Gilles Dormion Jean-Yves Verd’hurt Études architecturales des pyramides de la IVe dynastie civilisation pharaonique : archéologie, philologie et histoire Le 11 décembre 2001 Gilles Dormion et Jean-Yves Verd’hurt, Études architecturales des pyramides de la IVe dynastie 1986 Gilles Dormion analyse des anomalies d’appareillage dans la pyramide de Khéops. Des mesures de micro gravimétrie, effectuées par Edf, mettent en évidence une « anomalie de densité » dans le couloir horizontal menant à la chambre dite « de la reine ». Trois forages sont réalisés : ils aboutissent dans du sable. 1987 jusqu’à nos jours Nous procédons à l’étude, purement architecturale, des pyramides de Meïdoum, Dahchour Nord et Sud, Khéops, Khéphren et Mykérinos. 1993 Découverte de fragments de calcaire peint provenant du revêtement de la pyramide de Mykérinos. 1996 Édition d’une description et de plans détaillés de la grande pyramide. « La pyramide de Khéops : architectures des appartements funéraires ». Édition d’auteur restreinte destinée aux spécialistes. 1998 Avec le docteur Shawki Nahkla, alors directeur du service de Restauration et de Préservation des antiquités égyptiennes, nous concevons le projet de ventiler la grande pyramide. Cette ventilation est installée, au titre de mécénat, par la société française Ciat. 1998-1999 Une étude architecturale de la pyramide de Meïdoum est présentée au conseil supérieur des Antiquités égyptiennes. Sous la haute autorité du professeur Gaballa Ali Gaballa et en collaboration avec le service des Antiquités, nous découvrons dans cette pyramide, deux couloirs et deux chambres de décharges vierges. De simples percements et l’introduction d’un endoscope ont permis de visualiser et d’étudier ces chambres sans les endommager. Cette découverte a fait l’objet d’un exposé au huitième congrès mondial d’Égyptologie au Caire le 28 mars 2000. 2000-2001 Le conseil suprême des Antiquités égyptiennes nous accorde l’autorisation d’effectuer des études dans les autres pyramides de la IVe dynastie. Dans la pyramide de Khéops, nous appliquons la même méthode d’analyse architecturale que celle qui a été employée avec succès à Meïdoum. Des éléments nouveaux sont mis en évidence. Ils concernent principalement des indices de modification du plan originel de la pyramide au cours de sa construction ainsi que des adaptations improvisées à la suite de la fissuration de la chambre du Roi et des chambres de « décharges ». Actuellement, nos études se concentrent sur un emplacement où abondent des signes tangibles de manipulations de herses : positionnement et appareillage cohérents, existence d’entailles et de trous (soigneusement taillés puis rebouchés) probablement destinés à la mise en place de herses puis à leur manœuvre par cordage, etc. Ce dispositif condamnerait un couloir que par ailleurs d’autres indices précis rendent « architecturalement très probable ». Afin de confirmer nos observations par une méthode scientifique, nous avons utilisé la détection électromagnétique par géo-radar. En novembre et décembre 2000, la société Safege, en tant que partenaire mécène, a procédé à l’étude géophysique. Le géophysicien Jean-Pierre Baron qui a effectué les mesures, est rompu aux problèmes spécifiques à l’archéologie égyptienne : il a notamment réalisé la « pesée micro gravimétrique » de la grande pyramide en 1987 et participé à la découverte des pyramides de reines de Pépi Ier à Saqqarah. Le géo-radar a mis en évidence une anomalie, qui, en distance, orientation et dimensions, correspond exactement au couloir que nous avions architecturalement localisé. Le professeur Gaballa Ali Gaballa a proposé le dossier au conseil suprême des Antiquités égyptiennes qui nous a accordé l’autorisation de poursuivre nos recherches à l’intérieur de ces pyramides • 1. Investigation géo-radar : l’image présente un écho significatif évident. Document Gilles Dormion, Jean-Yves Verd’hurt et Safege, tous droits réservés.
 
Gilles Dormion Jean-Yves Verd’hurt

Études architecturales des pyramides de la IVe dynastie

civilisation pharaonique : archéologie, philologie et histoire

Le 11 décembre 2001

Gilles Dormion et Jean-Yves Verd’hurt, Études architecturales des pyramides de la IVe dynastie

1986 Gilles Dormion analyse des anomalies d’appareillage dans la pyramide de Khéops. Des mesures de micro gravimétrie, effectuées par Edf, mettent en évidence une « anomalie de densité » dans le couloir horizontal menant à la chambre dite « de la reine ». Trois forages sont réalisés : ils aboutissent dans du sable.

1987 jusqu’à nos jours Nous procédons à l’étude, purement architecturale, des pyramides de Meïdoum, Dahchour Nord et Sud, Khéops, Khéphren et Mykérinos.

1993 Découverte de fragments de calcaire peint provenant du revêtement de la pyramide de Mykérinos.

1996 Édition d’une description et de plans détaillés de la grande pyramide. « La pyramide de Khéops : architectures des appartements funéraires ». Édition d’auteur restreinte destinée aux spécialistes.

1998 Avec le docteur Shawki Nahkla, alors directeur du service de Restauration et de Préservation des antiquités égyptiennes, nous concevons le projet de ventiler la grande pyramide. Cette ventilation est installée, au titre de mécénat, par la société française Ciat.

1998-1999 Une étude architecturale de la pyramide de Meïdoum est présentée au conseil supérieur des Antiquités égyptiennes. Sous la haute autorité du professeur Gaballa Ali Gaballa et en collaboration avec le service des Antiquités, nous découvrons dans cette pyramide, deux couloirs et deux chambres de décharges vierges. De simples percements et l’introduction d’un endoscope ont permis de visualiser et d’étudier ces chambres sans les endommager. Cette découverte a fait l’objet d’un exposé au huitième congrès mondial d’Égyptologie au Caire le 28 mars 2000.

2000-2001 Le conseil suprême des Antiquités égyptiennes nous accorde l’autorisation d’effectuer des études dans les autres pyramides de la IVe dynastie. Dans la pyramide de Khéops, nous appliquons la même méthode d’analyse architecturale que celle qui a été employée avec succès à Meïdoum.
Des éléments nouveaux sont mis en évidence. Ils concernent principalement des indices de modification du plan originel de la pyramide au cours de sa construction ainsi que des adaptations improvisées à la suite de la fissuration de la chambre du Roi et des chambres de « décharges ».
Actuellement, nos études se concentrent sur un emplacement oò abondent des signes tangibles de manipulations de herses : positionnement et appareillage cohérents, existence d’entailles et de trous (soigneusement taillés puis rebouchés) probablement destinés à la mise en place de herses puis à leur manœuvre par cordage, etc. Ce dispositif condamnerait un couloir que par ailleurs d’autres indices précis rendent « architecturalement très probable ».
Afin de confirmer nos observations par une méthode scientifique, nous avons utilisé la détection électromagnétique par géo-radar. En novembre et décembre 2000, la société Safege, en tant que partenaire mécène, a procédé à l’étude géophysique. Le géophysicien Jean-Pierre Baron qui a effectué les mesures, est rompu aux problèmes spécifiques à l’archéologie égyptienne : il a notamment réalisé la « pesée micro gravimétrique » de la grande pyramide en 1987 et participé à la découverte des pyramides de reines de Pépi Ier à Saqqarah.
Le géo-radar a mis en évidence une anomalie, qui, en distance, orientation et dimensions, correspond exactement au couloir que nous avions architecturalement localisé. Le professeur Gaballa Ali Gaballa a proposé le dossier au conseil suprême des Antiquités égyptiennes qui nous a accordé l’autorisation de poursuivre nos recherches à l’intérieur de ces pyramides •

1.

Investigation géo-radar : l’image présente un écho significatif évident. Document Gilles Dormion, Jean-Yves Verd’hurt et Safege, tous droits réservés.