« CIVILISATION PHARAONIQUE : ARCHÉOLOGIE, PHILOLOGIE, HISTOIRE » COURS ET SÉMINAIRE LES ÉGYPTIENS ET LA GÉOGRAPHIE DU MONDE L’objectif de cette enquête est de tenter une approche de la dimension spatiale dans laquelle les anciens Égyptiens concevaient leur histoire. Le cours s’est donc ouvert sur une présentation d’ensemble de la cosmographie égyptienne et de ses bases cosmologiques. On est ensuite passé à une rapide revue des sources prenant en compte l’espace et aux modes d’appréhension de celui-ci. Une attention particulière a été accordée aux documents cartographiques. Les quelques exemples connus datent, pour l’essentiel, du Nouvel Empire, mais les prospections récentes menées dans les zones subdésertiques qui bordent la vallée du Nil, en particulier dans la chaîne arabique, ont mis en évidence des documents qui pourraient être les premières tentatives connues de cartographie de zones non nilotiques. Les plus anciennes représentations de la vallée du Nil restant celles connues par des vases guerzéens.
Parmi les matériaux disponibles pour cette enquête, on a donné une première analyse des listes thématiques (onomastica) et de leur importance pour la compréhension des modes classificatoires. On s’est également attaché au lexique descriptif et à une première définition de ce que l’on peut discerner de la démarche cognitive des anciens Égyptiens : perception de l’espace et du temps, hiérarchisation des données géographiques et humaines en fonction des catégories de la vallée du Nil. On a développé l’exemple des oasis du désert occidental et des voies de pénétration en Nubie soudanaise, mettant en avant la transposition du vocabulaire nilotique et la recherche de termes spécifiques. Les échos culturels révélés dans ces régions par l’archéologie ont permis une première définition de la norme et de la différence.
Les diverses sources disponibles pour une étude du monde extérieur à la vallée du Nil ont été ensuite passées en revue, en commençant par l’apport de la documentation non technique : œuvres littéraires et purement iconographiques, sources religieuses et liturgiques, documents administratifs et historiques. Les premiers et les derniers, des figurations de peuples étrangers aux représentations militaires pariétales des temples, constituant une source privilégiée. Un inventaire provisoire en a été dressé, mis à jour depuis les premiers recensements qui en ont été faits au début du XXe siècle.
On s’est, enfin, attaché à la source principale de cette étude : les listes de peuples étrangers. On a distingué, en fonction des supports et des contextes les listes politiques et les listes militaires, mettant en évidence les usages privés, faisant référence au statut des propriétaires ou destinataires des œuvres et monuments sur lesquels des versions canoniques de ces listes sont portées, et les usages d’État. Quel qu’en soit le support (listes pariétales, sur colonnes, sur stèles et documents d’affichage, statues, etc.), les dernières répondent à deux intentions : une description politique ou une énumération militaire.
Si ces dernières sont relativement faciles à interpréter, dans la mesure oò elles font appel à un contexte historique généralement suffisamment éclairé par d’autres documents, les listes purement politiques offrent moins de prise. Très générales, elles renvoient au modèle des « Neuf Arcs », dont les études successives qui en ont été faites montrent assez que nous n’apprécions probablement pas correctement la réalité cosmographique. À l’opposé, détaillées parfois à l’extrême, comme les grandes listes de Thoutmosis III à Karnak, elles ne laissent pas facilement apercevoir leur logique, voire leur cohérence.
Un état de ces listes a été présenté, à partir des études fondamentales de J. SIMONS et A. JIRKU, augmentées des éléments apparus depuis. Une bibliographie a été présentée et commentée. Un ensemble de base de 75 listes, allant du règne de Sésostris Ier à celui de Vespasien, a été déterminé comme fondement de la recherche. On a choisi de les traiter non par ordre chronologique, mais en partant des données les plus nouvelles et les plus significatives.
Le choix s’est ainsi porté sur les listes du temple d’Amenhotep III de Soleb, qui présentent le double avantage d’être, pour la plus grande partie, inédites et d’offrir, au contraire des autres, une présentation en deux dimensions. Les peuples étrangers y sont, en effet, représentés sur les colonnes de la salle hypostyle du temple, proposant ainsi une organisation et une hiérarchie qui suit l’ordonnancement des travées de la salle. On sait, par ailleurs, grâce à deux fragments de parois retrouvés lors des fouilles par Michela SCHIFF GIORGINI, Jean LECLANT et Clément ROBICHON, que des listes pariétales répondaient, dans le même temple, à cette organisation.
Une présentation et une description du temple ont été présentées, pour lesquelles on voudra bien se reporter au volume III de Soleb, sous presse à l’Institut français d’archéologie orientale du Caire (première partie, chapitre I ; deuxième partie, chapitres III et VI). L’historique de la découverte du site et des recherches qui y ont été menées ont également été présentés. L’ensemble de l’étude conduite en cours sur ces listes sera également publiée par l’Institut français d’archéologie orientale, dans le volume VI de la série Soleb (volume à la mémoire de Michela SCHIFF GIORGINI). On n’indiquera donc ci-après que les grandes lignes traitées cette année.
On a étudié dans cette première série les peuples de la première colonne de la travée centrale de la salle hypostyle (N1).
La présence, en deuxième position, de Shat a ouvert un long développement sur les listes canoniques des Neuf Arcs, qui ont été examinées à partir du commentaire géographique, gravé sous Ptolémée V et Cléopâtre Ière, dans le temple d’Edfou. On a repris l’essentiel de la documentation à la lumières des études fondatrices de J. VERCOUTTER et E. UPHILL, de l’archétype de Djoser aux figurations tardives, en prêtant une attention plus particulières aux monuments ramessides et aux sources contemporaines d’Amenhotep III, parmi lesquelles, la liste de la tombe de Khérouef (TT 192) a ouvert la voie à une comparaison avec les sources civiles du règne.
Le report cartographique des données relatives aux Neuf Arcs a permis d’avancer une série d’hypothèses, relatives, en particulier à l’utilisation des points cardinaux et des voies de passage entre ceux-ci, confortées par des sources comme le cinquième tableau du grand texte des donations d’Edfou, gravé sous Ptolémée X Alexandre Ier.
Pour en revenir à Shat, les diverses localisations possibles du toponyme dans les listes canoniques ont permis de relancer l’hypothèse jadis émise par G. POSENER, et de rapprocher le terme, malgré leur différence phonétique, de Shaât, c’est-à-dire Saï. Ce rapprochement, que ne confirment aucune des graphies attestées des deux toponymes, ne paraît toutefois pas devoir être écartée sans réflexion.
L’organisation de la séquence des toponymes sur la colonne N1 laisse apparaître, en effet, une double progression, vers l’ouest et vers l’est, en suivant le fôt de la colonne, de cinq noms de chaque côté, orientés vers le nord en partant du temple lui-même. Ce principe d’orientation à partir du monument lui-même, vérifié à Soleb pour chaque colonne, la travée centrale servant en quelque sorte de « point zéro » initial, se retrouve dans les listes pariétales. Quelques exemples ont été développés en cours, notamment celui du temple de Kanaïs.
Dans le cas de la colonne N1, la séquence occidentale à laquelle appartient Sha (â) t place le toponyme entre Ta-shemâ et le point d’origine. Il est alors tentant de supposer que le premier toponyme, perdu sur la colonne, devait désigner le premier site au nord de Soleb, soit probablement Sedeinga, dont le temple, consacré à l’épouse d’Amenhotep III, lui est associé, comme le sera plus tard le petit temple d’Abou Simbel a celui de Ramsès II.
On a repris l’ensemble de la documentation concernant Saï et vérifié plus spécialement le statut de l’île et de sa région dans l’organisation administrative de la Nubie. Son caractère indubitablement égyptien à la XVIIIe dynastie, tout comme Sedeinga et Soleb, a conforté l’idée d’une limite d’empire marquée par le temple d’Amenhotep III, et déplacée par son successeur un peu plus au sud, jusqu’à Sesebi, ou plus loin, comme le laissent supposer les découvertes récentes de Charles BONNET dans la région de Kerma. La rencontre entre les Neuf Arcs et Shaât, dont une étude de terrain a montré qu’elle correspond à une rupture géographique forte, celle du Batn el-Haggar, prend alors son sens, dans une conception des Neuf Arcs comme représentation du monde dominé politiquement par le roi, Égypte comprise.
La présence de Ta-shemâ, puis de Sekhet-iam, respectivement en troisième et quatrième position du secteur occidental de la colonne N1, confirment cette progression, dont on a montré qu’elle suit les voies caravanières de l’époque.
L’étude du dossier de Iam et de sekhet-iam a été menée en reprenant le texte d’Hirkouf, à la lumière de l’ensemble des sources, des textes d’Edfou aux données récentes de l’archéologie, en particulier du matériel issu des fouilles de l’Institut français d’archéologie orientale dans l’oasis de Dakhla. Pour ce qui concerne l’époque d’Amenhotep III, la position de sekhet-iam à Soleb et chez Khérouef le placent clairement au nord de la 2e cataracte. Et ce d’autant plus que la colonne N1 en fait le point d’articulation entre les zones orientales et occidentales. Ces « champs de Iam » ont constitué le point d’affrontement entre la puissance égyptienne colonisatrice qui s’installait dans les oasis du désert occidental à l’Ancien Empire et la puissance éponyme qui en avait la domination — même si les fouilles n’ont révélé jusqu’à aujourd’hui aucune trace d’affrontements armés autres que contemporaines de la fin de la VIe dynastie, comme en témoigne une figurine d’envoôtement retrouvée dans les fondations de la deuxième phase de la ville de Aïn Asyl à Balat. On a, à cette occasion, repris l’étude de la stèle du général Montouhotep (Florence 2540), qui a permis de poser sur la carte quelques jalons politiques entre la 2e cataracte et le pays de Koush, et de marquer la limite atteinte sous Sésostris Ier.
Si la progression vers le sud ainsi dégagée de la fin de l’Ancien Empire au début du Nouvel Empire correspond réellement au processus historique, on comprend mieux l’importance et l’ambivalence de Iam, à la fois zone d’influence et de passage, le rôle également de Saï, nouveau « verrou » succédant à Bouhen avant d’être à son tour protégé au sud par Soleb, puis probablement les puissantes installations dont les fouilles actuelles de Charles BONNET révèlent les prémices.
Articulée également à partir de Sekhet iam, seul toponyme présent deux fois dans les listes de Soleb — justement parce qu’il constitue la plaque tournante permettant de communiquer, depuis Soleb, vers l’ouest et vers l’est, la liste orientale de la colonne N1 se poursuit par les « Asiatiques d’Asie », le Mitanni et les Tjéhénou.
La présence de ces trois toponymes montre la différence établie entre ce que l’on pourrait appeler d’un terme impropre les « nations » qu’ils constituent, et les États qui appartiennent à ces nations, et dont les noms sont développés sur les colonnes des travées latérales nord. Le premier, les Mentjyou nyou Setjet recouvre, en effet, les populations du Sinaï oriental et de l’actuelle Jordanie, sans qu’il soit possible de les rattacher à un groupe politique particulier. Les listes de Soleb rendent, en particulier, caduque la tentative de les confondre avec les Aâmou et les Shosou. Il est plus probable que les uns comme les autres appartenaient peu ou prou à la zone globalement désignée par Mentjyou nyou Setjet. Vouloir établir des distinctions entre nomades sédentarisés et nomades « pillards » à l’intérieur de cet ensemble paraît aussi peu vraisemblable que d’en définir une quelconque unité politique.
Il n’en va, naturellement, pas de même du Mitanni, dont le « poids » politique est évident à l’époque d’Amenhotep III. La présence du Mitanni sur cette colonne soulève la même question que celle, possible, de Sha (â) t. On considère généralement, en effet, que la liste des Neuf Arcs évolue au fil du temps, pour tenir compte des « nouveaux venus » dans la cosmographie égyptienne. Mais cette évolution apparaît à l’époque ramesside, et ne comporte donc pas le Mitanni (qui ne fait jamais partie des Neuf Arcs), mais plutôt le Naharina, les Shasou, le Hatti, Assur, etc. Faut-il considérer que nous avons déjà un témoignage de cette « mise à jour » à l’époque d’Amenhotep III ? Dans ce cas, le Mitanni représenterait « l’actualité » contemporaine. À moins qu’il ne joue ici le rôle de point oriental extrême de la cartographie générale du monde sud et nord que représenterait la colonne N1. Ce qui reviendrait un peu au même, mais d’une façon adaptée à la fois au lieu et au support.
L’analyse du dossier du Mitanni a conduit à une critique des théories géographiquement réductrices présentées par Claude VANDERSLEYEN. L’abondance des sources au Nouvel Empire et leur convergence montre bien que le Mitanni est la désignation politique du pouvoir Hourrite qui a rayonné à la fin du XVIe siècle av. J.-C. en Mésopotamie occidentale. Pouvoir monarchique, pour lequel on distingue un « roi de Mitanni » et des « pays étrangers du Mitanni », qui constituent les États soumis et fédérés par le roi.
On a étudié de ce point de vue la statue de Thoutmosis III CGC 42192, qui dresse un tableau politique, dans lequel le Mitanni tient la place orientale extrême.
Les Tjéhénou, enfin, dans la mesure oò ils recouvrent, à l’époque qui nous intéresse, à la fois les peuples occidentaux et méridionaux qui jouxtent la vallée du Nil à l’ouest, referment au nord, en quelque sorte, le cercle géographique, dont les deux secteurs de la colonne forment les deux bras. La reprise des attestations des Tjehénou, en particulier celles de Ramsès II a montré que les Égyptiens ne faisaient aucune confusion entre eux et les « Libyens », contrairement à ce qui a pu être parfois avancé.
En conclusion, les éléments étudiés cette année ont montré l’importance du point d’origine des listes, leur orientation géographique et leur hiérarchisation politique. L’exemple de Soleb donne une clef applicable aux listes pariétales, clef dont on a développé les exemples à propos de chaque toponyme rencontré.
LES ANNALES DE THOUTMOSIS III : ÉTUDE ET COMMENTAIRE L’étude des Annales de Thoutmosis III est complémentaire du cours consacré à la géographie, dans la mesure oò la mise en forme historiographique des campagnes menées par ce souverain après son accession au pouvoir comme monarque unique est une réflexion à la fois sur le temps, le pouvoir et l’espace.
L’introduction du séminaire a été consacrée à la mise en place des cadres généraux de l’historiographie égyptienne, en insistant plus particulièrement sur le passage du temps mythique au temps historique. On a développé, entre autres outils du comput humain, l’exemple du canon de Turin, des listes et tables royales. Le passage entre temps divin et temps humain ainsi délimité a permis d’évacuer les notions d’âge d’or et de temps cyclique et d’introduire les instruments de l’historiographie.
La continuité historique humaine a été replacée dans le contexte de nécessaire solidarité qu’implique la théocratie pharaonique, de façon à dégager la place de l’individu sur l’échelle du temps historique. Les notions de comput relatif et absolu ont ainsi été abordées à travers quelques exemples pris dans les sources historiques et administratives.
On a ensuite abordé la question de la mémoire historique et des processus historiographiques : essentiellement par une étude des supports et de leur hiérarchisation. Il est ainsi apparu que la notion d’annales (genout) suivait le modèle même de l’arborescence du pouvoir, symbolisée par le perséa d’Héliopolis : la mémoire des événements (gen) constituant, comme les branches (genou), le faisceau que lie le tronc de l’action royale, dont la raison d’être est l’équilibre de l’univers. Recensements humains et animaux, constructions remarquables, crues du fleuve, événements religieux ou militaires, etc. rythment le temps des hommes en l’inscrivant dans la continuité de celui des dieux.
Le lien entre annales et centralisation du pouvoir a permis d’examiner la question de la structure politico-administrative du pays, et, à travers elle, celle de la localisation de la capitale et de l’administration centrale, de proposer plusieurs hypothèses concernant les lieux d’élaboration, d’archivage et d’affichage des textes historiques.
La relation entre documents d’archive et récit historiques a, enfin, été examinée, de façon à rappeler la place des récits royaux entre littérature, histoire et politique.
Les annales de Thoutmosis III ont ensuite été présentées dans le contexte du temple d’Amon-Rê de Karnak, et une bibliographie d’ensemble commentée.
On a ensuite établi, traduit et commenté les 18 premières colonnes du texte.
L’ensemble du séminaire sera publié dans l’édition des Annales en cours de préparation, et dont la parution est prévue dans le cadre des monographies du Centre franco-égyptien d’étude des temples de Karnak. On se bornera ici à souligner quelques points analysés cette année :
— la notion de décret (oudj) et l’affichage des textes dans les lieux publics (stèles et inscriptions pariétales) ;
— terminologie des campagnes militaires : oudjyt et nekhtou, à propos desquels on a proposé un commentaire du décret de Canope.
— Un long commentaire a également été consacré à la localisation de la forteresse de Tjarou et à son rôle historique au Nouvel Empire. L’ensemble de la documentation concernant le site a été repris à cette occasion et comparé aux données des sources documentaires et scolaires ramessides.
— De même, la problématique historique des col. 9-10 a été à nouveau examinée et replacée dans le contexte du début du Nouvel Empire, à travers un examen critique des hypothèses de D. REDFORD et de Cl. VANDERSLEYEN. Les principaux acquis de ces deux derniers points ont été exposés dans une communication présentée à l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres le 22 juin 2001.
— On s’est également interrogé sur le statut des territoires situés à l’est de Tjarou et sur la structure administrative du nord Sinaï et de la bande de Gaza à la lumière des données historiques, documentaires et littéraires du Nouvel Empire.
— L’ouverture de ce dossier a permis de poser quelques définitions terminologiques essentielles, touchant en particulier les notions de « confins » (pehou) et de frontières (tashou). Une première tentative a été faite pour cerner des éléments de définitions territoriales mettant en jeu les zones périphériques de la vallée du Nil.
— La datation de la col. 23 a été l’occasion d’une reprise des données du passage de la corégence au règne propre de Thoutmosis III. On a repris, à cet effet, les documents contemporains et, en particulier la stèle de Tombos de l’an 20 de Thoutmosis III et la stèle d’Ermant. À travers les exploits du jeune roi, on a abordé l’introduction de la dimension héroïque dans le récit historique (thèmes de la chasse et de l’exploit) et la position des limites d’empire : de la Nubie soudanaise à l’Euphrate.
On trouvera sur le site de la chaire (www.egyptologues.net) une bibliographie provisoire établie pour le cours et le séminaire, trop volumineuse pour figurer dans ce rapport. Cette bibliographie sera mise à jour au fur et à mesure de l’avancée de la recherche. Un résumé du programme 2001-2002 y est également proposé.
"civilisation pharaonique: archeologie, philologie, histoire" cours et seminaire les egyptiens et la geographie du monde l'objectif de cette enquete est de tenter une approche de la dimension spatiale dans laquelle les anciens egyptiens concevaient leur histoire. le cours s'est donc ouvert sur une presentation d'ensemble de la cosmographie egyptienne et de ses bases cosmologiques. on est ensuite passe a une rapide revue des sources prenant en compte l'espace et aux modes d'apprehension de celui-ci. une attention particuliere a ete accordee aux documents cartographiques. les quelques exemples connus datent, pour l'essentiel, du nouvel empire, mais les prospections recentes menees dans les zones subdesertiques qui bordent la vallee du nil, en particulier dans la chaine arabique, ont mis en evidence des documents qui pourraient etre les premieres tentatives connues de cartographie de zones non nilotiques. les plus anciennes representations de la vallee du nil restant celles connues par des vases guerzeens.
parmi les materiaux disponibles pour cette enquete, on a donne une premiere analyse des listes thematiques (onomastica) et de leur importance pour la comprehension des modes classificatoires. on s'est egalement attache au lexique descriptif et a une premiere definition de ce que l'on peut discerner de la demarche cognitive des anciens egyptiens: perception de l'espace et du temps, hierarchisation des donnees geographiques et humaines en fonction des categories de la vallee du nil. on a developpe l'exemple des oasis du desert occidental et des voies de penetration en nubie soudanaise, mettant en avant la transposition du vocabulaire nilotique et la recherche de termes specifiques. les echos culturels reveles dans ces regions par l'archeologie ont permis une premiere definition de la norme et de la difference.
les diverses sources disponibles pour une etude du monde exterieur a la vallee du nil ont ete ensuite passees en revue, en commencant par l'apport de la documentation non technique: oeuvres litteraires et purement iconographiques, sources religieuses et liturgiques, documents administratifs et historiques. les premiers et les derniers, des figurations de peuples etrangers aux representations militaires parietales des temples, constituant une source privilegiee. un inventaire provisoire en a ete dresse, mis a jour depuis les premiers recensements qui en ont ete faits au debut du xxe siecle.
on s'est, enfin, attache a la source principale de cette etude: les listes de peuples etrangers. on a distingue, en fonction des supports et des contextes les listes politiques et les listes militaires, mettant en evidence les usages prives, faisant reference au statut des proprietaires ou destinataires des oeuvres et monuments sur lesquels des versions canoniques de ces listes sont portees, et les usages d'etat. quel qu'en soit le support (listes parietales, sur colonnes, sur steles et documents d'affichage, statues, etc.), les dernieres repondent a deux intentions: une description politique ou une enumeration militaire.
si ces dernieres sont relativement faciles a interpreter, dans la mesure ou elles font appel a un contexte historique generalement suffisamment eclaire par d'autres documents, les listes purement politiques offrent moins de prise. tres generales, elles renvoient au modele des "neuf arcs", dont les etudes successives qui en ont ete faites montrent assez que nous n'apprecions probablement pas correctement la realite cosmographique. a l'oppose, detaillees parfois a l'extreme, comme les grandes listes de thoutmosis iii a karnak, elles ne laissent pas facilement apercevoir leur logique, voire leur coherence.
un etat de ces listes a ete presente, a partir des etudes fondamentales de j. simons et a. jirku, augmentees des elements apparus depuis. une bibliographie a ete presentee et commentee. un ensemble de base de 75 listes, allant du regne de sesostris ier a celui de vespasien, a ete determine comme fondement de la recherche. on a choisi de les traiter non par ordre chronologique, mais en partant des donnees les plus nouvelles et les plus significatives.
le choix s'est ainsi porte sur les listes du temple d'amenhotep iii de soleb, qui presentent le double avantage d'etre, pour la plus grande partie, inedites et d'offrir, au contraire des autres, une presentation en deux dimensions. les peuples etrangers y sont, en effet, representes sur les colonnes de la salle hypostyle du temple, proposant ainsi une organisation et une hierarchie qui suit l'ordonnancement des travees de la salle. on sait, par ailleurs, grace a deux fragments de parois retrouves lors des fouilles par michela schiff giorgini, jean leclant et clement robichon, que des listes parietales repondaient, dans le meme temple, a cette organisation.
une presentation et une description du temple ont ete presentees, pour lesquelles on voudra bien se reporter au volume iii de soleb, sous presse a l'institut francais d'archeologie orientale du caire (premiere partie, chapitre i; deuxieme partie, chapitres iii et vi). l'historique de la decouverte du site et des recherches qui y ont ete menees ont egalement ete presentes. l'ensemble de l'etude conduite en cours sur ces listes sera egalement publiee par l'institut francais d'archeologie orientale, dans le volume vi de la serie soleb (volume a la memoire de michela schiff giorgini). on n'indiquera donc ci-apres que les grandes lignes traitees cette annee.
on a etudie dans cette premiere serie les peuples de la premiere colonne de la travee centrale de la salle hypostyle (n1).
la presence, en deuxieme position, de shat a ouvert un long developpement sur les listes canoniques des neuf arcs, qui ont ete examinees a partir du commentaire geographique, grave sous ptolemee v et cleopatre iere, dans le temple d'edfou. on a repris l'essentiel de la documentation a la lumieres des etudes fondatrices de j. vercoutter et e. uphill, de l'archetype de djoser aux figurations tardives, en pretant une attention plus particulieres aux monuments ramessides et aux sources contemporaines d'amenhotep iii, parmi lesquelles, la liste de la tombe de kherouef (tt 192) a ouvert la voie a une comparaison avec les sources civiles du regne.
le report cartographique des donnees relatives aux neuf arcs a permis d'avancer une serie d'hypotheses, relatives, en particulier a l'utilisation des points cardinaux et des voies de passage entre ceux-ci, confortees par des sources comme le cinquieme tableau du grand texte des donations d'edfou, grave sous ptolemee x alexandre ier.
pour en revenir a shat, les diverses localisations possibles du toponyme dans les listes canoniques ont permis de relancer l'hypothese jadis emise par g. posener, et de rapprocher le terme, malgre leur difference phonetique, de shaat, c'est-a-dire sai. ce rapprochement, que ne confirment aucune des graphies attestees des deux toponymes, ne parait toutefois pas devoir etre ecartee sans reflexion.
l'organisation de la sequence des toponymes sur la colonne n1 laisse apparaitre, en effet, une double progression, vers l'ouest et vers l'est, en suivant le fut de la colonne, de cinq noms de chaque cote, orientes vers le nord en partant du temple lui-meme. ce principe d'orientation a partir du monument lui-meme, verifie a soleb pour chaque colonne, la travee centrale servant en quelque sorte de "point zero" initial, se retrouve dans les listes parietales. quelques exemples ont ete developpes en cours, notamment celui du temple de kanais.
dans le cas de la colonne n1, la sequence occidentale a laquelle appartient sha (a) t place le toponyme entre ta-shema et le point d'origine. il est alors tentant de supposer que le premier toponyme, perdu sur la colonne, devait designer le premier site au nord de soleb, soit probablement sedeinga, dont le temple, consacre a l'epouse d'amenhotep iii, lui est associe, comme le sera plus tard le petit temple d'abou simbel a celui de ramses ii.
on a repris l'ensemble de la documentation concernant sai et verifie plus specialement le statut de l'ile et de sa region dans l'organisation administrative de la nubie. son caractere indubitablement egyptien a la xviiie dynastie, tout comme sedeinga et soleb, a conforte l'idee d'une limite d'empire marquee par le temple d'amenhotep iii, et deplacee par son successeur un peu plus au sud, jusqu'a sesebi, ou plus loin, comme le laissent supposer les decouvertes recentes de charles bonnet dans la region de kerma. la rencontre entre les neuf arcs et shaat, dont une etude de terrain a montre qu'elle correspond a une rupture geographique forte, celle du batn el-haggar, prend alors son sens, dans une conception des neuf arcs comme representation du monde domine politiquement par le roi, egypte comprise.
la presence de ta-shema, puis de sekhet-iam, respectivement en troisieme et quatrieme position du secteur occidental de la colonne n1, confirment cette progression, dont on a montre qu'elle suit les voies caravanieres de l'epoque.
l'etude du dossier de iam et de sekhet-iam a ete menee en reprenant le texte d'hirkouf, a la lumiere de l'ensemble des sources, des textes d'edfou aux donnees recentes de l'archeologie, en particulier du materiel issu des fouilles de l'institut francais d'archeologie orientale dans l'oasis de dakhla. pour ce qui concerne l'epoque d'amenhotep iii, la position de sekhet-iam a soleb et chez kherouef le placent clairement au nord de la 2e cataracte. et ce d'autant plus que la colonne n1 en fait le point d'articulation entre les zones orientales et occidentales. ces "champs de iam" ont constitue le point d'affrontement entre la puissance egyptienne colonisatrice qui s'installait dans les oasis du desert occidental a l'ancien empire et la puissance eponyme qui en avait la domination - meme si les fouilles n'ont revele jusqu'a aujourd'hui aucune trace d'affrontements armes autres que contemporaines de la fin de la vie dynastie, comme en temoigne une figurine d'envoutement retrouvee dans les fondations de la deuxieme phase de la ville de ain asyl a balat. on a, a cette occasion, repris l'etude de la stele du general montouhotep (florence 2540), qui a permis de poser sur la carte quelques jalons politiques entre la 2e cataracte et le pays de koush, et de marquer la limite atteinte sous sesostris ier.
si la progression vers le sud ainsi degagee de la fin de l'ancien empire au debut du nouvel empire correspond reellement au processus historique, on comprend mieux l'importance et l'ambivalence de iam, a la fois zone d'influence et de passage, le role egalement de sai, nouveau "verrou" succedant a bouhen avant d'etre a son tour protege au sud par soleb, puis probablement les puissantes installations dont les fouilles actuelles de charles bonnet revelent les premices.
articulee egalement a partir de sekhet iam, seul toponyme present deux fois dans les listes de soleb - justement parce qu'il constitue la plaque tournante permettant de communiquer, depuis soleb, vers l'ouest et vers l'est, la liste orientale de la colonne n1 se poursuit par les "asiatiques d'asie", le mitanni et les tjehenou.
la presence de ces trois toponymes montre la difference etablie entre ce que l'on pourrait appeler d'un terme impropre les "nations" qu'ils constituent, et les etats qui appartiennent a ces nations, et dont les noms sont developpes sur les colonnes des travees laterales nord. le premier, les mentjyou nyou setjet recouvre, en effet, les populations du sinai oriental et de l'actuelle jordanie, sans qu'il soit possible de les rattacher a un groupe politique particulier. les listes de soleb rendent, en particulier, caduque la tentative de les confondre avec les aamou et les shosou. il est plus probable que les uns comme les autres appartenaient peu ou prou a la zone globalement designee par mentjyou nyou setjet. vouloir etablir des distinctions entre nomades sedentarises et nomades "pillards" a l'interieur de cet ensemble parait aussi peu vraisemblable que d'en definir une quelconque unite politique.
il n'en va, naturellement, pas de meme du mitanni, dont le "poids" politique est evident a l'epoque d'amenhotep iii. la presence du mitanni sur cette colonne souleve la meme question que celle, possible, de sha (a) t. on considere generalement, en effet, que la liste des neuf arcs evolue au fil du temps, pour tenir compte des "nouveaux venus" dans la cosmographie egyptienne. mais cette evolution apparait a l'epoque ramesside, et ne comporte donc pas le mitanni (qui ne fait jamais partie des neuf arcs), mais plutot le naharina, les shasou, le hatti, assur, etc. faut-il considerer que nous avons deja un temoignage de cette "mise a jour" a l'epoque d'amenhotep iii? dans ce cas, le mitanni representerait "l'actualite" contemporaine. a moins qu'il ne joue ici le role de point oriental extreme de la cartographie generale du monde sud et nord que representerait la colonne n1. ce qui reviendrait un peu au meme, mais d'une facon adaptee a la fois au lieu et au support.
l'analyse du dossier du mitanni a conduit a une critique des theories geographiquement reductrices presentees par claude vandersleyen. l'abondance des sources au nouvel empire et leur convergence montre bien que le mitanni est la designation politique du pouvoir hourrite qui a rayonne a la fin du xvie siecle av. j.-c. en mesopotamie occidentale. pouvoir monarchique, pour lequel on distingue un "roi de mitanni" et des "pays etrangers du mitanni", qui constituent les etats soumis et federes par le roi.
on a etudie de ce point de vue la statue de thoutmosis iii cgc 42192, qui dresse un tableau politique, dans lequel le mitanni tient la place orientale extreme.
les tjehenou, enfin, dans la mesure ou ils recouvrent, a l'epoque qui nous interesse, a la fois les peuples occidentaux et meridionaux qui jouxtent la vallee du nil a l'ouest, referment au nord, en quelque sorte, le cercle geographique, dont les deux secteurs de la colonne forment les deux bras. la reprise des attestations des tjehenou, en particulier celles de ramses ii a montre que les egyptiens ne faisaient aucune confusion entre eux et les "libyens", contrairement a ce qui a pu etre parfois avance.
en conclusion, les elements etudies cette annee ont montre l'importance du point d'origine des listes, leur orientation geographique et leur hierarchisation politique. l'exemple de soleb donne une clef applicable aux listes parietales, clef dont on a developpe les exemples a propos de chaque toponyme rencontre.
les annales de thoutmosis iii: etude et commentaire l'etude des annales de thoutmosis iii est complementaire du cours consacre a la geographie, dans la mesure ou la mise en forme historiographique des campagnes menees par ce souverain apres son accession au pouvoir comme monarque unique est une reflexion a la fois sur le temps, le pouvoir et l'espace.
l'introduction du seminaire a ete consacree a la mise en place des cadres generaux de l'historiographie egyptienne, en insistant plus particulierement sur le passage du temps mythique au temps historique. on a developpe, entre autres outils du comput humain, l'exemple du canon de turin, des listes et tables royales. le passage entre temps divin et temps humain ainsi delimite a permis d'evacuer les notions d'age d'or et de temps cyclique et d'introduire les instruments de l'historiographie.
la continuite historique humaine a ete replacee dans le contexte de necessaire solidarite qu'implique la theocratie pharaonique, de facon a degager la place de l'individu sur l'echelle du temps historique. les notions de comput relatif et absolu ont ainsi ete abordees a travers quelques exemples pris dans les sources historiques et administratives.
on a ensuite aborde la question de la memoire historique et des processus historiographiques: essentiellement par une etude des supports et de leur hierarchisation. il est ainsi apparu que la notion d'annales (genout) suivait le modele meme de l'arborescence du pouvoir, symbolisee par le persea d'heliopolis: la memoire des evenements (gen) constituant, comme les branches (genou), le faisceau que lie le tronc de l'action royale, dont la raison d'etre est l'equilibre de l'univers. recensements humains et animaux, constructions remarquables, crues du fleuve, evenements religieux ou militaires, etc. rythment le temps des hommes en l'inscrivant dans la continuite de celui des dieux.
le lien entre annales et centralisation du pouvoir a permis d'examiner la question de la structure politico-administrative du pays, et, a travers elle, celle de la localisation de la capitale et de l'administration centrale, de proposer plusieurs hypotheses concernant les lieux d'elaboration, d'archivage et d'affichage des textes historiques.
la relation entre documents d'archive et recit historiques a, enfin, ete examinee, de facon a rappeler la place des recits royaux entre litterature, histoire et politique.
les annales de thoutmosis iii ont ensuite ete presentees dans le contexte du temple d'amon-re de karnak, et une bibliographie d'ensemble commentee.
on a ensuite etabli, traduit et commente les 18 premieres colonnes du texte.
l'ensemble du seminaire sera publie dans l'edition des annales en cours de preparation, et dont la parution est prevue dans le cadre des monographies du centre franco-egyptien d'etude des temples de karnak. on se bornera ici a souligner quelques points analyses cette annee:
- la notion de decret (oudj) et l'affichage des textes dans les lieux publics (steles et inscriptions parietales);
- terminologie des campagnes militaires: oudjyt et nekhtou, a propos desquels on a propose un commentaire du decret de canope.
- un long commentaire a egalement ete consacre a la localisation de la forteresse de tjarou et a son role historique au nouvel empire. l'ensemble de la documentation concernant le site a ete repris a cette occasion et compare aux donnees des sources documentaires et scolaires ramessides.
- de meme, la problematique historique des col. 9-10 a ete a nouveau examinee et replacee dans le contexte du debut du nouvel empire, a travers un examen critique des hypotheses de d. redford et de cl. vandersleyen. les principaux acquis de ces deux derniers points ont ete exposes dans une communication presentee a l'academie des inscriptions et belles-lettres le 22 juin 2001.
- on s'est egalement interroge sur le statut des territoires situes a l'est de tjarou et sur la structure administrative du nord sinai et de la bande de gaza a la lumiere des donnees historiques, documentaires et litteraires du nouvel empire.
- l'ouverture de ce dossier a permis de poser quelques definitions terminologiques essentielles, touchant en particulier les notions de "confins" (pehou) et de frontieres (tashou). une premiere tentative a ete faite pour cerner des elements de definitions territoriales mettant en jeu les zones peripheriques de la vallee du nil.
- la datation de la col. 23 a ete l'occasion d'une reprise des donnees du passage de la coregence au regne propre de thoutmosis iii. on a repris, a cet effet, les documents contemporains et, en particulier la stele de tombos de l'an 20 de thoutmosis iii et la stele d'ermant. a travers les exploits du jeune roi, on a aborde l'introduction de la dimension heroique dans le recit historique (themes de la chasse et de l'exploit) et la position des limites d'empire: de la nubie soudanaise a l'euphrate.
on trouvera sur le site de la chaire (www.egyptologues.net) une bibliographie provisoire etablie pour le cours et le seminaire, trop volumineuse pour figurer dans ce rapport. cette bibliographie sera mise a jour au fur et a mesure de l'avancee de la recherche. un resume du programme 2001-2002 y est egalement propose.
CABINET D’ÉGYPTOLOGIE PERSONNEL ET LECTEURS Forte de 625 lecteurs inscrits mais ne disposant que de 16 places, la bibliothèque d’égyptologie, pourtant d’accès réservé aux chercheurs professionnels, universitaires et « doctorants avancés », français et étrangers, a connu une forte augmentation de sa fréquen-tation depuis sa réinstallation. L’accroissement notable des entrées en 1999, s’est accentué encore en 2000, avec une augmentation moyenne de 55,2 %. La bibliothèque ne disposant que d’un poste de bibliothécaire à temps plein et d’un agent technique à 1/3 temps, a dô continuer à faire appel à des emplois précaires (CES et vacations) pour ouvrir du lundi au vendredi, 35 heures par semaine et assurer le travail en interne. 2345 entrées ont ainsi été totalisées durant l’année 2000 pour une ouverture de 1470 heures soit 210 jours par an. La courbe quasi exponentielle des fréquentations, en janvier et octobre notamment, à contraint à limiter parfois l’accès.
Durant l’année 2000-2001 l’équipe de la bibliothèque d’égyptologie, conduite par Jacques BERCHON, (bibliothécaire, Collège de France), assisté, pour un tiers-temps, par Chantal DATIN (agent technique, Collège de France) a été composée de Stéphanie BINDNER (vacataire), Céline BOUTANTIN (vacataire), ; Stéphane FAUCON (CES) ; Laetitia GALLET (vacataire) ; Yannis GOURDON (vacataire) ; Florence LE LANN (CES) ; Fabienne RÉBUS (vacataire) ; Sana ROCHE (CES) ; Roberto SAINZ (CES), qui se sont succédé les uns aux autres, selon la réglementation des emplois temporaires du Collège de France.
Au cours de cette année 2000, il est entré dans le fonds : 596 ouvrages (monographies et tirés à part) ; 218 numéros de 49 titres de périodiques suivis, plus 12 titres de périodiques occasionnels ; 32 titres de collections suivies de monographies ; 21 titres de congrès ; 5 volumes de Mélanges ; 29 catalogues d’exposition et 16 de musée, 15 brochures d’exposition ou musée, 2 catalogues de collections privées, 17 catalogues de vente ; 3 titres sous forme de microfiches ; 2 vidéocassettes ; 5 CD Rom. La moyenne depuis 1994 était autour de 500 titres par an (533 exactement).
CATALOGUE ET INFORMATISATION En 1999, à la demande de certains membres du conseil scientifique d’alors, l’alimentation du fichier papier avait été poursuivie jusqu’à ce que l’informatisation soit plus avancée. Le coôt en vacations avait été souligné en son temps ainsi que le fait que cette double démarche de « catalogage » ne pourrait être poursuivie que si les vacations étaient maintenues. De plus, l’utilisation de ces heures se faisant au détriment d’une accélération de l’informatisation du catalogue, le retard de la bibliothèque de ce point de vue ne saurait être rapidement comblé. Un projet est à l’étude pour produire automatiquement des fiches papier à partir de MultiLis.
Si 1998 avait permis aux lecteurs de consulter à l’OPAC (On Line Public Access Catalogue) les commandes en cours, si 1999 a vu le début du catalogage rétrospectif de son catalogue, 2000 a été l’année d’un effort particulier dans la continuation de la rétro conversion des tirés à part. Ceux-ci ne pouvant être dérivés des grandes banques nationales ou internationales, nous avons opté pour un commencement par ce type d’ouvrages. Ainsi 3503 notices de tirés à part et brochures ont été « rentrées » dans la Base EGY par trois nouvelles vacataires formées à ce type de catalogage. On rappellera, pour mémoire, qu’un crédit de 160 000 FF sur deux ans avait été demandé en 1995, sur devis, pour effectuer la rétro conversion. Ce crédit ayant été refusé, 25 000 FF ont été consacrés en 1996 à l’ouverture, la création et le paramétrage de la base « EGY », à partir de Multilis. L’informatisation des notices s’est effectuée ensuite au rythme suivant : 1860 en 1998, 3741 en 1999, 7148 en 2000. Il reste environ 18000 notices à traiter. Malgré des avancées substantielles, l’informatisation du catalogue demeure un chantier majeur pour les années à venir et la précarité des personnels toujours à reformer, n’autorise pas une orientation efficace dans ce sens. L’ensemble du Cabinet d’égyptologie a été connecté au réseau informatique du Collège de France au mois de janvier 2000 avec ouverture de boîtes aux lettres et accès internet. La nouvelle version TAOS, de logique client-serveur, qui remplacera bientôt MultiLis, devrait faciliter l’ergonomie et l’informatisation du catalogue EGY et ouvrir des « fonctionnalités » très attendues des utilisateurs.
Depuis le mois de décembre 1998, toutes les commandes sont consultables sur la base « EGY » dans la salle de la Bibliothèque (en attendant de l’être en ligne). Les listes d’acqui-si-tions 1999 et 2000 sont consultables sur le site du Collège de France La Bibliothèque, enfin, a participé sous forme de prêts d’ouvrages rares et de documents d’archives à cinq expositions et dix demandes médiatiques pour publications et réalisations de vidéos entre 1998 et 2000.
Bibliothèque d’étude et de conservation, la bibliothèque d’égyptologie a réalisé un récole-ment exhaustif de ses fonds en 2000, suite au déménagement ainsi qu’à l’arrivée du nouveau professeur, en confrontant l’état actuel de ses collections à ses inventaires, ainsi qu’aux compte rendus des précédents récolements de 1962, de 1988 et de 1993-1994. Ainsi 168 ouvrages sont encore portés disparus. En 1994, 200 ouvrages étaient manquants. 32 ouvrages ont ainsi été remplacés soit par acquisition en salle de ventes ou en antiquariat, soit par photocopie quand la publication présentait un caractère scientifique trop important pour être laissé au hasard du chinage.
cabinet d'egyptologie personnel et lecteurs forte de 625 lecteurs inscrits mais ne disposant que de 16 places, la bibliotheque d'egyptologie, pourtant d'acces reserve aux chercheurs professionnels, universitaires et "doctorants avances", francais et etrangers, a connu une forte augmentation de sa frequen-tation depuis sa reinstallation. l'accroissement notable des entrees en 1999, s'est accentue encore en 2000, avec une augmentation moyenne de 55,2 %. la bibliotheque ne disposant que d'un poste de bibliothecaire a temps plein et d'un agent technique a 1/3 temps, a du continuer a faire appel a des emplois precaires (ces et vacations) pour ouvrir du lundi au vendredi, 35 heures par semaine et assurer le travail en interne. 2345 entrees ont ainsi ete totalisees durant l'annee 2000 pour une ouverture de 1470 heures soit 210 jours par an. la courbe quasi exponentielle des frequentations, en janvier et octobre notamment, a contraint a limiter parfois l'acces.
durant l'annee 2000-2001 l'equipe de la bibliotheque d'egyptologie, conduite par jacques berchon, (bibliothecaire, college de france), assiste, pour un tiers-temps, par chantal datin (agent technique, college de france) a ete composee de stephanie bindner (vacataire), celine boutantin (vacataire),; stephane faucon (ces); laetitia gallet (vacataire); yannis gourdon (vacataire); florence le lann (ces); fabienne rebus (vacataire); sana roche (ces); roberto sainz (ces), qui se sont succede les uns aux autres, selon la reglementation des emplois temporaires du college de france.
au cours de cette annee 2000, il est entre dans le fonds: 596 ouvrages (monographies et tires a part); 218 numeros de 49 titres de periodiques suivis, plus 12 titres de periodiques occasionnels; 32 titres de collections suivies de monographies; 21 titres de congres; 5 volumes de melanges; 29 catalogues d'exposition et 16 de musee, 15 brochures d'exposition ou musee, 2 catalogues de collections privees, 17 catalogues de vente; 3 titres sous forme de microfiches; 2 videocassettes; 5 cd rom. la moyenne depuis 1994 etait autour de 500 titres par an (533 exactement).
catalogue et informatisation en 1999, a la demande de certains membres du conseil scientifique d'alors, l'alimentation du fichier papier avait ete poursuivie jusqu'a ce que l'informatisation soit plus avancee. le cout en vacations avait ete souligne en son temps ainsi que le fait que cette double demarche de "catalogage" ne pourrait etre poursuivie que si les vacations etaient maintenues. de plus, l'utilisation de ces heures se faisant au detriment d'une acceleration de l'informatisation du catalogue, le retard de la bibliotheque de ce point de vue ne saurait etre rapidement comble. un projet est a l'etude pour produire automatiquement des fiches papier a partir de multilis.
si 1998 avait permis aux lecteurs de consulter a l'opac (on line public access catalogue) les commandes en cours, si 1999 a vu le debut du catalogage retrospectif de son catalogue, 2000 a ete l'annee d'un effort particulier dans la continuation de la retro conversion des tires a part. ceux-ci ne pouvant etre derives des grandes banques nationales ou internationales, nous avons opte pour un commencement par ce type d'ouvrages. ainsi 3503 notices de tires a part et brochures ont ete "rentrees" dans la base egy par trois nouvelles vacataires formees a ce type de catalogage. on rappellera, pour memoire, qu'un credit de 160 000 ff sur deux ans avait ete demande en 1995, sur devis, pour effectuer la retro conversion. ce credit ayant ete refuse, 25 000 ff ont ete consacres en 1996 a l'ouverture, la creation et le parametrage de la base "egy", a partir de multilis. l'informatisation des notices s'est effectuee ensuite au rythme suivant: 1860 en 1998, 3741 en 1999, 7148 en 2000. il reste environ 18000 notices a traiter. malgre des avancees substantielles, l'informatisation du catalogue demeure un chantier majeur pour les annees a venir et la precarite des personnels toujours a reformer, n'autorise pas une orientation efficace dans ce sens. l'ensemble du cabinet d'egyptologie a ete connecte au reseau informatique du college de france au mois de janvier 2000 avec ouverture de boites aux lettres et acces internet. la nouvelle version taos, de logique client-serveur, qui remplacera bientot multilis, devrait faciliter l'ergonomie et l'informatisation du catalogue egy et ouvrir des "fonctionnalites" tres attendues des utilisateurs.
depuis le mois de decembre 1998, toutes les commandes sont consultables sur la base "egy" dans la salle de la bibliotheque (en attendant de l'etre en ligne). les listes d'acqui-si-tions 1999 et 2000 sont consultables sur le site du college de france la bibliotheque, enfin, a participe sous forme de prets d'ouvrages rares et de documents d'archives a cinq expositions et dix demandes mediatiques pour publications et realisations de videos entre 1998 et 2000.
bibliotheque d'etude et de conservation, la bibliotheque d'egyptologie a realise un recole-ment exhaustif de ses fonds en 2000, suite au demenagement ainsi qu'a l'arrivee du nouveau professeur, en confrontant l'etat actuel de ses collections a ses inventaires, ainsi qu'aux compte rendus des precedents recolements de 1962, de 1988 et de 1993-1994. ainsi 168 ouvrages sont encore portes disparus. en 1994, 200 ouvrages etaient manquants. 32 ouvrages ont ainsi ete remplaces soit par acquisition en salle de ventes ou en antiquariat, soit par photocopie quand la publication presentait un caractere scientifique trop important pour etre laisse au hasard du chinage.
ACTIVITÉS DE L’ÉQUIPE Outre la vie de la bibliothèque et les activités propres des membres de l’équipe, les efforts se sont portés plus particulièrement cette année sur cinq projets.

PROJETS COLLECTIFS COLLOQUE CONSACRÉ À L’ÉCRITURE DE L’HISTOIRE DANS LES MONARCHIES ANTIQUES La chaire de civilisation pharaonique pilote, depuis son renouvellement, un groupe de recherche consacré à l’historiographie égyptienne. La préparation d’une édition scientifique des annales de Thoutmosis III, dont la traduction et le commentaire sont proposés dès cette année en séminaire, en est une première manifestation. Ce travail se prolonge nécessairement par une nouvelle réflexion sur le genre annalistique, l’histoire officielle et les mécanismes de l’historiographie en Égypte ancienne, qui met en perspective l’ensemble des sources, du IIIe millénaire à la Basse-Époque. La documentation a, en effet, été considérablement renouvelée ces dix dernières années, grâce à la découverte et à la publication de monuments qui comblent d’importants vides chronologiques : annales de la VIe dynastie, de Téti à Mérenrê (vers 2300-2250 av. J.-C.), de la XIIe dynastie (Amenemhat II, vers 1914-1879) et de la XXIIe dynastie (Pami et sans doute Sheshonq III et V, vers 837-736).
L’étude de ces textes et leur mise en perspective nécessite un cadre conceptuel et une méthodologie qui, trop tributaire des concepts forgés par la perception de l’histoire qui nous est propre, restent encore à préciser ou à définir. Les concepts d’événement, d’histoire, d’historiographie, d’écriture historiographique sont extrêmement mouvants d’une étude à l’autre ; il paraît donc souhaitable de rassembler les spécialistes des périodes anciennes intéressés à ces questions, dans l’intention d’estimer les besoins, d’élaborer les définitions appropriées et de proposer des pistes de recherche, nourries par les données propres à chaque période et à chaque ensemble géographique. Ce travail doit aboutir à un inventaire des traits communs de l’historiographie antique et de leur évolution, mais aussi à une liste des éléments divergents. Ces éléments devraient permettre de mieux saisir les particularismes locaux, c’est-à-dire les traits originaux de l’histoire officielle de chaque civilisation ; ils sont aussi susceptibles de soulever, par leur présence ou leur absence, des questions inédites dans les diverses disciplines.
Dans cette perspective, la chaire d’égyptologie organise un colloque centré sur les notions d’événement et d’histoire officielle dans les monarchies antiques. La collaboration des chaires d’histoire du Collège du France permet de donner à ce projet toute la dimension pluridisciplinaire souhaitée. Au-delà de cette institution, les chercheurs de tous horizons, spécialistes de ces questions, sont invités à y participer.
Le colloque est prévu pour la fin juin 2002. La préparation et l’organisation en ont été confiées à Michel BAUD, égyptologue, chercheur associé.
ÉTUDES DES ARCHIVES DARESSY Autour de l’atlas archéologique que Georges DARESSY avait constitué en vue de l’ouvrage qu’il comptait écrire sur la géographie historique de l’Égypte, s’est développé un projet de mise en valeur de ces archives. Le premier objectif visé est la mise à la disposition de la communauté scientifique de ces données, déposées depuis longtemps au Cabinet d’égyptologie et restées confidentielles ; le second, de retracer, à l’usage d’un public plus large la démarche de ce savant, qui fut l’un des meilleurs connaisseurs du « terrain » égyptien au début du siècle dernier.
Dans cette intention, un groupe de travail a été constitué, associant égyptologues et professionnels de l’édition. Un contrat a été signé avec la société InfoMédia, en vue de l’édition de cet atlas sous forme, à la fois traditionnelle et sur DVD, cette seconde version incluant certains fonds d’archive et l’essentiel des publications de DARESSY en relation avec ce projet.
La société InfoMédia a réalisé la numérisation des planches de l’atlas. Dans le même temps Amal HELAL-GIRET et Olivier PERDU se sont attachés au récolement des données et à leur mise en fiche informatique. Cette phase est désormais quasiment achevée. La phase suivante — conception de l’ouvrage et mise en forme — débutera à l’automne 2001.
INVENTAIRE PATRIMONIAL DE L’ÉGYPTE Par convention, signée le 24 octobre 2001, sous les auspices de l’Ambassade de République arabe d’Égypte à Paris, avec le « National Center for Documentation of Cultural and Natural Heritage », dirigé par le Prof. Fathy SALEH, ambassadeur honoraire de la République arabe d’Égypte auprès de l’Unesco, la chaire de civilisation pharaonique s’est engagée dans le projet d’inventaire patrimonial de l’Égypte.
Dans un premier temps, sa participation consiste à fournir à ses partenaires égyptiens les données de l’atlas archéologique de Georges DARESSY et celles de la chronique archéologique des Orientalia pour les années 1948-2000. Ces données sont destinées à être introduites dans le système géographique informatisé (SIG) regroupant les données archéologiques à l’échelle du pays.
L’atlas numérisé a été transmis en juin 2001. La base de données regroupant les informations qui y sont contenues sera transmise fin 2001, après vérifications et compléments. Le contenu des chroniques sera transmis après numérisation par la société InfoMédia. — Voir plus loin.
CHRONIQUE ARCHÉOLOGIQUE Le Professeur Jean LECLANT, Secrétaire perpétuel de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, a assuré, depuis 1948, et avec l’appui du Centre national de la recherche scientifique, avec la collaboration de Gisèle CLERC, puis d’Anne MINAULT-GOUT pour ces deux dernières années, une chronique des fouilles et travaux réalisés en Égypte et au Soudan. Cette chronique est publiée chaque année dans la revue Orientalia, organe du Pontifico Istituto Biblico.
À la demande du Professeur Jean LECLANT et du Pontifico Istituto Biblico, je reprends cette chronique, dans la même revue. Anne MINAULT-GOUT ayant refusé de continuer à participer à ce projet, le directeur de l’Institut français d’archéologie orientale, Bernard MATHIEU, a très généreusement détaché Emad ADLY auprès de moi pour pallier cette défection. Nous préparerons donc désormais ensemble la chronique des Orientalia, comme nous le faisons déjà pour le Bulletin d’information archéologique.
La chaire « Civilisation pharaonique : archéologie, philologie et histoire » du Collège de France se trouve ainsi étroitement associée à l’Institut français d’archéologie orientale pour ces deux projets complémentaires. Elle assurera désormais la publication de ces deux périodiques. Et ce, selon les modalités suivantes :
— Bulletin d’information archéologique : les livraisons sont en principe semestrielles. Le retard accumulé sur les dernières années sera rattrapé sous forme de livraisons annuelles. Celles-ci, comme la livraison du premier semestre 2001, prévue pour septembre prochain, seront « postées » en ligne sur le site internet de la chaire. Il est prévu de fournir les livraisons antérieures sous la même forme.
— Chronique archéologique : comme par le passé, le Pontifico Istituto Biblico publiera la chronique dans la revue Orientalia. Grâce à des accords passés avec la société « Info Média », la numérisation des cinquante-deux premières années est en cours. Cette même société assurera la consultation, par le moyen d’un moteur de recherche approprié dont elle est l’inventeur, du fonds documentaire ainsi constitué. Celui-ci sera mis en ligne sur le site internet de la chaire, da façon à permettre une consultation thématique ponctuelle. La mise à disposition est prévue pour la fin de l’année civile 2001. Les chroniques à venir seront ajoutées à ce fonds, à l’exception deds deux dernières années parues, qui resteront accessible uniquement par consultation de la revue Orientalia.
CONSTITUTION D’UN SITE INTERNET Il est apparu nécessaire, afin de répondre aux exigences et aux pratiques actuelles d’échanges scientifiques, de créer un site propre à la chaire « Civilisation pharaonique : archéologie, philologie et histoire ». La réalisation de ce site (www.egyptologues.net), rendue possible grâce à un financement spécifique accordé par le Collège de France, a été confiée à la société ThotM, qui a créé le site de la chaire « Histoire et civilisation du monde achéménide et de l’empire d’Alexandre » du Prof. Pierre BRIANT.
Le site de la chaire « Civilisation pharaonique : archéologie, philologie et histoire » se veut un lieu de discussion et d’information, autour des trois thèmes constitutifs de la chaire. C’est ainsi que la section « archéologie » présente et permet la consultation des données aussi bien de la chronique archéologique des Orientalia que du Bulletin d’information archéologique. Elle est également reliée aux sites partenaires engagés dans l’inventaire patrimonial de l’Égypte, comme à ceux de l’Institut français d’archéologie orientale et du Centre franco-égyptien d’étude des temples de Karnak.
La section histoire est, actuellement, dévolue à la préparation du colloque évoqué plus haut. Il est prévu d’y implanter un groupe de discussion et d’échanges à l’occasion de ce colloque.
Un projet est en préparation pour la troisième section : il concerne l’étude des sources thébaines.
Une page est, naturellement, consacrée à la chaire. Outre un historique de l’égyptologie au Collège de France, on peut y consulter les principales leçons inaugurales, des informations pratiques et le résumé des travaux de chaque année.
Ce site, relié à celui du Collège de France (www.college-de-France.fr), est construit et géré par Olivier CABON, Aminata SACKHO-AUTISSIER et Thierry SARFIS.
 
activites de l'equipe outre la vie de la bibliotheque et les activites propres des membres de l'equipe, les efforts se sont portes plus particulierement cette annee sur cinq projets.

projets collectifs colloque consacre a l'ecriture de l'histoire dans les monarchies antiques la chaire de civilisation pharaonique pilote, depuis son renouvellement, un groupe de recherche consacre a l'historiographie egyptienne. la preparation d'une edition scientifique des annales de thoutmosis iii, dont la traduction et le commentaire sont proposes des cette annee en seminaire, en est une premiere manifestation. ce travail se prolonge necessairement par une nouvelle reflexion sur le genre annalistique, l'histoire officielle et les mecanismes de l'historiographie en egypte ancienne, qui met en perspective l'ensemble des sources, du iiie millenaire a la basse-epoque. la documentation a, en effet, ete considerablement renouvelee ces dix dernieres annees, grace a la decouverte et a la publication de monuments qui comblent d'importants vides chronologiques: annales de la vie dynastie, de teti a merenre (vers 2300-2250 av. j.-c.), de la xiie dynastie (amenemhat ii, vers 1914-1879) et de la xxiie dynastie (pami et sans doute sheshonq iii et v, vers 837-736).
l'etude de ces textes et leur mise en perspective necessite un cadre conceptuel et une methodologie qui, trop tributaire des concepts forges par la perception de l'histoire qui nous est propre, restent encore a preciser ou a definir. les concepts d'evenement, d'histoire, d'historiographie, d'ecriture historiographique sont extremement mouvants d'une etude a l'autre; il parait donc souhaitable de rassembler les specialistes des periodes anciennes interesses a ces questions, dans l'intention d'estimer les besoins, d'elaborer les definitions appropriees et de proposer des pistes de recherche, nourries par les donnees propres a chaque periode et a chaque ensemble geographique. ce travail doit aboutir a un inventaire des traits communs de l'historiographie antique et de leur evolution, mais aussi a une liste des elements divergents. ces elements devraient permettre de mieux saisir les particularismes locaux, c'est-a-dire les traits originaux de l'histoire officielle de chaque civilisation; ils sont aussi susceptibles de soulever, par leur presence ou leur absence, des questions inedites dans les diverses disciplines.
dans cette perspective, la chaire d'egyptologie organise un colloque centre sur les notions d'evenement et d'histoire officielle dans les monarchies antiques. la collaboration des chaires d'histoire du college du france permet de donner a ce projet toute la dimension pluridisciplinaire souhaitee. au-dela de cette institution, les chercheurs de tous horizons, specialistes de ces questions, sont invites a y participer.
le colloque est prevu pour la fin juin 2002. la preparation et l'organisation en ont ete confiees a michel baud, egyptologue, chercheur associe.
etudes des archives daressy autour de l'atlas archeologique que georges daressy avait constitue en vue de l'ouvrage qu'il comptait ecrire sur la geographie historique de l'egypte, s'est developpe un projet de mise en valeur de ces archives. le premier objectif vise est la mise a la disposition de la communaute scientifique de ces donnees, deposees depuis longtemps au cabinet d'egyptologie et restees confidentielles; le second, de retracer, a l'usage d'un public plus large la demarche de ce savant, qui fut l'un des meilleurs connaisseurs du "terrain" egyptien au debut du siecle dernier.
dans cette intention, un groupe de travail a ete constitue, associant egyptologues et professionnels de l'edition. un contrat a ete signe avec la societe infomedia, en vue de l'edition de cet atlas sous forme, a la fois traditionnelle et sur dvd, cette seconde version incluant certains fonds d'archive et l'essentiel des publications de daressy en relation avec ce projet.
la societe infomedia a realise la numerisation des planches de l'atlas. dans le meme temps amal helal-giret et olivier perdu se sont attaches au recolement des donnees et a leur mise en fiche informatique. cette phase est desormais quasiment achevee. la phase suivante - conception de l'ouvrage et mise en forme - debutera a l'automne 2001.
inventaire patrimonial de l'egypte par convention, signee le 24 octobre 2001, sous les auspices de l'ambassade de republique arabe d'egypte a paris, avec le "national center for documentation of cultural and natural heritage", dirige par le prof. fathy saleh, ambassadeur honoraire de la republique arabe d'egypte aupres de l'unesco, la chaire de civilisation pharaonique s'est engagee dans le projet d'inventaire patrimonial de l'egypte.
dans un premier temps, sa participation consiste a fournir a ses partenaires egyptiens les donnees de l'atlas archeologique de georges daressy et celles de la chronique archeologique des orientalia pour les annees 1948-2000. ces donnees sont destinees a etre introduites dans le systeme geographique informatise (sig) regroupant les donnees archeologiques a l'echelle du pays.
l'atlas numerise a ete transmis en juin 2001. la base de donnees regroupant les informations qui y sont contenues sera transmise fin 2001, apres verifications et complements. le contenu des chroniques sera transmis apres numerisation par la societe infomedia. - voir plus loin.
chronique archeologique le professeur jean leclant, secretaire perpetuel de l'academie des inscriptions et belles-lettres, a assure, depuis 1948, et avec l'appui du centre national de la recherche scientifique, avec la collaboration de gisele clerc, puis d'anne minault-gout pour ces deux dernieres annees, une chronique des fouilles et travaux realises en egypte et au soudan. cette chronique est publiee chaque annee dans la revue orientalia, organe du pontifico istituto biblico.
a la demande du professeur jean leclant et du pontifico istituto biblico, je reprends cette chronique, dans la meme revue. anne minault-gout ayant refuse de continuer a participer a ce projet, le directeur de l'institut francais d'archeologie orientale, bernard mathieu, a tres genereusement detache emad adly aupres de moi pour pallier cette defection. nous preparerons donc desormais ensemble la chronique des orientalia, comme nous le faisons deja pour le bulletin d'information archeologique.
la chaire "civilisation pharaonique: archeologie, philologie et histoire" du college de france se trouve ainsi etroitement associee a l'institut francais d'archeologie orientale pour ces deux projets complementaires. elle assurera desormais la publication de ces deux periodiques. et ce, selon les modalites suivantes:
- bulletin d'information archeologique: les livraisons sont en principe semestrielles. le retard accumule sur les dernieres annees sera rattrape sous forme de livraisons annuelles. celles-ci, comme la livraison du premier semestre 2001, prevue pour septembre prochain, seront "postees" en ligne sur le site internet de la chaire. il est prevu de fournir les livraisons anterieures sous la meme forme.
- chronique archeologique: comme par le passe, le pontifico istituto biblico publiera la chronique dans la revue orientalia. grace a des accords passes avec la societe "info media", la numerisation des cinquante-deux premieres annees est en cours. cette meme societe assurera la consultation, par le moyen d'un moteur de recherche approprie dont elle est l'inventeur, du fonds documentaire ainsi constitue. celui-ci sera mis en ligne sur le site internet de la chaire, da facon a permettre une consultation thematique ponctuelle. la mise a disposition est prevue pour la fin de l'annee civile 2001. les chroniques a venir seront ajoutees a ce fonds, a l'exception deds deux dernieres annees parues, qui resteront accessible uniquement par consultation de la revue orientalia.
constitution d'un site internet il est apparu necessaire, afin de repondre aux exigences et aux pratiques actuelles d'echanges scientifiques, de creer un site propre a la chaire "civilisation pharaonique: archeologie, philologie et histoire". la realisation de ce site (www.egyptologues.net), rendue possible grace a un financement specifique accorde par le college de france, a ete confiee a la societe thotm, qui a cree le site de la chaire "histoire et civilisation du monde achemenide et de l'empire d'alexandre" du prof. pierre briant.
le site de la chaire "civilisation pharaonique: archeologie, philologie et histoire" se veut un lieu de discussion et d'information, autour des trois themes constitutifs de la chaire. c'est ainsi que la section "archeologie" presente et permet la consultation des donnees aussi bien de la chronique archeologique des orientalia que du bulletin d'information archeologique. elle est egalement reliee aux sites partenaires engages dans l'inventaire patrimonial de l'egypte, comme a ceux de l'institut francais d'archeologie orientale et du centre franco-egyptien d'etude des temples de karnak.
la section histoire est, actuellement, devolue a la preparation du colloque evoque plus haut. il est prevu d'y implanter un groupe de discussion et d'echanges a l'occasion de ce colloque.
un projet est en preparation pour la troisieme section: il concerne l'etude des sources thebaines.
une page est, naturellement, consacree a la chaire. outre un historique de l'egyptologie au college de france, on peut y consulter les principales lecons inaugurales, des informations pratiques et le resume des travaux de chaque annee.
ce site, relie a celui du college de france (www.college-de-france.fr), est construit et gere par olivier cabon, aminata sackho-autissier et thierry sarfis.
ACTIVITÉS DES MEMBRES DE L’ÉQUIPE MICHEL BAUD Egyptologue, chercheur associé Travaux L’historiographie égyptienne et la perception du temps Définition du terme de « dynastie » d’après la documentation indigène, et tentatives d’explication du découpage apparent dans les Aegyptiaca de Manéthon. Synthèse sur les systèmes de datation et sur les étapes de l’appropriation du temps par la monarchie naissante. Recherches sur le genre annalistique ; réflexion d’ensemble sur les genres et formats de l’écriture de l’histoire. Organisation et participation au projet de colloque sur l’historiographie antique, mis en œuvre par la chaire de civilisation pharaonique.
Naissance et développement du genre biographique Reprise de l’étude grammaticale et lexicale des biographies de l’Ancien Empire, en collaboration avec Dominique FAROUT. Les premières étapes de leur développement historique ont été analysées, avec une attention particulière portée sur la naissance de l’autobiographie. Plusieurs textes fragmentaires, connus jusqu’ici par de simples transcriptions normalisées, ont fait l’objet de fac similés.
État et société au IIIe millénaire À la suite des recherches engagées pendant la thèse sur les relations entre parenté et pouvoir, étude du fonctionnement du palais royal et de l’administration d’Ancien Empire. Mise à jour régulière d’une base de données informatique de près de 3000 personnages, croisant données prosopographiques, familiales, critères de datation, types de monuments.
Les nécropoles royales de Memphis : archéologie funéraire et anthropologie Étude de l’architecture des tombes de l’élite et leur évolution ; typologies des principaux monuments funéraires ; examen des facteurs régionaux. Approche spatiale du développement des nécropoles, assortie de l’analyse des critères de regroupement des tombes (parenté, fonctions des propriétaires).
Dans le cadre de ce projet, direction de la fouille de la nécropole « F » d’Abou Rawash (mission de l’Institut français d’archéologie orientale du Caire), ensemble d’une quarantaine de mastabas datant majoritairement de la IVe dynastie ; établissement d’une carte topographique de l’ensemble du site. Poursuite des activités de terrain à la pyramide voisine de Rêdjedef, dans le cadre de la mission IFAO/Université de Genève dirigée par M. Valloggia.
Publications Articles publiés ou sous presse — « Le palais en temple. Le culte funéraire des rois d’Abousir », Abusir and Saqqara in the year 2000, M. Barta & J. Krejci éds, Achiv Orientalni Supplementa IX, Prague, 2000, p. 347-360.
— « Les frontières des quatre premières dynasties. Annales royales et historiographie égyptienne », BSFE 149, octobre 2000, p. 32-46.
— « Le vanneau et le couteau. Un rituel monarchique sacrificiel dans l’Égypte de la Ire dynastie », Archéo-Nil 10, 2000, p. 55-77, avec Marc ÉTIENNE.
— « L’apparition de la statuaire monumentale. L’Égypte du IIIe millénaire av. J.-C. », in A. PHILIPPON éd., Statues-menhirs, Musée Fenaille, Rodez, à paraître.
Comptes rendus — R. GUNDLACH, Der Pharao und sein Staat. Die Grundlegung der ägyptischen Königsideologie im 4. und 3. Jahrtausend, Darmstadt, 1998, dans Chronique d’Égypte 74, 1999, p. 57-61.
— H. ALTENMÖLLER, Die Wanddarstellungen im Grab des Mehu in Saqqara, Mainz am Rhein, AVDAIK 42, 1998, dans Orientalistische Literaturzeitung 95, 2000, p. 17-23.
— R. HÖLZL, Reliefs und Inschrifsteine des Alten Reiches I. Corpus Antiquitatum Aegyptiacarum, Kunsthistorisches Museum Wien, Lieferung 18, 1999, à paraître dans la Chronique d’Égypte.
— Egyptian Art in the Age of the Pyramids, Metropolitan Museum of Art, New York, 1999, idem.
— T.A.H. WILKINSON, Royal Annals of Ancient Egypt. The Palermo Stone and its associated fragments, Londres, New York, 2000, idem.
Ouvrages en préparation — La ville de Balat à la Deuxième Période intermédiaire, en collaboration avec Sylvie MARCHAND, Fouilles de l’Institut français d’archéologie orientale.
— L’Égypte des pyramides à degrés. Djoser et la IIIe dynastie, éds. Pygmalion.
Cours et conférences — Collège de France, 21 octobre 2000 : « Les frontières des quatre premières dynasties », assemblée de la Société française d’égyptologie.
— Berlin-Brandenburgische Akademie der Wissenschaften, 3 février 2001 : « Titulary as Biography in the IVth Dynasty », symposium Texte und Denkmäler des ägyptischen Alten Reiches.
— Musée Georges Labit, Toulouse, 17 mai 2001 : « Une pyramide restituée. Fouilles dans la nécropole royale d’Abou Rawash ».
— Cours Khéops, Paris, cycle de cours octobre 2000 à janvier 2001 : « Le genre autobiographique à l’Ancien Empire » ; février à juin 2001 : « Quelques personnages célèbres de la VIe dynastie ». En collaboration avec Dominique FAROUT.
NICOLAS GRIMAL Egyptologue Travaux Direction scientifique du Centre franco-égyptien d’étude des temples de Karnak, co-direction de l’UPR 1002 du Centre national de la recherche scientifique.
Programmation scientifique et suivi des recherches conduites dans le cadre du Centre franco-égyptien d’étude des temples de Karnak. Direction, en association avec François LARCHÉ, co-directeur de l’UPR 1002 et directeur de la Mission, des travaux de Karnak. — Un rapport d’activité, soumis chaque année à l’approbation des autorités française et égyptienne, est publié dans les Cahiers de Karnak et résumé dans la revue Orientalia.
Dans ce cadre, poursuite de recherches personnelles, respectivement :
— préparation, en collaboration avec Helena ZACHARIAS, dessinatrice-égyptologue, de l’étude et de la publication décorant les faces extérieure et intérieure du mur occidental reliant les VIIIe et Xe pylônes du temple d’Amon-Rê de Karnak. Helena ZACHARIAS a réalisé le relevé complet de ces faces, longues de plusieurs centaines de mètres ; une étude des scènes figurant le retour triomphal de Ramsès II de la bataille de Qadesh a été entreprise. Les premiers résultats en ont été présentés en juin 2001 devant l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres.
— Campagne épigraphique dans le temple en janvier-février 2001 : murs extérieurs nord et sud de la salle hypostyle, Annales de Thoutmosis III.
Chronique archéologique Voir plus haut.
Présidence de la chaire d’Égypte du Centre universitaire méditerranéen de Nice.
Une chaire consacrée à l’Égypte a été créée par le Centre Universitaire Méditerranéen. À la demande de l’ambassade de République arabe d’Égypte à Paris, j’en assure la présidence, avec l’assistance de Me Marcel CHAHOUAR, délégué général de la chaire. Les activités de cette chaire comportent des manifestations culturelles, assurées par les services du Prof. Hani HELAL, Conseiller culturel, scientifique et de coopération auprès l’Ambassade de République arabe d’Égypte à Paris, et un cycle de conférences, inauguré en février 2001 par S. Exc. M. Aly Maher EL-SAYED, ambassadeur de la République arabe d’Égypte à Paris.
Temple de Soleb Participation à la publication finale de l’étude du temple. Les commentaires présentés en cours cette année seront intégralement publiés dans le volume VI de Soleb, consacré à une série d’études thématiques, dont celle des listes géographiques.
Enseignement Direction du DEA d’égyptologie de l’Université de Paris-Sorbonne (Paris-IV). Direction, et soutenances, dans ce cadres, de plusieurs thèses et DEA en cours.
Publications — « La contrainte et l’échange dans l’Égypte ancienne », Actes du colloque de Saint-Bertrand de Cominges consacré à Guerre et économie, p. 1-13, 2000.
— En collaboration avec Mostafa Hassan MOSTAFA et Douglas NAGASHIMA, éd. de Underwater Archaeology and Coastal Managemen. Focus on Alexandria, Coastal Management Sourcebooks, 2, Unesco, Paris, 2000 (198 p.).
— Leçon inaugurale de la chaire de « Civilisation pharaonique : archéologie, philologie et histoire », prononcée le 24 octobre 2000, Paris, Collège de France, janvier 2001.
— « Les oasis du désert libyque : l’eau, la terre et le sable », dans les Comptes rendus de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, sous presse.
— Préface de Jean-François CARLOTTI, L’Akh-menou de Thoutmosis III à Karnak, Éditions Recherche sur les Civilisations, Paris, sous presse.
— « L’histoire dans la tradition pharaonique », Cahiers de la villa Kerylos XIII, 2001, p. 1-12.
— Préface de Georges SOUKIASSIAN, Michel WUTTMANN, Laure PANTALACCI, Le palais des gouverneurs de l’oasis : les sanctuaires de ka et leur dépendance, Le Caire, Fouilles de l’Institut français d’archéologie orientale, sous presse.
— « Le Centre franco-égyptien d’étude des temples de Karnak », Revue pour l’histoire du Centre national de la recherche scientifique, sous presse.
— En collaboration avec François LARCHÉ, « Karnak 1995-1997 », dans Cahiers de Kar-nak, t. XI, Éditions Recherche sur les Civilisations, Paris, sous presse.
Communications — « L’histoire dans la tradition pharaonique », communication présentée le 13 octobre 2000, au XIe congrès de la villa Kérylos, organisé par l’Institut de France dans le cadre de la Fondation Théodore Reinach.
— Leçon inaugurale de la chaire de « Civilisation pharaonique : archéologie, philologie et histoire », prononcée le 24 octobre 2000.
— « L’Égypte pharaonique et le monde », conférence donnée au Centre Universitaire Méditerranéen, le 21 mars 2001.
— « La danse des peuples aux marches du royaume », communication présentée devant l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, le vendredi 22 juin 2001.
AMAL HELAL-GIRET Égyptologue, détachée du Conseil suprême des antiquités de l’Égypte Amal HELAL-GIRET s’est consacrée à la mise en ordre et à l’enregistrement informatisé des données archéologiques de l’atlas inédit de Georges DARESSY, comparées et augmentées de ses notes conservées dans le fonds d’archives du Cabinet d’égyptologie. — Voir plus haut.
OLIVIER PERDU Égyptologue, ingénieur attaché à la chaire Travaux Recherches personnelles — Corpus des inscriptions royales d’époque saïte : additions diverses concernant, notamment, le règne de Psammétique Ier, et enquêtes sur l’influence de la « tendance archaïsante ».
— Catalogue des statues tardives du Département égyptien du Louvre : mise à jour des notices et étude des inscriptions d’époque ptolémaïque ou romaine.
Archives du Cabinet d’égyptologie du Collège de France La supervision scientifique des archives du Cabinet d’égyptologie a été confiée Olivier PERDU. Il a entrepris, à ce titre, en coopération avec Amal HELAL-GIRET, un inventaire des « documents Daressy » pouvant compléter son atlas archéologique. — Voir plus haut.
Revue d’égyptologie Participation aux travaux du comité de lecture de la Revue d’égyptologie.
Enseignement — Intervention sur le mobilier des sépultures tardives dans le cadre du Cours annexe d’archéologie égyptienne à l’École du Louvre.
— Participation à un jury de DEA à l’Université de Paris-Sorbonne (Paris-IV), le 25 juin 2001.

Publications — « Souvenir d’une reine ptolémaïque officiant seule », Zeitschrift för ägyptische Sprache 127 (2000), p. 141-152 et pl. 23.
— « Florilège d’incitations à agir », Revue d’égyptologie 51 (2000), p. 175-193 et pl. XXIX.
Communications et conférences — « Nitocris, Adoratrice du dieu, entre religion et politique. Une page d’histoire » : Association France-Égypte, Paris, 2 octobre 2000.
— « Paroles de statues. Une fonction des statues privées de temple » : Fondation égyptologique Reine Elisabeth, Bruxelles, 26 avril 2001.
AMINATA SACKHO-AUTISSIER Égyptologue, chercheur associé.
Travaux — Campagne de fouille archéologique à Sedeinga (Nubie soudanaise), mission archéologique française à Sedeinga, dirigée par Catherine BERGER-EL NAGGAR (CNRS), sous supervision du Professeur Jean LECLANT, secrétaire perpétuel, Académie des Inscriptions et Belles Lettres. La campagne s’est déroulée du 12 novembre au 23 décembre 2000. Exécution des relevés topographiques et archéologiques ; enregistrement et catalogage des objets.
— Colloque : participation à la réunion des Études méroïtiques qui s’est tenue à Berlin du 21 au 26 aoôt 2000.
Publications — « L’étranger dans la mentalité égyptienne ancienne : mépris ou respect ? L’Égypte face aux pays étrangers : des relations ambivalentes », disponible en ligne à http://perso.wanadoo.fr/thotweb/pro/sakho200.htm.
— Note de lecture, dans Bulletin numéro 6, 1999 d’Isis, association angevine et nantaise d’égyptologie, disponible en ligne à http://www.egypt.edu/actualite/lecture/isis06/isis0601.htm.
— Note de lecture : Charles BONNET, Édifices et rites funéraires à Kerma, Mission archéologique de l’université de Genève à Kerma (Soudan), éditions Errance, Paris, 2000, disponible en ligne à http://www.egypt.edu/ actualite/ lecture/kerma/kerma01.htm.
— Note de lecture : Jean LECLANT, André HEYLER †, Catherine BERGER-EL NAGGAR, Claude CARRIER, Claude RILLY, Répertoire d’épigraphie méroïtique, Académie des Inscriptions et Belles Lettres, diffusion De Boccard, Paris, 2000, disponible en ligne à http://www.egypt.edu/actualite/lecture/rem/rem01.htm.
— Rédaction d’article pour le Dictionnaire archéologique, Presses universitaires de France, ouvrage dirigé par le Professeur Jean LECLANT, sous presse.
Cours et conférences — « Pharaon : souverain et prêtre », conférence donnée à l’Université du Temps Libre — Val d’Essonne le jeudi 26 octobre 2000.
— Cours donnés sur l’Égypte ancienne et la Mésopotamie à l’Université Inter Âge de Créteil et du Val de Marne.
activites des membres de l'equipe michel baud egyptologue, chercheur associe travaux l'historiographie egyptienne et la perception du temps definition du terme de "dynastie" d'apres la documentation indigene, et tentatives d'explication du decoupage apparent dans les aegyptiaca de manethon. synthese sur les systemes de datation et sur les etapes de l'appropriation du temps par la monarchie naissante. recherches sur le genre annalistique; reflexion d'ensemble sur les genres et formats de l'ecriture de l'histoire. organisation et participation au projet de colloque sur l'historiographie antique, mis en oeuvre par la chaire de civilisation pharaonique.
naissance et developpement du genre biographique reprise de l'etude grammaticale et lexicale des biographies de l'ancien empire, en collaboration avec dominique farout. les premieres etapes de leur developpement historique ont ete analysees, avec une attention particuliere portee sur la naissance de l'autobiographie. plusieurs textes fragmentaires, connus jusqu'ici par de simples transcriptions normalisees, ont fait l'objet de fac similes.
etat et societe au iiie millenaire a la suite des recherches engagees pendant la these sur les relations entre parente et pouvoir, etude du fonctionnement du palais royal et de l'administration d'ancien empire. mise a jour reguliere d'une base de donnees informatique de pres de 3000 personnages, croisant donnees prosopographiques, familiales, criteres de datation, types de monuments.
les necropoles royales de memphis: archeologie funeraire et anthropologie etude de l'architecture des tombes de l'elite et leur evolution; typologies des principaux monuments funeraires; examen des facteurs regionaux. approche spatiale du developpement des necropoles, assortie de l'analyse des criteres de regroupement des tombes (parente, fonctions des proprietaires).
dans le cadre de ce projet, direction de la fouille de la necropole "f" d'abou rawash (mission de l'institut francais d'archeologie orientale du caire), ensemble d'une quarantaine de mastabas datant majoritairement de la ive dynastie; etablissement d'une carte topographique de l'ensemble du site. poursuite des activites de terrain a la pyramide voisine de redjedef, dans le cadre de la mission ifao/universite de geneve dirigee par m. valloggia.
publications articles publies ou sous presse - "le palais en temple. le culte funeraire des rois d'abousir", abusir and saqqara in the year 2000, m. barta & j. krejci eds, achiv orientalni supplementa ix, prague, 2000, p. 347-360.
- "les frontieres des quatre premieres dynasties. annales royales et historiographie egyptienne", bsfe 149, octobre 2000, p. 32-46.
- "le vanneau et le couteau. un rituel monarchique sacrificiel dans l'egypte de la ire dynastie", archeo-nil 10, 2000, p. 55-77, avec marc etienne.
- "l'apparition de la statuaire monumentale. l'egypte du iiie millenaire av. j.-c.", in a. philippon ed., statues-menhirs, musee fenaille, rodez, a paraitre.
comptes rendus - r. gundlach, der pharao und sein staat. die grundlegung der agyptischen konigsideologie im 4. und 3. jahrtausend, darmstadt, 1998, dans chronique d'egypte 74, 1999, p. 57-61.
- h. altenmuller, die wanddarstellungen im grab des mehu in saqqara, mainz am rhein, avdaik 42, 1998, dans orientalistische literaturzeitung 95, 2000, p. 17-23.
- r. holzl, reliefs und inschrifsteine des alten reiches i. corpus antiquitatum aegyptiacarum, kunsthistorisches museum wien, lieferung 18, 1999, a paraitre dans la chronique d'egypte.
- egyptian art in the age of the pyramids, metropolitan museum of art, new york, 1999, idem.
- t.a.h. wilkinson, royal annals of ancient egypt. the palermo stone and its associated fragments, londres, new york, 2000, idem.
ouvrages en preparation - la ville de balat a la deuxieme periode intermediaire, en collaboration avec sylvie marchand, fouilles de l'institut francais d'archeologie orientale.
- l'egypte des pyramides a degres. djoser et la iiie dynastie, eds. pygmalion.
cours et conferences - college de france, 21 octobre 2000: "les frontieres des quatre premieres dynasties", assemblee de la societe francaise d'egyptologie.
- berlin-brandenburgische akademie der wissenschaften, 3 fevrier 2001: "titulary as biography in the ivth dynasty", symposium texte und denkmaler des agyptischen alten reiches.
- musee georges labit, toulouse, 17 mai 2001: "une pyramide restituee. fouilles dans la necropole royale d'abou rawash".
- cours kheops, paris, cycle de cours octobre 2000 a janvier 2001: "le genre autobiographique a l'ancien empire"; fevrier a juin 2001: "quelques personnages celebres de la vie dynastie". en collaboration avec dominique farout.
nicolas grimal egyptologue travaux direction scientifique du centre franco-egyptien d'etude des temples de karnak, co-direction de l'upr 1002 du centre national de la recherche scientifique.
programmation scientifique et suivi des recherches conduites dans le cadre du centre franco-egyptien d'etude des temples de karnak. direction, en association avec francois larche, co-directeur de l'upr 1002 et directeur de la mission, des travaux de karnak. - un rapport d'activite, soumis chaque annee a l'approbation des autorites francaise et egyptienne, est publie dans les cahiers de karnak et resume dans la revue orientalia.
dans ce cadre, poursuite de recherches personnelles, respectivement:
- preparation, en collaboration avec helena zacharias, dessinatrice-egyptologue, de l'etude et de la publication decorant les faces exterieure et interieure du mur occidental reliant les viiie et xe pylones du temple d'amon-re de karnak. helena zacharias a realise le releve complet de ces faces, longues de plusieurs centaines de metres; une etude des scenes figurant le retour triomphal de ramses ii de la bataille de qadesh a ete entreprise. les premiers resultats en ont ete presentes en juin 2001 devant l'academie des inscriptions et belles-lettres.
- campagne epigraphique dans le temple en janvier-fevrier 2001: murs exterieurs nord et sud de la salle hypostyle, annales de thoutmosis iii.
chronique archeologique voir plus haut.
presidence de la chaire d'egypte du centre universitaire mediterraneen de nice.
une chaire consacree a l'egypte a ete creee par le centre universitaire mediterraneen. a la demande de l'ambassade de republique arabe d'egypte a paris, j'en assure la presidence, avec l'assistance de me marcel chahouar, delegue general de la chaire. les activites de cette chaire comportent des manifestations culturelles, assurees par les services du prof. hani helal, conseiller culturel, scientifique et de cooperation aupres l'ambassade de republique arabe d'egypte a paris, et un cycle de conferences, inaugure en fevrier 2001 par s. exc. m. aly maher el-sayed, ambassadeur de la republique arabe d'egypte a paris.
temple de soleb participation a la publication finale de l'etude du temple. les commentaires presentes en cours cette annee seront integralement publies dans le volume vi de soleb, consacre a une serie d'etudes thematiques, dont celle des listes geographiques.
enseignement direction du dea d'egyptologie de l'universite de paris-sorbonne (paris-iv). direction, et soutenances, dans ce cadres, de plusieurs theses et dea en cours.
publications - "la contrainte et l'echange dans l'egypte ancienne", actes du colloque de saint-bertrand de cominges consacre a guerre et economie, p. 1-13, 2000.
- en collaboration avec mostafa hassan mostafa et douglas nagashima, ed. de underwater archaeology and coastal managemen. focus on alexandria, coastal management sourcebooks, 2, unesco, paris, 2000 (198 p.).
- lecon inaugurale de la chaire de "civilisation pharaonique: archeologie, philologie et histoire", prononcee le 24 octobre 2000, paris, college de france, janvier 2001.
- "les oasis du desert libyque: l'eau, la terre et le sable", dans les comptes rendus de l'academie des inscriptions et belles-lettres, sous presse.
- preface de jean-francois carlotti, l'akh-menou de thoutmosis iii a karnak, editions recherche sur les civilisations, paris, sous presse.
- "l'histoire dans la tradition pharaonique", cahiers de la villa kerylos xiii, 2001, p. 1-12.
- preface de georges soukiassian, michel wuttmann, laure pantalacci, le palais des gouverneurs de l'oasis: les sanctuaires de ka et leur dependance, le caire, fouilles de l'institut francais d'archeologie orientale, sous presse.
- "le centre franco-egyptien d'etude des temples de karnak", revue pour l'histoire du centre national de la recherche scientifique, sous presse.
- en collaboration avec francois larche, "karnak 1995-1997", dans cahiers de kar-nak, t. xi, editions recherche sur les civilisations, paris, sous presse.
communications - "l'histoire dans la tradition pharaonique", communication presentee le 13 octobre 2000, au xie congres de la villa kerylos, organise par l'institut de france dans le cadre de la fondation theodore reinach.
- lecon inaugurale de la chaire de "civilisation pharaonique: archeologie, philologie et histoire", prononcee le 24 octobre 2000.
- "l'egypte pharaonique et le monde", conference donnee au centre universitaire mediterraneen, le 21 mars 2001.
- "la danse des peuples aux marches du royaume", communication presentee devant l'academie des inscriptions et belles-lettres, le vendredi 22 juin 2001.
amal helal-giret egyptologue, detachee du conseil supreme des antiquites de l'egypte amal helal-giret s'est consacree a la mise en ordre et a l'enregistrement informatise des donnees archeologiques de l'atlas inedit de georges daressy, comparees et augmentees de ses notes conservees dans le fonds d'archives du cabinet d'egyptologie. - voir plus haut.
olivier perdu egyptologue, ingenieur attache a la chaire travaux recherches personnelles - corpus des inscriptions royales d'epoque saite: additions diverses concernant, notamment, le regne de psammetique ier, et enquetes sur l'influence de la "tendance archaisante".
- catalogue des statues tardives du departement egyptien du louvre: mise a jour des notices et etude des inscriptions d'epoque ptolemaique ou romaine.
archives du cabinet d'egyptologie du college de france la supervision scientifique des archives du cabinet d'egyptologie a ete confiee olivier perdu. il a entrepris, a ce titre, en cooperation avec amal helal-giret, un inventaire des "documents daressy" pouvant completer son atlas archeologique. - voir plus haut.
revue d'egyptologie participation aux travaux du comite de lecture de la revue d'egyptologie.
enseignement - intervention sur le mobilier des sepultures tardives dans le cadre du cours annexe d'archeologie egyptienne a l'ecole du louvre.
- participation a un jury de dea a l'universite de paris-sorbonne (paris-iv), le 25 juin 2001.

publications - "souvenir d'une reine ptolemaique officiant seule", zeitschrift fur agyptische sprache 127 (2000), p. 141-152 et pl. 23.
- "florilege d'incitations a agir", revue d'egyptologie 51 (2000), p. 175-193 et pl. xxix.
communications et conferences - "nitocris, adoratrice du dieu, entre religion et politique. une page d'histoire": association france-egypte, paris, 2 octobre 2000.
- "paroles de statues. une fonction des statues privees de temple": fondation egyptologique reine elisabeth, bruxelles, 26 avril 2001.
aminata sackho-autissier egyptologue, chercheur associe.
travaux - campagne de fouille archeologique a sedeinga (nubie soudanaise), mission archeologique francaise a sedeinga, dirigee par catherine berger-el naggar (cnrs), sous supervision du professeur jean leclant, secretaire perpetuel, academie des inscriptions et belles lettres. la campagne s'est deroulee du 12 novembre au 23 decembre 2000. execution des releves topographiques et archeologiques; enregistrement et catalogage des objets.
- colloque: participation a la reunion des etudes meroitiques qui s'est tenue a berlin du 21 au 26 aout 2000.
publications - "l'etranger dans la mentalite egyptienne ancienne: mepris ou respect? l'egypte face aux pays etrangers: des relations ambivalentes", disponible en ligne a http://perso.wanadoo.fr/thotweb/pro/sakho200.htm.
- note de lecture, dans bulletin numero 6, 1999 d'isis, association angevine et nantaise d'egyptologie, disponible en ligne a http://www.egypt.edu/actualite/lecture/isis06/isis0601.htm.
- note de lecture: charles bonnet, edifices et rites funeraires a kerma, mission archeologique de l'universite de geneve a kerma (soudan), editions errance, paris, 2000, disponible en ligne a http://www.egypt.edu/ actualite/ lecture/kerma/kerma01.htm.
- note de lecture: jean leclant, andre heyler †, catherine berger-el naggar, claude carrier, claude rilly, repertoire d'epigraphie meroitique, academie des inscriptions et belles lettres, diffusion de boccard, paris, 2000, disponible en ligne a http://www.egypt.edu/actualite/lecture/rem/rem01.htm.
- redaction d'article pour le dictionnaire archeologique, presses universitaires de france, ouvrage dirige par le professeur jean leclant, sous presse.
cours et conferences - "pharaon: souverain et pretre", conference donnee a l'universite du temps libre - val d'essonne le jeudi 26 octobre 2000.
- cours donnes sur l'egypte ancienne et la mesopotamie a l'universite inter age de creteil et du val de marne.