” WILLIAMS describes them as realistic examples of Egyptian art, and explains that they feature unusual details, such as the dirty hands and feet of the brickmakers. Moreover, he says, brickmaking models are highly exceptional with only two other examples discovered thus far.

Although the tombs on the south side of the hill are generally considered to date from the later part of the Old Kingdom, no excavations had ever taken place there before the Leuven University team started its work. Their results in 2005 and 2006 confirm the conventional impression concerning their Old Kingdom date. However, in some of these Old Kingdom tombs a text was carved by a man called Djehutinakht, son of Teti, who was a provincial governor during the late First Intermediate Period, at about the same time when Henu was alive. He claims in these texts that the tombs of his ancestors had fallen into ruin, and that he restored them. Hitherto the team had been wondering about the significance of these “restoration texts”, because apart from the text itself nothing suggested that a true restoration had ever taken place. It can now be suggested that the funerary cult in the Old Kingdom tombs had ceased by the late First Intermediate Period. Perhaps Djehutinakht added new shafts to the tombs for some members of his entourage, thus reinstating the funerary cult there. This reinstatement might be what the “restoration texts” refer to, since the original Old Kingdom owner of the tomb would also benefit from this renewed activity. If this is the right interpretation, the other tombs where Djehutinakht left behind “restoration texts” could also have had First Intermediate Period occupants. Intact tombs of the First Intermediate Period that are as rich as Henu’s burial chamber have been found only rarely, the last similar find being made more than 20 years ago. Before that, a number of similar tombs, although of a slightly later date, were discovered in the late 19th and early 20th centuries. The find is therefore most exceptional. Additionally, all of the objects are in perfect condition, which is remarkable since they are made of wood that was first plastered and then painted. That this burial chamber, which is located less than 2.5m below ground level, escaped the detection of tomb raiders for the past 4,000 years is probably due to a large heap of quarry debris dating from the New Kingdom that covers numerous tombs in this area. The Leuven team plans to continue its excavation in the area, which is bound to provide more valuable information about this Old Kingdom provincial necropolis. (Nevine El-Aref, “Of bricks and boats”, Al-Ahram Weekly du 21 juin 2007. Voir également “Tomb of ancient Egypt courtier found”, The Egyptian Gazette du 21 mai ; Fathiyya al-Dakhâkhnî, « Mise au jour d’une tombe complète à Dayr al-Barshâ », al-Masrî al-Yawm du 21 mai ; « Découverte d’une tombe pharaonique à Dayr al-Barshâ », al-Wafd du 21 mai ; Mushîra Mûsa, « Mise au jour de la tombe de l’intendant du Domaine », al-Ahrâm du 21 mai ; « Découverte à Minyâ d’une tombe intacte de la XXIe dynastie », al-Qâhira du 22 mai).

Antinoë Fragments de papyri, étoffes et lin coptes, pages de codex en cuir ainsi que momies et fresques qui décorent quelques tombes sont les plus importantes trouvailles de la nécropole nord de la cité antique d’Antinoë à Shaykh ‘Ibâda, dans le gouvernorat de Minyâ. Celle-ci, dont la superficie atteint les 200 mètres carrés, se situe derrière les murailles de granit rose qui encerclent la ville, qui s’étale, à son tour, sur 5 Km carrés. « Voilà deux saisons que nous menons des fouilles dans cette nécropole qui est en train de livrer des secrets », souligne le papyrologue Rosario PINTAUDI, directeur de la mission italienne de l’Istituto Papirologico « G.Vitelli » dépendant de l’Università degli Studi di Firenze. Pour lui, à travers les pièces découvertes, on peut esquisser non seulement les traditions et les coutumes des citoyens de la ville, mais encore leur pensée et leur mode de vie. En plus, on peut retracer l’évolution artistique au cours des époques et la conversion de la ville romaine païenne à la ville dévote chrétienne.

En effet, la nécropole est précédée d’un espace rectangulaire vide entouré de colonnes en calcaire. Ce lieu, situé au seuil de la nécropole, servait de cour accueillant les citoyens durant les différentes fêtes. « À l’époque, les habitants préféraient célébrer leurs cérémonies publiques, religieuses et privées avec leurs morts à cet endroit où ils passaient plusieurs jours », explique PINTAUDI. D’après lui, c’est l’une des traditions héritées de la période pharaonique et qui a continué non seulement à l’époque copte, mais elle demeure jusqu’à nos jours dans certaines couches sociales égyptiennes. Quelques-unes de ces colonnes sont insérées aux murs des tombes et des épitaphes. Selon le papyrologue, cette estrade fut réduite au fil du temps au profit de la nécropole, dont la superficie ne pouvait plus recevoir d’autres morts. Les citoyens ont alors décidé de rétrécir la cour rectangulaire. Lors des fouilles opérées dans la nécropole, la mission a découvert beaucoup de fragments de papyri en langue copte qui comprenaient des messages privés « à l’exemple des plaintes aux morts ou encore des récits des actions familiales », reprend PINTAUDI. D’autres fragments contiennent des contrats d’achat ou de vente ou encore de propriété. Selon le papyrologue, les textes des papyri reflètent un autre aspect de traditions héritées. À l’époque pharaonique, « les effets personnels étaient enterrés avec le défunt pour le servir dans l’au-delà. C’est le même concept, mais là, on y enterre les documents qui affirment et assurent les propriétés du défunt », explique PINTAUDI. Autre trouvaille assurant toujours l’héritage des traditions pharaoniques, ce sont des pages de codex en cuir écrits en copte dans les tombes dont la date remonte du IVe au Ve siècles. Ces codex qui accompagnaient le défunt dans sa tombe jouaient le rôle de protecteur de l’âme. Outre ces manuscrits, la plupart des murs des tombes comprennent des niches lesquelles portaient des icônes et des statues qui représentaient la Vierge et Jésus. Selon le papyrologue, chacune des anciennes tombes renferme une seule momie, puisque le rite de la momification a continué durant l’âge copte. Durant les périodes antérieures, on a relevé la présence de plusieurs momies. « Les tombes ont été réutilisées alors plusieurs fois lors des époques qui ont suivi, à cause du manque de place », souligne le professeur. Aussi, pour les experts, l’état de la tombe et de la dépouille reflète la richesse ou la pauvreté du propriétaire. La tombe de Théodosia est l’une des plus intéressantes de la nécropole. Sur le linteau de la porte est gravée une croix rouge. Elle est composée de deux salles, dont la seconde comprend une cavité en forme de coquillage qui renferme la momie d’une femme surmontée d’une fresque endommagée. Cela dit, les traces des peintures colorées sont encore visibles. « Cette fresque représentait Théodosia, propriétaire de la tombe avec, à droite, la Vierge Marie et à gauche, saint Colluthos, le patron de la ville avec son auréole », remarque PINTAUDI. Une telle fresque fait rappel aux gravures des tombes pharaoniques qui représentaient le défunt entouré de divinités pour le protéger. Le professeur espère découvrir des tombes semblables dans les prochaines saisons de fouilles. D’autre part, l’une des découvertes les plus touchantes de la mission c’est la momie d’une femme assez particulière. Entre ses jambes a été trouvée la momie d’un nouveau-né. Il paraît que cette femme et son bébé « sont morts lors de l’accouchement. Raison pour laquelle les parents ont préféré les ensevelir de la sorte », suggère le professeur. Pour les archéologues, à travers les travaux de fouilles dans la nécropole nord, on peut avoir une vue plus ou moins précise des différents aspects de la vie quotidienne du peuple d’Antinoë qui a vécu vers les débuts de l’âge copte en Égypte. Tous ces résultats sont la moisson de deux saisons de fouilles. Les experts attendent autant de découvertes durant les prochaines années qui aideront à retracer précisément l’histoire de la cité antique. (Doaa ELHAMI, « Sous le signe de l’au-delà », Al-Ahram Hebdo du 28 mars 2007).

« Antinoë est l’unique ville ancienne, non couverte par une autre nouvelle », renchérit le papyrologue. Pour lui, cette particularité a offert aux archéologues une planification intégrale de la ville romaine avec toutes ses caractéristiques. « On y peut alors voir le seul hippodrome conservé en Égypte », explique le professeur. Et ce, sans oublier le temple romain, l’arc de triomphe et les rues parallèles de la ville qui comprenaient les colonnes romaines. Autre caractère, d’après PINTAUDI, Antinoë est pleine de trésors et de secrets archéologiques grâce à l’épanouissement qu’elle a vécu tout au long de son histoire dû aux rôles importants qu’elle a joués dans différents domaines à la fois politique, économique et commercial. « Celle-ci était la capitale de la Tébaïde, la province méridionale au sud du pays », explique le professeur. En même temps, la ville occupait le centre de la route commerciale qui liait l’Égypte aux pays de l’Est à travers la mer Rouge. Les habitants prenaient des impôts et des taxes des caravanes commerciales qui passaient par la ville dont les frontières sont déterminées grâce aux vestiges d’une grosse muraille de granit rose. Ces habitants étaient plutôt à la fois des précepteurs et des gardiens qui protégeaient les frontières. L’empereur devrait alors assurer la loyauté perpétuelle des habitants de cette cité en leur donnant deux privilèges. Tout d’abord, en les exemptant des taxes imposées sur les autres villes, en plus en leur offrant la citoyenneté romaine. Bien que la construction de la ville d’Antinoë soit liée au nom de l’empereur romain Hadrien, son histoire est bien plus ancienne. Ceci se voit grâce à l’existence du temple pharaonique bâti sous le règne du grand conquérant Ramsès II. Par ailleurs, « il paraît plutôt que la date de cette cité soit beaucoup plus ancienne, et précisément à l’époque amarnienne », affirme Gloria ROSATI, membre de la mission. Le parterre devant le pylône du temple se composait de 50 blocs talatates dont la date remonte à l’époque d’Akhenaton de la XVIIIe dynastie. Révélés déjà au cours des années trente par Sergio DONADONI, ces blocs sont récemment étudiés et publiés. Pour les archéologues, les bâtisseurs du temple ont réutilisé ces blocs comme dallage devant le pylône parce qu’ils existaient déjà sur place ; ou bien ces derniers se trouvaient auprès de cet endroit. Leur petit volume et leur poids léger les ont encouragés à enlever ces blocs polis dans le dallage du parterre devant le pylône. D’après ces trouvailles, les archéologues suggèrent que la date de fondation d’Antinoë remonte à l’époque amarnienne. Par ailleurs, l’épanouissement de cette ville a survécu jusqu’à presque la fin de l’époque fatimide. Antinoë renferme en fait les vestiges d’une église datée du Ve siècle, sans oublier les tas de fragments des papyri coptes, et plus de 200 poteries dont les dates vont du IVe au VIIe siècles. Reconstituées, ces poteries varient entre couvercles, assiettes décorées, marmites, casseroles, ainsi que des pichets de différentes dimensions. Et ce, outre les lampes, amphores et les figures féminines en céramique qui ont été réunies. Cette ville, peu connue pour les citoyens, et qui a vécu beaucoup d’événements, plusieurs périodes d’épanouissement et de décadence a pu conserver beaucoup de trésors antiques. Reste à les exploiter touristiquement en préparant le site à la visite, sans oublier qu’elle cache beaucoup plus de secrets qu’il faut dévoiler. (Doaa ELHAMI, « Un carrefour des siècles », Al-Ahram Hebdo du 28 mars).

Temple de Mout

Excavators from the Brooklyn Museum stumbled upon the unique lintel painted with five gilded deities during routine cleaning of the precinct enclosure wall of the temple. Topped with a cavetto cornice embellished with painted stripes, the lintel is well preserved. It is framed by rounded moulding and the decoration includes raised relief figures. The five gilded solar deities appear sitting on lotus blossoms against a blue backdrop, representing the sky, each with a finger in its mouth. The first and last are crowned with the sun disk, the second wears a double crown, the third a hem-hem crown and the fourth a two-plumed crown. The golden child gods sit before an offering table to the right of which are two figures, the first an ape, whose face still bears some gilding, wearing a modius and feather with his arms raised in a gesture of worship. Apes are often shown in connection with the sun. The second figure is of the goddess Taweret, crowned with cow’s horns, a sun disk and two feathers. Sabrî ‘Abd al-‘Azîz, head of the Ancient Egyptian Department at the Supreme Council of Antiquities, says early studies suggest the lintel may date from the late Intermediate Period. The newly discovered artefact is now being cleaned and restored. (Nevine EL-AREF, “Gilded youth”, Al-Ahram Weekly du 1er février 2007. Voir également Taha ‘Abd al-Rahmân, « Découverte d’une stèle exceptionnelle dans le temple de Karnak », al-Ahrâr du 1er février ; Fathiyya al-Dakhâkhnî, « Mise au jour d’une stèle lors du nettoyage du mur extérieur d’un temple à Louqsor », al-Masrî al-Yawm du 1er février ; Mushîra Mûsa, « Découverte d’une stèle archéologique gravée dans le temple de Karnak », al-Ahrâm du 1er février).

Dromos

[ ] A major excavation project is being carried out [at the avenue of ram•headed sphinxes that once connected the temples of Luxor and Karnak] by an archaeological team of the Supreme Council of Antiquities (SCA) to reconstruct the avenue in Luxor and remove any encroachments on the important historical site. A thousand sphinxes originally faced each other across the avenue, through which official and religious processions passed for centuries. Mansûr Burayk, director of the Luxor monuments, told Al-Ahram Weekly that since the project began two years ago, no fewer than 60 of the limestone sphinxes had been unearthed, along with a unique quartzite religious stela of Bakenkhunsu, the high priest of Amun-Re. The latter not only illustrates the growing power of the priesthood during the New Kingdom, but also the changes which occurred historical concepts of the 20th Dynasty, especially the facts and figures relating to its founder, Pharaoh Setnakhte. It also adjusts the history of the 20th Dynasty and reveals more about the life of Bakenkhunsu. (Nevine El-Aref, “Viewing the treasure chest”, Al-Ahram Weekly du 18 janvier 2007).

Stèle de Bakenkhonsou [ ] A newly-unearthed stela in the avenue lined with ram-headed sphinxes that once connected the temples of Luxor and Karnak, along which official and religious processions passed for centuries, has thrown further light on this ancient era. The new information not only illustrates the growing power of the priesthood during the New Kingdom, but also changes some concepts of the 20th dynasty, especially the facts and figures relating to its founder, the Pharaoh Setnakhte. The stela is a quartzite religious relief engraved in two parts ; the upper one featuring Setnakhte wearing the blue crown and kneeling before the god Amun-Re, who holds the key of life in his right hand and the waset symbol in his left hand. The pharaoh is offering the god the feather of justice, while the goddess Mut, standing in the background, raises her left hand as a symbol of protection and holds the key of life in her right. The lower part bears 17 lines of hieroglyphic text followed by a scene showing Bakenkhunsu, the High Priest of Amun-Re, wearing his religious robes and praying. Zâhî Hawwâs, secretary-general of the Supreme Council of Antiquities (SCA), described the discovery as one of the most important finds of 2006. “It adjusts the history of the 20th dynasty and reveals more about the life of Bakenkhunsu,” Hawwâs says.

Ever since the discovery several years ago of his four limestone statues, now exhibited at the Egyptian Museum, nothing was known about Bakenkhunsu except for his title as the High Priest of Amun-Re. Now, Hawwâs says, after deciphering the hieroglyphic text, the priest’s family members and relatives have been identified. The priest’s construction achievements at Karnak Temple’s Great Hall can also be recognised. The text mentions that Bakenkhunsu carried out and oversaw several construction projects at the Great Hall. Luxor monuments director Mansûr Burayk told Al-Ahram Weekly that early studies on the stela revealed that it was a very well-preserved Ancient Egyptian object carved for Bakenkhunsu during the fourth year of Setnakhte’s reign. It was made to be installed in the Temple of Amun-Re at Karnak. This date contradicts with the accepted record, which says Setnakhte ruled Egypt for only three years. According to the new information provided by the stela, Setnakhte’s reign certainly lasted for four years, and may have continued for longer. Hence, early constructions at the Temple of Amun-Re in Karnak could be attributed to Setnakhte and completed by his son and successor Ramesses III, who also built a mortuary temple at Madînat Hâbû on Luxor’s west bank. [ ] The stela is now being subjected to comprehensive studies in an attempt to reveal more of the 20th dynasty’s secrets and, according to what may be discovered, to rewrite its history. The stela was found accidentally by an Egyptian excavation team working on a project to reconstruct the ram•headed sphinx avenue in Luxor. (Nevine El-Aref, “Dynasty revealed”, Al-Ahram Weekly du 11 janvier 2007. Voir également Doaa ELHAMI, « Stèle paradoxale », Al-Ahram Hebdo du 10 janvier).

Dirâ‘ Abû al -Nagâ Tombe de Djéhouty (TT 11)

The discovery in 2003 of the tomb of Djehuty, overseer of works at Thebes during Queen Hatshepsut’s reign, amazed Egyptologists and historians not only because of its distinguished and uncommon architectural design and decorative scenes, but also for the artefacts found within its corridors — objects from different dynasties piled in the tomb to form a haphazard treasury. These finds, made at Dirâ‘ Abû al-Nagâ on Luxor’s west bank by a Spanish-Egyptian archaeological team, revealed more details about an unusual time in Egypt’s ancient history. This week after six consecutive concessions, the mission has unearthed instruments used at the funeral inside the tomb that add emphasis to the importance of Djehuty’s position. While cleaning the debris in the tomb’s open courtyard archaeologists found a 70cm-deep pit containing 42 clay vases and 42 flower bouquets. “These are probably the remains of Djehuty’s funerary [bouquets] that were later thrown inside the tomb,” Spanish mission director José M. GALÁN said. A contemporary scene carved on the walls in Djehuty’s burial chamber showed participants at the funeral bringing in bouquets and vases of flowers. Neighbouring the pit, GALÁN continued, an unidentified, Middle-Kingdom wooden coffin was unearthed. Early studies on this reveal that it belonged to a middle-class woman who was buried with just a faience necklace. Preliminary studies on the bones found inside the coffin revealed that it predated the construction of Djehuty’s tomb by 500 years.

Excavating another trench at the open courtyard, the mission stumbled upon a six-metre-long wall that was once the tomb’s façade. The wall was built with masonry coated with a fine limestone mortar. Mud bricks were used to fill the two-metre thick wall. Two clusters of ceramic vases, mostly bottles, with typical shapes of those fabricated during the reign of Thutmosis III, have also been unearthed. Supreme Council of Antiquities (SCA) Secretary-General Zâhî Hawwâs said excavation work extended towards the area in front of the tomb, and that this had uncovered two funerary shafts, both hewn at in the 18th to 19th dynasties and were both reused later on and afterwards robbed. The shafts were, therefore, emptied and filled more than once, making it difficult to be precise about the date. One contained up to 16 individual burials from various times, while the second bears some pottery vases that can be dated to the early 18th Dynasty. The tomb’s walls are beautifully decorated with scenes featuring the annual pilgrimage to Abydos, hunting in the desert and in the marshes, and funerary rituals. Culture Minister Fârûq Husnî said one of the most interesting scenes showed a harpist with two singers standing behind him ; with the lyrics of their song engraved above the figures. This scene shows the onset of the realistic style typical of the period, with the harpist depicted with a round fat belly and haunches. “Djehuty’s tomb is of both historical importance and artistic value,” Husnî said. The excitement generated by the original discovery four years ago resounded all over the necropolis. There was enthusiastic discussion about a painted wooden tablet showing the figures of the deceased nobleman and Pharaoh Thutmosis III enjoying a day’s duck hunting, their faces looking forward and not, as was usual in Pharaonic art, in profile. “This tablet is not the training sketch of an artist that some might think,” SCA art consultant Mahmûd Mabrûk argues. “It is an executive drawing used as an artistic model with figures, painted over a grid of 18 squares in order that they can be adjusted to their canonical proportion and then have the correct measurements for cutting the rock and sculpting the statues.” GALÁN described Djehuty as an important official who lived in the reign of Hatshepsut, but who died in the reign of Thutmosis III, which would explain why the names of both Pharaohs are written on the tomb wall but the name of Hatshepsut is slightly scratched. Djehuty would appear to have participated in the construction and decoration of most of Hatshepsut’s monumental constructions in Thebes. Moreover, as overseer of the treasury and “controller of all the revenues coming from all foreign lands”, he would have been responsible for registering all the exotic products, including minerals and spices, brought from the land of Punt as shown on his tomb walls. “He was such an important official that he is even represented carrying out such activities on one of the walls of the mortuary temple of Hatshepsut at Dayr al-Baharî, » GALÁN said. During excavation of the tomb, eight mummies of falcons were unearthed, and a demotic graffito relating to them was found on one of the tomb walls. “This means that the tomb of Djehuty was reused in the Graeco-Roman era,” GALÁN added. While work was in progress around Djehuty’s tomb, another tomb dating from the beginning of the 18th Dynasty was unearthed. It belongs to a man named Hery who was the supervisor of the Treasury of Queen Iya-Hutep, the mother of Ahmose I, who died in the reign of Amenhotep I. Up to now only a 25-sq-m base of a pyramidion has been found at Hery’s tomb, which, he explained was the superstructure of the tomb. “Both tombs were seen by early archaeologists, the French scholar [Jean-François] CHAMPOLLION and the German scholar [Carl Richard] LEPSIUS,” Hawwâs said. “But they were only interested in documenting some of the reliefs without bothering with the funerary collection.” To protect both tombs from urban encroachment, possible flash floods or other unforeseen disaster, a large stonewall has been constructed around the tombs, and the wooden roof, originally built in 1910 to cover the open court of the tomb, has been strengthened and consolidated. (Nevine El-Aref, “Say it with flowers”, Al-Ahram Weekly du 29 mars 2007. Voir également Taha ‘Abd al-Rahmân, « Découverte de vases et de bouquets de fleurs dans la tombe de l’intendant des ouvriers d’Hatchepsout », al-Ahrâr du 22 mars ; ‘Alâ’‘Abd al-Hâdî, « Découvertes importantes dans la tombe de l’intendant d’Hatchepsout », al-Akhbâr du 22 mars ; Mushîra Mûsa, « Mise au jour de bouquets de fleurs et de vases en céramique dans la tombe de l’intendant d’Hatchepsout », al-Ahrâm du 22 mars ; « La mission égypto-espagnole découvre les instruments de l’adieu ! », Akhbâr al-Adab du 25 mars ; Kâmiliyâ ‘Atrîs, « Mise au jour de

bouquets de fleurs de l’époque d’Hatchepsout », Sabâh al-Khayr du 27 mars).

Vallée des Rois [ ] Still on the West Bank, President Mubârak headed towards the Valley of the Kings to inaugurate the newly established visitor centre. The-one-storey edifice has been built by the SCA in collaboration with the Japanese government with a grant of $2.5 million offered by JAICA (Japan International Cooperation Agency). Mustafa Wazîrî, director of the centre, said it would provide visitors with all the information necessary about the Valley of the Kings and its 27 royal tombs. Maps hang on the walls and there is a huge model of the valley and its causeways and corridors. Two plaza screens show a unique film about the boy king Tutankhamun and the story behind its discovery and how its discoverer, Howard CARTER, took the tomb’s treasures from Luxor to the Egyptian Museum in Tahrîr Square. ‘Abd al-Hamîd Qutb, head of the SCA’s engineering department, said the centre was supplied with another service building to serve all the tourists at the Valley of the Kings. It included a cafeteria to seat 400 in one time, 56 bazaars, and a parking lot with a capacity for 100 buses, 50 microbuses and 50 private cars and taxis. There is also a bookshop. The Taftaf wagons (small train) used to transport visitors in and out of the Valley of the Kings have been developed, with a special path has been determined for them. Electricity is being used to operate the Taftaf instead of gas, in an attempt to reduce pollution. Within three months, Wazîrî said, a project will be submitted to safeguard the royal tombs in the valley, especially those close to the ticket kiosks or near the gate. As the ticket to the Valley of the Kings allows only three tombs to be visited out of nine tombs that open to visitors every six months according to a rotation system, the new plan will suggest three visitor routes, each including three tombs ; one near and two away from the valley. “This will provide the opportunity for visitors to see as many tombs as they can, especially as tour guides always choose the closest tombs and never venture far inside the valley’s hill,” Wazîrî said. He added that before drawing up the plan, he had met the head of the tour guides syndicate and the Egyptian Tourists Authority in order to take note of their suggestions and requirements (Nevine El-Aref, “Viewing the treasure chest”, Al-Ahram Weekly du 18 janvier 2007. Voir également “Visitors’centre at Valley of the Kings open”, The Egyptian Gazette du 13 janvier). Tombe de Senneferi (TT 99) Archaeologists have discovered the 3,000-year-old mummy of a high priest to the god Amun in the southern city of Luxor, antiquities supremo Zâhî Hawwâs told the Middle East News Agency (MENA) yesterday. The 18th Dynasty mummy of Senneferi was unearthed in a tomb in the Valley of the Kings by a team from Britain’s Cambridge University. “The mummy was found in tomb 99 in the Valley of the Kings on the west bank of Luxor,” Hawwâs said. A high priest was considered to be the most important man after the king, performing duties, religious rituals and offerings on his behalf. Other mummies were found during the excavation, including one with a brain tumour, a foetus, a female mummy wrapped in plaster and others which appeared to have suffered from arthritis, Hawwâs said. [ ] Hawwâs said a report on the findings would be presented to Culture Minister Fârûq Husnî, in order to allocate resources for continued excavations in the area. (“3,000-year-old mummy discovered near Luxor”, The Egyptian Gazette du 24 juin 2007. Voir également Taha ‘Abd al-Rahmân, « Découverte dans la Vallée des Rois d’une momie exceptionnelle du grand prêtre d’Amon », al-Ahrâr du 23 juin).

Al -Hush

A panel with four bovids at Qurta II (QII.4.2) © Mission Archéologique Belge 2007 The discovery of huge rocks decorated with Palaeolithic illustrations at the village of Qurta on the northern edge of Kom Umbû has caused excitement among the scientific community. The art was found by a team of Belgian archaeologists and restorers and features groups of cattle similar to those drawn on the walls of the French Lascaux caves. They are drawn and painted in a naturalistic style, which is quite different from those shown in cattle representations of the well-known classical, pre-dynastic iconography of the fourth millennium BC. Illustrations of hippopotami, fish, birds and human figures can also be seen on the surface of some of the rocks. The first examination of the patination and weathering suggests that these bovid representations are extremely old, most probably predating the fish-trap representations and associated rock scenes previously found at several locations in the al-Hush area. They are also similar to cattle representations discovered in 1962-63 by a Canadian archaeological mission as part of an attempt to reserve land for habitation and cultivation by Nubians who had been displaced from their homes by the construction of the Aswân High Dam. The Belgian mission relocated the rock in 2004 to the area near the modern village of Qurta. This newly-discovered site is still in pristine condition since they have not been visited by archaeologists since the Canadian team in 1963. “This is a very important discovery and sheds more light on human life and history during the Palaeolithic era, a lesser recognised period in Egypt,” Culture Minister Fârûq Husnî said. He described it as an important revelation on Egypt’s Stone Age heritage. The story of the discovery began two months ago when a Belgian archaeological mission from the Royal Museum of Art and History, financed by Yale University, resumed its intensive archaeological survey on the Nubian-sandstone cliffs at Qurta. While carrying out their routine survey, excavators stumbled upon three rock art sites spreading over a distance of about two kilometres on the eastern side of Qurta. Entitled Qurta I, II and III, each site contains several prehistoric rocks bearing a rich collection of Palaeolithic illustrations featuring a large number of bovids, hippopotami, birds and human figures. Although they are very well painted, the large amount of rock art and the extremely difficult recording conditions have meant the restorers have had to install scaffolding at several locations in an attempt to maintain them for documentation. So far 20 of the 30 panel illustrations have been photographed and archaeologically documented, while the remaining 10 will be subjected to documentation during the mission’s next archaeological season in 2008. Limited excavation was carried out at Qurta I but, regretfully, it did not reveal any more information about the people who created the art, and when they did so.

A panel with eight bovids at Qurta I (QI.2.1) © Mission Archéologique Belge 2007 Bovids are the most common animals depicted in the illustrations, with at least 111 representations in different positions. Of other animals there are seven examples of birds, three hippopotami, three gazelles and two fish. There are also 10 highly stylised human figures shown with pronounced buttocks, but with no other distinct bodily features. All the rock art images are very darkly coloured and seem to be covered by a substantially developed varnish. Most of the images also have traces of intensive weathering through Aeolian abrasion and water run-off. “In this respect, the rock art at Qurta is highly homogeneous,” said Belgian archaeologist Dirk HUYGE, the team leader. Although there were numerous superimpositions of images, the art seemed to have been produced in a single phase. “None of the painted animals shows any evidence of domestication, and there is little doubt that the bovid should be identified as bos primigenius or aurochs (wild cattle),” HUYGE said. “Although these bovids are rather short-horned, there is archaeozoological evidence to support this suggestion.” He said that, moreover, the Late Pleistocene faunal representations on the Kom Umbû plain highlighted that the Egyptian species of bos primigenius had relatively smaller horns than the European, but was otherwise of about the same body size. HUYGE pointed out that animals drown on rocks were individual images rather than collective except for a very few, such as the art featuring two bovids standing opposite one another and a fresco of three flying birds.

Early studies on the rock art illustrations revealed that, unlike those of the pre-dynastic period, especially those of the fourth millennium BC, they do not have imaginary ground lines. On the contrary they were drawn in all possible directions. Quite often the heads are represented either upwards or downwards as if they were in movement. In his archaeological report, a copy of which Al-Ahram Weekly has received, HUYGE described the characteristic of the newly-discovered illustrations. He writes that, from a technical point of view, prehistoric men used a special artistic technique of art to engrave and paint their rock images. They hammered and incised the solid surface to transform it into a fine animal, a bird or a scene from the nature around them. In some cases the figures are executed almost in bas-relief, such as the one showing a large bovid found in Qurta II and a fresco of birds, which combined three images. “It is really a superb example among the rock art ever found,” HUYGE commented. The dimensions of the Qurta images are exceptional. Often the prehistoric bovid stood taller than 0.8 metres, and the largest example ever found measured over 1.8 metres. In this respect the Qurta rock art is quite different in that the size of each animal figure varies by 0.4 to 0.5 metres. The prehistoric artist or artists at Qurta made use of natural fissures, cracks, curves, arches and brows of the rocks, and integrated them into the art images. A perfect example of this is a rock panel found at Qurta II, where a natural vertical crack was used to render the back part of a bovid. HUYGE points out that bovid drawings were deliberately left incomplete. Some had missing legs, tail or horns, while others had numerous scratches over their heads and necks. Some of Qurta’s bovid images are combined with highly schematised human figures similar to those known from the Magdalenian cultural phase of Palaeolithic Europe. “This must evidently have had a kind of symbolical meaning,” HUYGE suggests.

Two rocks showing bovids and hippopotami © Mission Archéologique Belge 2007 “The Qurta rock art is quite unlike any rock art known elsewhere in Egypt,” Zâhî Hawwâs, secretary-general of the Supreme Council of Antiquities (SCA), says. He adds that it is substantially different from the ubiquitous “classical” pre-dynastic rock art of the fourth millennium BC, known from hundreds of sites throughout the Nile Valley and the adjacent Eastern and Western deserts. The only true parallel thus far known is the rock art previously discovered in 2004 at Abû Tanqûra Baharî at al-Hush, about 10 kilometres to the north and on the opposite bank of the river. In 1962 and 1963, the Canadian Prehistoric Expédition started an intensive excavation project in the area around Kom Umbû to rescue as many as possible of the prehistoric remains in the area. Several Late Palaeolithic settlements were found in the vicinity of the recently discovered rock art sites, the most important of which is GS-III, situated at a distance of only 150 to 200 metres from the Qurta I rock art site. At this Palaeolithic site, sandstone fragments were found on which were incised several deep parallel linear grooves. “Such discovery proved that the Late Palaeolithic inhabitants of the Kom Umbû plain practised the technique of incising sandstone to implement their drawings,” Hawwâs concludes. Muhammad al-Biyalî, head of Aswân antiquities, says the GS-III site and similar sites found by the Canadian Prehistoric Expédition and other missions on the Kom Umbû plain in the early 1960s were attributed to the Ballanan-Silsilian culture. Other occurrences of this culture are known from Wâdî Halfâ in Sudanese Nubia and from the vicinity of Isnâ (E71-K20) and Nag‘ Hammâdî (‘Arab al-Sahâba). The Ballanan-Silsilian culture is dated to about 16,000 to 15,000 years ago. This corresponds climatologically to the end of a hyper-arid period, preceding a return of the rains and the “Wild Nile” stage of about 14,000-13,000 years ago. The fauna of these Ballanan-Silsilian and other Late Palaeolithic sites on the Kom Umbû plain suggest a culture of hunters and fishermen with a mixed subsistence economy oriented to both stream and desert for food resources. “It is essentially characterised by elements such as aurochs (bosprimigenius), hartebeest (alcelaphus buselaphus), some species of gazelle (especially gazella dorcas), hippopotamus (hippopotamus amphibius), wading and diving birds including numerous goose and duck species as well as some fish species, especially clarias or catfish,” HUYGE said. He continued that with the exception of hartebeest, this faunal inventory perfectly matched the animal repertory of the Qurta rock art sites. Both in the Late Palaeolithic faunal assemblages and in the rock art large “Ethiopian” faunal elements, such as elephants, giraffes and rhinoceros are conspicuously absent.

HUYGE claimed that although the Canadian Prehistoric Expédition had hinted on several occasions of the high antiquity of the rock art at Qurta, it had failed to assess the true importance of its finds. In an article in Scientific American in 1976, P E L SMITH, director of the Canadian mission, wrote : “interesting scenes of wild animals, including cattle and hippopotamus, are engraved on the cliffs near our Gabal al-Silsila sites, but no one can prove they were the work of a late Palaeolithic group.” And still later, in 1985, he assumed : “ that the Gabal al-Silsila art is of Holocene age like most or all of the art known to date in northern Africa.” « In our opinion, » HUYGE continued in his report, “because of the various particularities outlined above, the rock art of Qurta reflects a true Palaeolithic mentality, quite closely comparable to what governs European Palaeolithic art. We propose an attribution of this Qurta rock art to the Late Pleistocene Ballanan-Silsilian culture or a Late Palaeolithic culture of similar nature and age,” HUYGE wrote. He added that “in this respect, it can hardly be coincidental that the comparable site of Abû Tanqûra Baharî 11 at al-Hush is also situated at close distance [only at about 500m] from a Late Palaeolithic site that, mainly on the basis of its stratigraphical position immediately below the 'Wild Nile' silts, must be of roughly similar age as the Ballanan-Silsilian industry of the Kom Umbû plain.” “These remains, therefore, suggest that the rock art of Qurta can be about 15,000 years old,” HUYGE claimed. He pointed out that the exact age of the rock art was unfortunately not yet available, “but we propose to sample the rock art in the near future for AMS 14C dating of organics in the varnish rind and/or U-series dating.” HUYGE sees that the rock art of Qurta and also that of al-Hush are “extremely important” as they constitute the oldest graphic activity thus far recorded in Egypt. They also provide clear evidence that Africa in general and Egypt in particular possess prehistoric art that is both chronologically and aesthetically closely comparable to the great Palaeolithic art traditions known for a long time from Europe. “The rock art of Qurta, which is truly a 'Lascaux on the Nile' should therefore be preserved at any price. Qurta is definitely Egypt’s most important rock art site,” HUYGE concluded. The rock supporting this art, the Nubian sandstone, is extremely fragile and still being intensively quarried in the area. The rock art panels are often very large and show numerous cracks and fissures. HUYGE believes that since it would almost be impossible to remove the rock art from its original location without seriously damaging it, and since, of course, the rock art is an integral part of the Upper Egyptian desert landscape that should be studied and understood in situ, the only way properly to safeguard this priceless heritage of Egypt is to provide adequate surveillance, with several permanent guards on site. It could eventually be envisaged that the area of the rock art could be secured by building high protective walls around it. “Taking this rock art away from its original location, however, and putting it in a museum would definitely be a substantial impoverishment of Egypt’s cultural heritage.” (Nevine El-Aref, “Lascaux on the Nile”, Al-Ahram Weekly du 14 juin 2007. Voir également Hassan Saadallah, “Prehistoric stones unearthed in Aswân”, The Egyptian Gazette du 4 mai ; Thérèse Joseph, « Lascaux le long du Nil », Al-Ahram Hebdo du 23 mai).

Fouilles fluviales [ ] « Le fond du Nil renferme, en fait, beaucoup de secrets. À mon avis, c’est le seul lieu archéologique de l’Égypte qui n’a pas encore été fouillé », ajoute de son côté Zâhî Hawwâs, secrétaire général du CSA, qui est enthousiaste quant au projet de fouille fluviale. « On prévoit de très importantes découvertes. Des objets insolites que l’on trouve rarement lors des fouilles terrestres », ajoute-t-il. Des archéologues affirment qu’ils connaissent déjà l’endroit où un bateau transférant deux petits obélisques datant de la XVIIe dynastie a fait naufrage. Son histoire remonte à l’an 1869, quand le célèbre archéologue français Auguste MARIETTE a découvert ces deux obélisques. Vingt ans après, il voulait les transférer à destination du Caire, ils ont coulé au fond du Nil, à 10 kilomètres au nord de la ville de Louqsor non loin d’un village dit al-Hâmûla. Avant d’entamer les fouilles, il fallait d’abord préciser le genre de pierres et les endroits où les carrières se trouvaient. Des études et des recherches ont été effectuées. Et c’est ainsi que le CSA a précisé quatre sites pour y commencer ses travaux : deux à Aswân et deux autres à Louqsor. L’équipe du CSA aura Aswân comme point de départ puisque c’est à partir de cette ville qu’avait lieu le transport. Ensuite, les fouilles se poursuivront dans le site de Gabal al-Silsila, à une soixantaine de kilomètres au Nord d’Aswân. Puis, ce serait le tour de Louqsor où les pharaons du Moyen et du Nouvel Empires ont transféré plusieurs éléments pour les temples édifiés sur les rives Est et Ouest du Nil. Ils commenceront les fouilles d’abord au pied du temple de Karnak puis à Abydos, au nord de Louqsor. Mais, qui se chargerait de financer un tel projet d’envergure ? « Tout d’abord, on a songé à un étranger, mais on a préféré que l’équipe du travail et le financement soient à 100 % égyptiens », indique ‘Alâ’Mahrûs. Des appareils très modernes, dont un sonar, seront utilisés pour sonder le fond du Nil et détecter des objets. Mais les appareils ne peuvent pas, par exemple, localiser les pièces enterrées dans le limon. La majorité de ces appareils sont disponibles auprès du service des Antiquités sous-marines à Alexandrie, comme l’affirme Hawwâs. Il faut noter que fouiller dans le Nil est une opération plus difficile que fouiller dans la mer. « Les cataractes et le courant rendent le travail beaucoup plus difficile, voire très dangereux. Ainsi, a-t-il été décidé d’entourer les plongeurs et les archéologues à l’aide de cordes pour qu’ils ne soient pas entraînés par le courant », explique ‘Alâ’Mahrûs. Ce n’est pas le seul danger. « Le ministère du Transport a signé un accord avec une compagnie des Pays-Bas pour enlever les résidus du Nil à deux mètres et demi de profondeur et à 100 mètres de largeur, ce qui représente un grand risque pour les antiquités sauvegardées dans le cours du fleuve », révèle Hawwâs. Ce projet de fouille vise de même, comme l’indique Hawwâs, à faire une carte archéologique du Nil pour mieux comprendre les relations entre l’histoire du fleuve, l’infrastructure et les sites des carrières. On peut s’informer donc des ports fluviaux et des anciennes occupations donnant sur le Nil. De toute façon, la première saison de fouilles servira de test et on verra bien si Hâpy, génie du fleuve, va oui ou non livrer ses secrets. (Amira Samir, « Les trésors engloutis du Nil », Al-Ahram Hebdo du 21 mars 2007).

Nord -Sinaï Tell Habwa [ ] But this week, it seems that Qantara East has also become an extremely fruitful geological site highlighting and confirming archaeological evidence written on ancient Egyptian reliefs and papyri. After 10 years of digging in Horus road, where remains of several military forts, granaries, dormitory and temples were found, Egyptian archaeologists of the Supreme Council of Antiquities (SCA) came upon 20 pumice stones or solidified lava inside a pit at Tell Habwa from Santorini Volcano which erupted in 1500 BC, killing 35,000 people and demolishing several coastal cities in southwest Turkey, Crete, north of the Saudi Arabia, Palestine and the Sinai. The pumice, which was found among several 18th Dynasty clay vessels that date back to the Hyksos era, was probably brought to Sinai by a tsunami caused by the volcano. On Monday, Zâhî Hawwâs, secretary•general of the SCA along with Egyptian and foreign journalists and photographers, embarked on an inspection tour at Qantara East to check on the new discovery. At the site, Hawwâs said the new discovery confirms what has been written and drawn on ancient artwork and documents that recount the destruction of coastal cities in Egypt and Palestine during the Hyksos reign right towards the early New Kingdom. It also opened a new field of study in Egyptology, which will reveal how natural disasters played a major role in the devastation of several ancient Egyptian cities.

Muhammad ‘Abd al-Maqsûd, head of the excavation mission, said Egyptologists are currently studying all ancient Egyptian texts concerning natural disasters which occurred during the Hyksos and New Kingdom eras in the Delta in an attempt to determine the relationship between such texts and Santorini tsunami disasters in the Mediterranean Sea. In fact, ‘Abd al-Maqsûd told Al-Ahram Weekly the volcano led to the rise of the Mediterranean sea level and the disturbance of the sea’s movement which in turn caused the rerouting of the sea path and the water flow towards the Nile through the Pelusium branch. The Nile’s colour was changed after its water was mixed with the melted lava which rested on the archaeological sites and cities which once existed on the Pelusium bank. Three metres away, the mission also found remains of a mud brick military fort with four rectangular towers. The fort, which was built on top of remains of a Hyksos military base, dates back to the 18th Dynasty era. It is 150 metres wide and its walls are four metres thick. Considered the oldest military fort found on the Horus military road, the fort shows Egypt’s military might defend its strategic zones during the New Kingdom. It also confirms what is shown on a relief from the reign of King Seti I, found on a wall at Karnak Temple in Luxor. It also confirms what is written on King Thutmosis III’s tomb describing Horus military road and what is on the Rhymed Papyrus, now on display in Moscow, relating different stages of king Ahmose’s war to expel the Hyksos out of the country and the demolition of Tharo’s fortress. Remains of residential houses, tombs, clay pots and two human skeletons from the Hyksos have been unearthed revealing a part of Egypt’s liberation war against the Hyksos. Meanwhile, the discovery of ancient Egyptian remains of administrative edifices and granaries, which can hold 187 tonnes of grains, shed light on the operation of Egypt’s military system. ‘Abd al-Maqsûd told the Weekly the discovery revealed that Egypt’s eastern gate was fortified with three New Kingdom forts 600, 300 and 150 metres tall. The long military road running from Qantara to Rafah shows various kinds of military architecture in Egypt. During the visit, a French reporter asked about the Exodus and if the new evidence can be linked in any way to the story of Passover. In reply, Hawwâs said the story of the exodus in archaeology “is really a myth. There is no archaeological evidence that supports what is written in the Old Testament, the Bible and the Holy Qur’ân. Profits like Moses, Abraham and Joseph do not exist at all in archaeological references,” asserted Hawwâs. He said some do believe that three things may be related to them. The first was found on Suhayl Roman relief, which relates a similar story of Joseph written by a vizier to the king. “This text is a repetitive theme found on several Middle Kingdom reliefs,” said Hawwâs, adding that the Suhayl relief could be a repetition of what was written before. The second is a scene found on a wall of a tomb in Banî Hasan in Minyâ depicting 36 Asiatic people led by an individual called Ebsha (some believe Ebsha means Abraham). “But this translation is without concrete evidence,” Hawwâs said. The Israeli stelae exhibited at the Egyptian Museum dates back to the Meneptah reign and was written by a poet praising the king and telling the masses that the Israelis have been destroyed and have vanished. “As archaeologists we have to say that these stories of Abraham, Joseph and Moses never happened because there is no historical evidence,” Hawwâs said. The Egyptian excavation team will continue their work in the area. (Nevine El-Aref, “Fruitful is the find”, Al-Ahram Weekly du 5 avril 2007. Voir également “Ancient fort discovered in Sinai”, The Egyptian Gazette du 4 avril ; AFP, “No proof Red Sea parted, says archaeologist”, Middle East Times du 4 avril ; Amânî ‘Abd al-Hamîd, « Découverte archéologique qui pose des questions sur la sortie de Moïse hors d’Égypte », al-Musawwar du 6 avril). [ ] Ce récit pourrait avoir inspiré le récit biblique de l’Exode, selon certains savants. « Ils pourront dire ce qu’ils veulent, je m’en fiche », n’a pas hésité à dire Hawwâs. « Je suis archéologue et mon métier, c’est de dire la vérité. Si la vérité les dérange, ce n’est pas mon problème ». L’histoire de l’Exode est célébrée comme un moment crucial dans la création du peuple juif. [ ]

Mais les archéologues qui travaillent dans la région n’ont jamais réussi à étayer le récit biblique ; quant à la présence des juifs en Égypte, il n’existe qu’une seule découverte archéologique susceptible de la confirmer. De nombreux livres ont été écrits sur le sujet, mais les débats sont pour la plupart restés discrets pour ne pas choquer les croyants. « Sans preuve historique, nous sommes contraints de dire que certaines choses ne sont jamais arrivées : c’est le métier d’archéologue », poursuit Hawwâs. (Amira Samir, « Un exode qui ne serait qu’un mythe », Al-Ahram Hebdo du 18 avril. Voir également « Mise au jour de la plus ancienne forteresse militaire sur la frontière Est de l’Égypte », al-Akhbâr du 3 avril ; « Nouvelle découverte archéologique au nord-est d’al-Qantara », al-Wafd du 4 avril ; Hassan Saadallah, « La chute des Hyksôs demeure une épopée de lutte nationale », Progrès Dimanche du 22 avril). Sud -Sinaï Tell al-Mashraba Une mission archéologique du CSA a mis au jour dans la région de Tell al-Mashraba au Sud-Sinaï, l’un des plus importants ports situés sur le golfe d’Aqaba. Ce port, situé à 140 Km au Sud de Tâbâ, était utilisé entre la fin du IIe siècle avant J.• C. jusqu’en l’an 106. Il s’agit d’un bâtiment rectangulaire qui mesure 38 m au Nord, 40 m au Sud, 55 m à l’Est et 46 m à l’Ouest. Il est clôturé par un mur d’enceinte épais. Dans le secteur Sud du port, la mission a également découvert 24 chambres utilisées pour entreposer les marchandises et qui renferment encore des pots en céramique. Dans le secteur Nord, la mission a mis au jour 23 autres pièces utilisées dans l’administration du port. (‘Isâm ‘Umrân, « Découverte archéologique importante dans le Sud-Sinaï », al-Gumhûriyya du 5 mai 2007. Voir également Taha ‘Abd al-Rahmân, « Mise au jour d’un port maritime à al-Aqaba », al-Ahrâr du 6 mai).

Marsa Gawâsîs Entre fouilles, restaurations et études, les égyptologues ne cessent de chercher avec l’espoir de trouver du nouveau sous le sable de la terre égyptienne. Plus de 300 missions étrangères et égyptiennes opèrent dans les différents chantiers. Le but essentiel de la plupart serait-il de faire des découvertes spectaculaires ? Les missions d’aujourd’hui peuvent-elles un jour refaire ce que MARIETTE, CARTER ou EMERY ont déjà réalisé ? Une opinion que quelques spécialistes refusent et estiment impossible. « Les grandes dates qui déterminent l’Histoire égyptienne sont aujourd’hui précisées et claires. Les nouvelles découvertes effectuées par les missions n’ajoutent en fait que des précisions. Ainsi, les archéologues, notamment les égyptologues, cherchent-ils, à travers leur travail sur le chantier, à répondre aux questions qui ont surgi pendant leurs fouilles et dont les réponses vont combler des lacunes dans la carte de l’Histoire égyptienne », souligne Laure PANTALACCI, directrice de l’Institut français d’archéologie orientale (Ifao) au Caire. Dans ce sens, les grandes zones, à l’instar du plateau des Pyramides, de Saqqâra et de Louqsor, vont au fur et à mesure livrer de nouveaux petits secrets. Selon elle, bien que ces sites soient les principaux de l’archéologie égyptienne, il est nécessaire de prêter plus d’attention à d’autres endroits en Égypte qui semblent pour beaucoup être tombés dans l’oubli comme les déserts et le Delta. D’ailleurs, les récentes saisons dans ces zones ont donné d’intéressantes informations. Le désert Oriental, pour PANTALACCI, est l’un des lieux fertiles comprenant beaucoup d’importantes zones archéologiques encore vierges à traiter. La route Myos Hormos qui relie Coptos à Qusayr en est l’exemple par excellence. Sur cette route sont installés des forts tous les 25 Km. Ces forts protégeaient les caravanes commerciales qui transportaient les marchandises qui passaient de l’Afrique vers l’Asie et vice-versa en passant par la mer Rouge. « Ces forts étaient plutôt de petites villes habitées des familles des protecteurs de la route », explique PANTALACCI. Selon elle, une des missions les plus importantes qui opère en Égypte est celle qui fouille dans le désert Oriental à Marsa Gawâsîs sur la côte de la mer Rouge, c’est une mission italiano-américaine présidée par Rodolfo FATTOVICH et Kathryn BARD. Avis partagé par Maria CASINI, directrice du Centre italien d’archéologie en Égypte. Pour toutes les deux, cette mission a découvert pour la première fois des traces de l’Ancien Empire dans cette région comme des fragments de la céramique trouvés au sein d’une grotte sur le site. Ceci prouve que Marsa Gawâsîs était fréquentée par les Égyptiens à cette époque lointaine. Les membres de la mission ont aussi découvert des rames et des poteries qui datent du Moyen Empire. Par ailleurs, la saison dernière a été couronnée par la découverte d’un ensemble de cordes et de boîtes. « Les cordes sont tellement bien conservées qu’elles paraissent neuves et fabriquées de nos jours. Quant aux boîtes, celles-ci sont incises par la phrase Les trésors des pays de Pount », explique CASINI. Chacun de ces deux sites, que ce soit Wâdî al-Gawâsîs ou le désert Oriental, ajoute de nouvelles informations à l’Histoire égyptienne. (Doaa Elhami, « À la recherche des petits secrets », Al-Ahram Hebdo du 10 janvier 2007).

In December-January, archaeologists found the timbers of sea-going vessels that were over 3,500 years old at Marsa Gawâsîs, which was a port on Egypt’s Red Sea coast in Pharaonic times. The cedar planks, which were imported from Syria, were found in two man-made caves. Among the other finds were rigging and inscriptions about expéditions to the Land of Punt. Marsa Gawâsîs is located on a coral reef at the northern end of the Wâdî Gawâsîs, 23 kilometres south of the port of Safâgâ. The site was discovered in the mid-1970s by ‘Abd al-Mun‘im Sayyid of the University of Alexandria. He identified Marsa Gawâsîs as the Pharaonic Port from where expéditions were sent to the Land of Punt, which is thought to have been located in present-day Eritrea and Eastern Sudan. In 2001, the University of Naples, the Italian African and Oriental Institute and Boston University began to examine the site under the direction of Rodolfo FATTOVICH and Kathryn BARD. The excavations were the focus of a lecture recently given by FATTOVICH at the Archaeological section of the Italian embassy in Cairo. In 2005-2006 excavations were carried out along the western slope of the reef near the shore. Evidence pointed to the use of Marsa Gawâsîs as the port for voyages to Punt from the early Middle Kingdom to the early New Kingdom. The four man-made caves and the planks are the world’s oldest maritime artefacts along with 21 wooden crates and a new stele with the five names of Amenemhat III. Late December last year, after more than three metres of sand had been removed from the slope of the coral reef, the entrance of a large man-made cave was uncovered by the Italian and American archaeologists. Stone anchors, two large cedar beams were found plus mud bricks and plaster that had been used to reinforce the entrance. To the north of the entrance, the archaeologists found an antechamber leading to two rectangular rooms both 12 x 4 metres. To the south is a smaller antechamber leading to yet another chamber hewn out of solid rock. Outside the cave entrance are small-carved niches, four of which still contained limestone steles, which suggest that this cave was a temple. The best-preserved stele, which has fallen out of its niche, was found facedown in the sand. Carved on this stele was the cartouche of King Amenemhat III, who ruled in about 1800 BC. The hieroglyphic text below a scene of the King making an offering to the god Min concerns two expéditions led by officials Nebsu and Amenhotep to Punt and Bia-Punt. Inside the cave entrance, archaeologists found two cedar steering oars — the first complete parts of a ship ever discovered in Egypt. Pottery dating to the early 18th Dynasty was found with the oars and they may have been used on ships of the Queen Hatshepsut’s famous expédition to Punt, which is described in bas-relief inscriptions in her temple at Dayr al-Baharî. (Marwa Shaalan, “Oldest maritime artefacts found”, The Egyptian Gazette du 26 janvier). - -

VII – CONFÉRENCES & COLLOQUES

L’égyptologue Dr ‘Ukâsha al-Dâlî a lancé une surprise en affirmant que ce sont les Arabes — et non pas Jean-François CHAMPOLLION — qui avaient déchiffré en premier la langue hiéroglyphique ! À la fin du mois, al-Dâlî donnera une conférence à la Bibliotheca Alexandrina au cours de laquelle il fera de nouvelles révélations sur les tentatives effectuées au cours du Moyen-Âge par les savants arabes, afin de résoudre les mystères de la langue égyptienne. (Husâm Abd al-Qâdir, « Les Arabes sont les premiers à déchiffrer les hiéroglyphes ! », Uktubar du 7 janvier 2007). An international conference on preserving ancient coins will be held in Cairo tomorrow, according to an Egyptian official. Senior officials and experts from Morocco, Jordan, Syria, Turkey, Greece, Italy, France, Spain and the Czech Republic will attend the event, which runs until March 1, said Venice Kâmil, an ex-minister of State for Scientific Research and a professor at the National Centre for Research in Cairo. (“Conf. on antique coins”, The Egyptian Gazette du 23 février 2007). La faculté d’Éducation musicale organise les 18 et 19 mars 2007 un congrès sur la musique pharaonique entre le passé et le présent. 46 chercheurs appartenant à des universités égyptienne et étrangère participeront à ce congrès. Le président du projet national de ressuscitation de la musique pharaonique, Dr Khayrî al-Malt, a souligné l’importance de ce congrès qui vise à rehausser la conscience culturelle du patrimoine musical pharaonique et à encourager les chercheurs dans ce domaine. (« La musique pharaonique entre le passé et le présent », al-Wafd du 5 mars 2007. Voir également “Pharaonic music”, The Egyptian Gazette du 15 mars ; Abû Naddâra, « Congrès sur la musique pharaonique », al-Akhbâr du 16 mars ; « Les secrets de la musique pharaonique », al-Ahrâr du 18 mars). Around 2,000 archaeologists from around the world will gather at Cairo University on April 10-12 for an international archaeological conference. Held under the Cairo University, Alexandria University and the Deutsches Archäologisches Institut (DAI), the conference will discuss papers on aspects of the ancient Egyptian civilisation such as the language, architecture, arts and science. The conference will honour ‘Abd al-Halîm Nûr al-Dîn, an ex-Secretary-General of Egypt’s Supreme Council of Antiquities, the dean of the Cairo University’s Faculty of Archaeology and an advisor to the Library of Alexandria. A book, entitled Excavations in a Human Heart on Nûr al-Dîn’s life will come out to mark the occasion. (Hassan Saadallah, “Major archaeology meet at Cairo Univ.”, The Egyptian Gazette du 2 avril 2007. Voir également « Congrès sur les Antiquités du Fayyûm », al-Wafd du 22 avril). 3 Shirley JOHNSTON, [Writer and Photographer], « Beyond the Pharoahs : Discovering Palaces and Villas in Egypt », American Research Center in Egypt, 10/01/2007. 3 Marie FAVEREAU, [membre scientifique à l’Ifao, France], « Les archives de la Horde d’Or (1224-1552) », Institut français d’archéologie orientale, 10/01/2007. 3 Anne BOUD’HORS, [Cnrs, Irht, France], « Poteries, tissage et plantes d’un anachorète du VIIIe siècle : quelques nouveaux termes coptes à élucider », Institut français d’archéologie orientale, 14/01/2007. 3 Patrimoines en partages : enjeux et mécanismes de la patrimonialisation. Séminaire commun Cedej-Ifao, organisé par Sylvie DENOIX et Alain ROUSSILLON. Centre d’Études et de Documentation Économiques, Juridiques et Sociales, 14/01/2007 :

3 Stéphane IPERT, [Directeur du Centre de conservation du Livre, Arles, France], « Les bases juridiques du droit de reproduction des documents patrimoniaux dans l’espace euro-méditerranéen ». 3 Sandrine GAMBLIN, [Cedej, France], « Louxor en chantier ou le triomphe de l’hygiénisme touristique au service du monument ». 3 Cédric MEURICE, [Musée du Louvre, France], « L’intervention du Comité de conservation des monuments de l’art arabe au couvent Blanc de Suhâg ». 3 ‘Alâ’Habashî, [ARCE, Université de Munûfiyya, Égypte], « Du Comité de conservation de l’art arabe à la restauration de Bayt al-Razzâz, une évolution des politiques de conservation ». 3 Mark LEHNER, [director of the Gîza Plateau Mapping Project, USA], « Discovering Gîza’s Lost City », Conseil Suprême des Antiquités, 15/01/2007. 3 Le soufisme en Égypte et dans le monde musulman à l’époque ottomane (XVIe-XVIIIe siècles). État des lieux et perspectives. Colloque international organisé par Rachida CHIH, Denis GRIL, Catherine MAYEUR-JAOUEN et Richard MCGREGOR. Ifao, Le Caire, 15-18 janvier 2007 : 3 Denis GRIL, [Université de Provence-Iremam, France], « De la khirqa à la tarîqa : continuité et changement dans l’identification et la classification des voies », 15/01/2007. 3 Nelly AMRI, [Université de la Manouba, Tunis, Tunisie], « Du saint fondateur à la tarîqa : un infléchissement dans les modèles d’écriture hagiographique au Maghreb à la fin du XVIIe siècle ? », 15/01/2007. 3 Catherine MAYEUR-JAOUEN, [Inalco, Paris, France], « La vision du monde par une hagiographie anhistorique de l’Égypte ottomane : les Tabaqât sharnûbiyya », 15/01/2007. 3 Adam SABRA, [University of Georgia], « Dynastic Sufism in Ottoman Egypt : the Rise of al-Sâdât al-Bakriyya », 15/01/2007. 3 Richard MCGREGOR, [Vanderbilt University], « Is this the end of Medieval Sufism ? The example of the Sâdât al•Wafâ’iyya », 15/01/2007. 3 Éric GEOFFROY, [Université Marc Bloch, Strasbourg, France], « Le soufisme au verdict de la fatwâ, selon les Fatâwâ hadîthiyya d’Ibn Hajar al-Haytamî (m. 974/1567) », 16/01/2007. 3 Samuela PAGANI, [Università di Lecce, Italie], « Le soufisme des oulémas dans les provinces arabes de l’Empire ottoman au XVIIe siècle », 16/01/2007. 3 Mahmud EROL KILIÇ, [Marmara Universitesi, Istanbul, Turquie], « Evliya Celebi’s Siyahetname as a source of Egyptian Sufi life », 16/01/2007. 3 Ralf ELGER, [Universität Bonn, Allemagne], « Ottoman Sufism in non Sufi Eyes », 16/01/2007. 3 Paul BALLANFAT, [Université Jean Moulin, Lyon III, France], « Niyâzî Misrî, maître khalveti du XVIIe siècle et l’Égypte », 16/01/2007. 3 Stefan REICHMUTH, [Ruhr Universität, Allemagne], « Murtadâ Zabîdî (d.1205/1791) and his role in 18th-century Sufism », 16/01/2007. 3 Alexander KNYSH, [University of Michigan], « Tale of Two Poets : Sufism in Yemen during the Ottoman Epoch », 16/01/2007. 3 Rachida CHIH, [Iremam, Aix-en-Provence, France], « Rattachement initiatique et pratique de la Voie, selon le Simt al-majîd d’al-Qushshâshî (m. 1661) », 18/01/2007. 3 Alberto AMBROSIO, [Université Paris IV-Sorbonne, France], « Écrire et décrire la confrérie Mevlevîyye entre le XVIe et le XVIIe siècles », 18/01/2007. 3 Joseph DREHER, [Ideo, Le Caire], « Autour d’une polémique à Istanbul au XVIIe siècle : les parents du Prophète étaient-ils musulmans ? », 18/01/2007. 3 Alexandre PAPAS, [Ehess, Paris, France], « Refondation et expansion de la Naqshbandiyya non-Mujaddidî dans le monde turc. Lecture de trois textes naqshbandî kâsânî », 18/01/2007. BIA XXXV — janvier/juin 2007

3 Husâm Mahdî, [Conservation Architect and a Freelance International Consultant on the Conservation and Management of Cultural Heritage, Égypte], « Understanding Cultural Heritage », Nederlands-Vlaams Instituut in Cairo, 16/01/2007.

3 Rosario PINTAUDI, [Director Italian Archaeological Mission in Minyâ, Antinoe, Italie], « The Procedures of the Excavation at Antinoe : Results and Prospectives », Istituto Italiano di Cultura per la R.A.E., 16/01/2007. 3 Kim DUISTERMAAT, [Director of the Nederlands-Vlaams Instituut in Cairo], « Making pots for the abarakhu : The Organization of Pottery Production at Late 2nd Millenium BC Tell Sabi Abyad, Syria », Nederlands-Vlaams Instituut in Cairo, 18/01/2007. 3 Rodolfo FATTOVICH, [Director Italian Archaeological Mission in Marsa Gawâsîs, Università di Pisa, Italie], « Sea Port of the Pharaohs to the Land of Punt. Recent Excavations at Wâdî Gawâsîs », Istituto Italiano di Cultura per la R.A.E., 21/01/2007. 3 Roberta L. SHAW, [Conservatrice adjointe au Musée royal de l’Ontario, Canada], « Trésors de la collection égyptienne du Musée royal de l’Ontario », Ambassade du Canada au Caire, 22/01/2007. 3 Wafâ’al-Siddîq, [Directrice générale du Musée Égyptien], « Les travaux de modernisation du Musée Égyptien », Instituto Cervantes El Cairo, 23/01/2007. 3 Stephen HARVEY, [Assistant Professor, Department of Near Eastern Languages and Civilization, the Oriental Institute, University of Chicago], « A Temple for Queen Ahmose-Nefertary at Abydos, and New Evidence of Egypt’s Last Royal Pyramid », American Research Center in Egypt, 24/01/2007. 3 John GRISWOLD, [Architectural Materials Conservator in Private Practice in California, USA -Griswold Conservation Associates, LLC], « The Stone Masonry Assessment Process », Nederlands-Vlaams Instituut in Cairo, 25/01/2007. 3 Jean-Luc FOURNET, [Ephe IVe section, Paris, France], « L’apport de la documentation d’Égypte à la connaissance du vocabulaire grec technique », Institut français d’archéologie orientale, 28/01/2007. 3 Mohamed ARKOUN, [professeur émérite d’histoire de la pensée islamique à la Sorbonne Paris III], « Histoire de l’islam et des musulmans en France du Moyen-Âge à nos jours », Centre Français de Culture et de Coopération, 29/01/2007. 3 Nicholas WARNER, [Architect trained at Cambridge University, UK], « The True Description of Cairo : a sixteenth-century Venetian view », Nederlands-Vlaams Instituut in Cairo, 01/02/2007. 3 Irene KERSCHBAUMER & Kuno FOUNDER-KERSCHBAUMER, « An innovative interesting method for wall dehumidification », Institut français d’archéologie orientale, 4/02/2007.

3 Patrimoines en partages : enjeux et mécanismes de la patrimonialisation. Séminaire commun Cedej-Ifao, organisé par Sylvie DENOIX et Alain ROUSSILLON. Institut français d’archéologie orientale, 04/02/2007 : 3 Pauline BOSREDON, [Reso-Université Rennes, France], « Classement patrimonial et projet local urbain à Harar, Éthiopie ». 3 Omnia ABOUKORAH, [Cedej, France], « La sauvegarde du patrimoine architectural de la vieille ville du Caire : conserver des monuments ou perpétuer des waqf-s ? ». 3 Betsy BRYAN, « God and the Image of God : New Statues of Amenhotep III », Conseil Suprême des Antiquités, 05/02/2007. 3 Marie-France AUZÉPY, [professeur d’histoire byzantine à Paris VIII, France], « L’Iconoclasme », Centre d’Études et de Documentation Économiques, Juridiques et Sociales, 06/02/2007. 3 Yann TRISTANT, [membre scientifique à l’Ifao, France], « Les origines de l’Égypte : bilan et perspectives », Centre Français de Culture et de Coopération, 07/02/2007. 3 Edwin C. BROCK, [Co-Director of the Amenmesse Tomb Project], « Hidden Thebes : Recent Discoveries in Karnak and Luxor revealed by the Luxor Wastewater Project and the Luxor Dewatering Project », Nederlands-Vlaams Instituut in Cairo, 08/02/2007. BIA XXXV — janvier/juin 2007

3 Samuela PAGANI, [Università di Lecce, Italie], « L’herméneutique soufie de la loi », Institut français d’archéologie orientale, 11/02/2007. 3 Mahmûd al-Sa‘danî, [Greaco-Roman History and Civilization, vice dean of Faculty of Arts, Hilwân Univ., Égypte], « Peculiarities of the Ancient Egyptian Civilization », Egypt Exploration Society, 12/02/2007. 3 Adam LUKASZEWICZ, [Warsaw University, Institute of Archaeology, Vice-Dean of the Historical Faculty, Pologne], « Ancient Alexandria — Evidence from inscriptions found at Kom al-Dikka », Polish Centre of Mediterranean Archaeology in Cairo, 13/02/2007. 3 David KUSHNER, [Haifa University, Israël], « Jerusalem in the Eyes of its Ottoman Governors », Israeli Academic Center in Cairo, 13/02/2007. 3 Monique NELSON, [membre de la mission archéologique française de Thèbes-Ouest, France], « La symbolique de la vigne et du vin dans l’Égypte ancienne », Centre Français de Culture et de Coopération, 14/02/2007. 3 Daniel GILMAN, [Fulbright Fellow, University of Texas], « Muhammad ‘Alî Pasha in Nationalist Historiography », American Research Center in Egypt, 14/02/2007. 3 Muhammad al-Mikkâwî & Sayf al-Rashîdî, [Égypte], « Al-Azhar Park and the Revitalisation of Darb al-Ahmar », Nederlands-Vlaams Instituut in Cairo, 15/02/2007. 3 Rosario PINTAUDI, [Director Italian Archaeological Mission in Minyâ, Antinoe, Italie], « Recent Discoveries at Antinoe », Istituto Italiano di Cultura per la R.A.E., 18/02/2007. 3 Gâd al-Qâdî Magdî ‘Atiyya & Hâtim ‘Ûda, [Égypte], « Archaeological Geophysics : Methodology and Case Studies from Egypt », Egypt Exploration Society, 19/02/2007. 3 Günter DREYER, [Director, Deutsches Archäologisches Institut Kairo, Allemagne], « A Labyrinth at Saqqâra : the 2nd Tomb of King Ninetjer Dynasty », American Research Center in Egypt, 21/02/2007. 3 Nagîb Amîn, [Team Leader of the Egyptian Antiquities Information System (EAIS) project in SCA, Egypt], « Farwell al-Qurna : Construction, Destruction and Site Management Planning Prospects in the West Bank of Luxor », Nederlands-Vlaams Instituut in Cairo, 22/02/2007. 3 Yann TRISTANT, [membre scientifique à l’Ifao, France], « Géoarchéologie : l’exemple égyptien »,

Institut français d’archéologie orientale, 22/02/2007. 3 Nicolaas BIEGMAN, [Former Ambassador of the Netherlands to Egypt and the author of Moulids Saints Sufis Egypt, Pays-Bas], « Sufi Practices », Nederlands-Vlaams Instituut in Cairo, 22/02/2007. 3 Dietrich RAUE, [Scientific Member, Deutsches Archäologisches Institut Kairo, Allemagne], « Die Städtestruktur im Alten Ägypten », Goethe-Institut, 25/02/2007. 3 Josep PADRO, [professeur à l’Universidad Central de Barcelona, Espagne], « Eduardo Toda y Güell, premier égyptologue espagnol », Musée Égyptien, 25/02/2007. 3 Lu’ay Mahmûd Sa‘îd, [Lecturer at Munûfiyya University, Egypt], « The Popular Gods between Ancient and Modern Egypt », Egypt Exploration Society, 26/02/2007. 3 Uwe MÜLLER, [Assistant Porfessor at the Department of Archaeology and Art History at EMU], « Kral Tepesi/Vasili : Salvage Excavation of a Late Bronze Age Trade Centre in Cyprus », Nederlands-Vlaams Instituut in Cairo, 27/02/2007. 3 Krzystof CIALOWICZ & Marek CHLODNICKI, [Director of Archaeological Institute, Jagiellonian University, Pologne], « Excavations at Pre and Early Dynastic site at Tell al-Farkha. Recent discoveries », Polish Centre of Mediterranean Archaeology, 27/02/2007. 3 Ahmad ‘Itmân & Rosario PINTAUDI, « The Goats of Oxyrynchus (al-Bahnasâ) », Istituto Italiano di Cultura per la R.A.E., 28/02/2007. 3 Marijn MANUELS, [Associate Conservator working at the Sherman Fairchild Center for Objects Conservation, Metropolitan Museum of Art], « The Conservation of Wooden Objects at the BIA XXXV — janvier/juin 2007

Metropolitan Museum of Art », Nederlands-Vlaams Instituut in Cairo, 01/03/2007. 3 Patrimoines en partages : enjeux et mécanismes de la patrimonialisation. Séminaire commun Cedej-Ifao, organisé par Sylvie DENOIX et Alain ROUSSILLON. Centre d’Études et de Documentation Économiques, Juridiques et Sociales, 04/03/2007 : 3 Emmanuelle PERRIN, [chercheur associé au CHSIM, EHESS, France], « Un patrimoine ambivalent. La définition des traditions et du folklore dans le Dictionnaire des coutumes, des traditions et des expressions égyptiennes d’Ahmad Amîn ». 3 Emma AUBIN-BOLTANSKI, [CNRS, France], « Le folklore comme technicien de la mémoire collective : le pèlerinage de Nabî Sâlih, Palestine 1997-2002 ». 3 Thierry BONNOT, [CNRS -GTMS, France], « Donner son patrimoine au musée : de l’objet de famille au bien commun ». 3 Francesco TIRADRITTI, [Dir. Italian Archaeological Mission in Luxor, Italie], « ‘Asâsîf 1996-2006 : Ten Years of Excavations in the Tomb of Harwa », Conseil Suprême des Antiquités, 05/03/2007. 3 Jeffrey SPENCER, [Dept of Ancient Egypt and Sudan, British Museum], « Tell al-Balâmûn », Egypt Exploration Society, 06/03/2007. 3 ‘Umar Baghdâdî, [ARCE Fellow, University of Michigan, Égypte], « Modern Architecture in Egypt : a Critical View of Modern Architecture in Pre-and Post-Revolutionary Egypt », American Research Center in Egypt, 07/03/2007. 3 Agnieszka DOBRWOLSKA & Jaroslaw DOBROWOLSKI, « Heliopolis, Rebirth of the City of the Sun », Nederlands-Vlaams Instituut in Cairo, 08/03/2007. 3 Sy GITIN, [W.F. Albright Institute of Archaeology Research], « Ekron of the Philistines : from Sea Peoples to Olive Oil Industrialists », American Research Center in Egypt, 14/03/2007. 3 Zubayda ‘Atâ, [Professor of Coptology, Ex Dean of Faculty of Art Hilwân University, Égypte], « The Christian Effect on the Fayyûm Portraits », The Union of Museum Friends, 18/03/2007. 3 Adam Krzysztof ZIELINSKI, [Chief Conservator of Canadian Missions in the Mediterranean, Pologne], « Conservation intervention in Dâkhla Oasis — Dâkhla Oasis Project », Polish Centre of Mediterranean Archaeology in Cairo, 20/03/2007. 3 Juan ZOZAYA, [ex-vice directeur général du Museo Arqueologico Nacional de Madrid, Espagne], « Les missions archéologiques espagnoles en Nubie », Musée Égyptien, 20/03/2007. 3 Elizabeth BOLMAN, [Coptic Chair, USA], « Discovering Beauty : Wall Painting Conservation at the Late Antique Red Monastery Church (Suhâg) », American University in Cairo, 20/03/2007. 3 Jiri JANAK & Renata LANDGRAFOVA, [Czech Institute of Egyptology, Charles University in Prague], « Book of the Dead on Wooden Tables from Abû Sîr », Embassy of the Czech Republic, 20/03/2007. 3 Françoise DUNAND, [professeur émérite d’histoire des religions à l’Université de Strasbourg et directrice des fouilles d’al-Dayr (oasis de Khârga), France], « Pratiques funéraires en Égypte gréco-romaine : l’exploration des nécropoles de l’oasis de Khârga », Centre Français de Culture et de Coopération, 21/03/2007. 3 John T. SWANSON, « Ancient Egypt in Film », American University in Cairo, 21/03/2007. 3 LAZARIDIS, [Adjunct Assistant Professor of Egyptology at AUC], « Cultural Contact in the Ancient Mediterranean : The Case of Egypt and Greece », Nederlands-Vlaams Instituut in Cairo, 22/03/2007. 3 Ana TAVARES, [Joint Field Director, Gîza Plateau Mapping Project], « Old Kingdom settlement at Gîza : recent excavation of the Gîza Plateau Mapping Project », Egypt Exploration Society, 26/03/2007. 3 Gilles VEINSTEIN, [professeur au Collège de France, France], « La conquête de Constantinople par le sultan Mehmed II en 1453 et la formation de l’idéologie impériale ottomane », Centre Français de Culture et de Coopération, 26/03/2007. 3 Ladislav BARES, [Director of the Czech Institute of Egyptologie, Charles University in Prague], « The Late Period Shaft Tombs at Abû Sîr — 25 years of BIA XXXV — janvier/juin 2007

Excavation », Embassy of the Czech Republic, 27/03/2007. 3 Gilles VEINSTEIN, [professeur au Collège de France, France], « La conquête de l’Égypte par le sultan Sélim », Institut français d’archéologie orientale, 27/03/2007. 3 ‘Abd al-Halîm Nûr al-Dîn, [ex•secrétaire général du SCA, Égypte], « Les réminiscences de l’Égypte ancienne dans la vie quotidienne contemporaine », faculté d’Agriculture, Université de Mansûra, 28/03/07. 3 Christiane ZIEGLER, [chef du département égyptien au Musée du Louvre, France], « Les dernières découvertes de Saqqâra », Centre Français de Culture et de Coopération, 28/03/2007.

3 R.-P. GAYRAUD, J.-Cl. TREGLIA & L. VALLAURI, « La céramique des fouilles d’Istabl ‘Antar, Fustât, VIIIe-Xe s. État de la question », Institut français d’archéologie orientale, 29/03/2007. 3 Krzysztof M. CIALOWICZ, « Excavations at Pre and Early Dynastic site at Tell al-Farkha. Recent discoveries », Institut français d’archéologie orientale, 1/04/2007. 3 Geza FEHERVARI, « The Kuwait Excavations at Bahnasa, 1985 – 1987 », Conseil Suprême des Antiquités, 02/04/2007. 3 Janine BOURIAU, « King Kamoses war against the Hyksos », Egypt Exploration Society, 02/04/2007. 3 Nicolas VATIN, [historien, spécialiste de l’histoire ottomane, France], « La mort des sultans », Centre Français de Culture et de Coopération, 03/04/2007. 3 Michael JONES, [Associate Director, Egyptian Antiquities Conservation Project, ARCE, USA], « Conserving Egyptian Wall Paintings in the Era after Pharaohs : the Rediscovery of a Lost Heritage », American Research Center in Egypt, 04/04/2007. 3 Miroslav BARTA, [Czech Institute of Egyptologie, Charles University in Prague], « Satellite Imaging in Egyptology », Embassy of the Czech Republic, 10/04/2007. 3 Jean-Yves EMPEREUR, [directeur du CEAlex, France], « La mise en valeur du triangle culturel d’Alexandrie : mosaïques, citernes et porte du Phare », Centre culturel français d’Alexandrie, 10/04/2007. 3 Patrimoines en partages : enjeux et mécanismes de la patrimonialisation. Séminaire commun Cedej-Ifao, organisé par Sylvie DENOIX et Alain ROUSSILLON. Institut français d’archéologie orientale, 12/04/2007 : 3 Isabelle RÉGEN, [membre scientifique à l’Ifao, France], « Quelques hypothèses à propos de la transmission des textes funéraires dans l’Égypte ancienne ». 3 Ghislaine ALLEAUME, [Iremam, France], « En amont du patrimoine : l’invention des Anciens par les Modernes (Égypte, seconde moitié du XIXe siècle) ». 3 Jean-Yves EMPEREUR, [directeur du CEAlex, France], « La numérisation des outils de la littérature de référence pour l’histoire de l’Égypte : Grandes expéditions scientifiques du XIXe siècle et presse francophone ». 3 Stéphane IPERT, [Directeur du Centre de conservation du Livre, Arles, France], « Les bases juridiques du droit de reproduction des documents patrimoniaux dans l’espace euro méditerranéen ». 3 Ian SHAW, [Senior Lecturer in Egyptian Archaeology, Director of Graduate Studies, University of Liverpool], « The Harem Palace at Madînat Ghurâb », Egypt Exploration Society, 15/04/2007. 3 Françoise LABRIQUE, « Sur le terme sb3 porte », Institut français d’archéologie orientale, 15/04/2007. 3 Zuzana SKALOVA, « Icons of the Nile Valley », Embassy of the Czech Republic, 16/04/2007. 3 Wâ’il Fakerî, [Égypte], « The destruction of Hugest known Group of monuments in western Thebes », Egypt Exploration Society, 16/04/2007. 3 Jaromir KREJCI, [Czech Institute of Egyptologie, Charles University in Prague], « The Mastaba of Ptahshepses in Abû Sîr », Embassy of the Czech Republic, 17/04/2007. 3 Pamela ROSE, [Egypt Exploration Society Research Fellow, McDonald Institute, University of Cambridge], « Early Occupation BIA XXXV — janvier/juin 2007

at Qasr Ibrîm », American Research Center in Egypt, 18/04/2007. 3 ‘Ula al-‘Agîzî, [Égypte], « Recent Discoveries of the Cairo University Excavations at Saqqâra », Conseil Suprême des Antiquités, 23/04/2007. 3 Alonso MARTIN, [Museo San Isidro de Madrid, Espagne], « Le temple de Debod », Musée Égyptien, 24/04/2007. 3 Hiba Mustafa, [PhD. candidate, Égypte], « The Ceremonial-Urban Dynamic of Cairo : An Interpretive Approach », Egypt Exploration Society, 30/04/2007. 3 Marek CHLODNICKI & Krzysztof CIALOWICZ, « Tell al-Farkha, new discoveries of the 2007 season », Nederlands-Vlaams Instituut in Cairo, 03/05/2007. 3 As‘ad Nadîm, [Folklorist and interested in culture heritage preservation, Egypt], « National Folklore Archives », The Union of Museum Friends, 06/05/2007. 3 Patrimoines en partages : enjeux et mécanismes de la patrimonialisation. Séminaire commun Cedej-Ifao, organisé par Sylvie DENOIX et Alain ROUSSILLON. Institut français d’archéologie orientale, 06/05/2007 : 3 Christophe BOULEAU, [AKTC, France], « Restaurer Le Caire islamique : les initiatives de l’Aga Khan Trust for Culture ; approches, méthodes et pratique ». 3 Jean-Gabriel LETURCQ, [CEDEJ, France], « Le barrage, l’archéologue et les insurgés : exemple de patrimonialisation politique sur la Quatrième cataracte au Soudan ». 3 Nagîb Amîn, [Team Leader of the Egyptian Antiquities Information System (EAIS) project in SCA, Egypt], « Une cartographie pour la gestion du patrimoine, faire savoir pour mieux protéger : l’expérience de l’EAIS ». 3 Elizabeth BOLMAN, [Coptic Chair], « The Transformation of Egyptian Christian Art History : The Results of Conservation and Scholarly Analysis in the Last Decade », American University in Cairo, 06/05/2007. 3 Nicola BONACASA, [Palermo University, Italie], « Italian Excavation in Mustafa Kâmil Tomb – Alexandria », Istituto Italiano di Cultura per la R.A.E., 07/05/2007. 3 Béatrix MIDANT-REYNES, [France], « The Predynastic Sites of Adaima and Kom al-Khilgân », Conseil Suprême des Antiquités, 07/05/2007. 3 Cynthia SHEIKHOLESLAMI, [Lecturer at the American University in Cairo, USA], « Nut and the Night Sun : Reawakening Osiris in a 25th Dynasty Coffin », American University in Cairo, 07/05/2007. 3 Carmen PÉREZ DIE, [chef du département d’égyptologie du Museo Arqueologico Nacional de Madrid, Espagne], « Les découvertes archéologiques à Herakleopolis Magna », Musée Égyptiern, 08/05/2007. 3 John MELOY, [ARCE Fellow, American University of Beirut], « Privatized Protection, Institutional Corruption, and the State in the Circassian Mamluk Period », American Research Center in Egypt, 09/05/2007. 3 Corpus épigraphiques et manuscrits d’Égypte, séminaire doctoral organisé par Sylvie DENOIX et Laure PANTALACCI, Institut français d’archéologie orientale, Le Caire, 13-16 mai 2007 : 3 Laure PANTALACCI, [directrice de l’Ifao, France], « Décrets royaux et communications officielles au IIIe millénaire », 13/05/2007. 3 Ake ENGSHEDEN, [Membre de l’Ifao à titre étranger], « Décrets ptolémaïques », 13/05/2007. 3 Marie FAVEREAU, [membre scientifique à l’Ifao, France], « De la lettre mongole à l’édifice mamlûk : la matérialisation du sceau – tamga », 13/05/2007. 3 Vincent RONDOT, [SFDAS, Khartoum], « Routes antiques entre Égypte et Soudan. Quels documents ? », 14/05/2007. 3 Pierre TALLET, [Université Paris-IV Sorbonne, France], « D’Ayn al-Sukhna à la péninsule du Sinai : les inscriptions jalonnant la route du cuivre et de la turquoise », 14/05/2007. BIA XXXV — janvier/juin 2007

3 Hélène Cuvigny, [IRHT, CNRS, France], « La circulation des hommes et des biens dans le désert de Bérénice d’après les ostraca grecs », 14/05/2007. 3 Pierre-Louis GATIER, [HISOMA/Univ. Lumière-Lyon 2, France], « Inscriptions grecques et latines des routes du Proche-Orient », 14/05/2007. 3 Victor GHICA, [membre scientifique à l’Ifao, France], « Épigraphie copte sur les pistes du désert Occidental », 14/05/2007. 3 ‘Ula al-‘Agîzî, [Université du Caire], « Archives démotiques de Tebtynis », 15/05/2007. 3 Jean GASCOU, [Université Paris-IV Sorbonne, France], « Papyrus grecs d’époque arabe provenant d’Idfû », 15/05/2007. 3 Annie GASSE, « Les ostraca littéraires de Dayr al-Madîna », 15/05/2007. 3 Petra SIJPESTEIJN, [CNRS-IRHT, France], « Attestation papyrologique du pèlerinage Umayyade », 16/05/2007. 3 Christian GAUBERT, [responsable du service informatique de l’Ifao, France], « Archives arabes d’une famille copte du Fayyûm (monastère de Naqlûn) à l’époque fatimide », 16/05/2007. 3 Frédéric BAUDEN, [Université de Liège, Belgique], « Témoins matériels de la présence et de l’activité des harbî-s dans l’Égypte mamelouke (documents mamlouks des archives de l’État à Venise) » 16/05/2007. 3 Alan MIKHAIL, [ARCE Fellow, University of California, Berkeley], « A History of Animals in Ottoman Egypt », American Research Center in Egypt, 16/05/2007. 3 Mike NESKA, [PhD. Candidate], « Egyptian Infantry during the New Kingdom period », Egypt Exploration Society, 21/05/2007. 3 Christian LEBLANC, [Director of the French Archaeological Mission of Western Thebes, CNRS, France], « The Ramesseum : recent Research », Conseil Suprême des Antiquités, 21/05/2007. 3 al-‘Âdlî, [Department of Urban Design and Landscape Architecture, Faculty of Urban and Regional Planning, Cairo University, Egypt], « Urban Planning in Egypt », Nederlands-Vlaams Instituut in Cairo, 24/05/2007.

3 Nâdya Tumûn, [PHD Egyptologist, Head of the Curators ; Training Project at the Coptic Museum, Egypt], « Sculptors’Models from Ancient Egypt », The Union of Museum Friends, 27/05/2007. 3 Ake ENGSHEDEN, [Membre de l’Ifao à titre étranger], « La structuration du vocabulaire relatif au village », Institut français d’archéologie orientale, 27/05/2007. 3 Musallam Shaltût, [Égypte], « The Ancient Egyptian Calendar and Zodiac », Egypt Exploration Society, 28/05/2007. 3 Shâhinda Karîm, [Égypte], « The Mosque of Amir Husayn : A Reconstruction », Conseil Suprême des Antiquités, 04/06/2007. 3 Cynthia SHEIKHOLESLAMI, [Lecturer at the American University in Cairo, USA], « The Horus of the Night and Day from Hatshepsut to Mutirdis », Polish Centre of Mediterranean Archaeology in Cairo, 05/06/2007. 3 Stephen J. DAVIS, [Associate Professor of Religious Studies, Yale University], « Excavating the Monastery of St. John the Little : a Preliminary Portrait of Early Medieval Monasticism in the Wâdî al-Natrûn », American Research Center in Egypt, 06/06/2007. 3 ‘Âsim Dayf, [Égypte], « Mathematics in Ancient Egypt », Egypt Exploration Society, 08/06/2007. 3 Vincent RAZANAJAO, [assistant de l’adjoint aux publications, Ifao, France], « Imet et l’enfant », Institut français d’archéologie orientale, 10/06/2007. 3 Jean REVEZ, « Le rôle des frères de roi dans les modalités successorales en Égypte ancienne et à Kouch », Institut français d’archéologie orientale, 13/06/2007. 3 Nagîb Amîn, [Team Leader of the Egyptian Antiquities Information System (EAIS) project in SCA, Egypt], « Site Management », Egypt Exploration Society, 18/06/2007. BIA XXXV — janvier/juin 2007

3 Nabîl Suwaylim, [Member of the Deutsches Archäologisches Institut, Egypt], « Seven Layer Monuments of the Early Old Kingdom », Polish Centre of Mediterranean Archaeology in Cairo, 19/06/2007. 3 Emmanuel LAROZE, [directeur du CFEETK, France], « Le grand temple d’Amon-Rê à Karnak, découvertes et travaux récents du Centre franco-égyptien d’étude des temples de Karnak », Centre Français de Culture et de Coopération, 20/06/2007. 3 Autour de la Cachette de Karnak. Journée d’étude organisée par Laurent COULON. Institut français d’archéologie orientale, 20 juin 2007 : 3 Emmanuel JAMBON, [Ifao, France], « Collections de rois en miettes. Remarques préliminaires sur la répartition et l’état des statues royales trouvées dans la Cachette de Karnak ». 3 Frédéric PAYRAUDEAU [membre scientifique à l’Ifao, France], « L’apport des statues de la Cachette à l’histoire dynastique locale sous la Troisième Période Intermédiaire ». 3 Cynthia SHEIKHOLESLAMI, [Lecturer at the American University in Cairo, USA], « 25th Dynasty Priests of Montu in the Karnak Cachette ». 3 Laurent COULON, [adjoint aux publications, Ifao, France], « La Cachette pour repeupler la butte : familles de prêtres osiriens à la XXXe dynastie et au début de l’époque ptolémaïque ». 3 Subhî ‘Âshûr, [Université du Caire, Égypte], « Some Ptolemaic sculptures from the Cachette ». 3 Laurel FLENTY, « A comparative study of Iconography and Style with reference to the Royal Pyramid Complex », Egypt Exploration Society, 25/06/2007. - - BIA XXXV — janvier/juin 2007

WHO’S WHO

VIII -WHO’S WHO ? Voici la liste alphabétique des principaux responsables égyptiens cités dans ce numéro :

Sabrî ‘Abd al-‘Azîz Président du Secteur des Antiquités égyptiennes Muhammad ‘Abd al-Fattâh Président du Secteur des musées Muhammad ‘Abd al-Latîf Directeur général du Comité permanent des Antiquités islamique et copte Muhammad ‘Abd al-‘Azîz ‘Abd al-Latîf Directeur général des Antiquités d’al-Buhayra Ibrâhîm ‘Abd al-Magîd Directeur général de l’administration des Antiquités restituées Muhammad ‘Abd al-Maqsûd Président de l’administration centrale du Secteur des Antiquités égyptiennes Ayman ‘Abd al-Mun‘im Directeur du projet de développement du Caire historique ; président du Fonds du développement culturel Muhsin ‘Abd al-Rahmân Directeur de l’administration générale des Antiquités juives Fârûq ‘Abd al-Salâm Directeur général du projet du Grand Musée Égyptien Nûr al-Dîn ‘Abd al-Samad Directeur général de l’administration des sites archéologiques Muhammad ‘Abd al-Samî‘ Directeur général des Antiquités du Nord-Sinaï Bahgat Abû Sidayra Directeur de la zone archéologique de la Nouvelle Vallée Magdî Sulaymân Ahmad Directeur général des Antiquités d’al-Ghûriyya Ashraf al-‘Ashmâwî Conseiller juridique auprès du CSA Târiq al-‘Awadî Inspecteur en chef d’Abû Sîr ‘Alî al-Asfar Directeur des Antiquités d’al-Qurna Muhammad al-Biyalî Directeur général des Antiquités d’Aswân et de Nubie Magdî al-Ghandûr Directeur général des Comités permanents et de l’administration des missions étrangères Sâmî al-Husaynî Directeur de la zone archéologique de Dahshûr

BIA XXXV — janvier/juin 2007

WHO’S WHO Mukhtâr al-Kasabânî Professeur d’archéologie à l’Université du Caire ; Conseiller archéologique auprès du CSA Târiq al-Naggâr Directeur général des Antiquités du Sud-Sinaï Ibrâhîm al-Nawâwî Professeur d’égyptologie à l’Université du Caire ; Conseiller auprès du CSA pour les affaires des musées Ahmad al-Râwî Directeur de l’Unité archéologique à l’aéroport du Caire Usâma al-Shîmî Directeur de la zone archéologique de Saqqâra Wafâ’al-Siddîq Directrice générale du Musée Égyptien du Caire ; Présidente de la commission des expositions archéologiques à l’étranger Muhammad Sa‘îd ‘Alî Directeur de la citadelle de Qâytbây en Alexandrie Muhsin Sayyid ‘Alî Directeur général des Antiquités du Caire et de Gîza Mustafa Anwar Directeur général des Antiquités de l’Est du Caire Nâdya ‘Âshûr Directrice générale des Antiquités de Banî Swayf Zaynab Badawî Directrice générale des monuments islamiques à Ismâ‘îliyya Mansûr Burayk Directeur général des Antiquités de Haute-égypte Ibrâhîm Darwîsh Directeur du musée national d’Alexandrie Farag Fadda Président du secteur des Antiquités islamiques et coptes Muhammad Ghunaym Coordinateur général du projet du Grand Musée égyptien Ragâ’î Hasan Directeur général des Antiquités d’al-Gamâliyya Nord Mustafa Hasan Directeur général des Antiquités de la Citadelle Yahya Hasânayn Directeur général des Antiquités de Moyenne-Égypte Zâhî Hawwâs Secrétaire général du CSA Sayyid Higâzî Directeur général des Antiquités d’al-Sharqiyya ‘Alî Hilâl Président du Secteur des projets Khâlid Husayn Directeur du musée archéologique de Tâbâ Fârûq Husnî Président du CSA ; ministre de la Culture Sayyid Ismâ‘îl Directeur de la zone archéologique d’al-Azhar Ahmad Kâmil Directeur du musée archéologique de Sharm al-Shaykh Muhammad Mahgûb Directeur général des Antiquités du Vieux-Caire et de Fustât ‘Alâ’Mahrûs Directeur de l’administration des Antiquités sous-marines en Alexandrie

BIA XXXV — janvier/juin 2007

WHO’S WHO Gamâl Muhammad Mu‘awwad Directeur général des Antiquités de l’Ouest de Louqsor ‘Abd al-Hamîd Qutb Président de l’administration centrale pour les affaires architecturales Muhsin Sayyid Rabî‘ Directeur général de l’administration des Antiquités juives ‘Abd al-Ma‘bûd Radwân Directeur général des Antiquités de Basse-Égypte ‘Abd al-Rahîm Rayhân Directeur de la zone archéologique de Dahab Khâlid Sa‘d Directeur de l’administration des Antiquités préhistoriques Muhammad Ahmad Saqr Directeur général de la Détention archéologique Mahmûd Yâsîn Shahbû Directeur général de la zone archéologique d’al-Dab‘a et de Mârînâ Sâbir Silîm Directeur général des Antiquités du Delta Ouest Muhammad ‘Abbâs Silîm Directeur général du musée d’Art islamique al-Gharîb Sunbul Directeur général de la restauration à l’Est du Delta et du Sinaï ‘Imâd ‘Uthmân Directeur général de la zone archéologique de Bâb al-Wazîr Nasr ‘Uwayda Directeur général des Antiquités de Haute-Égypte Kamâl Wahîd Directeur des Antiquités des Pyramides

‘Alî ‘Abd al-Rahmân Président de l’Université du Caire Ahmad ‘Âtif ‘Abd al-Rahmân Conservateur du musée archéologique de la faculté de Lettres de l’Université de Suhâg Ra’fat al-Nabrâwî Chef du département d’archéologie islamique à la faculté d’Archéologie de Université du Caire Ahmad al-Sâwî Professeur d’archéologie islamique à l’Université du Caire Abû al-Hamd Mahmûd Farghalî Doyen de la faculté d’Archéologie de l’Université de Ganûb al-Wâdî Mahmûd Ibrâhîm Chef du département d’archéologie islamique à l’Université du Caire ‘Alâ’al-Dîn Shâhîn Doyen de la faculté d’Archéologie du Caire Muhammad ‘Abd al-Sattâr ‘Uthmân Professeur d’archéologie et doyen de la faculté de Lettres de l’Université de Suhâg

BIA XXXV — janvier/juin 2007

WHO’S WHO

Ahmad Abû al-Ghayt Ministre des Affaires étrangères Fâyza Abû al-Nagâ Ministre de la Coopération internationale ‘Abdallah al-‘Attâr Conseiller archéologique auprès du ministère de la Culture Nabîl al-‘Izabî Gouverneur d’Asyût Muhsin al-Nu‘mânî Gouverneur de Suhâg Muhammad Magdî al-Qabîsî Gouverneur du Fayyûm Magdî Ayyûb Gouverneur de Qinâ Zahîr Garâna Ministre du Tourisme Nâsir Kâmil Ambassadeur d’Égypte à Paris ‘Âdil Labîb Gouverneur d’Alexandrie Ahmad Mukhtâr Gouverneur de la Nouvelle Vallée Ahmad Nazîf Premier ministre Fathî Sa‘d Gouverneur de Gîza ‘Abd al-‘Azîm Wazîr Gouverneur du Caire Samîr Yûsuf Gouverneur d’Aswân

Muhammad ‘Abd al-Râziq Directeur du bureau de l’Unesco au Caire Gamâl al-Ghîtânî Rédacteur en chef de l’hebdomadaire littéraire Akhbâr al-Adab Muhammad al-Kahlâwî Secrétaire général de l’Union des archéologues arabes Sâbir ‘Arab Président du Conseil d’administration de Dâr al-Kutub wa-l•wathâ’iq al-qawmiyya Samîr Gharîb Président du National Organisation for Urban Harmony (NOUH) Suhayr Zakî Hawwâs Professeur à la faculté de Polytechniques de ‘Ayn Shams ; Vice-président du National Organisation for Urban Harmony (NOUH)

BIA XXXV — janvier/juin 2007

WHO’S WHO Husayn Ahmad Husayn Directeur du Fonds de sauvetage des monuments de Nubie Sâlih Lam‘î Président du Centre de ressuscitation du patrimoine architectural islamique Farîd Mansûr Président de l’Association des amis du Musée copte ‘Alî Radwân Président de l’Union des archéologues arabes Fathî Sâlih Directeur du National Center for Documentation of Cultural and Natural Heritage (CULTNAT) Ismâ‘îl Sirâg al-Dîn Directeur de la Bibliotheca Alexandrina

- - BIA XXXV — janvier/juin 2007

IX -INDEX A ADN .73,76,77,85,87 Aegyptopithecus zeuxis .169 Agence nationale pour la coordination urbaine (NOUH) 40,113,197 Agences de presse Agence France Presse (AFP).22,26,38,46,66,70,77,81,132,143,146,167,168, 182 Middle East News Agency (MENA) 83,142,177 Reuters .163 The Associated Press 134 al-Azhar 195 Amphore .173 Amulette . 86,124,147,151,158 Anatomie Bouche . 75,173 Buste 34,72,74,75,119,124,136,137,141,142,143,174, 177 Cerveau 112,169,177 Cheveux .26,72,73,74,75,145,146,189,191 Crâne 169 Dent 143,146 Oreille 42,81,125 Ossements . 24,25,60,71,155,161,176 Squelette 25,150,182 Torse 26 Ancre 11 Armée 91,162 Armes Char . 96,162,180 Lance 64,95,101,103 Associations Union des Archéologues arabes . 20,22 Atlantide .60 Autoroute 95,156,160 B Bâb-s Bâb al-Futûh 50 Bâb al-Wazîr . 100,196 Bâb Zuwayla 98 Bain . 51,98,110 Bandelette . 86,125,167 Barques 14,29,40,60,92,93,94,95,158,170,171 Barque solaire 14 Barrages Haut Barrage d’Aswân 13,178 Bassin 80 Bateau10,11,43,44,46,47,57,82,93,151,152,181,184 Bibliothèques .68,81,85,90,100,101,112,120,150 Bibliotheca Alexandrina .37,83,85,122,123,150,185,198 Dâr al-Kutub wa-l-wathâ’q al-qawmiyya 19,63,64,91,100,101,110,111,112,140,197 Mubârak Public Library . 119,120 Bière 170 Bijoux 14,96,112,124,126 Bague 137 Bracelet 124 Chaîne 77,78,149 Collier 136 Boussole 140 C Cachette de Karnak 193 Cairo Opera House 10,13 Canneaux Canal de Suez 10,99,105 Carrière . 52,56,171 Cartographie .25,44,62,63,68,111,117,118,119,149,153,161,16 8,181,183,191 Cartonnage 82 Cartouche . 70,76,184 Casino 126 Catalogue 67,122,123,127,150 Cataracte .191 Caveau 167 CD-ROM . 63,64,65,67 Centres de Culture Centre culturel français d’Alexandrie 190 Centre Français de Culture et de Coopération (CFCC) 17,19,125,187,188,189,190,193 Goethe-Institut Kairo 188 Istituto Italiano di Cultura per la R.A.E. .187,188,191 Centres de recherches American Research Center in Egypt (ARCE) 23,24,25,31,98,99,102,107,185,186,187,188,18 9,190,191,192 Centre d’Études Alexandrines (CEAlex) 190 Centre d’Études et de Documentation Économiques, Juridiques et Sociales (CEDEJ) 17,186,187,189,191 Centre Franco-Égyptien d’Études des Temples de Karnak (CFEETK) 41,193

INDEX Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) 185,189,192 Israeli Academic Center in Cairo 188 National Center for Documentation of Cultural and Natural Heritage (CULTNAT) 64,67,68,112,118,119,198 Polish Centre of Mediterranean Archaeology in Cairo 152,188,189,192,193 Céramique 25,82,116,136,137,151,159,160,173,176,177,183,184,190 Chaînes de télévision 28,63,73,74,77,163 Discovery Channel 64,70,74,76,77,78 National Geographic Channel 85 Union égyptienne de radiodiffusion et de télévision (ERTU) 77 Chambre funéraire 72,73,152,164,165,169,171,175 Chapelle .123,165,166,167 Chicago House 41,98 Cimetière . 126,155,160,166,168 Citadelles . 22,99,182 Citadelle de Qâytbây 102,195 Citerne 104,156,190 Codex . 171,172 Colonne . 14,50,90,100,105,119,166,172,173 Colosses 78,118 Colosse de Ramsès II 78 Colosses de Memnon .101 Comité permanent des Antiquités 82,102,103,150,151,154,165,194 Commerce 19,90,126 Congrès 185 Conseil Suprême des Antiquités 10,12,13,14,15,18,20,22,23,24,25,26,27,29,30,34,35,37,38,39,40,41,42,47,48,49,51,52,53,54,55,5 6,58,60,63,64,66,69,73,74,75,77,81,82,83,85,87, 89,91,95,98,99,100,101,102,103,104,107,108,10 9,112,113,114,115,116,117,118,119,121,122,124,126,127,129,130,131,132,133,134,135,137,138, 141,143,144,145,146,147,149,150,151,152,153,1 54,155,156,157,159,160,162,164,165,168,171,17 4,176,177,179,181,183,185,186,187,188,189,190,191,192,194,195 Conservation 35,48,49,51,54,56,57,58,59,60,68,82,90,92,95,96,98,99,108,112,113,114,142,143,150,186,190 Coopération 17,19,40,41,56,67,68,86,99,101,102,106,123,125,149,150,152,156 Cosmétique 70 Couleurs blanc 75,95,167 bleu 49,84,167,173,174 jaune 105,168 noir 22,23,49,75,91,95,105,106,117,135,137,152,16 rose .21,139,172,173 rouge .105,140,172 Coupole 55,105,139 Couvent 186 Croix 172 D Démotique 176,192 Description de l’Égypte 59,101,131 Déserts 57,83,95,114,120,157,183,192 Désert Occidental . 95,120 Nabta 24 Nouvelle Vallée . 56,69,83,100,120,194,197 Désert Oriental 99,155,183 Disque solaire 173 Divinités Amon 69,75,157,158,166,168,177 Amon-Rê .82,174,175,193 Anubis 14,123,124,137,165,170 Chou .128 Hâpy 151,181 Hathor 128 Horus .13,96,136,137,168,181,182,192 Isis 132,147 Maât 147 Min 184 Montu 193 Mout .173 Nout 191 Osiris . 170,191 Oupouaout 123,124 Sekhmet 13,152 Thot 70,128 Zeus .38 Dôme .53,55,107,108 Donation . 26,87 Drain sanitaire 82,101,141 Dromos 40,41,120 Dynasties IIe dynastie 116 IIIe dynastie 136 IVe dynastie . 56,57 Ve dynastie . 157,166 VIe dynastie 135 XIIe dynastie 124 XIXe dynastie 158,167,168 XVIIe dynastie 181 XVIIIe dynastie 72,73,74,75,76,124,129,135,151,168,173,176,1 77,181,182,184 XXe dynastie 41 XXIe dynastie 171 XXVe dynastie . 128,129 XXVIe dynastie 157,158 XXXe dynastie 157,158,193 E Eau souterraine . 34,41,53,101,103,118,121 Écurie 114 Églises 29,62,96,98,99,102,107,108,118,173 Église al-Mu‘allaqa 13 BIA XXXV — janvier/juin 2007

INDEX Egyptian Antiquities Information Systems 30,188,191,192 EHESS .189 Enchères .36,92,143,144,147 Entreprises Balloon Company 46 Dassault Systèmes 162,163,164 Hilti Corporation 84,126 Misr Company for Sound and Light 47,48 Environnement 84,102 Épave 151,152 EPHE .187 Époques amarnienne 173 byzantine .12,57,96,155,187 chrétienne .65 copte.12,14,29,57,84,89,91,96,97,98,107,118,119,13 0,131,167,172,189,191,192,194,198 gréco-romaine 56,81,83,85,96,97,98,119,132,136,138,139,176,189 grecque 39,54,62,84,155 hellénistique 62 islamique 12,37,55,56,64,68,79,82,89,90,96,97,102,104,1 05,106,110,112,122,123,126,139,150,152,187, 191,194,196,198 abbasside .79 fatimide 17,18,51,103,106,107,173,192 mamelouke . 18,59,79,103,191,192 omeyyade 18,79 ottomane.17,18,59,79,91,103,140,141,186,188,189,19 0,192 Moyen-Âge 57,98,185,187 perse 65,112,122,158 pharaonique Ancien Empire 24,93,134,160,161,166,167,171,183,189,193 Moyen Empire 22,124,168,169,175,182,184 Nouvel Empire 22,40,42,66,75,80,82,96,123,136,147,148,15 1,168,171,174,181,182,184,192 Première Période Intermédiaire 155,171 Troisième Période Intermédiaire .69,72,73,158,193 prédynastique 24,178,179,191 préhistoire 14,15,57,83,98,150,153,154,178,179,180,196 ptolémaïque 62,70,154,155,167,193 romaine.22,61,62,69,83,84,98,99,128,135,140,141,155, 156,172,173,182 Érosion .158 Exposition archéologique 19,48,54,55,73,79,80,82,83,84,86,87,88,90,95,96,98,104,112,118,119,122,123,124,125,126,127,1 28,129,130,131,132,133,141,142,146,147,167 F Faïence .136,151,167 Famille royale Bérénice .192 Néfertari 75,76 Néfertiti 66,70,71,72,76,136,137,141,142,143 Nefret 134 Tiy 72 Fausse porte 168 Figurine .74,165,167,170 Fleurs 62,65,119,124,151,175,176 Lotus 151,173 Fondations Aga Khan Foundation 191 Alexander S. Onassis Public Benefit Foundation .103 Ann and Robert H. Lurie Foundation 161 Fondation Pierre Gianadda .129 Fonds Fonds du développement culturel 194 Fontaine 90,110 Forteresse 183 Fossile 56,169 Fouilles 11,14,20,21,22,23,24,25,30,34,40,41,56,66,81,82,83,95,96,100,118,125,126,127,134,135,136,137, 138,139,140,144,149,151,152,153,154,156,157,1 58,159,160,161,164,167,168,170,171,172,174,17 5,176,177,178,179,181,182,183,184,189,190 Fouilles sous-marines 126,127 Fresque 171,172 G Genizah 81 Graffiti 48,176 Grand Prêtre 41,177 Meryneith 166 Senneferi 177 Grenier .116 Grotte 184 Guerre . 23,28,36,42,68,87,143,152,156,182,190 H Hammâms Hammâm al-Tambalî 102 Harpiste . 155,176 Hiératique .92 Hiéroglyphes 80,136,168,170,174,175,184,185 Humidité 48,49,50,92,93,95,117 Hyksôs .181,182,183,190 I Icône 12,91,95,107,126,130,131,172,190 Îles Chypre 152,188 Crète .181 Nelson .151 Pharos 153 Incendie 32,47,54,55,58,90,94,106,110,131 BIA XXXV — janvier/juin 2007

INDEX Infiltration 104 Insectes 92,94 Scarabée . 136,137,138,139,158 Instituts Collège de France 189,190 Czech Institute of Egyptology in Cairo 189 Deutsches Archäologisches Institut Kairo (DAI) . 141,153,185,188,193 Institut de Recherche et d’Histoire des Textes (IRHT) 192 Institut de recherches et d’études sur le Monde arabe et musulman (IREMAM) 186,190 Institut du Monde Arabe (IMA) 127,131 Institut européen d’archéologie sous-marine (IEASM) 83 Institut français d’archéologie orientale (Ifao) .159,183,185,186,187,188,190,191,192,193 Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) 186 J. Paul Getty Institute 82 Nederlands-Vlaams Instituut in Cairo (NVIC) 13,59,102,187,188,189,191,192 The Oriental Institute 55 Internet 26,35,36,37,38,58,63,64,67,68,73,79,80,111,119, 145,146,147 Irrigation .105,117,121 Islam 20,22,63,65,122,126,187 Ivoire 147,155 J Jardins.87,89,90,96,103,104,108,109,110,113,117,118,1 53 Jardins Antoniadis 103 Jarre . 69,70,74,76,138,141 Journée mondiale du patrimoine .15 Juif 20,21,22,27,81,89,98,112,182 K Khôl 96 Kom-s Kom al-Dikka 153,188 Kom al-Khilgân .191 Kom al-Nâdûra .69 Kom Mâdî .155 L Lacs 56,57 Lac Nâsir 30 Lac Qârûn . 56,57 Lampe 136,173 Le Caire fatimide 17,19,50,51,103,106,107,109,110,194 Ligue arabe . 20,67,104 Lin . 72,73,86,145,170,171 Livre des Morts 167,189 M Magie 36,125,128 Mairies Conseil Suprême de la ville de Louqsor 33,41,42,43,55 Mairie de Paris 16,17,19 Mairie du Caire 15,16,17,18,19,106,107,108 Maisons Maison ‘Alî Labîb 103 Maison al-Razzâz 98,100,186 Maison al-Sitt Wasîla 51 Maison al-Suhaymî .51 Maison de Georges LEGRAIN .42 Maladies Arthrose 177 Syphilis 155 Tuberculose 155 Malédiction des pharaons .133 Mammifères . 24,30,61,69,90,124,159,166,178,179,180 Âne 34 Baleine 57 Chacal 123 Chauve-souris 49,57,134 Cheval 62,71 Chien 124 Éléphant 56,57,180 Gazelle 178,180 Hippopotame 178,179,180 Lion 108,128,137 Singe .56,57,166,169 Vache 174 Manuscrit 19,29,64,65,68,69,81,95,100,111,112,122,123,12 6,140,150,172,191 Maquette 42,112,164 Marathon 45 Marina 40,43,44 Masque 71,72,74,90,132,170 Mastaba . 116,168 Matériaux de construction Béton 16,29,50,82,87,93,94,115,120,182 Bois 20,29,32,49,55,59,60,72,74,76,91,92,93,94,105,110,135,139,151,159,165,167,168,169,170,17 1,175,176,184 Cèdre 92,184 Brique 34,56,116,158 Ciment 90,98,108 Gypse 59,141 Plâtre . 48,49,142,143,177,184 Sable 37,38,125,126,167,168,183 Mausolée 59,61,62,139 Médecine . 64,65,80,81,112,119,152 Mers Mer Méditerranée.61,79,83,99,152,156,157,182,188,189,192,193 Marsa Matrûh . 11,156 Mer Rouge 98,99,154,155,157,173,182,183,184 BIA XXXV — janvier/juin 2007

INDEX al-Qusayr 98,183 Dahab . 99,154,196 Marsa Gawâsîs 183,184,187 Sharm al-Shaykh 12,82,195 Tâbâ 97,154,183,195 Wâdî Gawâsîs . 184,187 Métaux .137 Argent 91,95,111,126 Bronze . 108,109,143,147,155 Cuivre 135,153,155,161,191 Or . 14,62,66,73,91,111,124,132,153,173 Microfilm 69,111 Miel 62 Minaret .105 Minbar 20,105 Miroir 110 Mobilier 151 Momies 14,26,62,69,70,71,72,73,74,75,76,77,82,85,87,95 ,124,125,126,145,146,147,154,167,170,171,172, 176,177 Momie d’Hatchepsout . 73,74,75,76,77,85,154 Momie de Ramsès II . 26,145,146 Momie de Senneferi 177 Momie de Toutankhamon 70,124,125 Momification . 72,75,76,119,123,145,172 Monastères 57,96,98,126,149,167,192 al-Dayr al-Ahmar 189 Monastère de Sainte-Catherine 58,99,126 Monnaie .81,95,96,111,126,128,135,136,137,138,139,140, 141,149,153,155,185 Mont Qatrânî 56 Montgolfière 46 Mosaïque 12,85,98,99,105,190 Mosquées 20,21,22,31,52,53,89 Mosquée ‘Abbâs Hilmî II . 100,104 Mosquée Abû al-Haggâg 55 Mosquée al-‘Abbâsî 53 Mosquée al-Aqsa 20,21,22,23 Mosquée al-Zâhir Baybars 100 Mosquée Athar al-Nabî .100 Mosquée de l’imâm al-Layth b. Sa‘d 100 Mosquée Nâzlî Hânim 101 Mosquée Sulaymân Aghâ al-Silihdâr 51,52,53 Muraille 37,117,173 Musée de plein air . 42,107 Musées Ägyptisches Museum und Papyrussammlung Berlin-Charlottenburg 141 British Museum 63,141,157,189 Brooklyn Museum of Art 128,173 Das Alte Museum 141,143 Espace culturel ING 128 Galerie Bansard .130 Grand Musée égyptien 81,87,88,89,142,143,194,195 J. Paul Getty Museum 126 Kunst und Ausstellungshalle der Bundesrepublik Deutschland .126 Musée archéologique d’al-‘Arîsh 95,96 Musée archéologique d’Ismâ‘îliyya .53 Musée archéologique de Port Sa‘ïd 83 Musée archéologique de Sharm al-Shaykh 12,195 Musée archéologique de Suhâg 83 Musée Copte . 54,55,81,89,192,198 Musée d’Art islamique 56,89,90,91,112,196 Musée de la Barque de Chéops 92 Musée des Beaux-Arts de Valenciennes .130 Musée des Bijoux royaux . 54,82,85 Musée des textiles islamiques 51,82,91 Musée du Louvre 12,69,70,80,81,125,128,143,147,167,186,190 Musée Égyptien.64,74,77,82,85,86,87,97,123,124,125,126,129, 132,146,187,188,189,191,194,195 Musée gréco-romain 83,85 Musée Imhotep 126 Musée national d’Alexandrie 84,85,195 Musée national de Bahreïn .127 Musée national de Monterrey 132 Musée Sans Frontières (MSFF) 79 Musée Suzanne Mubârak pour l’enfant 26,91,130 Museo Egipcio de Barcelona .134 Saint Louis Art Museum (SLAM) .85 Smithsonian Free Gallery of Art .126 Sunday Museum 131 The Franklin Institute Science Museum .129 The Metropolitan Museum of Art 60,73,82,129,144,188 The O2 -Millennium Dome 132,133 Muséologie .86,89,96,112,153 Musique 14,52,53,68,114,122,185 Instruments de musique Lyre 166 N Naos 147 Nappe phréatique 117 National Geographic Society 58,60,64,70,85,152 Naufrage 181 Nécropoles. 20,48,75,155,158,166,167,171,172,176 Nécropole thébaine 30,48,75 Némès .82 Niche 73,107,108,165,172,184 Nil.14,15,17,29,33,44,47,57,61,82,96,109,110,111,1 17,118,119,120,150,151,157,179,180,181,182,19 0 Nilomètre 15 Noms de lieux Afghanistan . 21,35 Afrique du Sud 126 Algérie . 80,153 Allemagne 35,81,126,127,141,142,143,186,188 Berlin 84,141,142,143 Bonn 83,126,127,186 BIA XXXV — janvier/juin 2007

INDEX Arabie Saoudite 45,68,91,140,181 La Mecque 68,96 Riyad 68 Australie 10,12 Melbourne 10 Sydney 35 Bahreïn . 127,130 Manama 127,130 Belgique .104,128,192 Bruxelles 128 Liège 192 Bosnie-Herzégovine 16 Sarajevo 16 Brésil 35 Canada . 12,187 Chine . 35,37,164 Hong Kong 164 Égypte Abû Mînâ 153 Alexandrie 13,38,48,54,58,61,62,81,82,83,84,85,89,90,9 8,101,102,103,104,113,122,123,125,126,127,147,150,151,153,154,181,184,185,188,190, 191,195,197 Abû Qîr 84 al-Anfûshî 150 Burg al-‘Arab 154 Héraklion 126,127 Mârînâ al-‘Alamayn .98 Delta 11,24,104,153,155,157,182,183,196 Buhayra 100,113,139,194 Damiette .58 Daqahliyya 150,157 Gharbiyya 155 Kafr al-Shaykh .113 Mansûra 34,113,190 Munûfiyya .138,151,186,188 Qalyûbiyya 26 Rosette . 10,100,141 Sharqiyya 101,135,137,195 Gîza 14,23,24,25,35,36,38,39,45,57,60,87,92,100, 101,114,115,120,135,136,137,145,159,160,1 62,164,165,186,189,195,197 Abû Sîr 189,190,194 Dahshûr 82,86,87,144,168,194 Memphis .24,61,166,167,168 Mît Rahîna . 24,135,145 Saqqâra 36,82,115,116,125,128,135,136,144,154,1 65,166,167,168,183,188,190,191,195 Haute-Égypte 24,26,29,99,118,120,123,153,170,180 Abîdus . 98,116,117,176,181,187 Aswân 13,24,30,43,46,47,58,113,150,152,178,179,180,181,194,197 Hisn al-Bâb 152 Philae 47 Asyût .82,123,124,136,138,139,140,197 Dandara 41,102,117,132 Dayr al-Baharî 14,73,74,75,81,118,176,184 Dayr al-Madîna 192 Idfû .41,47,102,138,192 Isnâ .46,47,103,137,180 Kom Umbû 41,53,178,179,180 Louqsor 14,24,27,28,29,30,31,33,34,37,39,40,41,42,43,44,45,46,47,49,50,55,58,64,66,74,98,9 9,101,117,118,119,120,132,134,136,137,1 40,150,151,152,153,154,173,174,175,177, 181,182,183,186,187,188,189,196 al-Marîs 44 al-Qurna 27,28,29,30,31,32,33,34,40,64,120,151, 152,188,194 al-Târif 28,33,34,42,64 Dirâ‘ Abû al-Nagâ .175 Karnak 31,40,41,42,47,101,117,118,120,132,15 4,174,175,181,182,187,193 Thèbes 29,30,31,75,175,176,187,190,192 Nubie 24,31,128,132,179,189,194,198 Qinâ .43,46,47,102,117,137,139,197 Suhâg 82,99,116,138,153,186,189,196,197 Shûnat al-Zabîb 98,116 Le Caire 17,19,46,51,54,56,81,85,103,105,123,142,14 3,146,159,186,191 al-Darb al-Ahmar 188 Fustât . 14,17,89,126,190,195 Gamâliyya 50,51,52,105,106 Héliopolis 14,56,113,189 Hilwân 188,189 Ma‘âdî 14 Matariyya 139,151 Sayyida Zaynab 17,18,19 Shubrâ 15,109,110 Vieux-Caire . 13,17,52,89,105,195 Moyenne-Égypte Akhmîm 82 Banî Swayf 24,97,135,139,144,155,195 Fayyûm 13,24,56,83,89,137,152,155,169,185,189,1 92,197 Fagg al-Gâmûs 152 Naqlûn 192 Tebtynis 192 Hérakléopolis Magna . 139,155 Minyâ 26,58,113,135,136,137,138,139,169,170,1 71,172,182,187,188 Antinoë .171,172,173 Dayr al-Barsha .169,170,171 Port-Saïd . 97,99,113 Sinaï . 24,95,96,102,126,152,181,182,191,196 Nord-Sinaï . 96,181,194 Péluse 96 BIA XXXV — janvier/juin 2007

INDEX Sud-Sinaï 58,102,183,195 Suez .10,82,87,99,105 Taposiris Magna .13 Wâdî al-Natrûn 153,192 Espagne.35,80,115,117,127,130,134,151,152,154,185,1 88,189,191 Barcelona 134,188 Madrid . 189,191 États-Unis.12,13,23,24,30,41,57,65,77,87,101,125,129,14 3,144,153,161,164,186,187,189,190,191,192,1 93 Boston .74,76,143,184 California 152,187,192 Chicago 41,48,98,160,187 Los Angeles .126 Miami 13 New York 60,76,99,128,129,144 Philadelphia .129 San Francisco 143,144 Texas 188 Washington 126,143 Éthiopie 187 France 13,16,17,23,24,26,42,56,66,77,81,93,99,101,11 4,127,130,131,145,146,147,157,164,185,186,1 87,188,189,190,191,192,193 Aix-en-Provence 186 Arles 186,190 Paris 12,16,17,19,68,83,111,114,127,128,130,131, 143,144,145,146,147,162,163,167,186,187,1 97 Strasbourg .69,163,186,189 Valenciennes 127,130 Géorgie 186 Grèce .35,36,37,62,101,104,149,185,189 Athènes . 35,63 Inde . 37,46,122 Iran .104,122,123 Iraq 35 Bagdad 65 Israël 20,21,22,23,102,146,182,188 Jérusalem 20,21,22,23,188 Italie 10,13,104,130,185,186,187,188,189,191 Florence 11 Rome 65,126 Venise 127,192 Japon 35,87,88,100,131,177 Jordanie 21,37,45,64,141,147,185 Kazakhstan 100 Koweït 45,140,190 Liban 35 Libye .149 Malaisie 123 Mali . 35,37 Tombouctou 37 Maroc 64,80,153,185 Mexique 57,132,147,148 Mexico 24,35,132,147 Monterrey .132 Palestine 20,21,181,182,189 Pays-Bas 59,181,188 Pérou 35 Pologne . 188,189 Portugal 35,39,80 Lisbonne 35,36,39 République d’Ouzbékistan . 15,19 Tachkent 15,19 République Tchèque 185,189,190 Prague 189,190 Royaume-Uni 12,23,24,63,132,133,152,177,187 Londres 25,36,132,144 Russie Moscou 35,182 Singapour 123,164 Soudan . 67,91,155,184,189,191 Khartoum 191 Wâdî Halfâ 179 Suisse 81,129,134 Martigny 129 Sultanat d’Oman 112 Syrie .184,185,187 Tunisie . 67,186 Tunis 186 Turquie . 62,122,149,181,185,186 Constantinople 189 Union Européenne 153 Yémen 23,67,186 Noms de personnes ‘Abd al-‘Azîz (Sabrî) .34,115,129,143,152,174,194 ‘Abd al-Fattâh (Ahmad) 54 ‘Abd al-Fattâh (Muhammad) 54,82,85,89,96,194 ‘Abd al-Magîd (Ibrâhîm) .134,147,194 ‘Abd al-Maqsûd (Muhammad) 20,58,156,182,194 ‘Abd al-Mun‘im (Ayman) . 50,51,53,91,110,194 ‘Abd al-Salâm (Fârûq) .87,88,111,115,194 ‘Arab (Sâbir) .63,111,112,197 ‘Atiyya (Yusrî) .57 ‘Awad (Muhammad) 103,104 al-‘Attâr (‘Abdallâh) 100,197 al-Asfar (‘Alî) .194 al-Biyalî (Muhammad) 179,194 al-Ghandûr (Magdî) 26,101,149,150,153,194 al-Kahlâwî (Muhammad) .197 al-Kasabânî (Mukhtâr) 195 ALLEAUME (Ghislaine) 190 al-Mahgûb (‘Abd al-Salâm) 104 al-Malt (Khayrî) .185 al-Nabrâwî (Ra’fat) 12,56,153,155,196 al-Nawâwî (Ibrâhîm) 87,195 al-Sâwî (Ahmad) 155,196 al-Siddîq (Wafâ’) 82,86,87,123,124,126,127,129,132,187,195 Amîn (Nagîb) 188,191,192 ARNOLD (Dieter) . 82,144 BIA XXXV — janvier/juin 2007

INDEX BARD (Kathryn) 76,183,184 BARES (Ladislav) .189 Bárta (Miroslav) 190 BOLMAN (Elizabeth) 189,191 BONAPARTE (Napoléon) 63,150 BRIER (Bob) 63,163 BRYAN (Betsy) 65,187 Burayk (Mansûr) 24,120,143,151,174,175,195 CARTER (Howard) 72,74,87,124,177 CASINI (Maria) 183 CHAMPOLLION (Jean-François) .48,90,176,185 CHIRAC (Jacques) . 131,147 CIALOWICZ (Krzysztof) 188,190,191 COULON (Laurent) 193 Darwîsh (Ibrâhîm) 83,84,150,195 DAYAN (Moshe) 146 DE LESSEPS (Ferdinand) 99 DENOIX (Sylvie) 185,187,189,190,191 DOBROWOLSKA (Agnieszka) 58,59 DOBROWOLSKI (Jaroslaw) 98,189 DORMION (Gilles) 164 DREYER (Günter) .188 EMPEREUR (Jean-Yves) 190 Fadda (Farag) 51,195 Fakhrî (Ahmad) 83 Farag (Samîr) 30,33,40,41,42,44,45,55,64,118,154 Fathî (Hasan) .31 FATTOVICH (Rodolfo) .183,184,187 Fikrî (Magdî) 151 FLETCHER (Joann) 70,71,72 Gâballâh (Gâballâh ‘Alî) 83,157 GALÁN (José M.) 175,176 GALLO (Paolo) 151 Gharîb (Samîr) 40,197 GODDIO (Franck) 83,84,126 GRIL (Denis) 186 GROSSMANN (Peter) .153 Hasan (Silîm) .14 Hawwâs (Zâhî) .10,12,13,14,15,20,21,22,23,24,26,27,30,32,35, 36,37,38,39,42,51,52,53,54,56,58,59,60,64,66, 67,71,72,73,74,75,76,77,81,82,83,85,89,91,95, 102,103,114,115,116,119,122,124,127,129,130 ,131,132,134,141,142,143,144,145,146,147,15 1,152,154,156,160,161,162,163,164,165,166,1 68,171,174,175,176,177,179,181,182,195,197 HERBICH (Tomasz) 158 HOUDIN (Jean-Pierre) 26,60,162,163,164 Husnî (Fârûq) .12,36,37,38,41,42,44,47,51,53,56,66,83,85,88, 99,103,111,114,118,119,120,129,130,131,132, 142,143,145,146,147,151,152,156,176,177,178 ,195 HUYGE (Dirk) 178 IKRAM (Salima) 73,77 JONES (Michael) 98,190 Lam‘î (Sâlih) 198 LAROZE (Emmanuel) 193 LEBLANC (Christian) . 36,192 LEGRAIN (Georges) 42,119,154 LEHNER (Mark) 23,24,60,160,161,164,165,186 LEPSIUS (Karl Richard) 176 Loyrette (Henri) 80 Mabrûk (Mahmûd) 176 Mahgûb (Muhammad) 195 MARIETTE (Auguste) 119,181,183 MASPERO (Gaston) . 14,119 MATSUURA (Koïchiro) 20,21,39 MCGREGOR (Richard) .186 Midant-Reynes (Béatrix) .191 Mubârak (Husnî) 13,33,34,111,118,119,131,141 Mubârak (Suzanne) 26,91,97,111,119,120,130 Mukhtâr (Gamâl) . 14,93 Nakhla (Shawqî) 108 Nazîf (Ahmad) 34,42,43,56,64,111,118,127,129,130,157,197 NIBBI (Alessandra) . 10,11 Nûr al-Dîn (‘Abd al-Halîm) .13,38,51,185,190 PADRO (Joseph) 188 PANTALACCI (Laure) . 183,191 PEREZ-DIE (Maria Del Carmen) .191 PINTAUDI (Rosario) 172,173,187,188 Qanawâtî (Nagîb) .165 Qutb (‘Abd al-Hamîd) 103,116,117,177,196 Radwân (‘Alî) 22,23,36,115,198 Rasmî (Hasan) 141 RAUE (Dietrich) 188 RAVEN (Maarten J.) . 166,167 Rayhân (‘Abd al-Rahîm) 99,196 ROSE (Pamela) 152,190 ROUSSILLON (Alain) . 185,187,189,190,191 RYAN (Donald) . 72,74,77 Sa‘îd (Rushdî) 15 Sâlih (Ahmad) .145 Sâlih (Fathî) .67,68,118,198 SCOTT (Gerry) 23,24 SHEIKHOLESLAMI (Cynthia) 191,192,193 SIMONS (Elwyn) 169 Sirâg al-Dîn (Ismâ‘îl) 122,198 SKÁLOVÁ (Zuzana) 190 SOUROUZIAN (Hourig) 152 Souvaltzi (Liana) .62 SPENCER (Alan Jeffery) 157 STADELMANN (Rainer) 36,162,164,165 THOMAS (Elizabeth) . 72,77 TIRADRITTI (Francesco) .189 Umm Kulthûm 112 USHIMURA (Sajju) 168 Vandersleyen (Claude) .10 WARMENBOL (Eugène) 128 WEBER (Bernard) .27,35,36,37,38,39 WEEKS (Kent) 48 WENDRICH (Willeke) 24 WILDUNG (Dietrich) 143 Williams (Harco) 170 Zakî (Salâh) 113 ZIEGLER (Christiane) 125,167,190 BIA XXXV — janvier/juin 2007

INDEX Nourrice .74 O Oasis Bahariyya 95,135 al-Bâwîtî 135 Dâkhla 56,83,189 Khârga 69,120,189 Sîwa . 62,95 Obélisque 137,150,151,181 Oeufs .112,153,159 Oeuf d’autruche .153 Offrande 167 Oiseaux 87,155,178,179,180 Autruche 153,159 Canard .144,176,180 Faucon 151,176 Organisations internationalesOrganisation islamique pour l’Éducation, les Sciences et la Culture (ISESCO) 20,21 United Nations Éducational, Scientific and Cultural Organisation (Unesco).15,20,21,22,23,35,36,38,39,40,42,56,57,67,68, 69,101,121,123,143,197 United States Agency for International Development (USAID) 23,24,41,98,99,101,117 Ostraca . 82,192 Ouchebti 74,135,136,147,151,158 P Pain 24,161,170 Palais 15,48,53,56,81,82,90,102,104,109,110,125,127,1 28,152 Palais ‘Umar Tûsûn .109 Palais Antoniadis 103,104 Palais de l’émir Sayf al-Dîn Tâz .125 Palais du baron Empain 56 Palais du prince Sa‘îd Halîm 90 Palais Mânisterlî 15 Palais Muhammad ‘Alî 15,53 Papyrus .80,81,82,111,112,122,136,166,167,171,172,173, 181 Parfum . 86,96 Parlement . 43,52,142 Particuliers Djéhouty 175,176 Harwa 189 Henu .169,170,171 Hery 176 Imhotep 126 Kahai 165 Ptahemwia .166 Seperiankh .165 Sittre-In 72,74,75 Touya 132 Youya 132 Peinture 50,92,104,155 Pèlerinage . 62,68,96,176,189,192 Perle 57,168 Perruque 148 Phare 38,48,112,120,153,190 Pierre de Rosette . 10,141 Pierres.10,13,16,20,24,61,63,66,82,88,94,111,115,117,1 36,137,138,153,160,161,162,165,167,180,181 Calcaire 134,136,137,138,142,147,158,167,172 Turquoise 191 Pigment 49,98 Pipe 117,136 Plateau de Gîza 23,24,36,60,66,114,145,159,160,183,186,189 Pluie 104 Poisson 137,161,178,180 Polémique 34,70,74,76,77,93,134,143,150,156,157,186 Polices 20,28,29,32,34,37,45,106,117,134,138,139,140,1 41,144,145,147 Police du Tourisme et des Antiquités 114,135,136,137,138,140 Pollution 43,48,84,88,92,94,95,99,108,114,177 Portraits du Fayyûm . 83,189 Ports 44,47,48,57,83,84,98,118,126,147,154,158,160,1 83,184 Poterie.24,25,96,136,139,149,155,159,160,161,167,173, 176,184 Pount .176,184,187 Presse Akhbâr al-Adab 15,23,39,42,44,51,55,58,66,79,89,90,97,112,11 6,120,124,129,165,177,197 Akhbâr al-Yawm .13,22,42,46,50,52,88,114,120,121,142,153 Âkhir Sâ‘a 12,67,133 al-‘Arabî 23 al-Ahrâm.10,12,13,15,23,33,39,42,46,47,48,54,55,56,74, 83,89,90,92,102,103,107,112,114,116,120,124, 125,127,130,132,135,136,137,138,139,142,143,144,146,150,151,152,154,155,156,157,164,16 5,166,167,168,171,174,177 al-Ahrâm al-‘Arabî .23 Al-Ahram Hebdo.19,33,36,37,38,45,57,61,65,66,69,77,80,81,84, 86,96,104,105,107,109,110,112,117,123,126,1 28,131,134,146,149,158,159,163,166,167,168, 172,173,175,180,181,183,184 Al-Ahram Weekly.13,14,22,26,34,35,36,39,40,50,59,61,63,71,72, 74,75,76,89,91,95,99,107,111,113,114,115,116,119,120,123,124,125,142,143,144,146,147,16 2,163,165,166,167,168,171,174,175,176,177,1 79,180,182 BIA XXXV — janvier/juin 2007

INDEX al-Ahrâr.12,14,15,19,22,23,33,34,36,38,39,43,46,47,51, 52,55,56,58,64,66,69,74,76,77,81,83,85,89,90, 91,99,101,102,104,107,113,116,126,127,129,1 30,132,133,134,136,137,138,139,141,142,143, 144,146,148,150,152,155,163,164,166,167,174,176,177,183,185 al-Akhbâr.13,23,27,33,38,40,42,43,45,46,47,53,69,85,87, 89,90,92,97,103,107,112,115,119,120,125,127, 129,132,134,135,136,137,138,139,140,141,142,143,144,150,151,152,154,155,156,164,165,16 8,177,183,185 al-Dustûr . 44,52,55,78,137,140,143 al-Gumhûriyya . 53,130,142,153,155,183 al-Masrî al-Yawm.15,23,27,34,37,39,42,43,44,45,46,52,55,56,74, 76,77,79,81,95,101,102,103,107,111,114,116,1 24,134,135,136,138,139,140,142,143,146,154, 156,157,167,171,174 al-Maydân 47 al-Musawwar 15,23,26,39,46,50,53,77,83,87,92,100,101,109, 112,115,143,156,182 al-Qâhira 10,11,12,13,23,26,56,58,64,69,82,83,87,88,100,101,102,103,124,126,127,129,138,144,148,15 0,151,152,153,154,155,163,171 al-Usbû‘ . 66,112,143 al-Wafd.22,39,42,43,45,46,47,52,58,64,70,74,76,83,84, 100,102,103,107,113,116,126,127,129,135,136,137,138,139,140,141,144,146,150,154,157,16 4,166,167,168,171,183,185 Egypt Today . 27,30,33,64,65,66,153,167 Egyptian Mail .119,132,143 Le Monde 130 Le Progrès Égyptien.13,36,76,107,112,118,127,132,142,143,146,16 6 Middle East Times 22,26,39,66,70,76,77,132,142,143,146,167,168,182 Progrès Dimanche 39,90,132,142,163,169,183 Ruz al-Yûsuf .53,112,147,157 Sabâh al-Khayr 10,15,23,42,55,65,66,101,112,140,143,144,177 Sawt al-Umma .22,42,46,47,53,81,82,140,151 The Egyptian Gazette.13,15,16,22,23,34,36,37,38,39,46,53,67,69,74, 76,79,81,83,88,90,96,99,102,107,116,122,129, 143,144,146,151,152,153,154,155,163,164,166,171,177,180,182,184,185 Uktubar 13,15,27,44,53,90,135,138,142,163,185 Watanî 12,22,54,82,85,100,101,104,108,109,112,116,1 17,118,121,126,131,143,150,152,153,166,167 Pressoir à vin 156 Prêtres 41,72,73,75,82,158,166,174,175,177,193 Akhet-Hotep .167 Bakenkhonsou 41,174,175 Projets Gîza Plateau Mapping Project (GPMP) . 23,24,159,160,186,189 Theban Mapping Project (TMP) 48 Puits 138,156,167 Pylône 158,173 Pyramides 10,14,16,25,26,27,36,37,38,39,56,57,78,82,93,10 3,114,115,116,126,135,144,152,154,159,160,161,162,163,164,165,168 Pyramide de Chéops 26,38,60,78,92,93,115,161,162,163,164 Pyramide de Chéphren 103 Pyramide de Djoser 115,116 Pyramidion .176 Q Qibla 105 R Radar .162 Radiations Rayons X 72 Radiocarbone 70,159 Réaménagement.19,33,39,41,42,55,82,85,87,89,95,100,101,105,1 07,114,115,154 Relique 107,145 Réplique archéologique 56,130,138,153 Reptiles Cobra 124 Restauration 14,27,31,35,41,48,49,51,53,54,55,68,81,82,83,87,88,90,91,92,93,95,98,99,100,101,102,103,104,1 05,107,108,109,110,111,112,113,115,116,117,12 1,142,149,152,153,171,183,186,196 Restitution . 26,142,143,144,147 Robot 164,165 Roches Albâtre 28,30,32,34,88,136,139,144,151,161 Basalte 56,57,106,107,135,136,137,152 Granit 14,87,135,137,163,172,173 Marbre 59,82,91,100,110 Quartzite .174 S Sabîl-kuttâb 98 Sabîl-s 18,51,52,91 Sabîl Muhammad ‘Alî 91 Sabîl Sulaymân Aghâ al-Silihdâr 51 Sainte Famille . 96,107,131 Salles d’enchères Christie’s Inc 144 Sang 140 Sarcophage 62,63,72,73,74,75,82,98,125,126,135,136,147,15 1,152,167,168,169,170,175,191 BIA XXXV — janvier/juin 2007

INDEX Sauvetage 41,46,47,53,198 Sceau 136,151,167,191 Sceptre 137 Scribe 80,165 Sérapeum 36 Silo 152,161 Soie 91 Son et lumière 47,48,117 Soufisme .186 Souveraines Cléopâtre . 64,84,154 Hatchepsout 14,30,45,72,73,74,75,76,77,81,85,118,154,175, 176,184,192 Souverains Ahmosis 75,76,137,176,182 Akhenaton 66,76,130,141,166,167,173 Alexandre le Grand 61,62,96,126 Amenemhat II 82,144,184 Amenhotep 1er 70,71,152,176,187 Amenhotep II 70,71,152,187 Amenhotep III 152,187 Chéchonq 1er 158 Chéops 14,26,38,60,78,92,115,154,162,163,164,165 Chéphren . 103,161 Dioclétien .99 Djoser 115,116 Horemheb 73,124 Izézi 167 Khasekhemoui 116 Mykérinos 152,161 Nectanébo 1er . 63,157,158 Nectanébo II 63 Pépi 1er .135 Psammétique 1er 157,158 Ptolémée Évergète 1er 82 Ptolémée Évergète II .82 Ramsès 1er 26,69,70,75,78,96,99,130,135,136,138,145,146,157,158,173 Ramsès II 26,69,70,75,78,96,99,130,135,136,138,145,146,157,158,173 Ramsès VI 98 Sésostris 1er .82 Sésostris III .82 Séthi 1er 75,182 Sethnakht 41,174,175 Smenkhkarê 71 Souverains musulmans ‘Alî (Muhammad) 15,48,51,53,54,90,91,96,102,104,109,113,11 4,155,188 Barqûq (al-Zâhir) 98 Baybars (al-Zâhir) 100 Fârûq . 104,140 Ibn Tûlûn (Ahmad) 18 Qâytbây 18,50,51,102,195 Thoutmosis 1er 73,176,182 Thoutmosis II 72,73,74,75,82,137,176,182 Thoutmosis III 82,176,182 Toutankhamon.10,66,70,72,74,76,86,87,122,124,125,126,129, 132,133,135,156,177 Sphinx .14,31,41,60,128,160,161,175 Statue 14,15,21,41,82,88,95,96,99,103,108,109,123,126,134,135,136,137,138,141,142,147,151,152,155, 158,165,166,167,169,170,172,175,176,193 Statuette.34,134,135,136,137,138,139,147,167,170 Stèle 41,123,135,137,138,147,174,182,184 Survey . 25,35,48,50,59,162,178 Synagogues 81,89 Ben Ezra 81 T Table d’offrande 165,173 Talatate .173 Tell-s Tell al-Balâmûn .157,158,189 Tell al-Dab‘a 150 Tell al-Farkha 188,190,191 Tell al-Mashraba 183 Tell Bastâ .97 Tell Habwa 181 Tell Râya 102 Temples Ramesseum . 42,101,192 Temple d’Hibis 120,121 Temple d’Idfû 47 Temple d’Isnâ .103 Temple de Dandara 102,117 Temple de Karnak 40,41,42,117,118,120,154,174,175,181,182 Temple de Louqsor 40,41,98,99,117,118 Temple de Mout 66,151,173 Textile . 51,81,91,106,120,167 The Egypt Exploration Society (EES) 188,189,190,191,192,193 Tombes 26,28,29,30,33,34,40,48,49,50,60,61,62,63,75,94 ,98,119,132,166,168,171,176,177,182,187,188,1 89,191 KV20 . 72,74,76 KV35 70,71,72,73 KV55 73 KV60 .72,73,74,75,76 Mastaba d’Akhet-Hotep . 167,168 Tombe d’Amenhotep 1er . 70,71 Tombe d’Amenhotep II 70,71 Tombe de Cléopâtre 154 Tombe de Djéhouty (TT 11) 175,176 Tombe de Henu .169 Tombe de Kahai 165 Tombe de Merenrê 135 Tombe de Ptahemwia .166 Tombe de Senneferi (TT 99) .177 BIA XXXV — janvier/juin 2007

INDEX Tombe de Toutankhamon 10 TT 147 .151 Tomographie 70,71,72,73,74,75,76,170 Torah 81 Tourisme 16,26,27,30,33,34,35,37,38,39,40,43,44,45,46,47,48,49,50,51,53,57,82,83,84,88,91,92,93,99,106, 116,117,118,119,120,136,157,177,186 Transfert 78,82,83,114,130 Tremblement de terre 130 Trône 53,96,104 U Unesco World Heritage List 22 Universités American University in Cairo (AUC) 77,189,191,192,193 American University of Beirut (AUB) .191 Boston University . 76,184 Brigham Young University (BYU) 152 Duke University .169 Harvard University 160 Johns Hopkins University 66 Katholieke Universiteit Leuven 169 Leuven University 171 Liverpool University 130,190 Long Island University 63,163 Macquarie University 151,165 Pennsylvania State University .99 Università di Lecce 186,188 Università di Pisa 187 Universita’degli Studi di Napoli .184 Université d’Alexandrie 84,185 Université d’Hilwân 189 Université de la Sorbonne 187,191,192 Université de Mansûra 190 Université de Provence .186 Université du Caire.12,13,14,45,56,70,71,75,76,100,102,103,115,1 34,150,155,185,191,192,193,195,196 Université du Fayyûm 13 Université Marc Bloch 186 Université Paris IV-Sorbonne 186 University of Alabama 149 University of California 192 University of Cambridge .152,177,187,190 University of Manchester .150,151,164 University of Michigan 186,189 Uniwersytet Warszawski .188 Waseda University 131,168 Yale University 178,192 V Vallées Vallée des momies dorées 95 Vallée des Rois 48,49,70,71,72,73,74,101,120,132,177 Vases . 34,57,136,167,175,176 Vase canope 70,74,76,136 Verre .55 Vierge Marie 107,172 Vin 156,188 Vizirs .158 Iken 158 Vol.29,46,73,75,90,100,129,130,135,136,137,139,14 0,146 W Wikâla-s Wikâlat Qâytbây 50,51 Z Zodiaque .192 Zone piétonne . 91,105,107 BIA XXXV — janvier/juin 2007