Collège de France, chaire de Civilisation pharaonique : archéologie, philologie et histoire, professeur Nicolas Grimal

rapport d’activité,
année 2007-2008

Cours, Le temple d’Amon-Rê à Karnak: Héliopolis et l’Empire
On a poursuivi cette année l’historique de la redécouverte des temples de Karnak,
tout d’abord au cours du pachalik de Méhémet Ali, soit pratiquement toute la première moitié du XIXe siècle (1805-1848).
Partagée entre la recherche d’une affirmation nationale face à la Sublime Porte et un désir profond d’Occident, l’Égypte, fortement marquée par l’impulsion que lui donna Bonaparte, s’ouvre alors aux influences européennes. Mais, si Méhémet Ali avait parfaitement compris le parti que son pays pouvait tirer de l’Europe et de l’industrialisation, il offrait également à ses nouveaux partenaires une terre d’opportunités, attirant par là même ceux que poussait le désir de nouveaux horizons ou de fortunes rapides. L’engouement pour le passé de l’Égypte fut l’un des principaux moteurs de la venue d’hommes qui, pour des raisons diverses, se trouvaient à l’étroit dans une Europe que la Révolution française, puis les campagnes de Bonaparte avaient ouverte sur le monde. Fuyant une société dans laquelle ils ne trouvaient pas leur place, ou plus simplement poussés par l’appât du gain, ils apportè•rent avec eux un esprit d’aventure, mûri des connaissances popularisées par les Lumières sur un fond de réminiscences classiques.
Deux figures de condottieres se détachent tout particulièrement : Bernardino Drovetti et Giovanni Belzoni. Le premier est très représentatif de cette génération déracinée par les tourmentes de la fin du XVIIIe siècle. En 1794, à 18 ans, il s’engage dans les troupes de Bonaparte, participe comme simple soldat à la campagne d’Égypte en 1798. Il fait ensuite la campagne d’Italie, se couvre de gloire en 1800 à Marengo contre les Autrichiens et finit colonel. Lorsque le Premier Consul demanda à Talleyrand d’envoyer au Caire un homme sûr pour occuper le poste nouvellement créé de consul général permanent, c’est lui qui fut choisi. Débarqué en Égypte en 1802, il se consacra immédiatement à la recherche d’antiquités, dans l’intention de vendre les collections ainsi amassées, à la France d’abord, au plus offrant sinon. La première, la plus importante, fut achetée en 1824 par roi de Piémont-Sardaigne, Carlo-Felice. C’est cette collection qui fournit, dès juin 1824, à Jean-François Champollion le terrain sur lequel mettre à l’épreuve sa théorie. Seule la deuxième des trois collections que rassembla Belzoni fut acquise par la France, en 1827, grâce au même Jean-François Champollion, mandaté par Charles X. La troisième alla à la Prusse en 1836.
Les premières années du XIXe siècle restent assez confuses au Caire, du moins jusqu’à ce que Méhémet Ali l’emporte définitivement sur les Mamelouks, en 1811. Dès cet instant les autres puissances européennes s’empressent auprès de lui, avant tout pour faire pièce à la Sublime Porte. Ainsi se retrouvent associés contre un rival commun des pays opposés entre eux sur d’autres terrains : l’empire ottoman, lié à l’autrichien, réunit contre lui la France et le Royaume-Uni, qui se déchiraient encore naguère en Égypte. Cette alliance — si tant est que l’on puisse employer le terme — ne se fait pas vraiment entre États, mais plutôt par groupements sociaux, comme celui de la Franc-Maçonnerie : son essor fut largement favorisé par Méhémet Ali et se poursuivra jusque sous le règne de Farouk. Elle constituait un puissant outil politique pour Napoléon, qui sut en jouer avec habileté dans les pays que dominait son empire, cristallisant les oppositions locales sur les thèmes issus de la Révolution, tout particulièrement celui de la liberté des nations. L’opposition à l’empire ottoman trouvait un fonde•ment humaniste et libertaire dans la libération des peuples d’Égypte, d’Italie ou des îles ioniennes. L’expédition de Morée, sous Charles X, puis Louis-Philippe concrétiseront la dernière. Garibaldi, tout comme Méhémet Ali feront de même…
C’est dans ce contexte que le Royaume-Uni envoie, en 1815, Henry Salt comme consul au Caire. Les deux consuls, le français et l’anglais, s’engagent alors dans une compétition sans merci, n’épargnant aucun moyen, aucune ruse, s’attachant des hommes que leur passion a aussi jetés dans cette aventure. Du côté de Drovetti, ce sont essentiellement le nantais Frédéric Caillaud qui poussa son explo•ration jusqu’à la lointaine Méroë, le sculpteur marseillais Jacques Rifaud, qui, lui aussi, était allé jusqu’en Nubie dès 1805. Henry Salt, lui, engage Giovanni Belzoni, un autre personnage haut en couleurs: né en 1778, ce padouan est un véritable colosse ; destiné à la vie monastique, il y renonce et se lance dans des études d’hydraulique. A 25 ans, en 1803, il fuit l’Italie, probablement à cause des Français, qu’il détestera toute sa vie. Émigré à Londres, il gagne sa vie pendant une dizaine d’années comme lutteur de foire, jouant de sa force exceptionnelle. Une tournée le conduit du Portugal à Malte, puis en Égypte, où il arrive en 1815. Si ses compétences d’hydraulicien n’intéressent pas Méhémet Ali, le personnage retient, en revanche, l’attention d’Henry Salt, lorsque Johann Burckhardt — autre aventurier converti à l’islam, sous le nom de Cheikh Ibrahim, découvreur de Petra et Abou Simbel — le lui présenta. L’infatigable lutteur mécanicien, en quatre années, déplaça jusqu’en Alexandrie un des colosses du Ramesseum, l’obélisque de Philae, entra dans le temple d’Abou Simbel, la deuxième pyramide de Gîza, la tombe de Ramsès Ier et de Séthi Ier dans la Vallée des Rois, et, naturellement, fouilla à Karnak.
Il s’attaque, en 1816, à l’enceinte de Mout, dans l’espoir de mettre au jour de nouvelles statues de Sekhmet et au motif que « l’envahisseur français » y avait déjà porté la pioche. Or, les hasards de la politique française font que Drovetti est désormais totalement libre de son temps pour se consa•crer à l’exploration archéologique de l’Égypte et du Soudan : il est, en effet, écarté de ses fonctions officielles, pour cause de Restauration, de 1816 à 1820. Jouant de ses appuis égyptiens, il fait occuper le terrain dès que le padouan a terminé sa première campagne ; celui-ci se tourne en 1817 vers le 8e pylône, mais se heurte à nouveau à l’équipe de son rival. L’année suivante, la confusion atteint son comble : Belzoni se brouille avec Salt, qui, à son tour, vient contrecarrer ses projets à Thèbes ; les rivaux en viennent aux mains à Karnak, des coups de feu sont échangés… En 1819, Drovetti reste maître du terrain. Mais jusque vers les années 1830, le site est le théâtre d’affrontements entre une poignée d’aventuriers hauts en couleurs, dont les monuments sont les premières victimes.
Le premier à conduire réellement des fouilles fut le marseillais Jean-Jacques Rifaud, qui se mit au service de Drovetti dès son arrivée en Alexandrie en 1814. Il toucha à peu près tous les sec•teurs de Karnak ; il reste toutefois difficile de savoir quelles furent exactement ses recherches. Car il n’a laissé aucune description de ses fouilles, qui ne sont connues que par les objets qui en sont sortis, et dont on retrouve en partie la trace sur les planches qu’il avait préparées à partir de croquis pour les réunir dans un Voyage en Égypte, en Nubie et lieux circonvoisins, depuis 1805 jusqu’en 1928, illustré de 300 lithographies : seulement 250 ont été imprimées et leurs vestiges sont conservés au Musée communal de Nivelles en Belgique. La confrontation de ces dessins aux monuments originaux — en particulier pour les reliefs du temple d’Opet — montre des qualités que l’on a parfois déniées à tort à Rifaud. Certes, les hiéroglyphes sont approximatifs — mais que l’on se souvienne des fureurs que prenait Jean-François Champollion contre ceux de la Description ! Il ne faut, en effet, pas oublier que le marseillais en ignorait la signification.
Le véritable élan va suivre, naturellement, la découverte de Champollion. La Lettre à
M. Dacier en 1822, puis la visite à Turin en 1824 et l’étude de la première collection Drovetti marquent deux étapes essentielles de l’extraordinaire production scientifique de Jean-François Champollion. Il trouve en Ippolito Rosellini un ami et un allié, avec lequel il monte l’expédition franco-toscane en Égypte qu’ils conduiront tous deux en 1828. Angelleli, qui accompagnait l’expédition a immortalisé les jours passés à étudier les temples de Karnak dans la magnifique toile qu’il réalisa pour le palais Pitti, et qui est aujourd’hui conservée au Musée archéologique de Florence. Au-delà de l’exotisme oriental — que l’on retrouve dans le portrait de Champollion, probablement dû également à Angelleli, de la collection Chateauminois à Vif — on y sent l’intense exaltation de ces jeunes savants, vivant une aventure extraordinaire, dans le droit fil de leurs prédécesseurs de l’expédition de Bonaparte.
La moisson est riche. Elle ne commencera à être connue du public, malheureusement, que deux ans après la mort de Champollion. Revenu épuisé de son expédition, il enseignera à peine un an au Collège royal dans la « chaire d’archéologie » qui fut créée pour lui le 12 mars 1831, et mourra le 4 mars 1832. C’est son frère qui publiera les Monuments d’Égypte & de Nubie, de 1833 à 1845. Karnak y figure en bonne place, avec, pour la première fois, des lectures exactes des textes, augmentées d’abon•dants commentaires.
Car c’est surtout aux sources écrites que Champollion s’était intéressé sur place, et principalement aux textes et représentations historiques, qui lui permettaient de préciser les cadres d’une civilisation qu’il était le premier à lire. Cette tradition du primat des données textuelles sur l’archéologie aura la vie dure en égyptologie, et le premier qui eût à lutter contre fut le premier vrai fouilleur de Karnak : Auguste Mariette.
Dans les années 1840, en effet, dans le mouvement de développement économique et de l’industriali•sation voulu par Méhémet Ali, devenu maître héréditaire de l’Égypte en 1840, les monuments, et tout particulièrement ceux de Karnak, devinrent autant de carrières de pierres pour les chaufourniers. Les pylônes, en particulier, furent partiellement vidés des monuments de remploi qu’ils contenaient, ce qui détermina cette curieuse particularité, qui se retrouve, hélas ! un peu partout dans le pays : seuls les monuments bâtis en grès furent épargnés, tandis que les autres disparaissaient à tout jamais. On ne connaîtra ainsi, de l’architecture en calcaire de Karnak, pratiquement que les monuments démon•tés qui ont échappé aux chaufourniers. Le vidage des parties des pylônes épargné donnera ainsi aux égyptologues une idée des monuments antérieurs à ceux qui les remploient, faussée jusque là par cette question du matériau. Le remodelage du temple datant, en effet, essentiellement du Nouvel Empire, l’idée s’est durablement installée, au terme de laquelle on aurait construit à Karnak, en calcaire au Moyen Empire, puis en grès plus tard. Nous verrons ce qu’il convient d’en penser…
Avant Mariette, une autre figure de l’égyptologie naissante s’est rendue à Karnak : Achille Constant Théodore Émile Prisse d’Avennes. Engagé dans des études d’ingénieur, il s’en éloigne et participe en 1826 à la guerre d’indépendance grecque ; on le retrouve ensuite secrétaire du gouverneur général des Indes, puis à Jérusalem, d’où il repart, chevalier du Saint-Sépulcre, pour l’Égypte, où il réside de 1827 à 1844. Il y devient un familier de Méhémet-Ali, qui lui confie l’éducation des enfants d’Ibrahim Pacha. Il est dans le même temps successivement ingénieur civil, hydrographe, professeur de topographie à l’Académie militaire (Djihad Abad), d’architecture militaire à l’École d’infanterie de Damiette. Mais en 1836, lassé des querelles administratives et fasciné par les travaux de Champollion, il abandonne cette brillante carrière pour se consacrer à l’étude des hiéroglyphes et des civilisations orientales. Au cours de son séjour au Proche-Orient, il a parcouru la Turquie, la Perse, la Syrie, la Palestine, l’Arabie — où il visite la Mecque et Médine —, l’Égypte, la Nubie, l’Éthiopie, l’Abyssinie. Il a relevé, décrit, mais aussi collectionné.
Deux monuments particulièrement importants sont aujourd’hui conservés en France grâce à lui. Le premier est le papyrus qui porte son nom, qu’il acquit probablement au Caire — et non en Thébaïde — en 1843 1, aujourd’hui conservé à la Bibliothèque nationale de France, et que l’on considère généralement comme le plus ancien traité de morale égyptien : les préceptes de Kagemni et les maximes de Ptahhotep y ont, en effet, été compilés au début du deuxième millénaire, soit environ cinq siècles après la disparition de leurs auteurs. Le second, lui, vient de Karnak. Il s’agit de la « chambre des Ancêtres », conservée au Louvre. L’histoire de son démontage par Prisse, puis de son transport, au nez et à la barbe de Lepsius, qui espérait bien, lui aussi « sauver » le précieux monument ont déjà été maintes fois rela•tés 2. On a brièvement décrit cette année la « chambre » et indiqué les pistes d’études qui permettent de retracer, grâce à elle, une partie de l’histoire de Karnak avant la grande réfection d’Ipet-sout réalisée par les souverains du Nouvel Empire. On y reviendra plus en détail l’an prochain 3 .
De retour en France, Prisse est fait chevalier de la Légion d’Honneur, devient un person•nage officiel… Surtout, il publie, entre autres, en 1848 chez Firmin Didot ses Monuments égyptiens […] pour faire suite aux Monuments de l’Égypte et de la Nubie de Champollion-le-Jeune : la première planche est consacrée à la chambre des Ancêtres 4, et Karnak y tient une grande place, avec 14 planches sur 50. Excellent dessinateur, Prisse y donne des relevés très exacts, en particulier des premiers éléments amarniens connus, avec le talent et la verve que l’on retrouve dans ses autres ouvrages consacrés à l’art égyptien et à l’art oriental. Chargé par Napoléon III de missions en Égypte et au Proche-Orient, Prisse rapporte en France, en 1860, 300 dessins et peintures in-folio (certains atteignent huit mètres de long !), plus de
400 m d’estampages, 150 prises de vues architecturales et autant de photographie stéréoscopiques, une
masse énorme de notes et 29 momies, dont il fait don au Louvre… Ce personnage hors du commun fut,
en fait, le premier successeur de Champollion, auquel il vouait une admiration sans borne.
1 Voir M. Dewachter, RdE 39 (1988), p. 209-210.
2 Voir l’excellent feuilleton d’A. Sackho-Autissier : www.egypt.edu/feuilleton/prisse.
3 L’étude complète en paraîtra dans les Hommages dédiés à D. Silverman.
4 Dont Prisse avait donné une étude en 1845 dans la Revue archéologique t. II, p. 1-16. On trouvera sur le site
www.egyptologues.net la bibliographie exhaustive des temples de Karnak, compilée par Alain Arnaudiès.

Au moment même où Prisse d’Avennes emportait la chambre des Ancêtres, Karl Richard Lepsius arrivait en Thébaïde, à la tête d’une expédition commanditée par le roi de Prusse, et dont la moisson scientifique marque une étape capitale dans l’étude et la connaissance des monuments égyptiens, tout particulièrement pour Karnak. Les relevés, dessins et commentaires parus dans les Denkmäler aus
Aegypten und Nubien, qui paraissent de 1849 à 1858 constituent à la fois un précieux état des lieux et un outil de travail toujours utilisé de nos jours.
C’est à la même époque que les techniques de relevé connaissent un changement qui sera déterminant pour l’avenir : la photographie naissante vient dans un premier temps compléter le dessin, auquel elle ne se substituera jamais, mais auquel elle sert aujourd’hui de plus en plus de support.
Hector Horeau ouvre la voie à l’utilisation du daguerréotype comme support au dessin architectural en publiant en 1841 son Panorama d’Égypte et de Nubie, avec un portrait de Méhémet-Ali et un texte orné de vignettes, à compte d’auteur et en souscription, à l’Imprimerie Bouchard-Buzard, à Paris. Il y donne la définition de cette nouvelle technique : « des dessins faits sur place et de bienveillan•tes communications de vues daguerréotypées m’ont permis d’apporter une grande exactitude dans la reproduction des merveilles de la vallée du Nil ». Le résultat est un ouvrage atypique, combinant des vues réalistes, — entre autres des monuments du Caire, un panorama développé de la ville depuis la Citadelle —, des détails d’architecture, mais aussi des vues à caractère ethnographiques, voire une restitution de la ville antique de Karnak vue depuis le toit de la salle hypostyle, à tout prendre encore supérieure à des tentatives plus récentes. Karnak et la Thébaïde y tiennent la première place, fournis•sant de précieux aperçus de l’état des monuments avant les travaux de Mariette.
Le milieu du XIXe siècle voit les premiers photographes, dont la technique naissante a besoin d’une lumière forte et constante, partir à la découverte des pays du sud méditerranéen. L’Égypte, naturellement, leur fournit un terrain de choix 5. L’un des premiers clichés est publié par Joseph-Philibert Girault de Prangey, dans ses Monuments arabes d’Égypte, de Syrie et d’Asie Mineure, Paris, 1846, chez Hauser : il s’agit d’un daguerréotype non signé représentant une maison de Rosette, en briques apparentes et en encorbellement.
C’est à peu près le même cliché que Maxime du Camp réalise, dix ans plus tard, dans le quartier franc du Caire ; la différence vient d’un personnage placé au premier plan : son compagnon de voyage, Gustave Flaubert. Pendant deux années, les deux hommes parcourent la vallée du Nil, amassant souvenirs et descriptions pour l’un, clichés et observations pour l’autre. Gustave Flaubert raconte son voyage dans Par les champs & par les grèves. Voyage en Orient. Maxime du Camp, lui, affiche d’autres ambitions, que révèle le titre de l’ouvrage qu’il fait paraître en 1852 à Paris, chez Gide et Baudry : En Égypte, Nubie, Palestine et Syrie : dessins photographiques recueillis pendant les années 1849, 1850 et 1851, accompagnés d’un texte explicatif et précédés d’une introduction par Maxime Du Camp, chargé d’une mission archéologique en Orient par le ministère de l’Instruction publique.
Karnak tient, naturellement, une grande place, aussi bien dans le texte que dans les deux volumes d’album qui l’accompagnent, et le témoignage ainsi apporté sur l’état des monuments est de grande valeur. Toutefois, malgré le propos scientifique affiché par l’auteur, cet ouvrage reste plus un récit de voyage qu’une description scientifique. Une comparaison entre les deux récits — celui de Gustave Flaubert et celui de Maxime du Camp — montre que, si la qualité littéraire n’est pas forcé•ment du côté où on l’attendrait, l’œil du photographe donne au texte qui accompagne ses clichés un sens de l’observation qui fait défaut au romancier. Je n’en prends qu’un exemple : la description de la visite des deux compagnons de voyage à Debod.
Flaubert décrit ainsi l’épisode : « DEBOUT : Mercredi matin. Temple. Trois portes encore debout en enfilade. Le temple est fort ruiné ; il n’a pas été achevé, le mur en certains endroits n’est pas encore ciselé, et des carrés de pierres sur les portes attendent que l’on sculpte le globe avec l’uræus. Je reste à l’ombre dans un coin, fouillant le sol avec mon bâton de palmier : j’ai trouvé la moitié du sabot d’une vache. Un petit oiseau blanc à tête et queue noires, descendant du mur qui est derrière moi, est venu se poser tout en face et près de moi ; quand tout le monde a été parti, deux autres sont venus
5 Voir l’excellent ouvrage de Nicolas Le Guern, L’Égypte et ses premiers photographes. Étude des différentes techniques et du matériel utilisés de 1839 à 1869, Paris, 2001.
se mettre sur le chapiteau d’une colonne, à gauche. Avant de nous rembarquer, un sorcier nègre, au
nez épaté, nous dit la bonne aventure. Dans un panier plat, plein de sable, il fait des cercles, et de ces
cercles partent des lignes qu’il trace avec le doigt. Il me prédit que « je recevrai à Assouan deux lettres,
qu’il y a une dame vieille qui pense beaucoup à moi, que j’avais eu l’intention d’emmener ma femme
avec moi en voyage, mais que, tout bien décidé, je suis parti seul ; que j’ai à la fois envie de voyager et
d’être chez moi, qu’il y a dans mon pays un homme très puissant qui me veut beaucoup de bien, et
que de retour dans ma patrie je serai comblé d’honneurs 6 ».
Maxime du Camp est plus disert, plus précis également : « Malgré un vent violent qui, ralentissant la marche de la barque, me permit de faire une longue course sous les palmiers et dans les champs de Demhid, nous arrivâmes le lendemain au village de Deboudeh, où se dressent trois propylônes, placés à d’inégales distances et précédant un temple dédié à Ammon-Ra, à Hathor, et subsidiairement à Osiris et à Isis. Commencé par Ataramoun, roi éthiopien, contemporain de Ptolémée Philadelphe, il fut continué et achevé par Auguste et Tibère. Parmi les sculptures mutilées et d’un style peu châtié, je ne vois rien qui offre un grand intérêt, si ce n’est un roi à tête crépue, sur lequel Ammon-Bélier et Osiris-Épervier versent un flot de croix ansées qui, comme je te l’ai déjà dit, sont un symbole de divinité. Dans une des salles gît une niche monolithe en granit rose, haute d’environ cinq pieds et demi ; elle est écornée et brisée, mais on peut voir encore les trous où s’enfonçait la grille aujourd’hui absente. C’était sans doute la cage, destinée à la garde d’un épervier sacré.
Lorsque j’arrivai à la cange, je vis Joseph qui m’attendait debout sur le pont ; il vint à
moi rapidement :

Savez-vous ce qu’il y a de nouveau, signor, me dit-il, voilà un strego (sorcier) qui prétend pouvoir lire dans le sable, et qui veut vous dire votre bonne aventure.

En effet, j’aperçus parmi les matelots un noir dont le visage intelligent dénotait une grande finesse ; il se dirigea vers moi, me prit la main, la baisa et resta immobile. Je consentis volontiers à l’expérience que me proposait Joseph. Le Nubien tira de dessous sa longue robe bleue un petit plat en cuivre, le fit remplir de sable et s’accroupit près des bastingages pendant que je me tenais devant lui. Il appliqua la paume de sa main droite sur le sable, y traça certains signes entrecroisés, et, parlant lentement, il me dit sans lever les yeux sur moi :


Ton esprit n’a point de patrie, tu dors aussi bien sous la tente que dans la maison ; ton cœur est noir, car ceux qui l’habitaient sont maintenant dans la trompette de l’ange du jugement dernier ; tu penses trouver des lettres à Assouan, mais il n’y en a pas : tu n’en recevras qu’au Kaire ; en les lisant, un grand orage s’élèvera dans ta poitrine, et tu pleureras comme un nouveau-né ; tu reviendras dans ton pays, où tu as été longtemps malade ; tu n’y resteras pas, car les pieds te démangent dès que tu es en repos ; tu feras encore des voyages sur des dromadaires.

Il s’arrêta. Plusieurs choses étaient vraies parmi celles qu’il venait de me dire, mais Joseph
avait pu les lui indiquer après les avoir apprises de mon domestique. Malgré son horoscope, je trouvai
le surlendemain des lettres à Assouan ; mais au Kaire, en effet, je devais apprendre d’exécrables nou•
velles. Je payai le magicien et la cange partit. » 7
Autant Flaubert se lasse d’un voyage qui jour après jour l’ennuie un peu plus — n’écrit-il
pas au bout de quelques semaines : « les temples égyptiens m’embêtent profondément — est-ce que
ça va devenir comme les églises en Bretagne et comme les cascades dans les Pyrénées ? ô la réussite !
Faire ce qu’il faut faire ! être comme un jeune homme comme un voyageur (etc en poussant cela à
l’infini) doit être ! » ? —, autant Maxime du Camp se passionne pour cette entreprise qui lui vaudra
louanges et honneurs.
C’est un autre voyage en Orient qui va permettre d’imposer définitivement la photo•graphie comme témoin de l’histoire : celui que Gustave Le Gray entreprend aux côtés, lui aussi, d’un homme de lettres, Alexandre Dumas. Le Gray est alors un peintre reconnu, mais surtout l’inventeur, en 1850, du négatif sur verre au collodion humide et, en 1851, du négatif sur papier ciré sec. Fondateur de la Société héliographique — la future Société française de photographie — il participe à la Mission
6 Par les champs & par les grèves. Voyage en Orient, éd. 1974 p. 513. 7 Le Nil. Égypte et Nubie, 5e éd., Hachette, 1889, p. 166-167.
héliographique. Il est connu depuis quelques années pour les superbes marines qu’il a réalisées sur la côte normande en combinant deux clichés : l’un du ciel, l’autre de la mer ; le résultat est une série de paysages marins au ciel tourmenté, dont le romantisme suscite alors l’enthousiasme. Napoléon III a fait de lui le photographe officiel de la Cour ; mais Le Gray est aussi mauvais gestionnaire que bon photographe, et il fuit ses créanciers en accompagnant Dumas en Italie. Il « couvre » la révolution gari•baldienne, prend des clichés poignants de Palerme bombardée et une photo romantique du dictateur autoproclamé qui fera le tour de l’Europe.
Abandonné sans ressources par Alexandre Dumas à Malte, il se rend en Syrie ; blessé, il s’installe en Alexandrie, puis, en 1864, au Caire, où Ismaïl Pacha le prend sous sa protection. De ce long séjour égyptien datent de nombreux clichés, dont beaucoup, hélas ! sont perdus. Mais Gustave Le Gray a une postérité abondante et à sa suite, les photographes s’installeront durablement en Égypte, maîtrisant un art désormais adulte, et que le tourisme naissant rendra rapidement rentable.
Parmi ces pionniers, pour la plupart hauts en couleurs figure Francis Frith. Élevé dans le Derbyshire par les Quakers, il abandonne la coutellerie en 1850 pour ouvrir un studio photographique à Liverpool. Cinq ans plus tard, il quitte tout et part en Égypte, Syrie et Palestine. De retour dans le Surrey, après neuf ans, il se marie et crée sa propre société. Il se lance dans une vaste entreprise de relevé photographique de chaque ville et village du Royaume-Uni, devient pasteur quaker et finit dans la peau d’un libéral extrême. De son relevé photographique vont naître des centaines de cartes postales, vendues rapidement dans plus de deux milles boutiques du Royaume-Uni.
C’est cette nouvelle industrie que vont développer des photographes comme Félix Bonfils. Il était, à l’origine, relieur à Saint-Hippolyte-du-Fort. Il apprend la photographie avec Niepce de Saint-Victor, le neveu de Nicephor Niepce, et, à 36 ans, s’installe comme photographe à Beyrouth. Sa femme, Lidye, réalise des portraits en studio, tandis que lui multiplie les prises de vue, essentiel•lement en Égypte, Palestine et Syrie. Il constitue ainsi un fonds de 15 000 tirages et 9 000 plaques stéréoscopiques. Ses clichés égyptiens lui valent une médaille de la Société française de photographie. En 1872, il publie aux éditions Ducher un album de 100 photographies du Proche-Orient, vendu dans le monde entier par des agents, puis il rentre en France en 1876 et publie une série de cinq albums, Souvenirs d’Orient : album pittoresque des sites, villes et ruines les plus remarquables. Il obtient en 1878 une médaille à l’Exposition universelle de Paris. Ses clichés servent de base à d’innombrables cartes postales. Le fonds Bonfils est d’autant plus important qu’il est poursuivi jusqu’en 1918 par son fils, Adrien, qui lui succède à Beyrouth, puis par l’associé de celui-ci, Abraham Guiragossian, jusqu’à la veille de la Seconde guerre mondiale.
Il faudrait encore citer les frères Béchard, Henri et Émile, qui collaborèrent à la fin du XIXe siècle avec plusieurs archéologues, dont Gaston Maspero, et laissèrent de nombreuses vues de monuments, en particulier de Karnak.
Deux personnages, enfin, sont à retenir pour notre propos : les frères Beato. D’origine vénitienne et sans doute tous deux nés à Corfou, ils devinrent britanniques en même temps que leur île natale. Ils enrichirent considérablement le fonds photographique de la fin du XIXe siècle, chacun dans une partie de l’empire britannique : l’un, Felice, en Extrême Orient, le second, Antonio, essen•tiellement en Égypte, plus particulièrement à Louqsor, où il exerça de 1860 jusqu’à sa mort, en 1906. Il fut témoin des premiers grands travaux de Karnak, sur lesquels il apporte un témoignage qui vient compléter les premières photos prises par les archéologues eux-mêmes. Ses clichés sont, aujourd’hui encore, vendus comme cartes postales sur place.
Le premier vrai fouilleur de Karnak fut Auguste Mariette. Point n’est besoin de revenir ici sur sa carrière ni sur l’œuvre immense qu’il accomplit en Égypte. À Karnak, il entreprit de rapides campagnes de déblaiement, de la fin 1858 à 1860 et dans les premiers mois de 1874.
Il dégagea ainsi dans l’enceinte de Montou une statue d’albâtre d’Amenardis et une, de bronze, d’Isis actuellement au musée Vleeshuis d’Anvers. Dans l’enceinte d’Amon, il découvre le socle du naos d’Amon, daté d’Amenemhat Ier. Jusqu’à la découverte de la colonne d’Antef, ce sera le plus ancien vestige connu. Il identifie également l’emplacement de la fondation de Sésostris Ier, dans ce que l’on appelle depuis la « cour du Moyen Empire. Surtout, Mariette publie en 1875 le premier ouvrage entièrement consacré à Karnak, Karnak. Étude topographique et archéologique, avec un appendice com•prenant les principaux textes hiéroglyphiques découverts ou recueillis pendant les fouilles exécutées à Karnak.
Ouvrage publié sous les auspices de son altesse Ismaïl Khédive d’Égypte, auquel il ajoute la première étude des listes de peuples figurées sur les parois et pylônes du temple : Les listes géographiques des pylônes de Karnak comprenant la Palestine, l’Éthiopie, le pays des Somâl. Ouvrage publié sous les auspices de son altesse Ismaïl khédive d’Égypte, Atlas,
Il faudra attendre 1895 pour que les travaux de dégagement et d’entretien du temple soient, en quelque sorte, institutionnalisés et placés sous la responsabilité du tout jeune service des Antiquités. Gaston Maspero et Georges Legrain constituent le premier « couple », associant un égyptologue et un architecte, d’une série qui s’est continuée jusqu’à récemment. L’espace limité de ce rapport ne permet pas d’évoquer en détail les recherches et découvertes qui ont marqué plus d’un siècle de l’histoire récente du temple, de la prodigieuse découverte de la cour de la Cachette aux derniers travaux du Centre franco-égyptien des temples de Karnak. Nous y reviendrons plus tard, au fur et à mesure de l’étude des diverses parties du temple.

Séminaire, Les Annales de Thoutmosis III: étude et commentaire
On a étudié cette année les colonnes 88 à103, soit la fin de la campagne de l’an 23. On trou•vera ci-après la traduction provisoire de ce passage, ainsi que celle des colonnes 56 à 88, que je n’ai pu, faute de place, intégrer aux rapports des années précédentes.
Annales I, 56-84
« L’an 23, 19e jour du premier mois de l’été : réveil en [vie] (57) dans la tente de (Celui qui est) doué de vie, santé et force à proximité de la ville de A[rou]na.
Marche (58) vers le nord par Ma Majesté, sous l’étendard de <mon> père [Amon-Rê Seigneur des Trônes du Double Pays, qui ouvrait les chemins (59) devant <Ma> Majesté, (tandis que) Horakhty confortait le cœur de <mes> troupes, (60) et que <mon> père Amon {Seigneur des Trônes des Deux Terres} [ren]forçait le glaive de [Ma Majesté, Montou étendant sa protection sur (61) Ma] Majesté.
Sa [Majesté fit] marche [à la tête de] son [armée], form[ée] (62) en nombreux bataillons, [sans rencontrer] un seul [ennemi, l’] (63) aile sud étant à Ta [anak, (64) l’]aile nord sur le côté sud de […]
(65) Et Sa Majesté de <les> haranguer : « […. (66) …] et ce vi [l] ennemi doit être abattu
(67) […. (68) …] Amon [… (69) ….. (70) … Sa] Majesté […] au glaive plus puissant que (?) (71) [….] l’ar [mée] de [Sa] Majesté [arriva] à (72) Arouna. Puis, tandis que l’arrière de l’armée victorieuse de Sa Majesté était à la hauteur de la place (73) d’Arouna, l’avant de sortir à la hauteur de la vallée de Qena, (74) jusqu’à remplir la plaine de cette vallée.
Ils dirent alors à Sa Majesté — qu’Elle soit en vie, santé et force ! : (75) “Oui ! Sa Majesté est sortie avec [ses] troupes victorieuses et ils o[n]t investi la (76) vallée. Que notre maître victorieux nous écoute cette fois-ci ! (77) Que notre maître attende l’arrière de [son] arm[ée avec ses gens], (78) [et lorsque sera parvenu jusqu’à nous], l’arrière de l’armée, alors, [nous combattrons contre (79) ces montagnards], sans avoir à nous soucier [de l’arrière de] (80) notre [armée].”
Sa Majesté fit [donc halte], en plein air, assi[se] (81) là, attendant l’arrière [de] son [armée] victorieuse. Et lorsque l’arrière de [la trou] (82) pe fut sorti sur ce chemin, (83) l’ombre [avait franchi
(83) midi].
Sa Majesté atteignit le sud de Megiddo, au bord de la rivière Qena, à la septième heure du jour. Alors on établit là le camp pour Sa Majesté, et on fit cette proclamation devant le front des troupes : “Équipez-vous, fourbissez vos armes. Car on va affronter au combat ce vil ennemi demain. Car on va [… ]. ”
(84) Se reposer dans les quartiers de Celui qui est en Vie, Santé et Force. Assurer l’appro•visionnement des officiers et les vivres pour les serviteurs. Passer en revue les veilleurs de l’armée, après leur avoir passé la consigne : “Fermeté !” et “Vigilance !”
Réveil en vie dans la tente de Celui qui est en vie, santé et force. On vient dire à Sa Majesté : “(la situation du) désert alentour est favorable, (celle des) troupes au sud et au nord égale•ment !” »

Annales I, 84-87
« 23e année de règne, premier mois de l’été, 21e jour, le jour de la fête de la Nouvelle Lune, exactement. Apparition du roi au petit matin. Alors, on donna à l’armée toute entière l’ordre du jour pour marcher [contre les ennemis].
(85) Sa Majesté avance sur le char d’électrum,
Parée des ornements du combat,
Tel Horus le Vaillant, le Maître des rites,
Tel Montou thébain,
<Son> père Amon donnant la force à ses bras.

L’aile sud de l’armée de Sa Majesté s’étend vers la colline qui est au sud de [la vallée] de Qena, l’aile nord au nord-est de Megiddo, Sa Majesté au milieu, Amon assurant sa protection <dans> la mêlée, la force [de Seth s’étendant sur] (86) ses membres.
Sa Majesté était ainsi plus puissante qu’eux, à la tête de son armée, et lorsqu’ils virent que Sa Majesté était plus forte qu’eux, ils s’enfuirent en trébuchant vers Megiddo, le visage plein de terreur. Ils abandonnèrent leurs chevaux et leurs chars d’argent et d’électrum, et on les tira vers le haut par leurs vêtements dans cette ville. Car ces gens-là avaient fermé cette ville, tout en [laissant pendre (87)] des vêtements, afin de les tirer en haut dans cette ville.
Si seulement l’armée de Sa Majesté ne s’était pas alors attachée à piller les biens de ces ennemis, alors elle [serait entrée] dans Megiddo sur le champ, tandis que l’on hissait le vil ennemi de Qadesh, ainsi que le vil ennemi de cette ville, en hâte, pour les faire entrer dans leur ville !

Annales I 88-103
Alors la crainte de Sa Majesté [entre dans (88) leur corps], leurs bras sont sans force, [et] l’uraeus s’em•pare d’eux. Leurs chevaux et leurs chars plaqués d’or et d’électrum sont mis au pillage immédiatement comme libre [butin], leurs [batail] ons renversés au sol, tels les poissons dans la poche d’eau.
Et l’armée victorieuse de Sa Majesté de compter ses biens ! Et on pilla la tente de [ce vil enne]mi, qui était plaqu[ée d’(89)…].
Et l’armée tout entière de marteler sa joie,
De rendre grâce à Am[on,
Pour la victoire]
Qu’il a donnée à son [fils] en ce jour,
Et chanter les louanges] de Sa Majesté,
D’exalter Sa victoire.
Et ils emportèrent alors le butin qu’ils avaient fait : mains, prisonniers, chevaux et [ch]ars d’or plaqué d’électrum, […] multicolores (90) […] [Sa Majesté fit alors] cette [pro]clamation à son armée : « Allez ! [Courage, mes b]raves [soldats] ! Oui, [c’est bien par la volonté de Rê que tous ces pays] se retrouvent [dans cette cité] aujourd’hui,
Puisque tous les chefs de tous les pays y sont en cage,
Et que ce sera prendre mille cités que prendre Megiddo !
Allez ! Courage !
Oui, [c’est bien (91)…] »
[…] Et les chefs de corps d’exhor[ter leurs soldats, de faire connaître à] chacun sa place. Ils prirent la mesure de [cette vill]e, (la) prenant au piège à l’aide de talus, l’entourant de (palissades de) bois frais (faites) de tous leurs arbres fruitiers.
Dans le même temps, Sa Majesté en personne fermait l’est de cette cit[é, et le surveillaitt en (92) personne, nuit et jour…] qu’il entou]re d’un mur d’enceinte […] à l’aide de son enceinte, à qui on donna le nom de « Menkheperrê prend au piège les Asiatiques ».
On plaça des [gens] pour garder la tente de Sa Majesté, en leur disant : « Courage et soyez vi[gilants] ! ». [Puis Sa Majesté] (93) [… empêchant qu’un] seul d’entre eux sorte par l’arrière de cette muraille, sauf pour aller frapper à la porte de leur prison.
Quant à tout ce que Sa Majesté a fait contre cette cité, contre ce vil ennemi et sa vile armée, cela a été consigné avec l’indication par jour à Son nom et par campagne [… (94) … ] consigné sur un rouleau de cuir dans la demeure d’Amon à la date de ce jour.
Alors, les chefs de ce pays vinrent, à plat-ventre, flairer le sol devant la puissance de Sa Majesté, implorer le souffle pour leur nez, tant est grande Sa force, tant est puis [sante la crainte d’Amon sur les pays étrangers (95) [… pays étrang] ers. [A]lors [tous les] chefs d’apporter à Sa puissance, chargés de leurs tributs : or, argent, lapis-lazuli, turquoise, — d’apporter grain, vin, bœufs, petit bét[ail] pour l’armée de Sa Majesté. Une partie d’entre e[ux, chargée de tributs, prit le chemin du] Sud.
Puis Sa Majesté entreprit de [confir]mer les chefs (96) [de chaque cité…]
[Liste des prises emportées par l’armée de Sa Majesté de la cité de Megiddo :]
340 prisonniers,
83 mains,
2041 chevaux,
191 poulinières,
6 étalons,
[..] poulains […],
le char plaqué d’or et aux parements en or de ce vil ennemi,
le splendide char plaqué d’électrum du [chef de] (97) [Megiddo…],
chars de sa vile armée : 892.
Soit un total de 924.
Bronze : belle cuirasse de combat de ce vil vaincu : 1.
Bronze : belle cuirasse de combat du chef de Megi [ddo : 1.
Bronze] : belles cuirasses de combat de sa vile armée : 200.
Arcs : 502.
[Piquets en bois]-mery plaqué d’argent de la tente de ce vaincu : 7.
[L’armée de (98) Sa Majesté] s’empara également de [… ] 387 [ …], 1 929 bœufs, 2 000 chèvres et 20 500 moutons.
Liste de ce que le roi a emporté ensuite des biens de la demeure de ce vaincu, — celle de [Yen] oam, de Anouges, de [Helenker, ainsi que les biens de] ceux qui avaient fait allégeance [emportés par] (99) : [… ] dont 30 [Maryanou] ; 47 enfants de ce [vaincu] et des chefs qui sont avec lui, dont 5 Maryanou ; 1 796 serviteurs et servantes, avec leurs enfants ; 103 de ceux qui se sont rendus, poussés par la fa [im] à quitter [ce vaincu].
Soit un total de 2 503.
Ainsi que :
Pierres fines et or : des coupes-dedet et divers vases, (100) [… ] un grand vase-akounou
en travail de Syrie, des gobelets-tjebou, des coupes-dedet, des coupes-khentou, divers vases à boire, de grands chaudrons, [X +] 27 couteaux. Soit un total de 1 784 deben. Or en lingots trouvés aux mains des artisans, en même temps que de l’argent en nombreux lingots : 966 deben et 1 kite.
Argent : une statue représentant (101) [… ], la tête en or, trois hampes à tête humaine.
Ivoire, ébène et cèdre plaqués or: 6 fauteuils de ce vaincu et 6 repose-pieds qui vont avec.
Ivoire et cèdre : 6 grandes tables.
Cèdre recouvert d’or et de toutes sortes de pierres précieuses : un lit en forme de couche de ce vaincu, entièrement plaqué d’or. Ébène plaqué (102) d’or : une statue de ce vaincu dont la tête est en l [apis-lazuli ?…]. [ … ] ce [… ], vases de bronze, nombreux vêtements de ce vaincu. Ensuite, les champs furent transformés en domaines, et des agents du domaine royal
<en> établirent le recensement, afin que leur récolte soit emportée. Liste de la récolte emportée par Sa Majesté des domaines de Megiddo : 2 007 300 [+ X] sacs de farine, (103) sans compter ce qui a été coupé lors de la prise par l’armée de Sa Majesté […]. »

activités de l’équipe

Bibliothèque d’égyptologie
Personnel
En 2007, plusieurs changements sont intervenus, aboutissant au renouvellement complet du personnel de la bibliothèque. Le bibliothécaire responsable, Jacques Berchon, est parti à la fin de l’année 2006, nommé à d’autres fonctions. La nouvelle bibliothécaire, Catherine Koczorowski, a pris son poste en septembre. La gestion de la bibliothèque a été assurée dans l’intervalle par le recrutement de Dominique Lefevre, puis d’Elsa Rickal. L’agent en charge de l’accueil des lecteurs, Stéphane Faucon, est parti début juin et a été remplacé par Daniela Galazzo. Des vacations ont permis comme les autres années de pallier le manque de personnel fixe.
En 2007, l’équipe de la bibliothèque était composée de : Marie-Lys Arnette, catalogage des tirés à part (vacations temps partiel), Danièle Chartier (Institut de France), traitement de docu•ments du fonds Jean Leclant (temps partiel), Stéphane Faucon, accueil des lecteurs, bulletinage des périodiques, catalogage (contrat Collège de France), Daniela Galazzo, accueil des lecteurs, bulletinage des périodiques, catalogage (contrat Collège de France), Abdella Ali Khaldi, accueil des lecteurs (agent Collège de France mis à disposition temporairement), Catherine Koczorowski, gestion de la biblio•thèque (à partir du 1er septembre), Cédric Larcher, suivi des acquisitions (vacations temps partiel), Dominique Lefevre, gestion de la bibliothèque par intérim (vacations temps plein), Elsa Rickal, gestion de la bibliothèque par intérim (contrat Collège de France).

Lecteurs
92 nouveaux lecteurs ont été inscrits en 2007. À la fin de l’année 2007, la base lecteurs de la bibliothè•que comptait 925 inscrits. La fréquentation de la bibliothèque en 2007 a été de 3029 entrées.

Fonctionnement

Nouvelles acquisitions documentaires : en 2007, 344 nouveaux titres de monographies, tirés à part, numéros spéciaux de périodiques sont entrés dans les fonds de la bibliothèque, dont 262 par achat, 82 par don.


Travaux de reliure/restauration : deux trains de reliure ont pu être réalisés : 35 ouvrages très utilisés, avec remise en état, 46 volumes de périodiques courants.


Réaménagements dans la salle de lecture : l’ajout de nouveaux rayonnages a permis de gagner des mètres linéaires, nécessaires pour l’accroissement des collections.


Service payant de photocopies : 47 680 photocopies payantes ont été effectuées.


Mise en place d’un réseau local egypto par le service informatique du Collège de France, permettant à la bibliothèque et aux chercheurs associés à la chaire de disposer de ressources partagées.

 

Équipement
Renouvellement du matériel informatique : 3 micro-ordinateurs, DD externe, une imprimante laser, un serveur.

Emad Adly
Arabisant, chargé des chroniques archéologiques à l’Institut français d’archéologie orientale, chercheur associé au Collège de France.

Travaux

En collaboration avec N. Grimal, E. Adly s’occupe de la revue semestrielle Bulletin d’information archéologique (dépouillement au jour le jour de la presse archéologique égyptienne, traduction des articles, organisation de l’information et rédaction).


En collaboration avec N. Grimal et A. Arnaudiès, E. Adly effectue la collecte des données archéo•logiques destinées à la rédaction de la chronique annuelle des « Fouilles et travaux » pour la revue Orientalia (contacts avec les fouilleurs, visites des sites et chantiers de fouilles, récolte des rapports, dépouillement des périodiques).

 

Travaux de recherche
Poursuite des recherches en sociologie religieuse sur le mausolée et le culte attaché à l’imâm al-Shâfi‘î au Caire, ainsi que sur la sainteté, la magie et les religiosités populaires contemporaines.

Publications

En collaboration avec N. Grimal, Bulletin d’information archéologique xxxv (210 p.) et xxxvi (186 p.), diffusé sur le site Internet de la Chaire « Civilisation de l’Égypte pharaonique : archéologie, philologie, histoire » : www.egyptologues.net.


En collaboration avec N. Grimal et A. Arnaudiès, « Fouilles et travaux en Égypte et au Soudan, 2005-2006 », Orientalia 76 (2007), p. 176-283.


« À la polyclinique de l’imâm al-Shâfi‘î », dans Figures de la santé en Égypte. Passé, présent, avenir, sous la direction de Matthieu Fintz, Anne Marie Moulin et Saadia Radi, Égypte/Monde arabe n°4 — 3e série, Cedej, Le Caire, 2007, p. 147-177.


« Réaffectation des monuments historiques à des fins didactiques, culturelles ou artistiques », dans Fabriques et pratiques du patrimoine, sous la direction d’Omnia Aboukoura et Jean-Gabriel Leturcq, Égypte/Monde arabe n° 5, Cedej, Le Caire, 2008 (sous presse).

 

Alain Arnaudiès
Égyptologue, documentaliste, Umr 8152, chargé du projet documentaire des temples de Karnak, chercheur associé

Travaux

En collaboration avec N. Grimal et E. Adly, participe à la rédaction de la chronique annuelle des « Fouilles et travaux » pour la revue Orientalia.


En collaboration avec E. Arnaudiès-Montélimard, participe au projet de documentation des monu•ments thébains dirigé par Raymond Johnson, directeur de l’Epigraphic Survey (Oriental Institute of Chicago) à Louqsor.


Création d’une bibliographie de référence, de 1822 à nos jours, sur le site de Karnak. Cette biblio•graphie comprend désormais plus de 3000 titres. Une version provisoire de ce document a été mise en ligne en septembre 2007 : www.egyptologues.net.


Indexation des noms géographiques des soixante-quatre livraisons de la chronique annuelle des « Fouilles et travaux en Égypte et au Soudan » de la revue Orientalia de 1950 à 2007.

 

Publication en préparation
Publication électronique sur dévédérom de la chapelle Blanche de Sésostris Ier à Karnak en collabo•ration avec A. Chéné et N. Beaux.

Publications


Alain Arnaudiès, « Les archives Georges Legrain à Karnak. i. Georges Legrain à Karnak. ii. L’importance documentaire de l’ouvrage de Michel Azim et Gérard Réveillac. iii. Les documents conservés au Cfeetk », Bibliotheca Orientalis 64, Leyde, 2007, p. 511-526.


Alain Arnaudiès, « Bibliographie des travaux de Jean Lauffray à Karnak », Cahiers de Karnak xii, Études d’égyptologie 8, BiGen 30, Le Caire 2007, p. 61-64.


Alain Arnaudiès, « La base de données “Karnak”. Système d’information multimédia du Cfeetk », Cahiers de Karnak xii, Études d’égyptologie 8, BiGen 30, Le Caire 2007, p. 65-78.


Alain Arnaudiès et Emmanuel Laroze, « Localisation des interventions archéologiques dans le tem•ple de Karnak, 1967-2004 », Cahiers de Karnak XII, Études d’égyptologie 8, BiGen 30, Le Caire 2007,

p.
91-103.


Nicolas Grimal, Emad Adly et Alain Arnaudiès, « Fouilles et travaux en Égypte et au Soudan, 2005•2007 », Orientalia 76, Rome, 2007, p. 176-283. Publications électroniques


Paul Barguet, Le temple d’Amon-Rê à Karnak. Essai d’exégèse. Réimpression 2006. Augmentée d’une édition électronique, Recherches d’Archéologie, de Philologie et d’Histoire (raph) 21, Institut français d’archéologie orientale (Ifao), Le Caire, 2006-2007.


Bibliographie provisoire des temples de Karnak (1822-2006), Paris, 2007, consultable sur le site de la chaire : http://egyptologues.in2p3.fr/chaire/enseignement/cours.htm.


Site archéologique de Karnak, UreC, Grenoble, 2000-2008 (http://www.cfeetk.cnrs.fr).

 

Emmanuelle Arnaudiès-Montélimard
Égyptologue, chercheur associé

Travaux

Poursuite du projet documentaire de l’Epigraphic Survey de Louqsor (Oriental Institute of Chicago), sous la direction de Raymond Johnson. Cette année a été consacrée au temple de Medinet Habou. Après une première saison (2006-2007) dédiée à la documentation de sa porte orientale, publiée dans Medinet Habu VIII, The Eastern High Gate (Oip 94), la saison 2007-2008 a concerné le mur extérieur du temple, les premier et deuxième pylônes ainsi que la première cour. Outre la description et le commentaire des scènes des numéros Nelson correspondants, la recherche s’est focalisée sur la mise à jour, de 1972 à nos jours, de leur bibliographie. Un article sur la documentation des publications Medinet Habu I, Earlier Historical Records of Ramses III (Oip 8) et Medinet Habu II, Later Historical Records of Ramses III (Oip 9) est en préparation.


Sous la direction de Nicolas Grimal, édition du Grand livre de pierre. Les textes de construction à Karnak de Christiane Wallet-Lebrun, aux éditions Soleb.

Recherches personnelles
Poursuite des recherches sur le sanctuaire-reposoir en granit de Thoutmosis III à Karnak.

Publication

« L’arche en granit de Thoutmosis III et l’avant-porte du VIe pylône », Cahiers de Karnak XII, 2008,

p.
107-190.

 

Michel Baud
Égyptologue.
Recruté par la Conservation des Antiquités égyptiennes du musée du Louvre, Michel Baud a quitté notre équipe pour se consacrer à ses nouvelles fonctions.

Nathalie Beaux

Égyptologue, chercheur associé au Collège de France et à l’Institut français d’archéologie orientale, Présidente de la Chaire d’Égypte au Centre Universitaire Méditerranéen, Nice.

Préparation de publication
Préparation du premier volume de La chapelle d’Hathor du temple d’Hatchepsout à Deir-el-Bahari (vestibule et sanctuaires), en collaboration avec J. Karkowski.

Colloque
Organisation et participation au colloque « Image et conception du monde dans les écritures figuratives » Collège de France et Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 24 et 25 janvier 2008. Présentation des communications suivantes :

24 janvier 2008, « L’écriture figurative naxi » (Collège de France) ;


24 janvier 2008, « Écriture hiéroglyphique égyptienne — l’image du signe » (Collège de France) ;


25 janvier 2008, « Études comparative de quelques signes figurant l’homme et des parties du corps, des animaux » — présentation de l’écriture hiéroglyphique égyptienne et de l’écriture naxi (Académie des Inscriptions et Belles-Lettres) ;


25 janvier 2008, « Conception de l’espace et du temps révélée par l’écriture dans ses signes figu•ratifs » — présentation de l’écriture hiéroglyphique égyptienne et de l’écriture naxi (Académie des Inscriptions et Belles-Lettres).

 

Travaux de terrain
— Mars 2008, mission à la chapelle d’Hathor du temple d’Hatchepsout à Deir-el-Bahari — achèvement des vérifications des planches pour le premier volume (vestibule et sanctuaires).

Conférences

9 octobre 2007, « Étranger et étrange — l’autre en Égypte ancienne » (centre universitaire Méditerranéen, Nice).


11 octobre 2008, « Ermitages d’hier et d’aujourd’hui — Autour du mont Moïse au Sinaï » (institut Saint-Serge, Paris).

 

Publication
Moïse et le Christ réunis — Le buisson ardent du Sinaï (à paraître).

Laetitia Gallet
Égyptologue, chercheur associé

Travaux

En janvier 2008, participation aux chantier de fouilles école du temple d’Osiris Coptite à Karnak (Centre franco-égyptien des temples de Karnak), chantier dirigé par Fr. Leclère. Relevés sur plastique des décors et des inscriptions d’époque ptolémaïque et romaine qui serviront à l’étude que mène actuellement L. Coulon. Quelques-uns des dégagements effectués par F. Leclère s’avèrent très inté•ressants pour la partie architecturale de la publication du temple de l’est, édifice voisin de la chapelle : ils semblent apporter confirmation de la présence de murs de briques Nouvel Empire sur le parvis de ce temple et pourraient être en liaison avec les modifications du monument à l’époque ramesside.


Le travail de remaniement pour la publication du « temple d’Amon qui-écoute-les prières » à Karnak suit son cours. Il a concerné cette année la partie architecturale de la future publication. Les relevés épigraphiques, qui ont été scannés, devraient pouvoir être publiés en l’état, sans intervention majeure de mise au propre.

 

Publication

Collaboration depuis quelques mois au Catalogue des statues tardives du Louvre que prépare O. Perdu :
relevés sur calque et d’après photos de l’ensemble des inscriptions des statues ; ces dessins doivent
figurer en regard des photos du catalogue.

Yannis Gourdon
Égyptologue, chercheur associé au Collège de France.

Recherche et travaux d’équipes:
— Mise en place de l’indexation du Bifao (1-100), sous la direction de L. Pantalacci (directrice de l’Ifao).

Reprise et refonte du projet d’indexation du Bifao ;


Établissement d’un protocole d’indexation raisonné et des listes d’autorité ;


Réalisation, en collaboration avec Christian Gaubert (responsable du service informatique de l’Ifao), d’une base de données permettant la saisie des entrées de l’index et leur consultation future.


Mise en œuvre de l’index des divinités et épithètes divines mentionnées dans le Bifao.

— « Recherches sur les anthroponymes attestés sur les monuments de culte privé retrouvés en fouilles », sous la direction de Ph. Collombert et avec la collaboration de M.-N. Fraisse.

Constitution d’une base de données prosopographique et anthroponymique sur le logiciel FileMaker Pro.


Étude du matériel anthroponymique.

 

Activités de terrain
— Participation à la mission de fouilles de la Mission archéologique française de Saqqara, sous la direction de Ph. Collombert, dans le complexe funéraire de Pépy Ier, à Saqqara-Sud.

Dessins des tables d’offrandes et de stèles fausses-portes provenant de la campagne de fouilles 2007.


Remontage des stèles fausses-portes de la reine Mehaa et du prince Netjerchethor découvertes cette année.

 

Séminaires

Atelier de lexicographie à l’Ifao, le 13 mai 2008: «Anthroponymes et piété personnelle au IIIe millénaire».


Atelier de lexicographie à l’Ifao, le 26 février 2008 : « Faire revivre les noms de l’Ancien Empire. Essai de méthodologie anthroponymique. »

 

Publications
— « Le Hiéroglyphe de la houe, un critère de datation à l’Ancien Empire » à paraître dans J.-C. Goyon,
C. Cardin (éd.), Proceedings of the Ninth International Congress of Egyptologists — Actes du neuvième congrès international des égyptologues, Grenoble, 6-12 September 2004 (Ola 150), p. 823-830.

« L’étude des anthroponymes du IIIe millénaire : essai méthodologique » (en préparation).


« La construction adjectivale N(j)-A-B » (en préparation).

 

Nicolas Grimal
Égyptologue, professeur, chercheur associé à l’Institut français d’archéologie orientale.

Travaux

En collaboration avec Emad Adly et Alain Arnaudiès, chroniques archéologiques : Bulletin d’infor•mation archéologique et « Fouilles et travaux en Égypte et au Soudan », pour la revue Orientalia.


Campagne d’étude à Karnak en novembre 2007 et décembre 2007.


Expertise auprès de l’Académie des Sciences de Vienne pour la section Proche-Orient, 27-28 mars 2008.

 

Publications

« L’œuvre architecturale de Thoutmosis III dans le temple de Karnak », dans Comptes rendus de l’Académie des Inscriptions & Belles-Lettres 2006, p. 231-249.


« Civilisation pharaonique : archéologie, philologie, histoire », Annuaire du Collège de France 2007 ; rapport complet en ligne sur www.egyptologues.net.


Hommage à l’Académie des Inscriptions & Belles-Lettres : « Christophe Barbotin, La voix des hié•roglyphes. Promenade au département des Antiquités égyptiennes du musée du Louvre, Institut Khéops-musée du Louvre, Paris, 2005 », dans Comptes rendus de l’Académie des Inscriptions & Belles-Lettres 2006, p. 296-298.


« Les grandes expéditions scientifiques du XIXe siècle sur support numérique : la Description de l’Égypte », Comptes rendus de l’Académie des Inscriptions & Belles-Lettres 2006, p. 359-364.


En collaboration avec Emad Adly, Bulletin d’information archéologique 35 (janvier-juin 2007), www. egyptologues.net.


« Langue et culture dans le Proche-Orient antique », dans Géopolitique. Revue de l’Institut interna•tional de Géopolitique 100, p. 7-12.


En collaboration avec Emad Adly, Bulletin d’information archéologique 36 (juillet-décembre 2007), www.egyptologues.net.


En collaboration avec Emad Adly et Alain Arnaudiès, « Fouilles et travaux en Égypte et au Soudan, 2005-2007 », dans Orientalia 76, p. 176-283 et pl. xiii-xxxvii

 

Conférences et colloques

« L’Égypte pharaonique et l’ordre du monde antique », conférence prononcée à l’Université de Neufchâtel, 12 décembre 2007.


«Temps et espace: la civilisation pharaonique est-elle immortelle?», conférence prononcée à l’As•sociation Guillaume Budé, Lyon, 17 janvier 2008.


Organisation, avec Nathalie Beaux et Bernard Pottier du colloque international « Image et conception du monde dans les écritures figuratives », Collège de France et Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 24-25 janvier 2008.


Participation au colloque international de la Société française d’Archéologie Classique « Grecs et Romains en Égypte. Territoires, espaces de la vie et de la mort, objets de prestige et du quotidien », 15 mars 2008, INHA.

 

Jurys de thèses

Présidence du jury de thèse de doctorat présentée par Hanane Gaber-Kerious, sous le titre Recherches sur les tombes inédites d’Amennakht et de ses fils Nebenmaât et Khameteri (Deir el-Médina TT 218, TT 219, TT 220). Édition des tombes et étude comparative des livres funéraires en contextes royal et privé,à l’université Marc-Bloch (Strasbourg-II), le mardi 11 septembre 2007.


Participation au jury de thèse de doctorat de l’École des hautes études en Sciences sociales (discipline : archéologie) présentée par Nathalie Buchez, et intitulée Chronologie et transformations structurelles de l’habitat au cours du prédynastique. Apports des mobiliers céramiques funéraires et domestiques du site d’Adaïma (Haute-Égypte), Toulouse, 29 février 2008.


Participation au jury de thèse de doctorat de l’Université libre de Bruxelles présentée par Laurent Bavay sous le titre « Dis au potier qu’il me fasse une poterie-kôtôn ». Archéologie et céramique de l’Antiquité

tardive à nos jours dans la tombe thébaine n° 29 à Cheikh abd el-Gourna, Égypte (fouilles de l’Université Libre de Bruxelles), Bruxelles, 12 février 2008.

Présidence du jury de thèse de doctorat présentée par Aurélia Masson, Le quartier des prêtres à l’est du lac Sacré dans le temple d’Amon de Karnak, devant l’université de Paris Sorbonne le 12 mars 2008.


Présidence du jury de thèse de doctorat présentée par Marie Millet, Installations antérieures au Nouvel Empire au sud-est du lac Sacré du temple d’Amon de Karnak, devant l’université de Paris Sorbonne le 23 juin 2008.

 

Emmanuel Jambon
Égyptologue, chercheur associé

Recherches

Participation au groupe de travail sur la magie dirigé par Yvan Koenig (Umr 8152) « État, religion et société dans l’Égypte ancienne et en Nubie ».


Collaboration au département des Antiquités égyptiennes du musée du Louvre : recherches biblio•graphiques de complément au fichier des objets du départements et à la base « Pharaon » (octobre•décembre 2007).


Collaboration à l’Institut français d’archéologie orientale (janvier-juin 2008) : poursuite du déve•loppement de la base de donnée « Cachette de Karnak » (dir. Laurent Coulon).


Enquête historiographique sur les fouilles de Georges Legrain dans la Cachette de Karnak (1903-1907). Recherches bibliographiques. Enquêtes au Musée du Caire sur les registres du musée (Je, Rt, Sr) et par•ticipation à la campagne de photographie des objets issus de ces fouilles (partenariat Ifao-Csa).


Poursuite des recherches personnelles sur la représentation de certains phénomènes naturels, en particulier les séismes, dans la culture égyptienne d’époque pharaonique.

 

Enseignement et communications

Présentation d’une relecture et d’une étude préliminaires de l’hymne Médamoud n° 343 dans le cadre du 2e séminaire ptolémaïque d’été/2. Ptolemäische Sommerschule à Aussois (Savoie, 3-8 sep•tembre 2007).


Du 8 au 11 juillet 2008, trois conférences à l’École du Louvre dans le cadre du programme de cours d’été : « Les plus religieux des hommes » : aspects de la religion égyptienne (Seth, la magie et les signes de la nature).

 

Publications

« Médamoud 343 » (à paraître dans Chr. Thiers (éd.), Documents de Théologie Thébaine Tardive, 1).


« La Cachette de Karnak (1903-1907) » (à paraître dans le Bifao).


« Les mots et les gestes. Réflexions autour de la place de l’écriture dans un rituel d’envoûtement de l’Égypte pharaonique » (à paraître dans la revue en ligne du gdri Les Mondes lettrés).


« Les signes de la nature dans l’Égypte pharaonique » (à paraître dans les actes de la table ronde : Signes, rites, destin dans les sociétés de la Méditerranée ancienne, Paris, 16 18 octobre 2005)

 

Frédéric Payraudeau
Égyptologue, chercheur associé, membre scientifique de l’Institut français d’archéologie orientale du Caire

Recherches
Fr. Payraudeau a poursuivi ses recherches sur l’Histoire politique et la prosopographie des élites de la Troisième période intermédiaire et de la Basse Époque, dans l’optique d’une base de données proso•pographique sur l’Égypte du Premier millénaire avant J.-C.
Il a terminé la publication des fragments d’une statue inédite de Nakhtefmout, quatrième prophète d’Amon sous Takélot II (c. 834-809 av. J.-C.), ainsi que du bloc d’Annales sacerdotales de
Siamon, Psousennès II et Osorkon Ier. Il a aussi travaillé à la publication de diverses inscriptions de
la Troisième période intermédiaire à Karnak, dont les inscriptions du quartier des maisons de prêtres,
en partenariat avec Aurélia Masson, et un linteau d’Osorkon III dédié à Min coptite.
Profitant de plusieurs passages à Karnak en février et juin 2008, il a poursuivi l’étude la
grande stèle oraculaire en faveur du grand chef des Mâ Nimlot. Les dessins ont été effectués, ainsi que
des raccords avec deux blocs retrouvés récemment lors de fouilles dans la Ouadjyt. L’étude du texte
a été poursuivie, notamment grâce aux estampages effectués par G. Legrain. Les estampages d’une
statue qui n’a pu être retrouvée ont aussi été étudiés. La publication de ces inscriptions d’un prophète
de Mout et directeur du grenier d’Amon de la XXIIe dynastie est en préparation.
Fr. Payraudeau a participé au programme « Cachette de Karnak » de l’Ifao, piloté par
L. Coulon. Plusieurs centaines d’objets, mal ou pas documentés, ont été étudiés au Musée du Caire, ce qui a permis de repérer un certain nombre de statues et de vases de la XXIIe dynastie (944-735 av. J.-C.).
En marge de ce projet, il a procédé à l’étude de la statue Caire Je 37000 du vizir Nespaqashouty, datée de Psammétique Ier (664-610 av. J.-C.) dans l’optique de la publication d’un article de synthèse sur ce personnage important du début de l’époque saïte.
Il a enfin préparé la publication d’un linteau de Shéshonq III (c. 831-891 av. J.-C.) pro•venant, d’après les divinités figurées, d’une chapelle d’Osiris à Bubastis.

Travaux de terrain
Du 2 au 24 novembre 2007, Fr. Payraudeau a participé à la mission de l’Ifao-Université Lyon 2 à
Coptos, sous la direction de L. Pantalacci et G. Soukiassian (relevé épigraphique de blocs des portes
d’époque romaine à l’est du grand temple de Min et d’Isis).
Il a ensuite participé aux travaux de la mission de l’Ifao aux chapelles osiriennes de Karnak (2 février-24 février 2008), dirigée par L. Coulon : enregistrement du matériel archéologique des années passées, relevé sur film plastique de divers blocs décorés des époques koushites et saïtes.
Du 4 mars au 28 mars 2008, Fr. Payraudeau a participé aux travaux de la Mission archéo•
logique française de Saqqara (dir. Ph. Collombert), dans la nécropole des reines de Pépy Ier : recons•
titution (en collaboration avec Yannis Gourdon) et dessin des stèles fausses-portes, reliefs et peintures
murales du mastaba de la reine Mehaa et du prince Nétérykhethor, ainsi que d’une centaine de frag•
ments de stèles et tables d’offrandes de la fin de l’Ancien Empire trouvés les années précédentes.
En outre, à l’invitation du professeur Z. Szafranski, directeur de la mission polonaise
de Deir el-Bahari, un court séjour a été effectué sur ce site en avril 2008 pour étudier et préparer la
publication du matériel funéraire de la famille du vizir Padiamonet (XXIIe-XXVe dynasties).

Enseignement
« Les techniques du relevé épigraphique », contribution au workshop de l’Ifao destiné aux étudiants doctorants des universités égyptiennes, Le Caire, 11 décembre 2007.

Publications

« De l’Égypte de Séramon à celle d’Ânkhpakhéred : la Troisième période intermédiaire », dans Catalogue de l’exposition : La momie aux amulettes, musée des Beaux-Arts et d’Archéologie, Besançon, juin 2008-janvier 2009, Besançon, 2008, p. 48-52.


« Les prémices du mouvement archaïsant à Thèbes et la statue Caire Je 37382 du quatrième prophète Djedkhonsouiouefânkh », Bifao 107, 2007, p. 141-156.


«UnementionposthumedeTakélotIIIsurunestèled’Abydos», Proceedings of the Ninth International Congress of Egyptologists. Grenoble, 6-12 september 2004, (Ola 150), Louvain, 2007, p. 1473-1480.


« De nouvelles annales sacerdotales des règnes de Siamon, Psousennès II et Osorkon Ier », soumis pour le Bifao 108 (2008).


« Une nouvelle statue du quatrième prophète Nakhtefmout sous le règne de Takélot II », soumis pour la RdE 59 (2008).


Administration, société et pouvoir à Thèbes sous la XXIIe dynastie, version remaniée de la thèse soutenue en décembre 2004, sous presse à l’Ifao.

 

Communications

« Anthroponymie et histoire sociale dans l’Égypte de la Troisième période intermédiaire », commu•nication dans le cadre du séminaire d’onomastique de l’Ifao, Le Caire, 13 mai 2008.


« La situation politique de Tanis sous la XXVe dynastie », communication présentée au Xe Congrès international des Égyptologues, Rhodes, 27 mai 2008.


«Takelot III: Varia on old and new documents», communication présentée au colloque «The Libyan Period in Egypt : Chronological and Historical Problems of the Third Intermediate Period », Université de Leyde, 27 octobre 2007.

 

Olivier Perdu
Égyptologue, ingénieur attaché à la chaire

Travaux

Catalogue des statues privées tardives du Louvre. Le travail débuté l’an passé est parvenu à son terme. Les notices — ce qui comprend la présentation, la description et la traduction des éventuelles inscriptions — concernant la cent cinquantaine d’objets de cet ouvrage sont maintenant rédigées. L’ensemble, soit un manuscrit d’un peu plus de cinq cent cinquante pages, a été remis à la responsable du Département égyptien le 9 juillet 2008, mais il devra encore être soumis à une relecture attentive de l’auteur et complété par quelques textes de présentation. Sa publication est prévue en deux tomes de deux volumes chacun, l’un de textes et l’autre de planches. Conçu comme un outil de travail sur la statuaire tardive, il présentera les monuments rangés suivant leur catégorie et chaque type fera préalablement l’objet d’une présentation détaillée.


Contribution au projet « The Blackwell Companion to Ancient Egypt ». Pour répondre à l’invitation d’Alan B. Lloyd, Professeur à l’Université de Swansea, proposant de contribuer à un ouvrage collectif sur l’histoire de l’Égypte ancienne, mené en partenariat avec les éditions Blackwell’s d’Oxford, deux chapitres consacrés à l’époque saïte et à la première domination perse ont été rédigés. Conformément aux objectifs définis par l’éditeur, il s’agissait de faire une mise au point sur chacune de ces périodes en intégrant les dernières découvertes, l’ouvrage s’adressant en priorité aux chercheurs et au public universitaire.


Exposition au musée Jacquemart-André. À la demande des autorités du musée, qui souhaitent présenter une exposition sur l’Égypte ancienne d’octobre 2009 à mars 2010, un projet fondé sur un choix de pièces peu connues provenant de collections publiques et, éventuellement, privées, a été proposé. Sa finalisation doit prendre forme pendant l’été 2008.


Archives du Cabinet d’égyptologie du Collège de France. Les changements intervenus en jan•vier 2007 dans l’administration de la bibliothèque ont été l’occasion de procéder à de multiples rangements. Ceux-ci ont notamment visé à mieux occuper les espaces encore disponibles, à opérer des tris dans le matériel et à rationaliser ou améliorer la présentation et le classement de certaines sections. Le résultat le plus significatif pour la gestion des archives a été un gain substantiel de place, lequel va d’abord permettre une meilleure conservation des dessins, estampages, fac-similés et autres documents particulièrement fragiles, dont les conditions de stockage laissaient toujours à désirer. Ces opérations ont également permis de commencer à regrouper dans une même salle des archives dispersées en différents endroits de la bibliothèque d’égyptologie. Parallèlement, grâce à l’acquisition d’un équipement approprié, une campagne de numérisation a été amorcée. Elle concerne en priorité les estampages qui pourront ainsi devenir aisément consultables. Cette opération fait encore figure de test, mais elle s’avère déjà très prometteuse. Avec le concours d’Elsa Rickal, une réflexion a été menée sur la façon dont nos archives pourraient être enrichies en leur associant les ressources docu•mentaires disséminées entre différentes institutions françaises. À cette occasion, un inventaire de ces richesses a été amorcé et des contacts ont été pris en vue d’une numérisation des « archives Drioton », conservées au musée Joseph Jacquiot de Montgeron, qui permettrait de les mettre à la disposition de la communauté scientifique.


Revue d’Égyptologie. Réélu membre du comité de lecture de la Revue d’Égyptologie en 2005, Olivier Perdu a contribué à l’élaboration du volume 59 de ce périodique, en se chargeant plus particulièrement de réexaminer les articles consacrés à l’Égypte tardive.

 

Enseignement

À l’École du Louvre, enseignement dans le cadre du « Cours de synthèse d’Archéologie égyptienne », en assurant les cours consacrés au culte rendu aux animaux sacrés aux époques tardives.


Direction scientifique des cours d’été de l’École du Louvre consacrés à divers aspects de la religion égyptienne, du 7 au 11 juillet 2008.

 

Publications

« L’avantage d’accomplir des choses utiles d’après la statue de Nakhtefmout (Caire Cg 42208) », dans Chr. Gallois, P. Grandet, L. Pantalacci (éd.), Mélanges offerts à François Neveu (BdE 145), 2008,

p.
245-258.


« La conquête de Piânkhi », Inventaire de l’Égypte, Encyclopédia Universalis, sous presse.


« Les blocs de Piânkhi après un siècle de discussions », à paraître dans les actes d’un colloque organisé à Lille par l’Institut de Papyrologie et d’Égyptologie sur le thème : « La XXVIe dynastie : continuités et ruptures ».


« La chapelle osirienne J de Karnak : sa moitié occidentale et la situation à Thèbes à la fin du règne d’Osorkon II », à paraître dans les actes d’une table ronde internationale organisée à Lyon par la Maison de l’Orient et de la Méditerranée sur le thème : « Le culte d’Osiris en Égypte au Ier millénaire av. J.-C. Découvertes et travaux récents ».

 

Communications

Le 3 octobre 2007, à l’auditorium du Louvre (Paris), communication intitulée « Un vizir sous les derniers pharaons indigènes (1re moitié du IVe siècle av. J.-C.) », dans le cadre de la série « L’œuvre en scène ».


Le 8 octobre 2007, pour l’association « France-Égypte » (Paris), communication intitulée « La sta•tuaire des époques tardives au musée du Louvre », lors de l’une de ses réunions mensuelles.


Le 22 janvier 2008, au Centre Universitaire Méditerranéen (Nice), communication intitulée « La place des statues privées dans les sanctuaires ».


Le 7 juillet 2008, à l’École du Louvre (Paris), communication intitulée « L’Égyptien dans le temple », dans le cadre des cours d’été consacrés à la religion égyptienne.

Elsa Rickal
Égyptologue, chercheur associé

Travaux dans le cadre de la chaire

Mise en place d’un projet de développement des archives de la bibliothèque d’Égyptologie en colla•boration avec Olivier Perdu, visant à compléter la documentation conservée au Collège de France par des fonds extérieurs. Une première étape a été menée concernant les archives du Chanoine Etienne Drioton au musée de Montgeron, dont il s’agira d’assurer la numérisation, le traitement informatique et scientifique, et la diffusion. Parallèlement, l’établissement d’un inventaire général des fonds exté•rieurs, publics et privés, conservant des archives égyptologiques a été amorcé afin de faciliter l’accès à cette documentation souvent méconnue et de susciter de futures collaborations.


Relecture et traduction d’anglais en français des conférences sur « La classification et les catégories des Anciens Égyptiens » données au Collège de France par Orly Goldwasser en janvier 2008.

 

Recherches personnelles


Recherches sur la langue, la littérature et la prosopographie du Nouvel Empire pour la préparation de la publication de la thèse, Les épithètes dans les autobiographies de particuliers du Nouvel Empire égyptien.


Poursuite de la rédaction du Catalogue des stèles de la 18e dynastie du musée du Louvre, en collaboration avec Guillemette Andreu, Conservateur général du département des Antiquités égyptiennes.


Constitution d’une base de données multimédia sur les monuments du Nouvel Empire destinée à utiliser les informations selon trois angles majeurs : prosopographique, textuel (contenu et paléogra•phie) et iconographique.

 

Publications

Notices dans le catalogue d’exposition J.-L. Chappaz (éd.), Akhénaton et Néfertiti, soleil et ombres des pharaons, Genève, 2008 (à paraître).


« La noble Baka ou Quand les shaouabtys embaument », in Chr. Gallois, P. Grandet, L. Pantalacci (éd.), Mélanges offerts à François Neveu (BiEtud 145), Le Caire, 2008, p. 265-278.

 

Enseignement

Enseignement de l’égyptien classique 3e année à l’institut Khéops égyptologie.


Cours « Lecture de textes par les monuments » 5e année à l’institut Khéops égyptologie.

 

Aminata Sackho-Autissier
Égyptologue
Recrutée par la Conservation des Antiquités égyptiennes du musée du Louvre, Aminata Sackho-Autissier a quitté notre équipe pour se consacrer à ses nouvelles fonctions.

Françoise Unal
Égyptologue, chercheur associé
Recherches
Poursuite des travaux sur transmission du savoir et textes d’enseignement.

Cours
Dans le cadre de « Provence-égyptologie » au musée de la Vieille-Charité :

Cours de langue égyptienne : Moyen égyptien, initiation au Néo-égyptien.


Traduction de textes : Enseignement d’un homme à son fils, Le conte des Deux Frères.


Civilisation : « À la rencontre de la civilisation de l’Égypte ancienne » (géographie, histoire, société).

Conférence
— « Maât » (association égyptologique du Gard, 15 février 1908).